Conseil de sécurité: 1 000 jours après l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie, craintes d’une issue du conflit défavorable pour Kyïv
(En raison de la crise de liquidités qui affecte l’Organisation des Nations Unies et des contraintes horaires qui en résultent, l’intégralité du communiqué sera publiée ultérieurement.)
Présidé cet après-midi par le Secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères, le Conseil de sécurité a tenu une réunion d’information de haut niveau sur l’Ukraine, en présence du Ministre ukrainien des affaires étrangères. Le débat a marqué un jalon symbolique, celui des 1 000 jours écoulés depuis le début de l’invasion russe, en février 2022.
Dans son exposé livré au nom du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Mme Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a sobrement rappelé que depuis ces 1 000 jours fatidiques où la Fédération de Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international, le territoire ukrainien a été profondément meurtri.
Des millions de personnes traumatisées dépendent de l’aide humanitaire pour leur survie. Près de 4 millions de personnes sont toujours déplacées et plus de 6,8 millions ont fui le pays, a rappelé Mme DiCarlo, qui a réclamé un accès humanitaire sans entrave pour atteindre les quelque 1,5 million de personnes habitant les régions d’Ukraine occupées par la Russie.
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MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ DE L’UKRAINE
Exposé
Au nom du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Mme ROSEMARY DICARLO, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a sobrement rappelé que 1 000 jours se sont écoulés depuis que la Fédération de Russie a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine – en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Des batailles meurtrières engloutissent de plus en plus l’est et le sud de l’Ukraine et des villes entières ont été réduites en cendres. Depuis février 2022, au moins 12 164 civils ont été tués, dont plus de 600 enfants. Au moins 26 871 autres ont été blessés, « et ce ne sont que les chiffres confirmés », a-t-elle précisé. Ces derniers mois ont vu une augmentation significative des victimes civiles, ainsi que les attaques de missiles et de drones les plus intenses et les plus massives de toute la guerre. Au cours du week-end, la Russie a lancé l’une de ses plus grandes frappes combinées. Impliquant 120 missiles et 90 drones, elle a visé les infrastructures énergétiques de toute l’Ukraine et entraîné de lourdes pertes.
Les médias rapportent que les forces ukrainiennes seraient autorisées à utiliser des armes à longue portée fournies par des partenaires pour des frappes en Russie, mais il ne faut pas oublier que toutes les parties doivent assurer la sécurité et la protection des civils, où qu’ils se trouvent. Dans toute l’Ukraine, les zones résidentielles sont de plus en plus souvent la cible d’attaques. Les habitants de Kyïv sont à nouveau contraints de se mettre à l’abri des barrages nocturnes de drones et de missiles.
L’Ukraine est désormais devenue l’un des endroits les plus minés au monde. Près d’un quart de son territoire est recouvert de mines, soit une zone quatre fois plus grande que la Suisse. Des millions de personnes traumatisées dépendent de l’aide humanitaire pour leur survie. Près de 4 millions de personnes sont toujours déplacées et plus de 6,8 millions ont fui le pays, a rappelé Mme DiCarlo, avant de réclamer un accès humanitaire sans entrave pour atteindre les quelque 1,5 million de personnes habitant les régions d’Ukraine occupées par la Russie.
Elle s’est alarmée du récent déploiement de milliers de soldats de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) dans la zone de conflit et de leur implication dans les combats. Il ne fait aucun doute que cette guerre au cœur de l’Europe est un conflit aux implications mondiales, qui approfondit les divisions géopolitiques. Elle doit cesser.
Pour inverser la tendance dangereuse actuelle, des efforts diplomatiques concertés et une volonté politique seront nécessaires afin de parvenir à une paix juste, durable, conforme à la Charte des Nations Unies, au droit international et aux résolutions de l’Assemblée générale, a conclu Mme DiCarlo, au nom du Secrétaire général.