Coup d’envoi de la reprise de session de la Conférence pour une convention sur la gestion durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale
Ce matin a été donné, au Siège de l’ONU, à New York, le coup d’envoi de la reprise de la cinquième session de la Conférence intergouvernementale chargée d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. Une conférence plus connue sous l’acronyme anglais « BBNJ », pour « Biodiversity beyond national jurisdiction ».
Comme l’a rappelé la Présidente de la Conférence, Mme Rena Lee, de Singapour, les quatre premières sessions ainsi que la cinquième, ajoutée au programme et lancée en août dernier, n’ont pas permis d’aboutir à un accord complet, en dépit des réelles convergences de points de vue observées entre les délégations. Il nous faut transformer l’essai, a déclaré la Présidente, en insistant sur l’importance de ces négociations qui doivent durer jusqu’au vendredi 3 mars. « Faisons fond sur les progrès accomplis. »
Mme Lee a précisé qu’un nouvel avant-projet d’accord* actualisé a été publié dans toutes les langues officielles de l’ONU. C’est un document de 56 pages contenant 70 articles et deux annexes. Les quatre sujets principaux sont les suivants: Ressources génétiques marines et questions relatives au partage des avantages (Partie II); Outils de gestion par zone, y compris les aires marines protégées, et autres mesures (Partie III); Études d’impact sur l’environnement (Partie IV); et Renforcement des capacités et transfert de techniques marines (Partie V).
La Présidente a signalé qu’est également disponible une version** de ce nouvel avant-projet indiquant les changements apportés. Pointant une nouvelle fois les convergences entre les délégations, elle a exhorté ces dernières à faire montre de souplesse pour parvenir à un accord qui soit « universel, efficace et à l’épreuve du temps ».
Il est crucial que les générations futures puissent avoir accès à des océans productifs et durables, a renchéri le Secrétaire général de la Conférence M. Miguel de Serpa Soares, qui est le Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques et Conseiller juridique de l’ONU. « Nous entrons dans une phase essentielle des négociations. »
Le Secrétaire de la Conférence a, lui, présenté les modalités pratiques de la session. Selon le programme de travail, chaque journée à compter de mercredi verra la tenue, le matin, d’une brève séance plénière suivie de consultations informelles sur des sujets spécifiques telles que les aires marines protégées ou bien encore les études d’impact sur l’environnement.
La prochaine séance plénière aura lieu mercredi 22 mars, à 10 heures.
* A/CONF.232/2023/2
** A/CONF.232/2022/CRP.122023/2