Comité de l’information : les délégations placent beaucoup d’espoirs dans les Principes mondiaux pour l’intégrité de l’information sur les plateformes numériques
Au deuxième et dernier jour du débat général du Comité de l’information, les inquiétudes étaient vives parmi les États Membres quant à la désinformation et à la mésinformation qui se propagent « comme un feu de forêt », les mots du Népal. Face à ce constat, les délégations ont été nombreuses à placer leurs espoirs dans les Principes mondiaux des Nations Unies pour l’intégrité de l’information sur les plateformes numériques, dont une première version a été présentée au Comité en vue de rééquilibrer l’environnement informationnel, grâce au rétablissement de la confiance, de l’engagement et de la fiabilité.
Plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont appelé à préserver les acquis en matière de liberté d’expression et de libre circulation de l’information, tout en se disant conscients de l’urgence d’agir pour endiguer la désinformation et les discours de haine. Le Royaume-Uni a cité une enquête de 2022 selon laquelle près de la moitié des Casques bleus considèrent que la désinformation menace leur sécurité et entrave leur capacité à s’acquitter de leur mandat. De son côté, la Palestine a épinglé les campagnes de désinformation qu’elle accuse Israël de mener à l’encontre de l’ONU et ses agences.
Tout en reconnaissant le potentiel énorme de l’intelligence artificielle générative, la délégation britannique a aussi mis en garde contre le risque que cela amplifie la manipulation de l’information et la désinformation, y compris en termes d’ingérences électorales. Les compagnies de réseaux sociaux, le secteur technologique et la société civile devront donc travailler de concert avec les gouvernements pour lutter contre la manipulation et l’interférence induites par l’IA dans le secteur de l’information, a-t-elle prôné. Abondant en ce sens, le Japon a annoncé avoir établi, en février dernier, l’Institut de sécurité de l’intelligence artificielle (IA), qui doit contribuer à une meilleure coordination avec les partenaires pour parvenir à une approche équilibrée de la réglementation de l’IA.
Dans le même temps, il ne faut pas perdre de vue que les avancées technologiques rapides du numérique et de l’intelligence artificielle n’ont pas pour autant permis de réduire le fossé numérique Nord-Sud qui reste une réalité pour plus d’un tiers de la population mondiale, laquelle n’a toujours pas accès à Internet, comme l’a rappelé le Népal entre autres.
Comme par le passé, la question du renforcement de la pratique du multilinguisme dans les produits et plateformes de communication de l’ONU est revenue dans la plupart des interventions. Les États Membres attendent que le multilatéralisme se reflète notamment sur les sites Web et les réseaux sociaux de l’ONU, où persistent encore d’importantes disparités entre entités dans l’application et la compréhension des normes minimales pour le multilinguisme des sites Web de l’ONU, a observé l’Organisation internationale de la Francophonie, en soulignant la centralité du multilinguisme dans la diplomatie multilatérale.
De son côté, l’Espagne a constaté que « chaque revers organisationnel ou budgétaire » essuyé par l’ONU, comme la crise des liquidités actuelle, pose de nouvelles difficultés pour la réalisation du multilinguisme. « Pourquoi, lorsqu’il s’agit de pratiquer des coupes, le multilinguisme est-il l’une des premières victimes? » s’est demandé son représentant avant d’arguer que pour « chaque euro, dollar, yuan ou yen » investi dans le multilinguisme, l’ONU obtient des bénéfices incommensurables en termes de légitimité, de soutien au multilatéralisme et de lutte contre la désinformation. Pour lui, à l’instar de nombreux autres membres du Comité comme l’Argentine et la Chine, il est temps d’avancer sur cette voie.
Rappelant que les désinformateurs œuvrent dans toutes les langues, l’Espagne a estimé que ne pas les combattre dans leurs propres langues, « c’est capituler ». In fine, ont insisté la plupart des délégations, ce n’est qu’en transmettant des informations véridiques dans la langue maternelle du public ciblé que l’ONU pourra acquérir une légitimité et une efficacité suffisantes dans cette bataille car, comme l’a souligné le Portugal, il faut reconnaître que les six langues officielles de l’ONU contraignent des milliards de personnes à recourir à des langues empruntées pour mieux comprendre le fonctionnement et les messages de l’Organisation. C’est aussi dans cet esprit que s’inscrit la revendication que le multilinguisme doit évoluer d’une « culture de la traduction », avec l’anglais comme langue source, vers une authentique « culture multilingue », un point repris par la Chine et les délégations hispanophones.
Compte tenu du fait que l’espagnol est devenu la deuxième langue la plus utilisée sur le site Internet de l’ONU et le site hispanique d’ONU Info le deuxième le plus visité, certaines délégations ont demandé au Secrétariat de prendre en compte cette tendance lors de l’allocation interne des ressources existantes afin de répondre à la demande croissante de contenus et d’informations hispaniques.
DÉBAT GÉNÉRAL (SUITE)
Le représentant de l’Argentine s’est tout d’abord déclaré surpris de la mention faite à la Géorgie du Sud et aux îles Sandwich du Sud dans un rapport sur les activités du DGC. Il a fait valoir que ces territoires ainsi que les îles Malvinas et les zones maritimes environnantes font partie intégrante du territoire national de la République argentine. Ces îles sont occupées illégalement par le Royaume-Uni et font l’objet d’un différend de souveraineté entre les deux pays, a-t-il rappelé avant de revenir au thème de cette discussion générale. Dans un monde où le public est confronté à une désinformation croissante, l’ONU doit selon lui continuer d’offrir une information objective tout en adaptant son message aux nouveaux outils et formats, sans laisser de côté les larges segments de la population qui n’ont toujours pas accès aux nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC). Face aux défis en termes de protection des droits fondamentaux des personnes, il a salué l’élaboration par le DCG d’un document contenant les Principes mondiaux des Nations Unies pour l’intégrité de l’information.
S’agissant du multilinguisme, le représentant a souhaité que le DCG continue d’évoluer d’une « culture de la traduction », avec l’anglais comme langue de base, vers une authentique « culture multilingue », qui prenne en compte les particularités de chaque langue à toutes les étapes de la communication. À cet égard, il a relevé que l’espagnol est devenu la deuxième langue la plus demandée sur le site Internet de l’ONU et que le site d’information en langue espagnole est le deuxième en termes de visites. À cette aune, il a exhorté le Secrétariat à prendre en compte cette tendance lors de l’allocation interne des ressources existantes afin de répondre à la demande croissante de contenus et d’informations de la part des hispanophones. Il a ajouté que son pays soutient les efforts visant à obtenir la publication des communiqués de presse dans les six langues officielles de l’ONU. Il a enfin estimé que les avancées technologiques, telles que celles produites dans le domaine de l’intelligence artificielle, offrent une opportunité sans précédent d’élargir l’accès au contenu dans plusieurs langues.
Le représentant du Népal a constaté qu’à cette époque de connectivité inédite et d’avancées technologiques rapides, la désinformation et la mésinformation se propagent comme un feu de forêt. Dans le même temps, un tiers de la population mondiale n’a toujours pas accès à Internet, a-t-il souligné en appelant à combler le fossé numérique. Le délégué a plaidé pour un espace numérique résilient et qui suscite la confiance, en demandant au COI de se pencher sur le renforcement de l’intégrité de l’information numérique. Pour sa part, le DCG doit veiller à créer des contenus multilingues adressés aux publics du monde entier pour diffuser des informations qui sensibilisent et mobilisent ce public autour de questions prioritaires. Le Département doit aussi fournir des données factuelles, précises, fiables et en temps voulu, a ajouté le délégué. Il a conclu en appuyant le multilinguisme, qui est crucial pour élargir la cible du DCG, notamment à travers les CINU qui doivent être dotés de moyens suffisants pour le faire.
Pour la République islamique d’Iran, le DCG doit promouvoir une meilleure compréhension des causes profondes de la souffrance des Palestiniens vivant sous occupation et informer des effets préjudiciables des mesures coercitives unilatérales imposées à certains pays. Le délégué s’est ensuite dit préoccupé par la fracture numérique, en dénonçant le blocage des transferts de technologie vers ces mêmes pays. Quant aux médias, ils doivent être tenus pour responsables des impacts extraterritoriaux de leurs contenus, qui portent atteinte à la sécurité, l’identité, l’intégrité territoriale et à la culture de pays tiers. Le représentant a souligné l’importance de concevoir une architecture de gouvernance de l’Internet qui soit équitable, transparente et inclusive. Le rôle prépondérant des États Membres dans la prise de décisions et leur droit d’exploiter leur propre espace numérique devraient être préservés. Le représentant a encouragé le DCG à combattre l’islamophobie et à continuer de commémorer la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, le 15 mars. S’agissant de Gaza, il s’est dit « déçu » de la désinformation en ligne qui tente de dissimuler la brutalité et la barbarie dont sont victimes des Palestiniens innocents. Le délégué a enfin exhorté le DCG à condamner le déplacement forcé de Palestiniens et les crimes de guerre commis contre eux et contre les journalistes et le personnel humanitaire, avant d’appeler à un cessez-le-feu.
Le représentant du Bangladesh s’est dit préoccupé par la prolifération de la mésinformation et de la désinformation sur des défis mondiaux tels que les changements climatiques, l’approvisionnement alimentaire et les prix du carburant. Compte tenu de l’utilisation croissante des plateformes numériques et du recours à l’intelligence artificielle, il a jugé impératif de redoubler d’efforts en faveur de l’intégrité de l’information. À cet égard, il a salué les efforts du DGC visant à élaborer un code de conduite volontaire pour l’intégrité de l’information sur les plateformes numériques. De même, face à la désinformation entourant l’escalade du conflit israélo-palestinien depuis octobre dernier, il s’est réjoui de l’activation par le DCG d’une cellule de communication de crise. Il est essentiel de sensibiliser l’opinion mondiale à ces crises humanitaires et à ces atrocités criminelles sans précédent, a-t-il affirmé. Le représentant s’est enfin réjoui du rôle joué par le DCG dans le soutien à l’action climatique de l’ONU, appelant toutefois à une approche adaptée aux pays les plus vulnérables afin d’accroître la portée des informations et conseils diffusés.
La représentante de Madagascar a encouragé le Département à poursuivre ses efforts dans le domaine des changements climatiques, en mettant l’accent sur le ralentissement économique dans les pays en développement et sur les défis liés à la réalisation du Programme 2030. Elle a adhéré aux Principes mondiaux des Nations Unies pour l’intégrité de l’information qui contribueront à un espace numérique plus sûr en garantissant la liberté d’expression et le respect de la vie privée. Elle a noté le rôle important des centres d’information des Nations Unies (CINU) dans la mise en œuvre des stratégies de communication dans la perspective du Sommet de l’avenir au mois de septembre, et a appelé le DCG, à travers les CINU, à poursuivre la diffusion des activités des Nations Unies dans autant de langues que possible, en privilégiant les langues locales. Soulignant que le multilinguisme est une valeur fondamentale du multilatéralisme, elle a demandé au Secrétariat de redoubler d’efforts pour assurer une utilisation équitable et égalitaire des six langues officielles des Nations Unies dans la conception des documents officiels et les contenus des informations publiées en ligne. La traduction littérale d’une langue à une autre modifie souvent le sens et ne fait pas ressortir le message à véhiculer, a-t-elle fait valoir.
Face à la croissance accélérée de la diffusion d’informations toxiques, le représentant du Portugal a estimé que la défense de l’intégrité de l’information est le seul choix possible. Dans ce contexte, les Principes mondiaux pour l’intégrité de l’information permettront de « rééquilibrer » l’environnement informationnel, en rétablissant la confiance, l’engagement et la fiabilité. Nous devons agir avec détermination pour empêcher la propagation de la désinformation et des discours de haine, a insisté le délégué, tout en préservant les acquis en matière de liberté d’expression. Le représentant a salué les efforts déployés par le DCG pour fournir des informations fiables dans les situations de crise, s’agissant notamment des activités menées par l’ONU sur le terrain.
Selon le délégué, la couverture médiatique multilingue permet d’élargir le spectre de la sensibilisation du public aux activités de l’ONU, contribuant ainsi à accroître la qualité et à la fiabilité des informations disponibles. Il a donc exprimé son appui aux efforts visant à assurer des « conditions de concurrence équitables » entre les six langues officielles dans les communications de l’Organisation. Or, nous devons encore reconnaître que les six langues officielles obligent des milliards de personnes à recourir à des langues empruntées pour mieux comprendre le fonctionnement de l’ONU. Le représentant a salué à cet égard le travail « inestimable » effectué par l’équipe portugaise d’ONU Info.
Pour le représentant de la Thaïlande, il est important de promouvoir l’intégrité de l’information dans cette ère numérique en perpétuelle rapidité où l’information est diffusée instantanément dans le monde entier. Le Secrétariat de l’ONU, a-t-il préconisé, doit élaborer les principes d’intégrité de l’information pour prévenir les abus, tels que l’affichage d’images photographiques et vidéos inappropriées lors de réunions et d’événements organisés à l’ONU, y compris sur ses plateformes médiatiques. « Comme nous l’avons indiqué dans un certain nombre d’autres réunions, un moyen concret de répondre à ce problème serait de veiller à ce que les caméras du Webcast fassent immédiatement un zoom arrière dès qu’un délégué/délégation commence à montrer des images ou des vidéos sur l’écran de son iPad ou de son téléphone portable », a préconisé le représentant. Il a également appuyé le DCG pour qu’il continue la diffusion en temps opportun d’informations vérifiées via diverses technologies et plateformes. Le délégué a enfin appelé à renforcer le réseau des centres d’information de l’ONU ainsi que les bureaux des coordonnateurs résidents pour qu’ils soutiennent et promeuvent les activités de l’Organisation.
Le représentant de l’Ukraine a dénoncé la Fédération de Russie, sa propagande et ses discours de haine concoctés par les médias à sa solde. Ce pays, a-t-il accusé, poursuit les autodafés de livres ukrainiens et les arrestations de professionnels des médias dans les territoires qu’elle occupe. Sans propagande et désinformation, cette guerre n’aurait pas duré. Mais voilà, s’est exclamé le représentant, un membre du Comité de l’information choisit d’instrumentaliser l’information pour alimenter sa guerre. Il a dénoncé la « réalité parallèle » selon laquelle c’est l’Ukraine qui aurait attaqué un État nucléaire, menacé de faire exploser ses propres centrales nucléaires et créé des moustiques génétiquement modifiés qui auraient la capacité de ne piquer que des Russes. Cette « réalité parallèle » veut aussi faire croire que des Juifs embrassent désormais l’idéologie nazie, dirigent les terroristes de Daech et adorent Satan.
Dans ses deux derniers rapports sur la Fédération de Russie, publiés le 1er juin 2023, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale s’est dit profondément préoccupé par l’incitation à la haine raciale et la propagation de préjugés racistes contre les Ukrainiens de souche, dans les radios et télévisions publiques, sur Internet et dans les réseaux sociaux, sans oublier les interventions des personnalités publiques et des représentants du Gouvernement russe. Le représentant s’est impatienté devant l’absence d’enquêtes, de poursuites, de condamnations et de sanctions contre de tels actes. L’invasion russe, a-t-il poursuivi, se caractérise aussi par 589 crimes commis contre les médias en Ukraine et la mort de 76 professionnels des médias, la disparition forcée de 14 journalistes et l’enlèvement de 25 autres. Quelque 34 journalistes ont été blessés, 234 médias ont été fermés, 19 rédactions, saisies ou détruites, 19 tours de télévision, bombardées et 29 radios, fermées. Le Comité et le DCG ont un rôle particulier à jouer dans la lutte contre la propagande de guerre et l’incitation à la haine, a conclu le représentant.
Le représentant de l’Espagne a constaté que « chaque revers organisationnel ou budgétaire » essuyé par l’ONU, comme la crise des liquidités actuelle, pose de nouvelles difficultés pour la réalisation du multilinguisme. « Pourquoi, lorsqu’il s’agit de pratiquer des coupes, le multilinguisme est-il l’une des premières victimes? » s’est-il demandé. Parce que, « croyez-moi », pour chaque euro, pour chaque dollar, yuan ou yen investi dans le multilinguisme, l’ONU obtient des bénéfices incommensurables en termes de légitimité, de soutien au multilatéralisme, et de lutte contre la désinformation, a plaidé le délégué. Pour lui, il est temps d’avancer sur cette voie, notamment en renforçant les équipes hispanophones et le nombre de contenus en espagnol. Après avoir rappelé que les désinformateurs œuvrent dans toutes les langues, le représentant a considéré que ne pas les combattre dans les mêmes langues, c’est capituler. Car ce n’est qu’en transmettant des informations véridiques dans la langue maternelle du public ciblé, a-t-il estimé, que l’ONU pourra acquérir une légitimité et une efficacité suffisantes dans cette bataille. Il s’est ensuite félicité de l’ajout d’une perspective multilingue aux Principes mondiaux pour l’intégrité de l’information qui seront publiés dans les mois à venir.
Le représentant des États-Unis a appelé à protéger la liberté de circulation de l’information, alors que prolifère la mésinformation, la désinformation et les coupures d’Internet imposées par des gouvernements. Il a jugé essentiel le travail du Département de la communication globale qui fournit à la communauté internationale des informations crédibles sur la pandémie de COVID-19, les changements climatiques ou encore la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Il a dénoncé les pays et les individus qui diffusent la désinformation et bloquent l’accès à l’information. S’agissant de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, le représentant a relevé que la Russie recourt à la désinformation même dans cette salle et aujourd’hui encore pour détourner l’attention de son agression brutale contre le peuple ukrainien, faire baisser le soutien international à l’Ukraine et essayer de justifier sa guerre injustifiable.
Le Kremlin, a-t-il poursuivi, réduit au silence ses détracteurs, cible les journalistes, les opposants et ceux qui exercent leur liberté d’expression. Moscou doit faire la lumière sur ses atrocités en Ukraine et sur l’intensification de la répression en Russie, a-t-il lancé. Le représentant a demandé la libération des journalistes Evan Gershkovich et Paul Whelan ainsi que toutes les personnes injustement détenues en Russie. En Iran, les États-Unis ont pris des mesures décisives pour soutenir le droit des Iraniens à la liberté d’expression et au libre accès à l’information via Internet en permettant aux entreprises américaines de fournir des services au peuple iranien, a fait valoir le délégué. Il a expliqué que cela permet au peuple iranien de contrer la surveillance et la censure de leur gouvernement. En outre, a-t-il ajouté, les États-Unis apportent un soutien sans précédent au développement et à l’exploitation d’outils de lutte contre la censure et de sécurité numérique pour des millions d’Iraniens. « Nous sommes déterminés à fournir un soutien actif à la liberté de l’Internet en Iran », a promis le représentant.
Pour la représentante de l’Italie, le travail du DCG n’a probablement jamais été aussi crucial qu’aujourd’hui alors que la manipulation et l’interférence de l’information, y compris la désinformation, menacent le tissu même de nos sociétés, sapent nos démocraties, érodent la confiance des citoyens dans les institutions, divisent les communautés et mettent en péril le travail de l’ONU elle-même. L’intégrité de notre système d’information est compromise et les conséquences sont désastreuses, s’est-elle alarmée, en appelant à agir de manière décisive et collective, en particulier en cette « année électorale » où près de la moitié de la population mondiale est appelée à voter. C’est pourquoi l’Italie est prête à renforcer son soutien aux travaux du DCG et du Comité, dans la perspective du Sommet de l’avenir de septembre prochain, a annoncé la déléguée, et à travailler avec ses partenaires internationaux pour renforcer la résilience de nos sociétés. Dans ce contexte, elle a salué les efforts déployés par le DCG pour présenter avant le Sommet les premiers « Principes mondiaux pour l’intégrité de l’information », qui appellent à la responsabilité de toutes les parties prenantes, y compris les États, la société civile et les entreprises. Elle est particulièrement satisfaite de voir que ces principes abordent, entre autres, le thème de l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle, le renforcement de l’intégrité de l’information et la lutte contre la désinformation figurent parmi les priorités de l’actuelle présidence italienne du G7, a-t-elle expliqué à cet égard. En outre, au niveau national, le Gouvernement italien travaille à l’élaboration d’un nouveau cadre sur l’IA et souhaite ainsi apporter sa contribution à une gouvernance mondiale efficace. Au niveau multilatéral, l’Italie s’engage de manière proactive dans les négociations en cours à l’ONU, a précisé la représentante, notamment celles sur le Pacte pour l’avenir et le Pacte numérique mondial, et elle a coparrainé la récente résolution de l’Assemblée générale sur l’IA au service du développement durable.
Le représentant du Royaume-Uni a exprimé son appui au mandat crucial du Département de diffuser des informations fiables dans plusieurs langues. « Nous nous trouvons aujourd’hui à l’aube d’une nouvelle révolution technologique qui a déjà des implications considérables sur les communications », a-t-il observé: si l’intelligence artificielle générative a un potentiel énorme, elle crée également de nouveaux risques tout en amplifiant les défis existants concernant la manipulation de l’information et la désinformation. Des phénomènes qui peuvent générer la peur et la division, s’est alarmé le délégué en citant notamment les possibilités d’ingérences électorales. Les entreprises de médias sociaux, le secteur technologique et la société civile devront donc travailler de concert avec les gouvernements pour lutter contre la manipulation et l’interférence générées par l’IA dans l’environnement de l’information, a recommandé le délégué.
Le représentant a exprimé sa profonde inquiétude face à la menace que représente la désinformation pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU. Selon une enquête de 2022, près de la moitié des Casques bleus considèrent que la désinformation menace leur sécurité et entrave leur capacité à remplir leur mandat. Le délégué a prôné une approche englobant l’ensemble du système onusien pour faire face à cette menace. Dans cette optique, il a fait valoir qu’un journalisme indépendant et libre est essentiel à une société démocratique et juste. Enfin, il a appelé la Fédération de Russie à libérer immédiatement toutes les personnes qu’elle détient illégalement, dont Vladimir Kara-Murza et Evan Gershkovich.
La représentante d’El Salvador a souligné la pertinence du Comité de l’information 46 ans après sa création, tout en lui recommandant d’anticiper les changements et de s’adapter aux nouvelles réalités. Elle s’est dite préoccupée par la désinformation et les discours de haine dont la propagation à l’ère numérique affecte les droits humains et la réalisation du développement durable. Les migrants sont victimes de discours discriminatoires, a dénoncé la déléguée demandant au DCG et aux États Membres de lutter contre ces phénomènes et de diffuser des récits fondés sur des faits. Il faut mettre en évidence leurs contributions positives au développement durable et leurs droits, a-t-elle plaidé.
La représentante a regretté les discriminations que subissent les femmes dans l’espace public et dans l’attribution de postes de direction, appelant à contrer ces tendances alarmantes. Elle a jugé nécessaire d’avoir un outil contre la mésinformation, la désinformation et les discours de haine au niveau mondial, qui soit adapté aux réalités des États Membres. Le rôle de ceux-ci dans l’élaboration de cet outil doit être élargi, a souhaité la déléguée avant de demander au DCG de publier les résultats des études réalisées pour l’élaboration d’un tel outil ainsi que les contributions des États Membres. Enfin, la représentante a exprimé ses préoccupations en ce qui concerne l’absence de parité entre les six langues officielles de l’ONU. Ces lacunes doivent être comblées et le DCG doit avoir les ressources nécessaires pour y parvenir, a-t-elle conclu.
Le représentant de l’Algérie a appelé à garantir l’accès à une information fondée sur les faits et dans plusieurs langues sur les plateformes onusiennes. Il a demandé que les communiqués de presse de la Section de la couverture des réunions reflètent fidèlement les déclarations des États Membres. Le délégué a insisté sur le multilinguisme, appelant le DCG à mobiliser les moyens nécessaires. Il a ensuite évoqué la question de la sécurité des journalistes et décrié le sort réservé à ceux qui travaillent à Gaza. Il a cité des noms de journalistes morts dans ce conflit et plaidé pour que le DCG rende publics ces crimes et sensibilise l’opinion à la nécessité de protéger les journalistes à Gaza ou ailleurs.
La représentante du Japon s’est félicitée d’avoir pu prendre connaissance du projet de résumé des Principes mondiaux pour l’intégrité de l’information lors de la réunion informelle du Comité qui s’est tenue en avril. Ce texte et ses cinq principes clefs répondent selon elle au besoin urgent d’un cadre commun pour les multiples parties prenantes. Dans le même temps, elle a souligné l’importance d’adopter une approche nuancée lors de l’élaboration de la gouvernance numérique. À mesure que les technologies de l’information se développent, nous devons atténuer les risques qui y sont liés tout en maximisant leurs avantages, s’agissant notamment de l’intelligence artificielle. Établi en février dernier, l’Institut de sécurité de l’IA permettra selon elle une meilleure coordination avec les partenaires pour parvenir à une approche équilibrée de la réglementation de l’IA.
La déléguée a salué le rôle crucial du Centre d’information des Nations Unies de Tokyo dans la diffusion d’informations sur les activités de l’ONU auprès des populations locales. La prochaine Expo 2025 d’Osaka sera l’occasion de poursuivre sur cette lancée afin d’accélérer les efforts mondiaux visant à réaliser les ODD, a ajouté la représentante.
Le représentant de Cuba a salué l’accent mis sur le multilinguisme par le DCG qui a maintenu son engagement à produire un contenu multilingue sur toutes ses plateformes et a veillé à ce que l’utilisation des technologies nouvelles et émergentes ne se fasse pas au détriment de l’utilisation des outils de communication traditionnels. En tant que pays membre du Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies, Cuba est heureux de constater que le site Web des actualités de l’ONU en espagnol a été le deuxième site le plus visité des neuf sites Web de ce type au cours de la période de référence.
Sur le plan national, le représentant a expliqué que le développement du secteur des nouvelles technologies de l’information et des communications (TIC) se poursuivra malgré le blocus économique, commercial et financier illégal imposé par le Gouvernement américain à Cuba, qui persiste et s’intensifie, avec un impact négatif sur les programmes de développement dans ce domaine. Le blocus est le principal obstacle à une meilleure circulation de l’information et à un accès plus large aux TIC pour les Cubains, a-t-il affirmé, dans la mesure où il rend la connectivité à Cuba plus difficile et plus coûteuse et ne permet pas l’accès aux plateformes et aux technologies. En dépit de cela, tout au long de l’année 2023, Cuba a persisté dans sa ferme intention de développer son infrastructure et ses services de télécommunications comme en témoignent les indicateurs qui montrent une croissance par rapport à 2022, notamment l’augmentation de 82,95% de la téléphonie mobile par habitant, l’augmentation du nombre des nouveaux utilisateurs de téléphonie mobile qui sont maintenant 7,6 millions, l’augmentation du nombre de ménages avec accès à Internet (282 648 ménages à ce jour), ainsi que l’expansion des points de connexion Wi-Fi et Internet, avec au total 2 384 espaces publics dédiés dans tout le pays.
Avant de conclure, le représentant a insisté sur l’impératif de la compatibilité de l’utilisation des nouvelles technologies de communication avec le droit international et la Charte des Nations Unies. Cette utilisation doit être fondée sur le respect de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et les normes internationalement reconnues de coexistence pacifique entre les États, a-t-il rappelé.
Le représentant de la Chine a jugé essentiel de promouvoir l’action de l’ONU en ces temps où les trois piliers de l’Organisation sont menacés par les conflits et une profusion de problèmes, notamment la réalisation des objectifs de développement durable et la lutte contre les changements climatiques. À l’approche du Sommet de l’avenir, au mois de septembre prochain, il a estimé que le travail d’information contribue aux efforts déployés pour arriver à davantage de paix et de développement. À cette fin, a-t-il préconisé, le DCG doit user de méthodes innovantes pour se concentrer sur les questions pressantes, à savoir la paix et la sécurité, le développement durable et la gouvernance mondiale, en gardant à l’esprit l’objectif de développement à long terme. Le DCG doit aussi tout faire pour soutenir le multilatéralisme, a poursuivi le délégué, avant de l’appeler, à son tour, à intensifier sa lutte contre la désinformation, facilitée par les nouvelles technologies.
Soucieux d’une information équilibrée et impartiale, le représentant a également invité les États Membres à veiller à ce que tout ce que le DCG publie s’appuie sur des faits. Il a par ailleurs souligné l’importance du multilinguisme, principe cardinal de l’ONU, et a plaidé pour une accélération des efforts en cours dans ce domaine. Rappelant à cet égard que le chinois est une langue officielle de l’ONU, il a constaté que beaucoup d’informations ne sont toujours pas disponibles dans cette langue. Il a donc souhaité que le DCG se penche sur ce problème et ne se contente plus de traduire de l’anglais vers d’autres langues. La Chine, a-t-il conclu, plaide pour que les pays apprennent les uns des autres, dans l’intérêt de l’humanité.
Le représentant du Mexique a souligné l’importance d’une communication véritablement stratégique et efficace dans le climat de tensions actuel. Il a demandé instamment que des mesures soient prises pour diffuser des messages susceptibles de contribuer à l’atteinte des objectifs du Sommet de l’avenir dans un environnement propice à la coopération. De même, les activités du Département doivent permettre à l’opinion publique mondiale et aux États Membres de comprendre les réformes entreprises en matière de maintien de la paix et de calibrer les attentes, notamment en Afrique. Pour le représentant, les communications de l’ONU doivent être une source d’informations impartiales permettant de venir en aide aux populations vulnérables. Dans un contexte de polarisation, nous devons présenter des messages et des histoires qui favorisent l’empathie et la solidarité, a fait valoir le représentant, afin de répondre efficacement aux défis mondiaux tels que les changements climatiques et les migrations. À cette fin, le délégué a appelé les États Membres à serrer les rangs pour défendre le mandat de l’ONU face aux attaques auxquelles il est confronté.
La représentante de la Bolivie a souligné la rapidité avec laquelle l’information est diffusée dans l’ère des technologies de l’information et des communications, de l’intelligence artificielle et de la connectivité. Elle a alerté sur les risques accrus que font peser la désinformation et la mésinformation, en appelant à investir dans la capacité de discernement de chacun, en mettant notamment en garde contre les discours de haine qui ne sauraient être acceptables au nom de la liberté d’expression. La déléguée a ensuite parlé du cyberharcèlement qui touche de façon disproportionnée les femmes, en demandant que le document final des Principes mondiaux des Nations Unies pour l’intégrité de l’information sur les plateformes numériques tienne aussi compte de cet aspect. Passant au multilinguisme, elle a estimé qu’en le promouvant, on promeut l’entente, la bonne communication et la tolérance. Elle a notamment demandé que les traités internationaux soient traduits dans toutes les langues, y compris les langues autochtones.
Le représentant de la République de Corée a jugé important de lutter contre la désinformation sous toutes ses formes et manifestations, et de réduire la fracture numérique. Il a promis que son pays continuera de soutenir le DCG dans la promotion de campagnes robustes contre la désinformation. En ce qui concerne la fracture numérique, le délégué a exprimé la détermination de son gouvernement à la réduire par le partage des technologies et des données numériques avec les pays en développement. Classée parmi les plus grands fournisseurs d’aide publique au développement (APD), dans le domaine du numérique, la République de Corée continuera de se joindre aux efforts mondiaux pour combler cette fracture, a-t-il déclaré.
Le représentant du Maroc a estimé que la crédibilité des informations diffusées par l’ONU est reflétée par le nombre croissant d’utilisateurs des différents sites de l’Organisation. Il a exprimé sa préoccupation face à la désinformation qui a cours sous différentes formes dans les médias. Le multilinguisme étant une valeur essentielle de l’ONU, le délégué a salué les travaux menés par le Département dans les six langues officielles et d’autres, une dynamique positive qui ne peut selon lui que bénéficier d’une augmentation des ressources en la matière. Or au cours des dernières années, le monde a été témoin d’une croissance de la désinformation et des discours de haine, a-t-il noté, une situation qui souligne l’importance de s’appuyer sur une information neutre et objective. Le délégué a en outre salué les efforts déployés par le DCG pour lutter contre la prolifération de la désinformation au moyen de campagnes robustes. En tant que pays fournisseur de contingents aux opérations de maintien de la paix, le Maroc a salué la campagne qui rend hommage au dévouement des Casques bleus. Selon lui, une attention particulière a été accordée à la propagation des discours de haine depuis l’adoption de la résolution établissant la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine, laquelle a été présentée par le Maroc.
La représentante de l’État de Palestine a estimé que le peuple palestinien est aujourd’hui confronté à une nouvelle phase d’épuration ethnique à Gaza et en Cisjordanie, qui s’ajoute à la colonisation, à l’embargo, au génocide, à la famine organisée, à l’obstruction de l’aide humanitaire et à la prise pour cible de civils innocents. Face à ce qui se déroule à Gaza, la conscience humaine doit rester éveillée, a-t-elle clamé, avant de brandir des photos d’enfants palestiniens victimes du conflit. En six mois de guerre, plus de 14 000 ont été tués à Gaza, s’est indignée la déléguée, accusant Israël d’imposer un « châtiment collectif » aux habitants de l’enclave. Selon elle, le narratif officiel israélien tend à déshumaniser les Palestiniens pour rendre légitime l’imposition de ces souffrances, mais il n’est pas accepté dans le reste du monde: dans toutes les régions, des personnes de toutes races et origines se lèvent pour exiger un cessez-le-feu.
Dans ce contexte, a-t-elle poursuivi, Israël empêche les journalistes internationaux d’avoir accès à Gaza et menace de mort les journalistes palestiniens. « Tel est le vrai visage d’Israël », a martelé la représentante, pour qui « cette campagne a échoué ». Après avoir rendu hommage aux journalistes palestiniens pour leur courage et leur détermination à rapporter la vérité malgré les dangers, elle a appelé la communauté internationale à garantir leur protection et à faire en sorte qu’Israël rende des comptes. Elle a également salué l’ONU, qui essaie de montrer la catastrophe humanitaire en cours, tandis qu’Israël s’en prend à toutes ses composantes, y compris la CIJ, l’UNRWA, le Conseil de sécurité, le Conseil des droits de l’homme, les rapporteurs spéciaux et le Secrétaire général. Enfin, remerciant le DCG pour son professionnalisme et les délégations pour leur solidarité, elle a estimé que si l’antisémitisme doit être combattu, il importe aussi de lutter contre ceux qui l’instrumentalisent à des fins politiques.
L’Observatrice de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a salué la collaboration qui a prévalu l’année dernière avec le DCG, et notamment les initiatives qui ont pu être menées en coopération avec ONU Info, ainsi que les discussions approfondies dans le cadre des consultations sur les « Principes mondiaux des Nations Unies pour l’intégrité de l’information sur les plateformes numériques ». Elle a mis l’accent sur deux défis centraux: l’intégration systématique du multilinguisme dans l’action d’information et de communication des Nations Unies, et la pleine prise en compte de la diversité linguistique et culturelle dans les efforts visant à promouvoir l’intégrité de l’information. Sur le premier point, l’Observatrice a salué l’étape qui a été franchie avec la publication, le 28 mars 2024, du Cadre stratégique des Nations Unies sur le multilinguisme, premier du genre à l’échelle du Secrétariat et du système des Nations Unies. En réaffirmant la centralité du multilinguisme dans la diplomatie multilatérale, ce cadre identifie parmi les domaines d’actions et les prochaines étapes, le renforcement de la pratique du multilinguisme dans les produits et les plateformes de communication de l’ONU, en particulier les sites Web et les médias sociaux, où persistent encore d’importantes disparités entre entités dans l’application et la compréhension des « normes minimales pour le multilinguisme des sites Web de l’ONU ».
En réponse à l’intervention des États-Unis, l’Iran a souligné que ce pays continue de se prétendre préoccupé par les droits humains alors qu’il empiète sur les droits des Palestiniens. Washington continue de s’ingérer dans les affaires des autres États par le biais de satellites de sociétés américaines soutenues par les autorités nationales, a dit le représentant. Ses sanctions unilatérales, notamment économiques, entravent l’accès des Iraniens à l’information. Il a exhorté les États-Unis à cesser de soutenir l’occupation et les crimes israéliens et de s’opposer au droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Exerçant lui aussi son droit de réponse, le représentant de la Fédération de Russie a souhaité répondre aux délégations qui ont accusé son pays d’user de la propagande comme d’une arme, d’imposer la censure dans l’espace de l’information et de diffuser la désinformation, notamment dans le contexte de la « crise ukrainienne ». Réfutant ces accusations « politisées et hypocrites », il a renvoyé ces pays à la situation d’accès à l’information sur leur territoire. À l’Ukraine, qui a accusé son pays de propager des discours de haine, il a répondu en citant les propos de M. Mikhaïl Podolyak, Conseiller du Président ukrainien, exprimant la « détestation » des Ukrainiens pour les Russes et promettant de poursuivre ces derniers « toujours et n’importe où ». Il a ensuite noté que le représentant de l’Ukraine ne s’est aucunement désolé du nombre de journalistes « brutalement assassinés par le régime de Kiev ». Ce faisant, a-t-il lancé à la délégation ukrainienne, « non seulement vous admettez votre implication dans des crimes contre des journalistes, mais vous les justifiez également ».