En cours au Siège de l'ONU

Session de 2025
1re séance plénière – matin
AG/COL/3386

Le Comité spécial de la décolonisation entame les travaux de sa session de 2025, qui sera marquée par un séminaire régional au Timor-Leste

Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a, ce matin, entamé les travaux de sa session de 2025, qui sera notamment marquée par la tenue d’un séminaire régional pour le Pacifique à Dili, au Timor-Leste, du 21 au 23 mai prochains.

Le coup d’envoi de cette session a été donné par M. Courtenay Rattray, Chef de cabinet du Secrétaire général, qui a réaffirmé au nom de M. António Guterres l’engagement de ce dernier en faveur du Comité spécial des Vingt-Quatre, autre dénomination de cet organe. Le Chef de l’Organisation a tenu, à cet égard, à rappeler que la décolonisation est un processus dont il a pu prendre la mesure dans son propre pays, le Portugal.  Il a noté qu’il reste du chemin à parcourir pour les pays en proie à l’héritage du colonialisme, où persistent des inégalités sur les plans économique, social et institutionnel, ainsi que des problèmes de sous-investissements, sans oublier des déséquilibres et discriminations considérables.

La décolonisation des 17 territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour de l’ONU exige la coopération des territoires non autonomes, des puissances administrantes, des États Membres et autres parties prenantes dans le respect des principes de la Charte des Nations Unies et des résolutions pertinentes, a encore souligné M. Rattray.  Réélue dans ses fonctions, la Présidente du Comité spécial, Mme Menissa Rambally (Sainte-Lucie), a rappelé son propre engagement « à veiller à ce que l’éradication du colonialisme reste une priorité des Nations Unies », sur la base de ces mêmes textes, mais aussi de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

S’agissant du séminaire régional qu’il accueillera en mai, le Timor-Leste a déclaré que cette invitation reflète son dévouement historique en faveur des principes d’autodétermination, de décolonisation et de coopération, grâce auxquels il a lui-même accédé à la souveraineté.  La tenue de ce séminaire n’est « pas simplement un honneur, mais une responsabilité » que nous assumons « avec enthousiasme », s’est réjouie la délégation timoraise. 

La Présidente du Comité spécial a ensuite évoqué la mission de visite que ses membres ont effectuée aux Îles Vierges britanniques en août 2024, et dont les conclusions et recommandations devraient renforcer l’accompagnement du processus de décolonisation de ce territoire.  Au cours de ce déplacement, la délégation s’est entretenue avec les différentes parties prenantes concernées, y compris la société civile et des organisations de la jeunesse et de femmes, de la nécessité d’améliorer la sensibilisation à la décolonisation et à l’autodétermination, afin de permettre à la population locale de prendre des décisions éclairées quant à leur avenir.  L’importance de préserver l’identité et la richesse culturelles du territoire a également été au cœur des discussions de cette mission, qui a constaté un consensus croissant sur l’indépendance parmi les citoyens des Îles Vierges britanniques.  Antigua-et-Barbuda a exhorté le Royaume-Uni, Puissance administrante, et les autorités locales à œuvrer de concert aux besoins et aux aspirations de la population.  Sainte-Lucie s’est félicitée de cette mission et de ses conclusions, comme du reste l’Iraq.

De manière plus générale, l’Indonésie a considéré que la décolonisation est une « obligation politique et morale » et non un « point symbolique à l’ordre du jour », tandis que Cuba a réclamé la réalisation du droit à l’autodétermination du « peuple frère » de Porto Rico.  Le colonialisme persiste sous des formes nouvelles, a mis en garde le représentant cubain, pour qui « rester impassible » face aux attentes placées dans les Nations Unies serait une erreur.  La Sierra Leone, la Bolivie, la République arabe syrienne, les Fidji, le Nicaragua et l’Inde ont également apporté leur soutien au mandat du Comité spécial.

Au cours de cette séance, le Comité spécial a élu son bureau, qui est composé de M. Ernesto Soberón Guzmán (Cuba), de M. Hari Prabowo (Indonésie), de M. Michael Imran Kanu (Sierra Leone) et de M. Koussay Aldahhak (République arabe syrienne), qui en est le Rapporteur.

Le Comité spécial se réunira à nouveau le 10 mars pour examiner les orientations et les règles de procédure du Séminaire régional de Dili. 

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