9328e séance – matin 
CS/15293

Conseil de sécurité: inquiétudes face à une possible suspension des aides de l’ONU aux Palestiniens et à l’escalade des violences au Moyen-Orient

Le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et de nombreux membres du Conseil de sécurité ont exprimé ce matin leur inquiétude à la perspective de voir des aides essentielles à la population palestinienne des territoires occupés suspendues, faute de financement.  Les délégations ont également exprimé leurs préoccupations quant à l’escalade des violences dans la bande de Gaza au cours du mois de mai, appelant les parties à mettre en œuvre les engagements pris lors des pourparlers d’Aqaba et Charm el-Cheikh.

Dans un premier temps, M. Tor Wennesland s’est dit particulièrement alarmé par la crise de financement des agences des Nations Unies qui soutiennent les services de base pour les Palestiniens.  Il a rappelé que le Programme alimentaire mondial (PAM) suspendra la semaine prochaine l’aide en espèces à quelque 200 000 Palestiniens s’il ne reçoit pas de fonds supplémentaires, et que l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) devra renoncer à fournir des services de base en septembre.  Face à cette situation, le Coordonnateur spécial a encouragé les États Membres à accroître leur soutien aux Palestiniens, afin d’éviter de graves problèmes humanitaires et, potentiellement, sécuritaires. 

La récente escalade de la violence a d’ailleurs préoccupé de nombreuses délégations, dont la Fédération de Russie et le Royaume-Uni qui s’est inquiété du « taux alarmant de victimes » en Cisjordanie occupée.  L’attention s’est aussi concentrée sur les affrontements du début du mois entre les factions palestiniennes de Gaza et l’armée israélienne, qui d’après les chiffres évoqués par le Coordonnateur spécial, ont fait 33 morts, dont 12 civils, et 190 blessés côté palestinien, et 95 blessés côté israélien.  Le travail de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis pour obtenir un cessez-le-feu, qui, à l’exception d’un incident, tient depuis le 14 mai, a été salué à de nombreuses reprises. 

Tout en notant que les efforts déployés, ces dernières semaines, par l’ONU et ses partenaires pour mettre fin aux hostilités sont cruciaux pour sauver des vies palestiniennes et israéliennes, M. Wennesland a appelé à maintenir au premier plan les questions fondamentales pour créer les conditions d’une paix durable.  Selon lui, la priorité immédiate doit être de soutenir les mesures visant à renforcer l’Autorité palestinienne et à préserver la fourniture de services essentiels au peuple palestinien. 

« Nous devons agir, non seulement pour assurer le bien-être et la gouvernance des Palestiniens, mais aussi pour mettre fin à l’occupation et rétablir un horizon politique vers une solution viable à deux États », a-t-il dit. 

Plusieurs délégations, dont les Émirats arabes unis, ont condamné la décision des autorités israéliennes autorisant notamment l’établissement de colonies de peuplement à Homesh, dans le nord de la Cisjordanie occupée.  Cette décision, comme toutes les annonces d’expansion ou de création de colonies, est contraire au droit international et contrevient par ailleurs aux engagements pris par Israël à l’occasion des réunions d’Aqaba et de Charm el-Cheikh, a indiqué la France, les États-Unis rappelant pour leur part que l’avancée des colonies en Cisjordanie sape toute perspective de paix.  Outre qu’elles attisent la violence et la haine, les activités de peuplement se dressent sur la voie de la paix, en compromettant la contiguïté d’un État palestinien, a renchéri le Brésil.

Venue témoigner des conditions de vie dans la bande de Gaza, la Directrice exécutive de l’ONG israélienne Gisha a appelé à laisser les espoirs des jeunes gazaouis guider les diplomates dans leurs réflexions sur les mesures audacieuses que les gouvernements pourraient prendre.  Il n’y a en effet aucune raison de ne pas faciliter la liberté de mouvement dont les femmes et les jeunes ont besoin pour réaliser leurs rêves, a estimé Mme Tania Hary, selon qui 80% des enfants de Gaza souffriraient de troubles émotionnels.  « N’attendez pas qu’une nouvelle attaque militaire remette Gaza et la Palestine à l’ordre du jour », a-t-elle exhorté.

À l’instar des États-Unis, de nombreux membres du Conseil ont par ailleurs dénoncé la visite du Ministre de la sécurité nationale israélien, Itamar Ben-Qvir sur l’esplanade des Mosquées le 21 mai et les propos incendiaires qu’il y a tenus, ainsi que les slogans racistes comme « Mort aux Arabes! » proférés lors de la marche des drapeaux organisée par la droite israélienne dans la vieille ville de Jérusalem le 18 mai.  Les États-Unis et le Royaume-Uni ont en outre fustigé la déclaration du Président Abbas, qui, le 15 mai dernier, a établi un lien entre Israël et le propagandiste nazi Joseph Goebbels, les premiers parlant d’affront inacceptable aux victimes de l’Holocauste. 

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE

Déclarations

M. TOR WENNESLAND, Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, s’est dit particulièrement alarmé par la crise de financement à laquelle sont confrontées les agences des Nations Unies qui soutiennent les services de base pour les Palestiniens.  Il a rappelé que le Programme alimentaire mondial (PAM) suspendra la semaine prochaine l’aide en espèces à quelque 200 000 Palestiniens s’il ne reçoit pas de fonds supplémentaires, et que l’UNRWA devra renoncer à fournir des services de base en septembre.  Rappelant que cette situation s’ajoute à la baisse du soutien des donateurs à l’Autorité palestinienne, il a encouragé les États Membres à accroître leur soutien aux Palestiniens, notamment à travers l’UNRWA et le PAM, afin d’éviter de graves problèmes humanitaires et, potentiellement, sécuritaires. 

Le Coordonnateur a indiqué que les tensions entre Israël et les factions armées palestiniennes dans la bande de Gaza s’étaient aggravées suite au décès en prison le 2 mai dernier, d’un des dirigeants du Jihad islamique palestinien, Khader Adnan, qui a succombé à une grève de la faim de 86 jours.  En réponse, le Jihad islamique palestinien a lancé plus de 100 roquettes en direction d’Israël et l’armée de l’air israélienne a mené des frappes aériennes en représailles.  Il a souligné que grâce aux efforts intensifs de l’Égypte, du Qatar et des Nations Unies, les hostilités avaient pris fin le 3 mai avant de reprendre le 9 mai, avec des raids aériens israéliens.  Il a expliqué qu’en cinq jours, Israël avait mené 323 frappes aériennes, tandis que les militants palestiniens avaient lancé plus de 1 200 roquettes et 250 mortiers en direction d’Israël. Au total 33 Palestiniens, dont au moins 12 civils ont été tués et 190 autres blessés, tandis que six Israéliens ont été modérément blessés et 89 légèrement, a-t-il détaillé. Il s’est dit particulièrement préoccupé par les souffrances des civils et consterné par le fait que les enfants continuent d’être victimes des hostilités.  Il a insisté sur l’importance d’un usage proportionnel de la force et sur la prise de toutes les mesures possibles pour épargner les civils.  Il a aussi condamné les tirs aveugles de roquettes depuis Gaza en direction d’Israël, notamment depuis des zones résidentielles densément peuplées, ce qui constitue une violation du droit international humanitaire. 

Évoquant la situation en Cisjordanie occupée, M. Wennesland a fait savoir que 17 Palestiniens, dont 2 enfants, ont été tués et que 138 autres ont été blessés par les forces de sécurité israéliennes, tandis que 33 civils israéliens et 4 membres des forces de sécurité ont été blessés par des Palestiniens.  En outre, d’importantes restrictions de mouvement ont été imposées à Jéricho, Naplouse et Hébron.  Il a rappelé que des milliers de militants israéliens de droite, dont des ministres de haut rang, avaient participé à la Marche des drapeaux dans la vieille ville de Jérusalem.  Il l’a qualifiée de « hautement provocatrice », dénonçant les slogans racistes, dont « Mort aux Arabes! », et les échauffourées qui l’ont émaillé. 

Regrettant que les plans de colonisation se poursuivent, avec la publication d’appels d’offres pour quelque 310 logements dans la zone C, M. Wennesland a rappelé que toutes les colonies sont illégales au regard du droit international.  Il a aussi déploré la démolition ou la saisie de 33 structures appartenant à des Palestiniens dans la zone C, dont une école à l’est de Bethléem, et 17 à Jérusalem-Est, déplaçant 89 Palestiniens, dont 45 enfants.  Il a appelé les autorités israéliennes à mettre fin à l’expulsion des Palestiniens et leur permettre de construire légalement pour répondre à leur besoin de développement. 

Ces dernières semaines, l’ONU, en collaboration avec des partenaires régionaux et internationaux, s’est à nouveau mobilisée pour mettre fin aux hostilités entre les factions armées à Gaza et en Israël.  Ces efforts sont cruciaux pour sauver des vies palestiniennes et israéliennes, mais il faut également maintenir au premier plan les questions fondamentales pour créer les conditions d’une paix durable, a-t-il estimé.  Selon lui, la priorité immédiate doit être de soutenir les mesures visant à renforcer l’Autorité palestinienne et à préserver la fourniture de services essentiels au peuple palestinien.  Ces étapes doivent être mises en œuvre de manière à encourager les parties à dialoguer, y compris sur les questions politiques sous-jacentes, a précisé le Coordonnateur spécial.  Et cela nécessite des actions de la part des dirigeants israéliens et palestiniens, ainsi qu’un soutien et une attention accrus de la part de la communauté internationale.  Nous devons agir, non seulement pour assurer le bien-être et la gouvernance des Palestiniens, mais aussi pour mettre fin à l’occupation et rétablir un horizon politique vers une solution viable à deux États, a-t-il conclu.

Mme TANIA HARY, Directrice exécutive de Gisha, a indiqué que cette organisation israélienne promeut la liberté de circulation et d’autres droits qui en dépendent, en particulier à Gaza.  Gisha, qui signifie « accès » en hébreu, a été fondée en 2005, en réponse au retrait par Israël de ses colonies et installations militaires de la bande de Gaza, parce que, a expliqué Mme Hary, « nous avions la certitude que l’occupation de Gaza par Israël ne prendrait pas vraiment fin ». Dix-huit ans plus tard, a-t-elle poursuivi, le contrôle exercé par Israël persiste, en particulier sur les déplacements dans, depuis et vers Gaza; sur le registre de la population palestinienne qui détermine où les gens peuvent vivre; sur l’approvisionnement en électricité de Gaza; sur ses réseaux de communication ainsi que sur ses espaces aériens et maritimes. 

Tel-Aviv et Jérusalem sont revenus à la normale, de même que Gaza.  Mais pour ses habitants, cela signifie que « les drones israéliens bourdonnent au-dessus de leur tête à toute heure », ainsi que le retour du cycle familier de la destruction, de la reconstruction, du deuil et du traumatisme.  Décrivant le quotidien entravé des habitants de Gaza, Mme Hary a notamment expliqué que si votre mère en Cisjordanie est malade, il faut prouver à l’armée israélienne qu’elle est en danger de mort pour espérer obtenir un permis, qui ne sera valable que 3 à 5 jours au maximum.  Pour créer une entreprise, l’obtention des équipements, machines et matières premières peut prendre des mois, voire des années; lorsque ce n’est pas tout simplement impossible.  De centaines d’autres manières, les décisions d’Israël continuent d’avoir un impact profond sur la vie quotidienne à Gaza, a déploré la Directrice exécutive de Gisha qui a aussi évoqué les mots cruels d’un ancien ministre de la défense israélien, qui a comparé le bombardement régulier de Gaza à « tondre la pelouse ». 

Aujourd’hui, a-t-elle repris, 2,2 millions de personnes vivent dans la bande de Gaza.  La moitié d’entre elles sont des enfants et près de 70% ont moins de 30 ans.  Les jeunes de Gaza ne connaissent pas d’autre réalité que la fermeture et la guerre.  La plupart des habitants n’ont jamais quitté la bande de Gaza où le taux de chômage est de 46%, et de 68% chez les jeunes.  Quelque 80% des enfants de Gaza souffriraient de troubles émotionnels.  Les blessures invisibles -le traumatisme, le désespoir et l’impuissance- sont les plus difficiles à guérir, a-t-elle poursuivi. 

Mme Hary a appelé à laisser les espoirs des jeunes de Gaza guider les diplomates dans les réflexions sur les mesures audacieuses que les gouvernements pourraient prendre.  Il n’y a en effet aucune raison, selon elle, de ne pas faciliter la liberté de mouvement dont les femmes et les jeunes ont besoin pour réaliser leurs rêves.  Elle a également appelé à protéger l’espace dédié au travail humanitaire et aux droits de l’homme en Israël et en Palestine, notant que dans une situation de montée de l’extrémisme, la société civile est essentielle.  Il faut aussi remédier au manque de justice: les Palestiniens sont quotidiennement punis pour des actes échappant à leur contrôle.  La communauté internationale a un rôle particulièrement important à jouer pour mettre fin à une injustice pernicieuse qui a pris une forme de « punition collective ». 

« N’attendez pas qu’une nouvelle attaque militaire remette Gaza et la Palestine à l’ordre du jour.  Mettez-les directement à l’ordre du jour, c’est la bonne chose à faire et vous le savez », a-t-elle conclu. 

Mme LINDA THOMAS-GREENFIELD (États-Unis) a qualifié le mois écoulé de « difficile pour la région ».  Elle a une nouvelle fois condamné les attaques perpétrées contre Israël et a appelé les parties à la retenue « dans les actions et les discours ». La représentante s’est cependant félicitée que, grâce à l’entremise de l’Égypte et du Qatar, les parties aient convenu d’un cessez-le-feu qui, à l’exception d’un incident, tient encore à ce jour.  Pour enrayer ce nouveau cycle de violence, la diplomatie et les négociations directes doivent être au centre des efforts de paix, a-t-elle plaidé, rappelant que les pourparlers d’Aqaba et Charm el-Cheikh ont débouché sur des engagements importants.  Il faut maintenant les mettre en œuvre et éviter toute escalade verbale, a poursuivi la déléguée, avant de dénoncer la déclaration du Président Abbas, qui, le 15 mai dernier, a établi un lien entre Israël et le propagandiste nazi Joseph Goebbels.  Il s’agit d’un affront aux victimes de l’Holocauste et c’est inacceptable à une époque où l’on constate une montée de la violence antisémite dans le monde entier, s’est-elle indignée.  Elle s’est également élevée contre les propos de M. Abbas selon lesquels les États-Unis souhaiteraient se débarrasser des juifs et tirer parti de leur présence en Palestine, les jugeant « infondés et offensants pour le peuple américain ». 

Réaffirmant son appui à tous les efforts visant à atteindre une paix complète sur la base de la solution des deux États, la représentante s’est dite préoccupée par la visite d’un ministre israélien sur l’esplanade des Mosquées, le 21 mai, et par le discours incendiaire qu’il y a prononcé.  Elle a appelé les parties à respecter le caractère sacré de ce lieu et a réitéré son soutien au statut historique dans tous les Lieux saints à Jérusalem.  La déléguée s’est par ailleurs alarmée de la décision d’Israël de permettre à des citoyens israéliens d’établir une présence permanente dans des avant-postes du nord-ouest de la Cisjordanie construits de manière illégale sur des terres palestiniennes. Cet ordre n’est pas conforme aux engagements du Gouvernement israélien actuel pris dans le cadre du processus d’Aqaba et de Charm el-Cheikh, a-t-elle tranché, avant de rappeler que l’avancée des colonies en Cisjordanie sape toute perspective de paix.  Enfin, après avoir condamné les discours racistes qui ont émaillé la marche des drapeaux en Israël, elle a appelé à venir en aide à l’Autorité palestinienne et à l’UNRWA, qui traversent tous deux une grave crise financière. 

Mme MITSUKO SHINO (Japon) a félicité l’Égypte, ainsi que le Qatar, le Liban et les États-Unis, pour leur rôle dans la négociation du cessez-le-feu qui a mis fin, la semaine dernière, aux hostilités meurtrières entre Israël et Gaza.  Notant que cet accord est globalement respecté, elle a demandé au Conseil de sécurité d’appeler toutes les parties à s’y conformer et de poursuivre ses efforts en vue d’une amélioration durable de la paix et de la sécurité régionales.  La représentante a également exhorté toutes les parties à mettre en œuvre les engagements énoncés dans les communiqués issus des pourparlers d’Aqaba et de Charm el-Cheikh, souhaitant que le Gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne s’abstiennent de toute provocation et travaillent ensemble de manière constructive.  Rappelant d’autre part que cette année marque le soixante-dixième anniversaire du partenariat du Japon avec l’UNRWA, la déléguée a déploré le grave déficit de financement auquel fait face l’Office et a souligné l’importance de la conférence des donateurs qui aura lieu le 2 juin prochain. Enfin, après avoir condamné les actions unilatérales inacceptables des deux parties, elle a répété que ce conflit ne pourra être résolu que par des négociations directes pour parvenir à une solution à deux États, avec Israël et la Palestine vivant côte à côte dans la paix, la sécurité et le respect mutuel.

M. MOHAMED ABUSHAHAB (Émirats arabes unis) a dénoncé des « actions provocatrices récurrentes » à l’origine d’une escalade continue qui n’est dans l’intérêt d’aucune des parties.  Il a appelé à ce que cessent toutes les hostilités et les pratiques illégales afin d’éviter une confrontation à grande échelle.  Le délégué a condamné les raids israéliens qui ont visé la bande de Gaza, de même que les discours incendiaires prononcés lors de la marche des drapeaux, ainsi que la « prise d’assaut répétée » de la mosquée Al-Aqsa par des extrémistes, dont des membres de la Knesset et le Ministre Itamar Ben-Gvir.  Il a réitéré la position ferme de son pays s’agissant de protéger la mosquée Al-Aqsa et de respecter le rôle du Royaume hachémite de Jordanie en tant que gardien des Lieux saints à Jérusalem, conformément au droit international.  Le représentant a appelé à l’arrêt des activités de colonisation, des démolitions, des déplacements de population et des restrictions à la circulation des personnes et des biens, dénonçant des violations du droit international.  Il a condamné l’ordre du Gouvernement israélien d’établir une présence permanente dans un avant-poste du nord de la Cisjordanie et toute tentative de légitimer de tels avant-postes.  Se faisant écho de l’appel lancé dans le communiqué final du sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu à Djedda la semaine dernière, le représentant a appelé à intensifier les efforts en vue de parvenir à un règlement global et juste de la question palestinienne. 

M. JOÃO GENÉSIO DE ALMEIDA FILHO (Brésil) s’est dit profondément préoccupé par la perte de vies humaines, y compris d’enfants, à la suite de frappes aériennes israéliennes, ainsi que par les tirs aveugles de roquettes contre Israël au cours d’un mois sans répit.  Félicitant l’Égypte pour son rôle central dans la facilitation de la cessation des hostilités, il a appelé les parties à respecter l’accord et à intensifier leurs efforts de retenue.  Malheureusement, a-t-il poursuivi, peu de temps après l’annonce du cessez-le-feu, des incidents pénibles se sont produits dans la vieille ville de Jérusalem lors d’une marche aux drapeaux où étaient présentes des personnalités israéliennes de haut rang.  Il a approuvé M. Wennesland, selon qui les dirigeants ont la responsabilité de prendre des mesures contre l’extrémisme ainsi que de condamner les actes de violence et d’incitation à la violence, sans équivoque.

Réaffirmant l’engagement de longue date du Brésil en faveur de la solution des deux États, l’orateur a critiqué l’expansion des colonies israéliennes, en violation flagrante du droit international.  Outre qu’elles attisent la violence et la haine, les activités de peuplement se dressent sur la voie de la paix, en compromettant la contiguïté d’un État palestinien, a-t-il déclaré, en s’appuyant sur des informations récentes faisant état de l’intention d’étendre encore les colonies israéliennes en Cisjordanie en grand nombre.  Il a aussi appelé Israël à mettre fin aux démolitions et aux saisies continues de structures palestiniennes, ainsi qu’au déplacement de familles palestiniennes, condamnant fermement la démolition d’une école financée par l’Union européenne dans la zone C, le 7 mai.

M. FERIT HOXHA (Albanie) a constaté que la semaine écoulée a été lourde de conséquences pour les populations civiles.  Il s’est cependant félicité du cessez-le-feu conclu par les parties au conflit, remerciant les médiateurs de leurs efforts.  Appelant à la mise en œuvre de cet accord et au maintien du calme, il a jugé que la population israélienne ne mérite pas de vivre sous la menace de tirs de roquettes de groupes terroristes et a une nouvelle fois appuyé le droit légitime d’Israël à se défendre, mais de « manière proportionnée ».  À cet égard, il s’est dit préoccupé du nombre élevé de victimes palestiniennes, rappelant que « les vies israéliennes et palestiniennes ont la même valeur ». Le représentant a ensuite dénoncé la montée d’une rhétorique de l’antisémitisme et du racisme, ainsi que la prise pour cible de journalistes, notamment lors de la marche des drapeaux en Israël.  De même, il a réaffirmé son soutien à la liberté de culte et salué le rôle du Royaume de Jordanie en tant que gardien des Lieux saints à Jérusalem, avant d’appeler les parties à faire preuve de retenue et à respecter les engagements pris lors de la réunion d’Aqaba.  Le délégué a d’autre part fait valoir que l’utilisation d’avant-postes et l’expansion des colonies par Israël sont illégales au regard du droit international.  Il a enfin salué les efforts déployés par la France, l’Allemagne, l’Égypte et la Jordanie pour rétablir un horizon politique et appelé à la reprise d’un dialogue direct en vue de parvenir à la solution des deux États, dans les frontières de 1967. 

M. PEDRO COMISSÁRIO AFONSO (Mozambique) a réitéré l’appel de son pays à la cessation de l’occupation illégale et de l’agression israélienne dans les territoires palestiniens, demandant également la reprise immédiate des négociations et la revitalisation du processus de paix entre les parties au conflit.  « Sur fond de signes prometteurs de normalisation et de détente au Moyen-Orient, le sort des Palestiniens et l’érosion de toute perspective de solution à deux États sont profondément inquiétantes », a déploré le représentant.  Il a salué les efforts diplomatiques déployés récemment dans la région pour relancer le processus de paix et lever les principaux obstacles à la paix entre Israéliens et Palestiniens.  Le délégué a instamment demandé à Israël de mettre fin à l’expansion des colonies et à l’occupation des terres, des actes qui contreviennent à l’objectif d’une solution à deux États.  Puis il s’est tourné vers le Conseil pour que celui-ci exerce son influence auprès des Israéliens et des Palestiniens afin qu’ils respectent ses décisions et l’ensemble des résolutions des Nations Unies, les principes de Madrid et l’Initiative de paix arabe. 

M. HERNÁN PÉREZ LOOSE (Équateur), tout en reconnaissant le droit à la légitime défense, a rappelé que le respect des règles du droit international et du droit international humanitaire n’était pas facultatif.  Appréciant les efforts déployés pour mettre fin à la confrontation, il a instamment demandé que soit respectée la cessation des hostilités, et que le Conseil contribue par tous les moyens possibles à éviter une nouvelle escalade.  Le délégué a aussi appelé une nouvelle fois les parties à s’abstenir de toute incitation à la violence et de tout acte de provocation, les positions, discours, actions extrémistes et fanatiques étant le principal carburant de la violence.  S’opposant fermement à toutes les mesures unilatérales entravant la paix, telles que la construction et l’expansion des colonies, la confiscation de terres palestiniennes et la « légalisation » des avant-postes, la démolition de maisons palestiniennes et le déplacement de civils, l’orateur a aussi condamné la destruction d’une école en Cisjordanie, près de Bethlehem, le 7 mai.  Cette action porte atteinte au droit des enfants à l’éducation et ne contribue en rien à la création d’un climat de détente et de dialogue, a-t-il déclaré.  Abordant enfin la situation humanitaire et, en particulier, le travail de l’UNRWA et sa situation financière précaire, le délégué équatorien a appelé tous ceux qui le peuvent à contribuer à son financement.

Mme BARBARA WOODWARD (Royaume-Uni) s’est inquiétée de la détérioration de la situation sécuritaire en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Elle a condamné sans équivoque les tirs aveugles de roquettes contre les civils, se félicitant ensuite de l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et les factions de Gaza.  Elle a exhorté toutes les parties à le respecter et à éviter la perte de nouvelles vies civiles. 

Tout en rappelant le soutien du Royaume-Uni au droit d’Israël à l’autodéfense, la représentante s’est dite alarmée par les informations faisant état d’au moins 12 décès de civils, dont 6 enfants, lors de frappes israéliennes à Gaza. Elle s’est aussi inquiétée d’un « taux alarmant de victimes » en Cisjordanie, qui, s’il se maintient, fera de 2023 l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie depuis que les Nations Unies ont commencé à tenir des registres en 2004.  Elle a appelé les Forces de sécurité israéliennes à faire preuve de retenue dans leur usage de la force et à enquêter sur les victimes civiles.  Elle a également appelé l’Autorité palestinienne à réaffirmer son contrôle sur la zone A et à prendre des mesures pour lutter contre le terrorisme, relevant que 19 Israéliens, résidents et touristes en ont été victimes cette année.

La déléguée a appelé les deux parties à s’abstenir de toute rhétorique incendiaire, regrettant que la semaine dernière, le Président Abbas ait assimilé Israël au propagandiste nazi Joseph Goebbels et que trois jours plus tard les participants israéliens à la marche des drapeaux à Jérusalem aient scandé des slogans racistes et appelé à brûler des villages palestiniens.  Elle a appelé Israël à s’attaquer à la violence croissante des colons qui, lundi, ont entraîné le transfert forcé de la population palestinienne d’Ein Samiya et à renoncer à l’expansion des colonies, illégale en vertu du droit international.  Elle a par ailleurs appelé la communauté internationale à fournir un financement durable à l’UNRWA, exhortant ensuite les parties à honorer les engagements pris à Aqaba et Charm el-Cheikh.

M. VASSILY A. NEBENZIA (Fédération de Russie) a constaté une escalade sans précédent de la violence dans la zone du conflit arabo-israélien.  Il a noté que depuis le début de l’année, les raids militaires israéliens en Cisjordanie, les affrontements sur fond de violations du statu quo des Lieux saints de Jérusalem et les violences dans la bande de Gaza ont déjà tué plus de 100 Palestiniens et fait des milliers de blessés.  Il a également relevé que le nombre de victimes israéliennes augmente lui aussi, avant de s’alarmer des frappes aériennes arbitraires qu’Israël continue de mener en Syrie et des incidents sur la Ligne bleue avec le Liban, qui ont donné lieu aux plus violents échanges depuis 2006.  Pour le représentant, la dégradation de la situation est le résultat d’actions unilatérales destinées à créer des faits irréversibles et à bloquer toute perspective de relance du processus de paix.  Il a ainsi dénoncé le rythme record de la construction de colonies israéliennes, avec l’approbation donnée cette année à 7 157 nouveaux logements, soit le double des chiffres de 2021 et 2022, et la légalisation rétroactive d’avant-postes, accompagnée d’expropriations et de démolition de maisons palestiniennes. Le délégué a aussi condamné l’augmentation des arrestations arbitraires de Palestiniens et le recours disproportionné à la force par Israël.  Il a regretté à ce sujet que ni les réunions d’Aqaba et de Charm el-Cheikh, ni l’adoption de la déclaration du Conseil de sécurité contre de telles actions unilatérales, n’aient eu d’effets sur le terrain. 

Dans de telles conditions, a poursuivi le représentant, les Palestiniens comptent de plus en plus sur la résistance et intensifient leurs efforts pour protéger leurs droits légitimes dans les instances internationales, que ce soit à la Cour internationale de Justice et à la Cour pénale internationale, ainsi qu’au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale de l’ONU.  Dans le même temps, les États-Unis continuent, selon lui, de tenter à eux seuls d’inverser cette dégradation en « remplaçant le monde politique réel par celui de l’économie ».  Après avoir bloqué le travail du Quatuor pour le Moyen-Orient (Russie, États-Unis, Union européenne et ONU), ils promeuvent la normalisation arabo-israélienne, contournant ainsi une « solution juste » au problème palestinien, a-t-il dénoncé. Or, à ses yeux, Washington a perdu depuis longtemps la neutralité et l’impartialité indispensables à toute médiation honnête. Il en a voulu pour preuve les décisions de l’Administration américaine précédente de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan.  À cet égard, le délégué a salué la décision « tant attendue » de la Ligue des États arabes de rétablir la Syrie au sein de la famille arabe, se disant convaincu qu’elle contribuera à améliorer l’atmosphère dans la région.  Il a enfin estimé que seule une véritable reprise du processus de paix israélo-palestinien, avec la solution des deux États en son cœur, contribuera à réduire la violence et la radicalisation au Moyen-Orient. 

M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France), préoccupé par la poursuite des mesures unilatérales, a condamné la décision des autorités israéliennes autorisant l’établissement de colons israéliens à Homesh, dans le nord de la Cisjordanie occupée.  Cette décision, comme toutes les annonces d’expansion ou de création de colonies, est contraire au droit international, a-t-il rappelé, ajoutant qu’elle contrevient par ailleurs aux engagements pris par Israël à l’occasion des réunions d’Aqaba et de Charm el-Cheikh.  Appelant le Gouvernement israélien à revenir sur cette décision, il a ajouté que la France ne reconnaîtra jamais l’annexion illégale de territoires, ni la légalisation de « colonies sauvages ».  Il a aussi exprimé sa préoccupation après la deuxième visite du Ministre israélien de la sécurité nationale sur l’esplanade des Mosquées, le 21 mai.  « Il s’agit là d’une provocation », a-t-il déclaré, rappelant la nécessité de préserver le statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem et soulignant l’importance du rôle spécifique de la Jordanie à cet égard.  Saluant le cessez-le-feu entré en vigueur le 13 mai au soir grâce aux efforts de médiation de l’Égypte, avec le soutien des Nations Unies et du Qatar, le délégué de la France a appelé à une ouverture durable des accès à Gaza et à une levée du blocus, assortie de garanties de sécurité crédibles pour Israël. 

Préoccupé du fait que les agences, fonds et programmes des Nations Unies n’ont plus les moyens financiers de fonctionner normalement dans les territoires occupés, l’orateur a rappelé que le Conseil a la responsabilité de défendre la solution des deux États et de faire respecter ses résolutions.  Saluant les efforts des États-Unis, de l’Égypte et de la Jordanie pour permettre aux parties de renouer le dialogue, il les a appelées à respecter leurs engagements, en particulier en matière de colonisation, mais aussi s’agissant du respect des prérogatives sécuritaires de l’Autorité palestinienne en zone A.

M. GENG SHUANG (Chine) a appelé au respect du statu quo historique des Lieux saints à Jérusalem.  Il a déploré la visite, le 21 mai, d’un haut fonctionnaire de la sécurité israélienne, dans la mosquée Al-Aqsa pour la deuxième fois cette année, provoquant un regain de tensions.  Israël doit mettre un terme à ces provocations, garantir le droit de culte des fidèles musulmans et respecter le rôle de gardien que joue la Jordanie, a-t-il martelé.  Le représentant a ensuite appelé à mettre un terme à l’extension illégale des colonies de peuplement dans les territoires occupés.  Depuis le début de cette année, Israël a continué à mener des actions unilatérales en construisant de nouvelles colonies, a-t-il dénoncé. 

Le délégué a insisté sur le respect du droit international humanitaire, rappelant qu’une centaine de Palestiniens, y compris des enfants, ont perdu la vie, au début de cette année.  Il a également mentionné les décès de civils, côté israélien, avant d’exhorter les parties à mettre un terme à la violence contre les civils et cesser de cibler écoles, hôpitaux et autres infrastructures publiques.  De même, il a appelé à atténuer les souffrances des réfugiés palestiniens, et à satisfaire les besoins économiques et de subsistance des Palestiniens, pressant en outre Israël à lever le blocus imposé à Gaza le plus rapidement possible.  Ce sont là des exigences essentielles pour éviter toute nouvelle escalade des tensions, a-t-il estimé.

Mme ALLEGRA BONGO (Gabon) a déploré l’escalade de violences particulièrement meurtrières en ce mois de mai 2023, en dépit des nombreux appels à la retenue lancés par la communauté internationale.  L’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 14 mai, après une dizaine de jours de combats, est de fait un réel soulagement, a-t-elle déclaré.  Elle s’est dite consciente de la fragilité de cette accalmie, à la lumière des derniers développements qui font état de trois combattants Palestiniens tués dans le nord de la Cisjordanie occupée, dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 mai, lors d’un raid de l’armée israélienne. Aussi la déléguée a-t-elle exhortée chacune des parties à s’abstenir de toutes rhétoriques belliqueuses ou autres provocations qui pourraient raviver les tensions, avant de saluer le rôle clef joué par l’Égypte dans la cessation des hostilités, ainsi que les efforts déployés par les États-Unis, le Liban et le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu. Toutes les initiatives visant la paix et une issue politique négociée doivent aboutir à la concrétisation de la solution des deux États qui est gage de coprospérité et de stabilité pour l’ensemble de la région, a ajouté la représentante.

M. FELIX OSEI BOATENG (Ghana) a regretté l’escalade de la violence entre les forces de sécurité israéliennes et des groupes palestiniens, à la suite d’opérations militaires israéliennes de perquisition et d’arrestation.  Bien que ces opérations aient permis de saisir un certain nombre d’armes, elles ont aussi exacerbé les crises humanitaires dans les territoires palestiniens occupés et aggravé la situation déjà instable sur le terrain, en raison de l’arrestation massive de centaines de jeunes Palestiniens, de la démolition de bâtiments et du déplacement de familles, a-t-il remarqué. Prenant note des « préoccupations légitimes » d’Israël en matière de sécurité, il a demandé au Gouvernement israélien de toujours soupeser l’avantage militaire escompté et les dommages collatéraux attendus, afin de s’assurer que l’attaque n’est pas excessive ou disproportionnée.  Il s’est aussi dit profondément préoccupé par les projets récents de l’actuel Gouvernement israélien visant à poursuivre l’expansion des colonies de peuplement en Cisjordanie. 

Encourageant les hauts fonctionnaires israéliens et palestiniens à mener une politique de modération afin de préserver la viabilité de la solution des deux États, le délégué ghanéen a regretté que l’aspiration collective de ce Conseil et de la communauté internationale à ce qu’Israël et la Palestine vivent pacifiquement, en tant que deux États souverains, continue d’être obscurcie par l’environnement hautement toxique de ces dernières semaines. Il a appelé les hauts responsables politiques des deux parties de s’abstenir de toute action ou rhétorique incendiaire et à renouveler leur engagement à mettre en œuvre des mesures de confiance. 

Mme FRANCESCA GATT (Malte) a réitéré sa ferme opposition aux mesures unilatérales qui font obstacle à la paix, dont l’expansion des colonies israéliennes, qui sont illégales au regard du droit international, la légalisation rétroactive des avant-postes des colonies, la démolition de logements palestiniens et la poursuite du déplacement de civils palestiniens.  Elle a également condamné les démolitions de projets financés par l’UE, notamment l’école Jubbet Adh Dhib.  La représentante a ensuite dénoncé la « marche du drapeau », la semaine dernière à Jérusalem, au cours de laquelle des milliers de colons ont défilé dans le quartier musulman de la vieille ville et pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa, sous la protection d’un important dispositif sécuritaire.  Tout en réaffirmant le droit d’Israël à se défendre, elle a rappelé que les principes de proportionnalité doivent être respectés. Profondément préoccupée en outre par la situation financière désastreuse de l’UNRWA, la déléguée a lancé un appel pour un financement durable et prévisible de ses services.  Malte, a-t-elle ajouté en conclusion, reste attachée à la réalisation de la solution des deux État.

Mme PASCALE CHRISTINE BAERISWYL (Suisse) a estimé que le risque d’engrenage de la violence reste très élevé après les incidents de la semaine dernière.  Demandant aux parties de s’abstenir de toute provocation, elle a souhaité que tout soit entrepris en vue d’une désescalade durable, notamment en mettant en œuvre les engagements pris à Aqaba et à Charm el-Cheikh, qui ont suivi la Déclaration présidentielle adoptée par le Conseil de sécurité.  À cet égard, la représentante a appelé Israël à révoquer l’ordre permettant à ses ressortissants de s’établir à Homesh, un avant-poste qui est illégal au regard du droit international humanitaire.  Elle a ensuite condamné tout à la fois les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza, les opérations militaires meurtrières en Cisjordanie et les tirs aveugles de roquettes sur Israël depuis Gaza, exhortant les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.  Après avoir appelé à la levée du bouclage de Gaza et à la réouverture des points de passage avec Israël, la représentante s’est déclarée préoccupée par la situation financière de l’UNRWA, qui ne permet plus de couvrir les opérations essentielles à la survie de ses bénéficiaires.  Elle a formé l’espoir que la conférence annuelle des donateurs, début juin à New York, permettra d’alléger le fardeau financier qui pèse sur l’Office.  Enfin, elle a une nouvelle fois souligné la nécessité d’une reprise d’un dialogue crédible en vue d’une solution négociée à deux États, conformément au droit international et aux paramètres convenus au niveau international.

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