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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 9 mai 2024

(La version française du point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Territoire palestinien occupé 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique qu’à la nuit dernière, l’on comptait quelque 80 000 personnes qui avaient quitté Rafah depuis mardi dernier, quand l’opération terrestre de l’armée israélienne a été lancée. 

La plupart de ces personnes cherchent à se réfugier à Khan Younès et à Deïr el-Balah, des zones où il n’y pas de services de base élémentaires pour un accès à la nourriture, aux abris ou aux soins de santé. 

Aucun bien ni aucun litre de carburant nécessaire à l’action humanitaire n’est entré, ces derniers jours, par le point de passage de Rafah. 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) dit que son principal entrepôt à Gaza est devenu inaccessible.  Il ajoute que seule une boulangerie fonctionne et que les stocks de vivres et de carburant s’épuisent.  Le PAM craint de devoir stopper ses opérations. 

À Gaza, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dit que certains hôpitaux vont commencer à arrêter leurs groupes électrogènes dans trois jours, s’ils ne reçoivent pas de carburant.  L’UNRWA précise qu’à ce jour, ses installations n’ont presque plus de carburant et qu’il rationne la petite quantité qu’il a toujours à Gaza. 

L’ONU poursuit ses discussions avec tous les acteurs concernés par la reprise de l’acheminement des fournitures, dont le carburant, pour commencer à gérer celles qui ont été réceptionnées. 

Hier l’OCHA, l’UNRWA, le Service de l’action antimines des Nations Unies et le Département de la sûreté et de la sécurité étaient aux points de passage de Kerem Shalom et de Rafah pour évaluer la situation sécuritaire.  La zone est fortement militarisée, ce qui empêche les organisations de distribuer la même quantité de fournitures humanitaires. La situation est extrêmement précaire et l’ONU est toujours confrontée à une série de problèmes, avec les hostilités en cours.

Entre-temps, les décombres rendent les routes impraticables pour le moment.  L’ONU réfléchit à d’autres solutions, dont l’utilisation de la route clôturée et d’autres chemins. 

Liban

Les échanges de tirs quotidiens par-delà la Ligne bleue sont profondément préoccupants et affectent gravement les villes et les villages des deux côtes.  Plusieurs personnes ont été déplacées, blessées ou tuées, y compris aujourd’hui. 

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) travaille sans relâche pour atténuer les tensions, en entreprenant des centaines d’activités par jour pour apaiser la situation et aider les communautés locales, dans les limites de son mandat.  La solution ultime ne peut être que politique et diplomatique. 

L’ONU exhorte toutes les parties à réaffirmer leur engagement en faveur de la cessation des hostilités et à honorer leurs obligations en vertu de la résolution 1701. 

Brésil 

Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général se dit profondément attristé par les pertes en vies humaines et les dégâts causés par les fortes pluies et les inondations dans le sud du Brésil. 

Le Secrétaire général a répété que l’équipe de pays des Nations Unies est prête à apporter son aide en ces temps difficiles. 

La Coordonnatrice résidente, Mme Silvia Rucks, dirige l’équipe qui transporte les fournitures humanitaires, contrôle les maladies, contribue à la distribution des abris et autres fournitures, déploie des kits de secours et s’occupe des enfants et des adolescents, dont certains ont été séparés de leur famille. 

Haïti 

L’OCHA dit que l’ONU et ses partenaires s’activent après les dernières attaques dans la commune de Delmas, dans la capitale, Port-au-Prince. 

Des vivres, des abris et d’autres fournitures ont été distribués aux déplacés et à la communauté d’accueil, avec l’espoir d’intensifier l’aide si les conditions sécuritaires le permettent. 

Cette semaine, le PAM a distribué des vivres à 264 000 écoliers et à plus de 5 600 déplacés à Port-au-Prince. 

Cette semaine, le PAM a aussi distribué des vivres à quelque 26 000 personnes à Cité-Soleil, l’un des quartiers les plus dangereux de Port-au-Prince. 

Depuis le début du mois de mars, le Programme a aidé plus de 680 000 personnes.  Il a distribué plus de 800 000 repas chauds à plus de 94 000 déplacés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et à plus de 330 000 écoliers dans tout le pays. 

Depuis le début du mois de mars, l’ONU et ses partenaires ont distribué 8,4 millions de litres d’eau potable à près de 70 000 déplacés à Port-au-Prince.

République démocratique du Congo (RDC)

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la situation à Goma, au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est relativement calme, près d’une semaine après les explosions qui ont coûté la vie à 18 civils et blessé des dizaines de personnes lors de déplacements de populations.

Les partenaires de l’ONU ont pu reprendre leurs activités sur les sites de déplacement le lendemain et fournir de la nourriture et de l’eau, des articles de première nécessité et des soins médicaux. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a expédié 24 tonnes de médicaments aux blessés à Goma.

Parallèlement, l’OCHA affirme que l’intensification des affrontements au Nord-Kivu a déclenché de nouvelles vagues de déplacements. Depuis début mai, près de 80 000 personnes ont trouvé refuge dans le territoire de Kalehe, dans la province voisine du Sud-Kivu.  Un afflux qui a mis à rude épreuve la province, qui accueille déjà près de 2 millions de déplacés.

L’accès au territoire de Kalehe est limité, en raison de l’insécurité et du manque d’infrastructures qui entravent l’acheminement à grande échelle d’une aide humanitaire aux populations déplacées.

Le Plan de réponse humanitaire 2024 pour la RDC, fixé à hauteur de 2,6 milliards de dollars, n’est actuellement financé qu’à 17%, soit 443 millions de dollars.

Ukraine

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), les civils, y compris les enfants, ont été touchés hier par une vague massive d’attaques à travers le pays.

Plusieurs enfants ont été blessés lorsqu’une cour de récréation a été touchée dans la ville de Kharkiv, et des enfants auraient également été blessés à Dnipro et Kropyvnytskyi, selon les autorités locales. Plusieurs établissements scolaires et un hôpital ont en outre été endommagés dans la ville de Zaporizhzhia, selon les partenaires sur place.  Hier également, les autorités et les exploitants de centrales électriques ont signalé des dégâts sur des installations énergétiques cruciales dans l’ouest et le centre du pays.

Au total, neuf régions ont connu des perturbations de leur approvisionnement en électricité, avec des pénuries persistantes, selon le gestionnaire du réseau.

Les organisations humanitaires sont mobilisées pour apporter un soutien psychologique et livrer du matériel de réparation aux familles dont les maisons ont été endommagées par des frappes nocturnes dans les villes de Kharkiv et Zaporizhzhia, ainsi que dans les régions de Kyïv et de Kropyvnytskyi.

Myanmar

Au Myanmar, l’ONU est profondément préoccupée par l’escalade du conflit à Rakhine.  Les civils sont confrontés à une violence dévastatrice, à des tensions intercommunautaires croissantes et à un recrutement forcé par les parties au conflit.

Les combats s’intensifient rapidement entre l’Armée arakanaise et les forces armées du Myanmar à Buthidaung, dans le nord de l’État rakhine.

Cette hausse des violences survient alors que des informations font état de la participation d’autres groupes armés au conflit, suscitant des craintes de violences intercommunautaires ainsi que la peur parmi les civils et les travailleurs humanitaires.  À mesure que l’Armée arakanaise se rapproche du centre-ville, les frappes aériennes militaires s’intensifient également.

Il est rappelé à toutes les parties au conflit leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de ne pas prendre pour cibles les travailleurs humanitaires ou les personnels locaux des organisations humanitaires.

Face à la détérioration de la situation sécuritaire dans tout le pays, l’ONU réitère son appel à la protection des civils au Myanmar, à la cessation des hostilités et à l’accès humanitaire.  Elle exhorte également toutes les parties au conflit à mettre fin à la désinformation et aux discours de haine et à promouvoir la cohésion sociale et le respect des droits humains.

Exposition sur la sécurité humaine

À 18 heures, dans la salle des pas perdus, une réception aura lieu pour inaugurer une nouvelle exposition multimédia sur la sécurité humaine.

L’exposition est organisée par le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité humaine et coparrainée par les Missions permanentes du Costa Rica, de l’Italie, du Japon, de la Roumanie, du Sénégal et de la Sierra Leone, en partenariat avec le Groupe Sécurité humaine.

Illustrant la manière dont la sécurité humaine peut aider à trouver des solutions aux défis contemporains complexes, l’exposition se tient dans la perspective du Sommet de l’avenir et du Sommet mondial pour le développement social de 2025.

Invitée du point de presse

Demain, à midi, l’invitée du point de presse sera Edem Wosornu, Directrice des opérations et du plaidoyer de l’OCHA, qui fera le point en visioconférence depuis Istanbul sur son récent déplacement au Soudan avec des directeurs d’agences des Nations Unies et des représentants d’ONG.

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