Le Secrétaire général adjoint Michaud exhorte le Conseil de sécurité à renforcer la protection du personnel onusien et humanitaire face à la montée des menaces mondiales
NEW YORK, 26 novembre (Département de la sûreté et de la sécurité) -- Lors de sa première présentation publique au Conseil de sécurité en cinq ans, Gilles Michaud, Secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité, a lancé un appel urgent en faveur d’une protection accrue du personnel des Nations Unies et des humanitaires, confrontés à des risques croissants dans les zones de conflit.
« Cette session publique témoigne du sérieux avec lequel le Conseil considère la sécurité du personnel onusien et humanitaire, mais elle reflète également la gravité des défis auxquels nous faisons face », a déclaré M. Michaud, soulignant l’importance cruciale de mettre en œuvre la résolution 2730 du Conseil de sécurité. « Leur sécurité est une obligation morale et une condition essentielle au succès des mandats qui nous sont confiés. »
M. Michaud a cité plusieurs situations alarmantes:
- Gaza, où le conflit en cours a porté les niveaux de risque à des extrêmes, affectant profondément le bien-être psychologique du personnel et de leurs familles,
- Haïti, où l’escalade de la violence urbaine complique gravement les opérations humanitaires,
- Somalie, où le personnel local prend d’immenses risques personnels, allant jusqu’à cacher leur affiliation avec les Nations Unies, même à leurs proches.
Il a insisté sur l’urgence de mettre en place des mécanismes de responsabilisation et de renforcer les cadres internationaux pour lutter contre la violence envers les humanitaires et le personnel onusien. M. Michaud a exhorté les États Membres à:
- Ratifier et mettre en œuvre la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé ainsi que son Protocole facultatif,
- Faire respecter la Convention sur les privilèges et immunités et les accords de siège,
- Prendre position avec clarté morale et assurer la responsabilisation pour les actes de violence commis par des acteurs étatiques et non étatiques.
À l’approche du vingtième anniversaire du Département de la sûreté et de la sécurité, M. Michaud a appelé à réfléchir à l’évolution du système de gestion de la sécurité des Nations Unies tout en reconnaissant le travail restant à accomplir.
« Cette année, les collègues onusiens ont fait face à des niveaux de violence sans précédent, mettant à l’épreuve notre résilience et notre détermination », a-t-il déclaré. « Pour ceux qui aident les plus vulnérables, des niveaux d’insécurité autrefois impensables sont devenus la norme. Ce Conseil doit réaffirmer que cela ne doit pas, et ne sera pas, accepté. »
M. Michaud a exhorté la communauté internationale à traduire les paroles en actions concrètes, afin que ceux qui apportent espoir et assistance aux populations les plus vulnérables du monde puissent le faire en toute sécurité.