En cours au Siège de l'ONU

9622e séance – matin
CS/15691

Conseil de sécurité: la guerre au Soudan a interrompu tout progrès vers la détermination du statut définitif d’Abyei, affirme le Secrétaire général adjoint

Les progrès politiques vers la détermination du statut définitif d’Abyei et la résolution des problèmes liés à la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud sont « au point mort » depuis le déclenchement de la guerre au Soudan entre Forces armées soudanaises et Forces d’appui rapide, a constaté, ce matin au Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix.  Venu présenter le dernier rapport en date du Secrétaire général de l’ONU sur la situation à Abyei, M. Jean-Pierre Lacroix a donc fait état d’une impasse, ce territoire frontalier revendiqué par les deux États limitrophes faisant l’objet d’un différend alors qu’il est supposé être une zone démilitarisée et exempte d’armes, conformément à l’Accord du 20 juin 2011 et aux résolutions du Conseil.

Le Comité de haut niveau sur Abyei ne s’est pas réuni depuis un an, a illustré l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Mme Hanna Tetteh en attirant l’attention sur les implications considérables du conflit soudanais sur la sécurité et la situation humanitaire du Soudan du Sud.  L’afflux de plus de 630 000 réfugiés et rapatriés fait peser une pression croissante sur l’accès déjà limité de la population à la nourriture, à l’eau et aux services essentiels de santé.  En outre, a-t-elle ajouté, ce conflit entraîne une grave crise économique dans un pays fortement dépendant de ses exportations pétrolières: l’interruption des livraisons, l’inondation des champs pétrolifères et les incertitudes sécuritaires en mer Rouge ont exacerbé une situation déjà « désastreuse », a déploré la haute fonctionnaire.

Le conflit soudanais, analyse le Secrétaire général dans son rapport, « constitue à la fois un obstacle au progrès politique en vue du règlement du statut définitif d’Abyei et des questions frontalières, et un facteur potentiellement aggravant des conflits intercommunautaires » au Soudan du Sud. Les membres du Conseil ont été nombreux à s’émouvoir de ce phénomène, auquel la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) accorde une priorité, en restant « à l’avant-garde » des efforts de réconciliation.  La violence entre les Ngok Dinka et les Misseriya a ainsi nettement diminué, avec un seul affrontement enregistré au cours des six derniers mois, et une conférence a été organisée, en décembre 2023 à Abyei, en vue d’une transhumance pacifique.  Un accord en a résulté, qui prévoit des mécanismes de suivi et de règlement des différends lors de la transhumance, s’est félicité M. Lacroix.

Reste que les affrontements entre les communautés ngok dinka et dinka twic se sont intensifiés, causés notamment par les tensions liées à la propriété des terres à Abyei, au sud de la rivière Kiir, a relevé le Secrétaire général adjoint, qui a exhorté le Gouvernement sud-soudanais à renforcer son engagement auprès des communautés concernées.  En janvier et février derniers, ces violences ont causé la mort de plus de 60 personnes, dont deux Casques bleus et quatre membres du personnel humanitaire, et provoqué le déplacement de milliers de personnes, a précisé l’Envoyée spéciale. 

Le représentant sud-soudanais a assuré que son gouvernement reste déterminé à promouvoir la paix à l’intérieur de ses frontières, faisant valoir les efforts du Président Salva Kiir pour remédier aux tensions intercommunautaires dans le pays.  La Suisse et Malte ont souligné à ce propos le rôle essentiel que jouent le comité de protection de la population locale et le comité mixte pour la paix entre les communautés en Abyei.  Pour la délégation soudanaise, c’est bien le non-règlement des affrontements intercommunautaires à Abyei qui est la cause principale de la prolifération des armes dans la région.  Elle s’est à cet égard inquiétée de la présence d’éléments armés, appelant à leur retrait afin de préserver la nature démilitarisée de la zone.

Le Secrétaire général adjoint a été plus spécifique, en demandant de se retirer aux forces de sécurité sud-soudanaises déployées dans le sud d’Abyei depuis octobre 2022, suivi sur ce point par le Japon, Malte, la Suisse, la France, l’Équateur et le Royaume-Uni.  Cette présence, qui bafoue l’Accord de 2011, se traduit en outre par des violations répétées de la liberté de mouvement du personnel de la FISNUA, limitant ainsi la capacité des Casques bleus à mettre en œuvre leur mandat de protection des civils. C’est la raison pour laquelle M. Lacroix a dit craindre que la présence de ces forces à Abyei n’attise les tensions dans une région déjà confrontée à de profondes divisions politiques. 

La Fédération de Russie a, de son côté, salué la volonté de Djouba et Khartoum de forger une coopération sous différentes formes, notamment s’agissant des questions de l’exploitation conjointe des ressources pétrolières potentielles d’Abyei.  Dans ce contexte, elle a recommandé d’être patient et de « s’abstenir de toute tentative unilatérale » visant à modifier le statut de la zone contestée. Un rôle stabilisateur important est joué par le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière, a estimé la délégation russe, pour qui le maintien de la présence des Casques bleus de la FISNUA dans la zone reste également très important. 

L’absence de progrès dans le processus politique n’a toutefois pas empêché les membres du Conseil de miser sur la reprise du dialogue sur le statut définitif d’Abyei et les questions frontalières, dès que les conditions le permettront.  Ils ont encouragé les parties à œuvrer en ce sens.  Les A3+1 (Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyana) ont espéré que cela permette enfin d’organiser le référendum prévu qui donnera à la région le droit à l’autodétermination. 

RAPPORTS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SOUDAN ET LE SOUDAN DU SUD S/2024/354

Déclarations

M. JEAN-PIERRE LACROIX, Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, a commencé par dire que les progrès politiques vers la détermination du statut définitif d’Abyei et la résolution des problèmes liés à la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud restent « au point mort » depuis le déclenchement de la guerre entre les Forces armées soudanaises et les Forces d’appui rapide au Soudan en avril 2023.  « Malgré l’engagement positif manifesté au cours des mois précédant le début de la crise, les combats en cours continueront probablement à avoir un impact sérieux sur les chances d’un dialogue constructif entre les deux pays », a concédé le haut fonctionnaire.  Il a néanmoins assuré que l’ONU continue de surveiller les conditions pouvant permettre une reprise des pourparlers entre les parties, en étroite coordination avec l’Union africaine (UA).

À Abyei, la FISNUA a continué de donner la priorité aux efforts visant à améliorer les relations intercommunautaires, a indiqué M. Lacroix, qui s’est félicité d’assister à une réduction de la violence entre les Ngok Dinka et les Misseriya, avec un seul affrontement enregistré au cours de la période considérée.  Il s’est réjoui que la FISNUA ait été « à l’avant-garde » des efforts visant à maintenir la réconciliation, en contribuant à la tenue d’une conférence, en décembre 2023, à Noong, dans le centre d’Abyei, sur la transhumance pacifique. Un accord en est résulté, qui prévoit des mécanismes de suivi et de règlement des différends lors de la transhumance.

Parallèlement, a-t-il observé, les affrontements entre les communautés ngok dinka et dinka twic se sont intensifiés, causés notamment par les tensions liées à la propriété des terres à Abyei, au sud de la rivière Kiir.  Les attaques et les représailles dans le sud d’Abyei, qui ont fait de nombreux morts, se sont atténuées au cours des derniers mois, a-t-il cependant noté.  Toutefois, M. Lacroix a constaté que les tensions restent vives et que la FISNUA est en alerte pour protéger les civils en cas de résurgence des affrontements. Il a exhorté le Gouvernement sud-soudanais à renforcer son engagement auprès des communautés concernées afin d’éviter de telles violences. 

Il s’est ensuite dit profondément préoccupé par la présence des forces de sécurité sud-soudanaises dans le sud d’Abyei depuis octobre 2022, notamment le déploiement de troupes supplémentaires des Forces sud-soudanaises de défense du peuple fin mars et début avril.  Cette présence, a dénoncé le haut fonctionnaire, constitue une violation de l’Accord de 2011 entre le Soudan et le Soudan du Sud sur Abyei et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  Elle a conduit à des violations répétées de la liberté de mouvement du personnel de la FISNUA, limitant ainsi la capacité des Casques bleus à mettre en œuvre le mandat de protection des civils.  Il a craint que la présence de ces forces à Abyei attise les tensions dans une région déjà confrontée à de profondes divisions politiques. « Nous appelons le Gouvernement du Soudan du Sud à retirer dès que possible tout le personnel de sécurité de la région d’Abyei et à garantir la pleine liberté de mouvement de la FISNUA », a insisté M. Lacroix.

Le Secrétaire général adjoint a également parlé des affrontements entre les communautés ngok dinka et nuer, dans le sud et le centre d’Abyei, en janvier et février, qui ont fait d’importantes victimes civiles.  Il a assuré que la FISNUA a agi de manière proactive pour protéger les civils, en augmentant les patrouilles et en abritant les membres des communautés qui avaient cherché refuge dans les bases de la mission.  Vendredi dernier, la Force a signalé que plusieurs membres des communautés misseriya et nuer avaient été tués lors d’incidents de vol de bétail au sud de Rumamier, dans le sud d’Abyei.  Au cours du week-end, une réunion a été organisée par la FISNUA avec des représentants des Misseriya, Nuer et Ngok Dinka pour exprimer leur soutien à un règlement pacifique du conflit.  Dans un contexte de tensions élevées, M. Lacroix a invité à soutenir le dialogue entre les Nuer et les autres communautés d’Abyei.

Déplorant la mort de deux Casques bleus lors de la réponse aux affrontements de fin janvier et début février, le Secrétaire général adjoint a exhorté les autorités compétentes à enquêter et à demander des comptes aux responsables, conformément aux accords sur le statut des forces.  Il a également condamné la mort de quatre membres du personnel humanitaire qui n’étaient pas en service lors de la recrudescence de ces affrontements, estimant par ailleurs à environ 20 000 le nombre de personnes déplacées à Abyei au cours de cette période. 

Les combats au Soudan, a relevé M. Lacroix, continuent de perturber les opérations et le réapprovisionnement du quartier général à Kadugli (Soudan) du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière, ainsi que de ses deux bases d’opérations, sans compter la fermeture de l’espace aérien.  Il s’est ensuite félicité du soutien du Gouvernement soudanais, qui a déployé 10 agents de police supplémentaires, tout en soulignant que ce chiffre est bien inférieur aux 148 agents et aux trois unités de police constituées mandatés par le Conseil de sécurité.  En l’absence de la police d’Abyei, l’appui de la Police des Nations Unies aux mécanismes communautaires, tels que les comités de protection communautaire, reste vital, a souligné M. Lacroix.

Mme HANNA TETTEH, Envoyée spéciale du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, a évoqué les retombées du conflit au Soudan, qui a débuté il y a un an et qui affecte au premier chef la population civile.  Elle a indiqué que, outre son impact sur les relations bilatérales entre le Soudan et le Soudan du Sud, le conflit soudanais a aussi des implications considérables sur la sécurité et la situation humanitaire de ce dernier pays, où l’afflux de plus de 630 000 réfugiés et rapatriés fait peser une pression croissante sur l’accès limité de la population à la nourriture, à l’eau et aux services essentiels de santé.  En outre, a-t-elle ajouté, ce conflit entraîne une grave crise économique au Soudan du Sud, pays qui dépend fortement de ses exportations pétrolières actuellement suspendues.  Si les autorités soudanaises ont annoncé, le 26 avril, que l’exportation de pétrole brut du Soudan du Sud via l’oléoduc de Jabalen reprendrait probablement dans deux mois, l’interruption des livraisons, l’inondation des champs pétrolifères et la situation sécuritaire incertaine en mer Rouge ont exacerbé une situation économique déjà désastreuse au Soudan du Sud, a déploré l’Envoyée spéciale. 

Le conflit au Soudan a par ailleurs entravé le processus de règlement des questions bilatérales en suspens, a constaté Mme Tetteh, rappelant que le Comité de haut niveau sur Abyei ne s’est pas réuni depuis un an.  Cette absence de progrès a entraîné une frustration croissante au sein de la population d’Abyei, qui continue d’être confrontée à de graves problèmes de sécurité, a-t-elle expliqué, faisant état de violences accrues entre les communautés ngok dinka, dinka twic et nuer.  En janvier et février, ces violences ont causé la mort de plus de 60 personnes, dont deux Casques bleus et quatre membres du personnel humanitaire, et déplacé environ 3 000 personnes d’Abyei et quelque 20 000 personnes du sud d’Abyei vers la ville d’Abyei.  Quant aux installations pétrolières de Diffra, elles ne sont plus sécurisées depuis le retrait des forces soudanaises.  Cette situation, a-t-elle poursuivi, a provoqué un effondrement complet des services essentiels dans le nord d’Abyei.  En conséquence, les personnes ayant besoin de services de santé se ruent vers le sud d’Abyei, où les installations déjà limitées se retrouvent surchargées. 

Après avoir rappelé qu’en raison des violences intercommunautaires, aggravées par les effets des changements climatiques, Abyei a connu deux années consécutives de récoltes infructueuses, Mme Tetteh a souligné la gravité de la situation humanitaire, qu’elle a pu constater lors de sa visite en février avec le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix.  Elle s’est également déclarée préoccupée par le non-respect de l’ordonnance présidentielle qui autorise le déploiement de troupes pour réprimer l’insécurité en maintenant une zone tampon entre les deux communautés dinka en conflit.  Elle a d’autre part relevé que les incidents de sécurité répétés ont déclenché de récentes manifestations à Abyei, la population locale exigeant le retrait des troupes sud-soudanaises et la justice pour les victimes des meurtres.  Compte tenu du statut d’Abyei en tant que zone démilitarisée et exempte d’armes, elle a appuyé l’appel lancé au Gouvernement du Soudan du Sud pour qu’il déploie ses troupes en dehors de la zone d’Abyei. 

Avant de conclure, Mme Tetteh a aussi informé le Conseil du fait que le conflit au Soudan aggrave la situation humanitaire et sécuritaire dans les États du Nil-Bleu et du Kordofan méridional et fragmente encore davantage ces deux territoires.  Selon elle, ce conflit ne peut être résolu sans un cessez-le-feu permanent dans le reste du Soudan et une solution politique à la violente confrontation entre les Forces armées soudanaise et les Forces d’appui rapide.  L’Envoyée spéciale a souhaité en conclusion que les négociations entre les parties belligérantes ouvrent la voie à un accord politique inclusif conduisant à une réforme du secteur de la sécurité, à l’édification d’une armée professionnelle unifiée et à de nouveaux arrangements institutionnels. 

Le représentant de la République de Corée a jugé crucial que la FISNUA et le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière soient en mesure d’opérer « à pleine capacité » dans un environnement sûr et sécurisé.  À cet égard, il a fermement condamné toutes les attaques visant les soldats de la paix de la FISNUA, qui doit pouvoir s’acquitter de son mandat sans restriction à sa liberté de mouvement.  Il a dit attendre avec impatience l’achèvement de la construction des « camps intelligents » par la FISNUA, son propre pays ayant lancé un projet pilote dans l’unité Hanbit de la MINUSS.  « Nous pensons qu’une telle expansion des camps intelligents est de nature à améliorer les environnements opérationnels de maintien de la paix », a-t-il déclaré. 

Le représentant s’est ensuite dit profondément alarmé par les nouveaux affrontements impliquant les communautés ngok dinka, dinka twic et nuer, qui ont entraîné davantage de déplacements de population et entravé la fourniture de l’aide humanitaire.  Aussi a-t-il salué la décision du Gouvernement sud-soudanais de dialoguer avec les autorités compétentes des États de Ouarrap et d’Unité, ainsi qu’avec l’administration d’Abyei.  Parallèlement aux efforts déployés par la FISNUA pour faciliter le dialogue, la création du service de police d’Abyei devrait rester une priorité pour répondre aux besoins sécuritaires de la région, a préconisé le délégué coréen.  Il s’est également alarmé des effets néfastes des combats en cours au Soudan sur la sécurité et la situation humanitaire à Abyei, qui entrave le processus politique sur le statut définitif d’Abyei.

La représentante du Japon a condamné les attaques qui ont tué deux soldats de la paix et en ont blessé quatre autres en janvier, et appelé les autorités compétentes à enquêter et à demander des comptes aux responsables de ces violences.  Elle s’est déclarée préoccupée par l’impact négatif du conflit au Soudan sur la situation à Abyei, observant que le processus de règlement du statut définitif d’Abyei et des problèmes frontaliers est bloqué et que l’acheminement de l’aide humanitaire est entravé, tandis que l’afflux de réfugiés et de rapatriés aggrave une situation déjà désastreuse.  La déléguée a appelé les Forces armées soudanaises et les Forces d’appui rapide à convenir d’un cessez-le-feu durable sans conditions préalables et à participer aux efforts internationaux, régionaux et sous-régionaux visant à résoudre le conflit. 

Elle s’est également dite inquiète de la présence continue des forces de sécurité sud-soudanaises à Abyei, qui constitue une violation flagrante du statut démilitarisé de la région.  Elle a appelé les autorités sud-soudanaises à régler ce problème sans délai, leur demandant en outre de garantir la liberté de mouvement des troupes et du personnel de la FISNUA.  Enfin, tout en se félicitant de réduction des affrontements entre les communautés ngok dinka et misseriya, la déléguée a regretté que les violences entre les communautés ngok dinka, dinka twic et nuer se multiplient.  Elle a donc exhorté le Gouvernement du Soudan du Sud à redoubler d’efforts, avec le soutien de la FISNUA, pour promouvoir de meilleures relations entre les communautés en vue d’une coexistence pacifique. 

Le représentant de la Chine a noté que les affrontements intercommunautaires demeurent le principal obstacle à la stabilité et à la sécurité à Abyei. Il a appelé à permettre à la FISNUA de s’acquitter de son mandat, à promouvoir le dialogue intercommunautaire et à s’attaquer aux racines du problème.  Le représentant a condamné les attaques visant les Casques bleus de la FISNUA en exhortant l’ONU et les parties à tout faire pour faciliter leur sécurité et garantir leur liberté de mouvement.  Il a appelé à créer les conditions favorables au lancement du processus politique, en notant les répercussions du conflit au Soudan du Sud sur la situation à Abyei.  Il a encouragé une reprise rapide du dialogue entre le Soudan et le Soudan du Sud pour relancer le processus politique à Abyei.

La représentante de la Fédération de Russie a regretté le manque de progrès sérieux vers un règlement politique de la situation à Abyei, en raison notamment du conflit au Soudan voisin.  Alors que Djouba est confrontée à la lourde tâche d’accepter les réfugiés et les Sud-Soudanais de retour du Soudan, il faut reconnaître que le Soudan du Sud s’en acquitte « avec succès », a-t-elle estimée.  Il est encourageant selon elle de constater que la situation sécuritaire à Abyei au cours des six derniers mois, bien que difficile, est restée « stable et sous contrôle ».  Elle s’est en particulier félicitée des efforts de réconciliation intercommunautaires déployés par Djouba, qui ont réduit les tensions entre les Misseriya et les Ngok Dinka, ainsi qu’entre les Ngok Dinka et les Dinka Twic.  La déléguée s’est cependant inquiétée des affrontements entre les Ngok Dinka et les Nuer.

La représentante a par ailleurs salué la volonté des deux capitales de forger une coopération sous différentes formes, notamment s’agissant des questions de l’exploitation conjointe des ressources pétrolières potentielles d’Abyei. Dans ce contexte, elle a recommandé d’être patient et de s’abstenir de toute tentative unilatérale visant à modifier le statut de la zone contestée en violation du cadre juridique international existant et des accords entre les deux États.  Un rôle stabilisateur important est joué par le travail du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière, a estimé la représentante, pour qui le maintien de la présence des Casques bleus dans la zone reste très important. 

La représentante de la Slovénie a estimé que, malgré l’impasse actuelle, le dialogue et la diplomatie restent la seule voie viable pour déterminer le statut définitif d’Abyei.  Elle a déploré que ces efforts soient au point mort en raison du conflit au Soudan et a appelé le Soudan et le Soudan du Sud à reprendre les discussions dès que les conditions le permettront, soulignant que le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière nécessite un engagement soutenu de la part des deux parties.  La déléguée a également estimé qu’Abyei doit rester démilitarisée et exempte d’armes, avant d’exhorter les deux parties à retirer toute présence de leurs forces de sécurité.  Elle a par ailleurs regretté l’absence de progrès sur la création d’un service de police et d’un système de justice pénale cohérent à Abyei. 

S’agissant de la situation humanitaire, la représentante a constaté que l’escalade de la violence intercommunautaire et l’afflux de personnes déplacées mettent encore plus à rude épreuve des ressources déjà limitées. Le conflit au Soudan et les effets néfastes des changements climatiques aggravent encore les difficultés des civils, a-t-elle déploré, avant de condamner les attaques meurtrières perpétrées contre des travailleurs humanitaires.  Dénonçant les tensions intercommunautaires persistantes, elle s’est alarmée de l’augmentation des enlèvements et des violences sexuelles et fondées sur le genre, ainsi que de la prolifération continue des armes dans la région.  Elle a enfin salué le courage du personnel de FISNUA et souhaité qu’il bénéficie d’une totale liberté de mouvement pour exécuter son mandat.  Les efforts déployés par la FISNUA en matière de dialogue avec les communautés, de promotion des droits humains, d’inclusion des femmes et des jeunes, de réponse aux questions climatiques et de consolidation de la paix restent cruciaux, a-t-elle souligné. 

La représentante de la Suisse a constaté qu’Abyei reste victime de la détérioration de la situation sécuritaire dans sa partie méridionale ainsi que de l’impact continu du conflit en cours au Soudan et des tensions persistantes au Soudan du Sud.  Elle a appelé à tout faire pour protéger la population civile contre de nouvelles violences, en pointant notamment les affrontements intercommunautaires dans le sud d’Abyei.  Tout en saluant l’engagement politique du Soudan du Sud, elle s’est dite préoccupée par l’augmentation significative de la présence des Forces sud-soudanaises de défense du peuple, expliquant que cela restreint la liberté de mouvement de la FISNUA et, dès lors, sa capacité à protéger les civils et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.  La représentante a également appelé à traiter de toute urgence le problème de prolifération des armes, soulignant qu’Abyei doit rester une zone démilitarisée et exempte d’armes, conformément à l’Accord du 20 juin 2011 et à l’exigence de ce Conseil.

Mettant en exergue le rôle essentiel de la FINSUA pour contribuer à la paix et la sécurité à Abyei, la déléguée a appelé les autorités du Soudan et du Soudan du Sud à continuer de respecter l’accord sur le statut des forces.  Cela signifie que toutes les parties doivent veiller à ce que la FISNUA et le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière puissent continuer à se déplacer librement et à opérer dans des conditions sûres et sécurisées, a-t-elle précisé.  En outre, elle a encouragé le rétablissement d’un climat de confiance et la promotion du dialogue pour répondre aux défis actuels à long terme.  En l’absence du service de police d’Abyei, elle a souligné le rôle essentiel que jouent le comité de protection de la population locale et le comité mixte pour la paix entre les communautés en Abyei, pour ce qui est de l’alerte précoce. Ils traitent en effet de questions relatives aux droits humains ou de violence sexuelle et basée sur le genre. Enfin, tout en félicitant les autorités soudanaises d’avoir accepté de déployer 10 policiers supplémentaires, elle a renouvelé son appel à faciliter le déploiement complet de la capacité policière mandatée.  Elle a conclu en apportant son plein soutien au travail de la FISNUA, à l’Envoyée spéciale ainsi qu’à l’Union africaine et à l’IGAD.

La représentante de la France a regretté que le conflit au Soudan obère un règlement politique sur le statut définitif d’Abyei et exacerbe les fragilités. « Il est urgent que les belligérants au Soudan reprennent le dialogue, sans préconditions, et que l’ensemble des acteurs extérieurs impliqués cessent d’alimenter ce conflit », a-t-elle exigé.  La déléguée a ensuite indiqué que la conférence de Paris en date du 15 avril dernier avait permis de mobiliser 2 milliards d’euros pour soutenir l’aide humanitaire au Soudan et dans les pays voisins qui accueillent des réfugiés.  Dans un contexte régional fragilisé, l’action de la FISNUA est essentielle pour protéger les civils à Abyei et préserver les conditions d’un règlement du conflit, a-t-elle estimé.  La représentante a appelé les autorités sud-soudanaises à retirer leurs forces déployées à Abyei, une zone qui doit être démilitarisée, conformément à l’Accord de 2011.  Saluant la décision annoncée le 3 mai par Djouba de lever les taxes sur l’aide humanitaire apportée par l’ONU, elle a demandé au Soudan du Sud de lever les taxes sur les autres entités onusiennes dont la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), conformément à ses obligations internationales. 

La représentante de Malte a salué le courage du personnel de la FISNUA avant de rappeler que les attaques contre des Casques bleus peuvent être constitutives de crimes de guerre.  À cet égard, elle s’est alarmée de la montée de la violence à Abyei, qui se traduit par des morts, des déplacements et des violations des droits humains.  Elle a également exprimé son inquiétude face à l’absence de progrès vers un règlement politique à Abyei, encourageant le Soudan et le Soudan du Sud à reprendre leurs discussions à cet effet.  Après avoir appelé au retrait de toutes les forces de sécurité qui violent l’Accord de 2011 et le statut démilitarisé d’Abyei, elle a dénoncé l’utilisation militaire des écoles et l’occupation des installations de protection communautaire, qui sont autant de menaces pour l’éducation et la paix intercommunautaire.  Sur ce point, la déléguée s’est réjouie du travail accompli par suisse

le comité mixte communautaire pour la paix, facilité par la FISNUA.  Elle a par ailleurs souligné le rôle essentiel joué par le système de points focaux pour l’égalité des sexes en tant que mécanisme d’orientation pour les survivants de violences sexuelles et basées sur le genre. 

Pour la représentante, la présence de la FISNUA à Abyei reste cruciale, à la fois comme moyen de dissuasion contre les conflits armés et comme facteur de sécurité.  Il est donc inacceptable que sa liberté de mouvement ne soit pas respectée, a-t-elle dénoncé.  Sur le plan humanitaire, elle a rappelé le rôle vital joué par les équipes de pays des Nations Unies au Soudan et au Soudan du Sud.  Elle s’est également félicitée de la poursuite des programmes de vaccination des enfants de moins de 5 ans, facilité par l’Organisation internationale pour la migration (OIM) et des dépistages effectués par Save the Children auprès des enfants et des femmes enceintes et allaitantes. Rappelant enfin que les chocs liés au climat et à la violence intercommunautaire aggravent l’insécurité alimentaire à Abyei, elle a appelé à un accès complet, rapide et sans entrave de l’aide humanitaire. 

Le représentant de l’Équateur a estimé que la présence continue des forces de sécurité sud-soudanaises à Abyei est contraire au statut démilitarisé de la zone tel que défini dans l’Accord de 2011.  Qui plus est, cette présence a imposé des restrictions à la liberté de mouvement de la FISNUA ce qui entrave l’accomplissement de son mandat, a-t-il relevé avant de condamner les attaques ayant visé des Casques bleus.  Il a exigé que le Gouvernement du Soudan du Sud retire ses forces et respecte pleinement le statut de territoire démilitarisé d’Abyei. De même, les parties doivent faciliter le réapprovisionnement, la rotation et la liberté de mouvement du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière.  Le dialogue sur le statut définitif d’Abyei et les questions frontalières doivent reprendre entre le Soudan et le Soudan du Sud avec le soutien de l’Union africaine et de l’IGAD, a-t-il également demandé. 

Il s’est inquiété de tensions créées par l’arrivée de milliers de personnes déplacées du Soudan à Abyei et de l’aggravation de la situation humanitaire dans la région.  L’aide humanitaire doit donc pouvoir être acheminée sans entrave, et, pour cela, le soutien du Gouvernement sud-soudanais doit se poursuivre, a fait valoir le représentant.  Il a encouragé au renforcement des mécanismes d’alerte précoce des initiatives de réconciliation intercommunautaire, exhortant en outre à faire montre de la volonté politique nécessaire pour s’attaquer aux causes sous-jacentes du conflit dans l’Abyei, telles que la prolifération des armes.

La représentante du Royaume-Uni s’est dite profondément préoccupée par la montée alarmante des affrontements intercommunautaires entre les Ngok Dinka et les Dinka Twic.  Elle a ensuite appelé les autorités soudanaises et sud-soudanaises à créer les conditions nécessaires pour que la FISNUA puisse pleinement mettre en œuvre son mandat de protection des civils, exhortant les dirigeants communautaires et les personnalités influentes à prendre des mesures pour atténuer les tensions. La déléguée a appelé le Soudan du Sud à retirer immédiatement ses forces armées du sud d’Abyei, conformément à ses obligations au titre de l’Accord sur le statut des forces.  Elle a également appelé le Soudan à assurer de toute urgence le réapprovisionnement, dans des conditions sûres, ainsi que la liberté de mouvement du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière.  Une meilleure coordination de la part des autorités locales pour garantir que l’aide humanitaire parvienne aux personnes les plus vulnérables d’Abyei est aussi nécessaire, a encore observé la déléguée britannique. 

Le représentant des États-Unis a adressé ses condoléances aux familles des Casques bleus de la FISNUA qui ont perdu la vie, avant de faire part de sa solidarité avec le Pakistan et le Ghana, pays contributeurs concernés par ces pertes.  Les attaques contre la FISNUA mettent en péril son mandat et peuvent être constitutives de crimes de guerre, a-t-il affirmé, avant d’appeler les autorités sud-soudanaises à enquêter sur ces faits et à contraindre les auteurs à rendre des comptes.  Saluant les efforts inlassables déployés par la FISNUA pour réduire les tensions entre communautés, il a souligné l’importance vitale de la protection des civils. Alors que la criminalité est à l’origine de la plupart des violences constatées, il est essentiel, selon lui, que la FISNUA soit dotée des capacités nécessaires à la mise en œuvre de son mandat. De même, il a appelé les Gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud à cesser toute mesure entravant le déploiement d’unités de police constituées, l’envoi d’équipements et la délivrance de visas.  Tout retard hypothèque la paix, a-t-il fait valoir, en déplorant notamment la restriction de la liberté de circulation du personnel de la Force onusienne.  Après avoir réitéré son appel en faveur d’une démilitarisation d’Abyei, il a exprimé son appui infaillible aux efforts de la FISNUA en faveur de la paix et de la stabilité dans la région.     

Le représentant du Mozambique, qui s’exprimait au nom des A3+1 (Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyana), a demandé que le statut démilitarisé d’Abyei soit respecté par toutes les parties.  Bien que les négociations sur le statut définitif soient au point mort, il est essentiel que les deux parties restent guidées par l’esprit de l’Accord du 20 juin 2011, a-t-il argué ajoutant que ces accords temporaires sont essentiels pour la sécurité et la protection des civils dans la région d’Abyei, jusqu’à la détermination de son statut définitif. Il a appelé les parties à faciliter le travail du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière, avant de demander aux autorités compétentes de garantir la liberté de mouvement du personnel et des troupes de la FISNUA afin de leur permettre de s’acquitter de leurs tâches conformément à l’accord sur le statut des forces. 

Le délégué a jugé inacceptables les attaques contre les civils, les acteurs humanitaires et les forces de maintien de la paix, avertissant qu’elles constituent des violations flagrantes du droit international humanitaire et des droits humains.  Il a donc encouragé toutes les parties à coordonner leurs efforts pour désamorcer les tensions et protéger les civils avant de saluer les efforts inlassables déployés par le Soudan du Sud pour amener les autorités locales à cesser les hostilités et à demander des comptes à ceux qui incitent à la violence.  Le représentant a félicité la FISNUA de promouvoir les dialogues intercommunautaires auxquels participent les autorités locales, les chefs traditionnels, la société civile, les femmes et les jeunes. 

Abordant ensuite la situation humanitaire à Abyei, le représentant a mentionné les difficultés croissantes auxquelles est confrontée la population, notamment les effets des chocs climatiques et l’afflux de personnes déplacées fuyant le conflit soudanais, qui aggravent une situation déjà désastreuse. S’inquiétant du « facteur direct » que représente le conflit au Soudan pour bloquer les progrès et exacerber la crise humanitaire au Soudan du Sud, en particulier dans la zone administrative d’Abyei, il a souhaité qu’il y soit fait référence.  À cet égard, il a appelé les partenaires concernés à accroître leur soutien à la population d’Abyei ainsi qu’à la FISNUA et aux autres agences des Nations Unies pour qu’elles renforcent leur assistance aux plus vulnérables.  Il a encouragé les parties à reprendre le dialogue sur le statut définitif d’Abyei et les questions frontalières dès que les conditions le permettront, en vue d’organiser le référendum prévu qui donnera à la région le droit à l’autodétermination. 

Le représentant du Soudan a souligné l’attachement de son pays aux cadres politiques et juridiques qui gèrent la situation actuelle à Abyei, dont la présence de la FISNUA.  Parmi les cadres les plus importants, il a cité l’Accord de 2011 et les accords de coopération entre le Soudan et le Soudan du Sud, passant en revue le détail de ces accords notamment pour ce qui est du statut définitif d’Abyei.  Il a jugé essentiel de respecter et de mettre en œuvre ces cadres et dispositions en assurant de la volonté de son pays de le faire, soulignant qu’il a la capacité d’appliquer ces engagements provisoires que ce soit au niveau de la gestion de la police ou du conseil législatif.  En retour, le Soudan attend que les Sud-Soudanais mettent en œuvre leurs promesses dans le cadre de l’Accord de 2011, a-t-il déclaré. 

Le représentant a assuré que le Soudan reste attaché à la paix, la stabilité et la sécurité à Abyei avant de souligner l’importance que la région reste une zone démilitarisée.  Il s’est inquiété à cet égard de la présence d’éléments armés dans la région, appelant à leur retrait afin de préserver la nature démilitarisée de la zone.  Il a demandé ensuite à la FISNUA de veiller à la protection des civils sur place.  Le non-règlement des affrontements intercommunautaires est la cause principale de la prolifération des armes dans la région, a-t-il fait valoir.  Le délégué a assuré que le Gouvernement du Soudan est disposé à créer les mécanismes administratifs et sécuritaires provisoires prévus par l’Accord de 2011, affirmant qu’on ne peut régler la question d’Abyei qu’à travers un accord entre les deux pays et le soutien des composantes sociales. 

En ce qui concerne le mandat de la FISNUA, le représentant a souhaité que la Force aide à subvenir aux besoins humanitaires dans la région et à préserver la sécurité et la stabilité à Abyei, et ce, jusqu’au règlement de la question du statut définitif.  Il a conclu en assurant que le Soudan est déterminé à promouvoir la coopération avec le Gouvernement du Soudan du Sud.

Le représentant du Soudan du Sud a assuré que son pays est prêt à travailler avec la FISNUA et d’autres parties concernées pour relever les défis à Abyei et faire progresser le processus de paix dans la région.  Il a cependant attiré l’attention du Conseil sur les défis posés par le conflit en cours au Soudan, notamment son impact sur le processus politique à Abyei.  Malgré ces difficultés, le Soudan du Sud reste déterminé à engager le dialogue et à promouvoir la paix à l’intérieur de ses frontières, a-t-il affirmé, avant d’évoquer les efforts du Président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit pour remédier aux tensions intercommunautaires dans le pays.  Concernant les déploiements de troupes à Abyei, il a pris acte des préoccupations exprimées et réaffirmé l’engagement des autorités sud-soudanaises à adhérer à l’Accord de 2011 sur les arrangements temporaires pour l’administration et la sécurité dans la région d’Abyei.  Il a dit que le Gouvernement du Soudan du Sud condamne tous les actes de violence, notamment ceux dirigés contre le personnel de la FISNUA, et qu’il œuvre en faveur d’une paix et d’une stabilité durables à Abyei. 

Prenant note des observations formulées par l’Envoyée spéciale au sujet de l’impact du conflit au Soudan sur la situation à Abyei, le délégué a rappelé l’engagement du Soudan du Sud à protéger ses citoyens et ses territoires contre toute menace ou violation.  Il a également souligné l’importance d’assurer un accès humanitaire à Abyei, en particulier à la lumière des violences intercommunautaires en cours et de l’afflux de personnes déplacées en provenance du Soudan.  « Nous nous engageons à coopérer avec les parties concernées pour faciliter l’acheminement humanitaire et assurer la sécurité des travailleurs humanitaires opérant dans la région », a-t-il dit, avant de se féliciter de la réduction de la violence intercommunautaire dans le pays et des initiatives de dialogue et de réconciliation pour résoudre les conflits. Enfin, après avoir dénoncé la prolifération des armes à Abyei et exhorté les groupes armés à se désarmer, conformément au statut d’Abyei qui doit être exempte d’armes, il a salué les efforts inlassables déployés par la FISNUA, l’Envoyée spéciale et l’ONU dans son ensemble pour promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité à Abyei. 

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