En cours au Siège de l'ONU

Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires, Cinquième
10e séance – après-midi
CD/3891

Fin des travaux de la cinquième session de la Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes de destruction massive

La cinquième session de la Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive s’est achevée aujourd’hui au Siège des Nations Unies, à New York, par l’adoption d’un rapport.  Au terme des débats, le Président de la session, M. Sidi Mohamed Laghdaf, Ambassadeur de Mauritanie, a donné la parole à son successeur, M. Omar Hilale, Ambassadeur du Maroc, qui dirigera les travaux de la sixième session. 

M. Hilale, qui s’exprimait depuis Genève, a voulu voir dans la Conférence une lueur d’espoir dans un contexte marqué par les divergences, les confrontations de blocs et l’incapacité persistante de la communauté internationale à honorer ses engagements en matière de désarmement. Saluant une nouvelle opportunité de poursuivre les discussions sur les piliers susceptibles d’accélérer l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, il a lancé un appel en faveur d’actes de bonne foi, à même d’accroître la confiance et de contribuer à résoudre les défis techniques communs. 

« La possibilité du dialogue et du renforcement de la confiance au Moyen-Orient existe toujours », a déclaré M. Hilale.  Il a souhaité que la Conférence reste ouverte à la participation de tous les États Membres et d’acteurs divers –jeunes, experts et universitaires.  Il s’est dit certain du potentiel d’innovation de l’inclusivité, à l’image de son prédécesseur et Président de la cinquième session, qui avait convié cette année six nouvelles organisations non gouvernementales à assister aux séances publiques. 

La cinquième session de la Conférence, à laquelle Israël a, comme chaque année, refusé de participer, s’est déroulée dans l’ombre du conflit à Gaza et au Liban.  Dans le message qu’il lui a adressé lundi à l’ouverture, le Secrétaire général, M. António Guterres, a dit craindre que le « cauchemar incessant » de Gaza ne finisse par engloutir la région.  « Les conflits régionaux en cours qui font rage et les tensions qui atteignent un point d’ébullition » rendent la réalisation de l’objectif de la zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient de plus en plus urgent, avait-il ajouté. 

La session a donné lieu à une semaine d’échanges.  Le débat général de trois jours, lors duquel s’est exprimé le Président de l’Assemblée générale, a vu la participation de 20 États membres de la Conférence –pays arabes et Iran-, de la Ligue des États arabes, de quatre des cinq puissances nucléaires officielles -Chine, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni- invitées en tant qu’observatrices, ainsi que des représentants de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’Unité d’appui à l’application de la Convention sur les armes biologiques. 

Les participants ont discuté des trois questions clefs à l’ordre du jour, à savoir les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire, la vérification et la coopération technique dans ces deux domaines. 

La Conférence se tient en application de la décision 73/546 adoptée en 2018 par l’Assemblée générale et tire son mandat de la résolution sur le Moyen-Orient adoptée par la Conférence de 1995 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d'examiner le Traité et la question de sa prorogation.  Elle a tenu sa première session en 2019 au Siège, comme les trois suivantes, en 2021, 2022 et 2023, la pandémie de COVID-19 ayant empêché la tenue de toute conférence en 2020. 

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