En cours au Siège de l'ONU

dbf230414

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 avril 2023

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Prière pour la paix

À l’occasion de ce « moment unique », qui fait coïncider le dernier vendredi du mois de ramadan pour les musulmans, la suite des célébrations de Pâques pour les chrétiens, la fin de la Pâque juive et le festival de Vaisakhi pour les Sikhs, le Secrétaire général s’est recueilli aujourd’hui pour une « prière pour la paix » devant la sculpture du pistolet noué, sur l’esplanade des visiteurs au Siège de l’ONU. 

« Même le calendrier envoie un message d’unité », a-t-il déclaré dans son allocution. 

Dans son message au monde, il a appelé à s’unir en tant que communautés et pays, et à s’en tenir fermement à la foi commune qui unit la famille humaine.

Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994

Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général a pris la parole à l’occasion de la Journée internationale de réflexion sur le génocide de 1994 perpétré contre les Tutsis au Rwanda. 

Il a rendu hommage aux victimes du génocide et a reconnu le chemin parcouru par le peuple rwandais vers la guérison, le rétablissement et la réconciliation. 

Une génération après le génocide, le Secrétaire général a fait valoir qu’il ne fallait jamais oublier les dangers posés par la fragilité de la civilité dans toutes les sociétés. 

C’est pour cette raison, a-t-il dit, qu’ont été lancés la Stratégie et le Plan d’action des Nations Unies pour la lutte contre les discours de haine, qui visent à fournir un cadre au soutien que l’ONU apporte aux États Membres pour lutter contre ce fléau, tout en respectant la liberté d’expression et d’opinion. 

Il a également appelé tous les États Membres à devenir partie, sans délai, à la Convention sur le génocide.

Vice-Secrétaire générale

La Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, participe, aujourd’hui encore, aux réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à Washington.  Dans le cadre de ses discussions avec des partenaires, elle aborde notamment le rôle des banques multilatérales de développement, qui catalysent le financement et l’investissement privés, et qui travaillent ensemble pour un avenir pacifique en investissant dans le développement en tant que moyen de prévention le plus efficace de l’humanité. 

Hier, Mme Mohammed a rencontré des dirigeants et des représentants de gouvernements, dont la Première Ministre de la Barbade, Mme Mia Mottley, Coprésidente du Groupe des championnes et champions des objectifs de développement durable.  Elle a également rencontré des représentants de banques privées et publiques et d’autres leaders de la société civile.  Dans un contexte d’inégalités croissantes et d’aggravation des crises, la Vice-Secrétaire générale a réitéré l’appel de M. António Guterres en faveur d’une augmentation massive du financement des objectifs de développement durable et de l’action climatique.  Les discussions ont également porté sur la transformation à long terme de l’architecture financière internationale, y compris les banques multilatérales.

Droits de tirage spéciaux

Le Secrétaire général se félicite de la décision prise cette semaine par le Japon de doubler le pourcentage des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), qu’il réaffectera aux pays en développement – en passant de 20% à 40%.  Cela représentera une allocation de près de 15,9 milliards de dollars en soutien des pays en développement qui ont souffert de manière disproportionnée d’une succession de crises mondiales au cours des dernières années. 

Le Secrétaire général a beaucoup insisté sur la nécessité d’une telle réaffectation.  Les DTS jouent un rôle important en permettant aux pays en développement d’investir dans la reprise et les objectifs de développement durable, mais ils ont été distribués selon les quotas existants, au profit de ceux qui en avaient le moins besoin. 

Le Secrétaire général souligne l’importance de canaliser ces réaffectations et d’autres encore par l’intermédiaire du FMI et des banques multilatérales de développement.  Il exhorte tous les pays développés à jouer leur rôle afin que 100 milliards de dollars supplémentaires de DTS soient immédiatement réaffectés aux pays qui en ont le plus besoin.

Mali

En début de semaine, M. El-Ghassim Wane, Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), a souligné la situation sécuritaire difficile à laquelle ce pays est confronté.  Plus tôt aujourd’hui, un incident est venu tristement rappeler l’environnement dangereux dans lequel les soldats de la paix de l’ONU opèrent. 

Selon les premières informations, l’un des véhicules des forces de maintien de la paix de l’ONU a heurté un engin explosif improvisé près de Douentza, dans le centre du Mali, et un soldat de la paix a été gravement blessé. 

Yémen

Le Secrétaire général se joint à l’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Hans Grundberg, pour saluer le lancement de l’opération de libération des détenus en lien avec le conflit dans ce pays.  À partir d’aujourd’hui, près de 900 d’entre eux seront libérés par les parties en trois jours. 

Cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan convenu par les parties lors de la dernière réunion du Comité de surveillance de l’accord d’échange de détenus, qui s’est tenue en mars, en Suisse.  Ce comité, dont les parties sont membres, est coprésidé par le Bureau de l’Envoyé spécial et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). 

M. Grundberg a déclaré que cette opération de libération intervient à un moment d’espoir pour le Yémen.  Il a exhorté les parties à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues arbitrairement. 

Les parties se sont engagées à se réunir à nouveau en mai pour organiser d’autres libérations.

Ukraine

Plus tôt dans la journée, Mme Denise Brown, Coordonnatrice humanitaire de l’ONU en Ukraine, a dirigé un convoi qui a acheminé une aide indispensable à une communauté située le long du fleuve Dnipro, dans la région de Kherson.  En raison de la situation sécuritaire, c’est la première fois que les Nations Unies parviennent à atteindre ce lieu. 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) note que cette zone est constamment bombardée et que le niveau de destruction y est effroyable.  Là où l’ONU s’est rendue aujourd’hui, près de 4 000 civils -dont 200 enfants- vivent dans le plus grand dénuement.  Il n’y a plus d’électricité depuis plus de cinq mois et des centaines d’habitations ont été endommagées. 

Avec l’aide de l’OCHA et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), les Nations Unies ont fourni des matériaux pour les abris, ainsi que des articles d’hygiène et d’autres articles ménagers de première nécessité à près de 1 500 personnes de cette communauté. 

Parallèlement, une autre équipe humanitaire a livré aujourd’hui des fournitures à une communauté en première ligne, près d’Avdiika, dans la région de Donetsk.  Quatre agences des Nations Unies et des partenaires de World Vision International ont apporté de la nourriture, des sacs de couchage, des matériaux pour les abris et des articles d’hygiène pour environ 1 500 personnes.

Syrie

En Syrie, l’ONU et ses partenaires continuent d’aider les personnes touchées par les tremblements de terre.  Dans tout le pays, plus d’un million de personnes ont reçu des tentes, des kits pour abris et d’autres articles de première nécessité.  Environ 1,1 million de personnes ont reçu des rations alimentaires et près de 2 millions de repas chauds ont été distribués. 

Au jour d’hier, ce sont en tout 1 350 camions transportant de l’aide provenant de sept agences des Nations Unies qui se sont rendus dans le nord-ouest du pays depuis les tremblements de terre, en empruntant les trois points de passage frontaliers disponibles. 

L’appel éclair pour la réponse au tremblement de terre en Syrie est maintenant financé à 96%, ce qui est remarquable.  L’ONU remercie ses généreux donateurs.  Il n’en reste pas moins que le plan de réponse annuel pour la Syrie, qui prévoit un budget de 4,8 milliards de dollars, n’est financé qu’à hauteur de 7%.

Malawi

Au Malawi, un mois après le cyclone tropical Freddy, l’OCHA constate que les communautés ravagées par cette tempête ont toujours besoin d’une aide urgente. 

Soixante agences des Nations Unies et ONG ont soutenu la réponse du Gouvernement, y compris dans les zones difficilement d’accessibles.  Au 12 avril, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait acheminé par avion plus de 189 tonnes de nourriture, ainsi que 300 kilogrammes d’aliments pour traiter la malnutrition. 

Les Nations Unies fournissent également des abris d’urgence, des soins de santé, des services d’hygiène, de l’eau et des installations sanitaires, ce qui est particulièrement important compte tenu de l’épidémie de choléra qui sévit actuellement au Malawi. 

Les écoles devraient également rouvrir la semaine prochaine, et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) collabore avec le Gouvernement pour venir en aide aux enfants qui ont tout perdu à cause de la tempête.

Tchad

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) préviennent que le PAM sera contraint de procéder à des coupes supplémentaires ce mois-ci dans l’aide alimentaire qu’il apporte aux réfugiés se trouvant au Tchad.  Sans un financement urgent, le PAM pourrait être contraint de suspendre son aide le mois prochain. 

L’agence a besoin de 142 millions de dollars au cours des six prochains mois pour maintenir son programme d’aide aux réfugiés et soutenir les communautés touchées par la crise. 

Le Tchad abrite plus d’un million de personnes déplacées de force, dont 600 000 réfugiés, pour la plupart originaires du Soudan, de la République centrafricaine (RCA), du Cameroun et du Nigéria. 

Avec les ressources disponibles, le PAM n’est en mesure d’aider que 270 000 des 600 000 réfugiés se trouvant dans le pays.  Les Nations Unies appellent les donateurs à rapidement financer cette opération.

Point de presse hybride

Lundi prochain, à 13 h 15, se tiendra une réunion d’information hybride sur l’Instance permanente sur les questions autochtones.  Parmi les intervenants figureront le Président de la Colombie, M. Gustavo Petro, le Président de l’Instance permanente, M. Dario Mejía Montalvo, et un leader Massaï, M. Naishorwa Masago. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.