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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 juin 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Rencontre avec la presse du Secrétaire général

Pour rappel, il y aura une élection à l’Assemblée générale demain.  Le Secrétaire général fera une intervention, si tout se passe comme prévu.  Il s’adressera ensuite à la presse à la sortie de la salle de l’Assemblée générale, zone qu’on appelle le Foyer Est.

Cet échange avec la presse se fera en personne.  Vous pourrez le regarder en direct sur WebTV, mais si vous voulez poser des questions, vous devrez être là en personne.  Nous ne pourrons pas, à cet endroit, faire cet échange de manière hybride.

Cela devrait se passer vers 10 h 30/10 h 40, mais il est impossible de savoir exactement l’horaire.

Nous essaierons de partager avec vous le texte de son intervention, sous embargo, avant qu’il ne la prononce.

Déclaration des États-Unis et de la Russie

Je viens de recevoir une déclaration sur la réunion au sommet qui s’est terminée hier à Genève et sur la déclaration commune sur la stabilité stratégique qui a été publiée par la suite.

Le Secrétaire général se félicite de la Déclaration commune sur la stabilité stratégique publiée par les Présidents de la Fédération de Russie et des États-Unis à l’issue du sommet d’hier, en particulier la réaffirmation de leur adhésion au principe selon lequel une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée.

En outre, le Secrétaire général se félicite de l’intention de la Fédération de Russie et des États-Unis de s’engager dans un dialogue bilatéral intégré sur la stabilité stratégique et exprime l’espoir que cela conduira à des mesures concrètes de maîtrise des armements, y compris de nouvelles réductions de la taille des plus grands arsenaux nucléaires du monde.

Pays à revenu intermédiaire

Ce matin, le Secrétaire général a pris la parole à la réunion de haut niveau sur les pays à revenu intermédiaire.  L’événement a eu lieu dans la salle de l’Assemblée générale.

Il a déclaré que les pays à revenu intermédiaire, qui représentent 70% de la population mondiale, sont une présence essentielle à l’ONU.  Il a noté qu’ils sont soumis à des pressions de deux côtés: premièrement, l’augmentation de leurs coûts de main-d’œuvre les rend incapables de concurrencer les pays à moindre coût; deuxièmement, ils ne sont pas en mesure de soutenir la concurrence dans les exportations à forte intensité de compétences et à plus forte valeur ajoutée.  Pour éviter ce piège, a-t-il dit, il faut repenser les stratégies de développement et passer progressivement à des secteurs à plus forte valeur ajoutée, en mettant l’accent sur une croissance innovante, durable et inclusive.

Il a ajouté que ces pays sont également confrontés à des niveaux variables d’accès aux marchés financiers et à diverses vulnérabilités sociales, économiques et environnementales, mais que celles-ci sont souvent négligées en raison d’une perception erronée selon laquelle le revenu est la seule mesure du développement.  M. António Guterres a souligné que ces vulnérabilités n’ont fait qu’empirer avec la pandémie et a appelé à un financement accru et à un nouveau mécanisme d’endettement qui pourrait offrir plus d’options à ces pays.

Réfugiés et migrants vénézuéliens

Le Secrétaire général a également pris la parole dans un message vidéo préenregistré à la Conférence internationale des donateurs en solidarité avec les réfugiés et les migrants vénézuéliens, qui est organisée par le Canada en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le Secrétaire général a déclaré qu’après six années consécutives de contraction économique, la situation au Venezuela continue d’imposer de grandes difficultés aux conditions de vie et au bien-être de sa population, forçant beaucoup à partir.  Il a ajouté que les réfugiés et les migrants vénézuéliens sont confrontés à une discrimination et à une xénophobie croissantes et ont du mal à obtenir une protection institutionnelle.

Le Secrétaire général a souligné la nécessité de politiques inclusives qui favorisent l’intégration socioéconomique des migrants et des réfugiés et a réitéré le soutien continu de l’ONU aux gouvernements, à la société civile et aux communautés d’accueil pour répondre aux besoins urgents dans la région.

Il a également souligné que les réfugiés et les migrants vénézuéliens doivent être inclus dans tous les efforts de vaccination si nous voulons atténuer efficacement l’impact de la pandémie.

Myanmar

Nous avons tous vu les informations sur les forces gouvernementales qui ont incendié des villages à Kin Ma dans la région de Magway, le 15 juin.

Le Secrétaire général est profondément préoccupé et troublé par ces informations qui nous rappellent les incendies systématiques de villages dans le nord de l’État rakhine, que nous avons vus dans le passé et qui ont conduit à l’exode dramatique du peuple rohingya.

Le Secrétaire général condamne toujours fermement la répression continue des forces de sécurité contre les civils dans tout le pays, qui, une fois de plus, a des ramifications régionales majeures et exige une réponse internationale unifiée.

Nos collègues de l’équipe de pays au Myanmar disent que la violence récente, y compris les incendies de villages, illustre la forte détérioration de la situation des droits de l’homme au Myanmar.

Outre les villages incendiés, nos collègues ont signalé la découverte de deux charniers dans le canton de Myawaddy, dans l’État kayin, qui contiennent les restes de 25 personnes qui auraient été arrêtées le 31 mai par l’Organisation de défense nationale karen.

Nous demandons une fois de plus à toutes les personnes impliquées dans la crise actuelle de veiller à ce que les normes internationales relatives aux droits de l’homme soient respectées.

Il s’agit notamment de réduire au minimum les dommages causés aux civils et aux infrastructures civiles, ainsi que d’interdire les châtiments collectifs contre les communautés, les familles ou les individus. Nous demandons également de faire répondre de leurs actes les responsables de violations des droits de l’homme.

Au programme demain est prévue une séance privée du Conseil de sécurité sur le Myanmar, au cours de laquelle l’Envoyée spéciale du Secrétaire général, Christine Schraner Burgener, fera un exposé.  Elle sera ici en personne, autour de midi, pour s’adresser à vous et répondre à quelques questions.

Pour rappel, en raison du lourd programme médiatique, avec l’intervention du Secrétaire général à la sortie de l’Assemblée générale et avec la présence de Mme Schraner Burgener devant la presse, nous n’aurons pas de point de presse à midi pour ne pas nous faire concurrence.

Liban

La Coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Joanna Wronecka, a appelé aujourd’hui les pays participant à une conférence virtuelle organisée par la France en soutien aux Forces armées libanaises à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour répondre aux besoins d’urgence immédiats de l’institution militaire libanaise, qui a été profondément touchée par la crise économique à laquelle le pays est confronté.

Elle a noté le rôle crucial joué par l’Armée libanaise dans le maintien de la sécurité et de la stabilité du Liban et dans la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.  Elle a déclaré qu’il était nécessaire de répondre aux besoins matériels et humains immédiats de l’armée pour qu’elle continue de fonctionner et a ajouté que l’ONU soutiendra les Forces armées dans la mise en place d’arrangements de suivi de la conférence d’aujourd’hui.

Éthiopie

Mise à jour sur la situation en Éthiopie: nos collègues humanitaires nous disent que la situation en matière de sécurité et d’accès au Tigré reste complexe et extrêmement fluide, les hostilités en cours entravant l’accès de la population à l’aide et la circulation des travailleurs humanitaires.

Au mois de mai, plus de 500 cas de violence sexiste, dont des viols, ont été signalés, notamment 70 cas contre des filles de moins de 18 ans.

Nos collègues humanitaires s’attendent à ce que le nombre réel de cas soit considérablement plus élevé, compte tenu de la sous-déclaration due à la peur de la stigmatisation, des représailles, de l’accès limité à des prestataires de services de confiance et de l’impunité généralisée des auteurs.

Malgré les difficultés, les partenaires humanitaires intensifient leur réponse le plus rapidement possible.  Dans le cadre du dernier plan d’intervention pour le nord de l’Éthiopie, depuis le 1er mai, plus de 2,3 millions de personnes sur les 5,2 millions visées ont été touchées par l’aide alimentaire, dont 654 000 personnes rien que la semaine dernière.

Toutefois, la réponse n’est toujours pas suffisante pour répondre aux besoins croissants.  Nous continuons d’appeler à un accès sûr, sans entrave et durable de l’aide.  Il est également urgent d’obtenir davantage de fonds.

COVID-19/Brésil

Une note rapide sur la COVID: au Brésil, l’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Silvia Rucks, continue d’aider les autorités nationales et locales à faire face aux multiples conséquences de la pandémie.  Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a mis en place des zones de distribution d’eau dans quatre centres d’hébergement qui accueillent des réfugiés et des migrants vénézuéliens dans la région amazonienne.

Pour sa part, le HCR, en lien avec les autorités, a ouvert un espace pour les réfugiés et les migrants pour fournir des documents, des conseils juridiques et une assistance psychosociale.  Le HCR, ONU-Femmes et le Pacte mondial des Nations Unies ont également lancé une initiative visant à améliorer les moyens de subsistance et à autonomiser les femmes réfugiées, avec une formation de quatre semaines sur les ventes et les services à la clientèle pour les femmes vénézuéliennes.

Dans le cadre de l’Année internationale de l’élimination du travail des enfants et de la Journée mondiale contre le travail des enfants, l’Organisation internationale du Travail (OIT), ainsi que le Bureau du Procureur fédéral du travail brésilien et ses partenaires, ont lancé une campagne nationale au Brésil pour sensibiliser et combattre le travail des enfants, un risque qui s’est intensifié à l’échelle mondiale avec les fermetures d’écoles en raison de la pandémie.

Désertification

C’est aujourd’hui la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse.  Dans son message, le Secrétaire général a dit que la terre peut être notre meilleure alliée, mais qu’aujourd’hui, elle souffre.

Il a déclaré que la dégradation des terres, causée par les changements climatiques et l’expansion de l’agriculture, des villes et des infrastructures, met en péril le bien-être de 3,2 milliards de personnes, nuit à la biodiversité et favorise l’apparition de maladies infectieuses, telles que la COVID-19.

Il a ajouté que la restauration des terres dégradées est simple et peu coûteuse.  Elle pourrait également générer une production agricole supplémentaire d’une valeur de 1 400 milliards de dollars par an.

Le Secrétaire général a appelé les pays à placer la santé des terres au cœur de tous les projets. 

Suicide

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré aujourd’hui que le suicide reste l’une des principales causes de décès dans le monde.  Selon ses dernières estimations publiées aujourd’hui, plus de personnes meurent chaque année des suites d’un suicide que du VIH, du paludisme ou du cancer du sein – ou de la guerre et de l’homicide.

Les données de l’OMS montrent qu’en 2019, plus de 700 000 personnes se sont suicidées.  Cela représente un décès sur 100.

Pour aider les pays à améliorer la prévention et le traitement du suicide, l’OMS a également publié des orientations complètes avec quatre stratégies principales, dont la limitation de l’accès aux moyens de suicide, l’éducation des médias sur la couverture responsable du suicide et le soutien aux adolescents.

De plus amples informations se trouvent sur le site Web de l’OMS.

Contribution financière

Aujourd’hui, un État Membre a payé l’intégralité de ses cotisations, devenant le cent-neuvième le faire.  Le principal port de cet État Membre se trouve sur l’océan Atlantique, à l’embouchure de la rivière Demerara.  Il s’agit du Guyana.  Nous remercions nos amis de Georgetown, la capitale du Guyana, d’avoir payé l’intégralité de leurs cotisations budgétaires.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.