En cours au Siège de l'ONU

9290e séance – matin
CS/15238

Conseil de sécurité: le Coordonnateur spécial pour le Moyen-Orient salue les initiatives d’apaisement dans un contexte tendu à la veille du ramadan

Venu présenter au Conseil de sécurité le vingt-cinquième rapport trimestriel du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016), le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient a dépeint, ce matin, une situation alarmante sur le terrain alors que débute le mois sacré de ramadan et qu’approchent les célébrations de la Pâque juive.  Déplorant une intensification de la violence de part et d’autre, sur fond de poursuite par Israël de ses activités de colonisation, M. Tor Wennesland a néanmoins vu dans certaines initiatives internationales d’apaisement des tensions un motif d’espoir, contesté par la Fédération de Russie, pour qui l’implication des États-Unis constitue un contournement du Conseil.

Comme l’a rappelé d’entrée M. Wennesland, la résolution 2334 (2016) enjoint à Israël de « cesser immédiatement et complètement toutes activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».  Or, ces activités se sont poursuivies au cours de la période considérée, a-t-il déploré, avant de les détailler.  Le Coordonnateur spécial a notamment cité l’annonce par Israël de sa volonté de légaliser l’avant-poste de Homesh, via l’abrogation d’une partie de la loi de 2005 sur le désengagement ou encore l’autorisation donnée par le même Gouvernement israélien de créer neuf avant-postes en Cisjordanie occupée, suivie de nouveaux projets pour plus de 7 200 logements dans les colonies, y compris très en profondeur.  Il a également fait état de nouvelles démolitions et saisies de structures palestiniennes dans toute la Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.

M. Wennesland a ensuite détaillé l’augmentation de la violence quotidienne, illustrée par la mort, entre le 8 décembre 2022 et le 13 mars 2023, de 82 Palestiniens victimes du fait des forces de sécurité israéliennes, auxquels s’ajoutent près de 2 700 blessés, ainsi que du décès de 4 Palestiniens dans des attaques de colons, tandis que 13 civils israéliens et 1 ressortissante étrangère ont été tués par des Palestiniens. 

Évoquant les incidents mortels survenus à Naplouse, Jérusalem-Est, Tel Aviv, Salfit et Houara, M. Wennesland a condamné les déclarations incendiaires des différentes parties au conflit.  Il a également affirmé que « rien ne peut remplacer un processus politique légitime qui résoudra les problèmes fondamentaux à l’origine du conflit ». 

Le Coordonnateur spécial a cependant qualifié de « bienvenus » les appels au calme contenus dans le communiqué final de la rencontre de hauts responsables jordaniens, égyptiens, israéliens, palestiniens et américains qui s’est tenue le 26 février à Aqaba, en Jordanie.  Une supplique qu’ont répétée les cinq mêmes participants lors d’une réunion le 19 mars à Charm el-Cheikh, en Égypte, en écho à la Déclaration présidentielle publiée le 20 février par le Conseil de sécurité et aux appels à la désescalade lancés début mars par l’Union européenne et le Royaume-Uni. 

Plusieurs des membres du Conseil ont salué les initiatives annoncées à Aqaba puis à Charm el-Cheikh pour désamorcer les tensions.  Les Émirats arabes unis ont appelé les parties à s’engager sur la base des communiqués communs de ces réunions et à mettre un terme à toute mesure unilatérale, « sous peine d’aboutir à un niveau de violence qui deviendrait rapidement intenable ».  Une position partagée par le Brésil, le Japon ou encore la France, cette dernière applaudissant les efforts déployés par les États-Unis, l’Égypte et la Jordanie pour réunir les parties pour la première fois depuis de nombreuses années.  L’Équateur a, pour sa part, émis le vœu que ces rencontres soient le « prélude d’un processus démocratique et pacifique » permettant aux parties de trouver un chemin vers la solution des deux États. 

Si la Chine a, elle aussi, dit appuyer les initiatives en faveur d’une désescalade, elle a insisté sur la nécessité de « passer des paroles aux actes », exhortant notamment les forces de sécurité israéliennes à faire montre de la plus grande retenue et à se conformer à leurs obligations en vertu du droit international.  La Fédération de Russie a quant à elle dénoncé la tentative des États-Unis de « monopoliser » le processus de paix et de le « reconfigurer » selon des modèles qui lui conviennent.  Ce faisant, a-t-elle accusé, Washington « contourne » l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU sans tenir compte des solutions internationalement agréées.

De leur côté, les États-Unis ont appelé les parties à la retenue en cette période de fêtes religieuses, à l’instar de l’Albanie, de Malte et de la Suisse.  À cet égard, plusieurs pays se sont, à l’image du Japon, élevés contre les propos sans nuances du Ministre israélien des finances, qui a nié l’existence d’un peuple palestinien.  « Nous avons été, nous sommes et nous serons », a répondu l’Observateur permanent de l’État de Palestine, qui n’a pas manqué de relever que cette déclaration a été prononcée « alors qu’une annexion illégale est plus que jamais en cours ».  Malgré l’occupation et les provocations, les Palestiniens se montrent « déraisonnablement raisonnables » pour empêcher un bain de sang et pour restaurer un horizon d’espoir, a-t-il assuré, en appelant à la mobilisation pour « éviter un incendie qui pourrait tout dévorer ». 

Accusant en retour l’Observateur permanent palestinien de représenter une « autorité de la terreur », le représentant d’Israël a jugé « honteux » que les Palestiniens osent condamner les propos d’un ministre israélien, qui s’est ensuite excusé, tandis que leurs responsables incitent au terrorisme sans jamais condamner les meurtres de civils israéliens.  Il a en outre regretté que la « résolution biaisée » adoptée en 2016 par le Conseil pointe du doigt Israël sans considérer l’attitude de la partie palestinienne.  Au moment où Israël fait montre de sa volonté de négocier, comme l’illustrent les rencontres d’Aqaba et Charm el-Cheikh, il est de la responsabilité de l’Autorité palestinienne de faire cesser les violences, a-t-il martelé, avant de dénoncer un « axe du mal » impliquant le Jihad islamique, le Hamas et d’autres forces anti-israéliennes de la région, notamment le Hezbollah soutenu par le « régime des ayatollahs ». 

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE

Déclarations

M. TOR WENNESLAND, Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, qui s’exprimait en visioconférence, a commencé par rappeler que débute bientôt le mois sacré de ramadan, parallèlement aux fêtes de la Pâque juive.  Adressant ses meilleurs vœux à ceux qui observeront ces jours saints, il a rappelé à tous que le statu quo sur les Lieux saints de Jérusalem doit être respecté et a exhorté l’ensemble des parties à s’abstenir, en cette période sensible, de mesures unilatérales susceptibles d’exacerber les tensions. 

M. Wennesland a ensuite abordé le vingt-cinquième rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016) durant la période du 8 décembre 2022 au 13 mars 2023, rappelant que ce texte du Conseil appelle Israël à « cesser immédiatement et complètement tout activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est » et à « respecter pleinement toutes ses obligations légales à cet égard ».  Ces activités se sont néanmoins poursuivies au cours de la période considérée, a- déploré le Coordonnateur spécial, qui les a ensuite énumérées.  Il a notamment relevé que, le 27 décembre, des colons israéliens ont pris le contrôle d’une parcelle de terre agricole louée par une famille palestinienne à l’Église orthodoxe grecque depuis 1931 dans le quartier de Silwan, à Jérusalem-Est occupée.  En outre, le 2 janvier, le Gouvernement israélien a informé la Haute Cour de justice qu’il avait l’intention de légaliser l’avant-poste de Homesh, construit sur un terrain privé palestinien, notamment en abrogeant une partie de la loi de 2005 sur le désengagement.  Le 12 février, le Gouvernement israélien a annoncé qu’il autorisait neuf avant-postes en Cisjordanie occupée et que le Comité supérieur de planification se réunirait dans quelques jours pour proposer des logements dans les colonies.  Celui-ci a par la suite avancé des plans pour plus de 7 200 logements dans les colonies, dont environ 4 000 situés au plus profond de la Cisjordanie occupée. 

Parallèlement, les démolitions et les saisies de structures appartenant à des Palestiniens se sont poursuivies dans toute la Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, a indiqué M. Wennesland, précisant que les autorités israéliennes ont démoli, saisi ou forcé des personnes à démolir 331 structures.  Ces actions ont déplacé 388 personnes, dont 89 femmes et 197 enfants, a-t-il ajouté.  Le 7 février, a-t-il noté, les autorités israéliennes ont reporté la démolition d’un immeuble à plusieurs étages abritant 74 Palestiniens à Silwan, dans Jérusalem-Est occupée.

Le Coordonnateur spécial a ensuite constaté qu’en dépit des appels au calme inclus dans la résolution 2334 (2016), la violence quotidienne a considérablement augmenté au cours de la période considérée.  Quatre-vingt-deux Palestiniens, dont une femme et 17 enfants, ont été tués par les forces de sécurité israéliennes, tandis que 2 683 Palestiniens, dont 123 femmes et 320 enfants, ont été blessés, a-t-il précisé, relevant que, parmi eux, 308 ont été blessés par des tirs à balles réelles.  En outre, 4 Palestiniens ont été tués et 89 blessés dans un nombre croissant d’attaques de colons israéliens, lesquels ont également endommagé des biens appartenant à des Palestiniens. 

Dans le même temps, 13 civils israéliens et une ressortissante étrangère ont été tués, tandis que 49 Israéliens et 6 membres des forces de sécurité israéliennes ont été blessés par des Palestiniens lors d’attaques à l’arme à feu et d’autres incidents. 

Au total, a encore précisé M. Wennesland, les forces de sécurité israéliennes ont mené 1 084 opérations de recherche et d’arrestation en Cisjordanie, aboutissant à l’arrestation de 1 906 Palestiniens, dont 133 enfants.  Israël détient actuellement 967 Palestiniens en détention administrative, le nombre le plus élevé depuis plus d’une décennie, a-t-il signalé, avant de détailler les incidents mortels survenus au cours de la période à l’examen à Naplouse, Jérusalem-Est, Tel Aviv, Salfit et Houara. 

Alors que la résolution 2334 (2016) appelle les parties à s’abstenir de toute provocation, ces actes se sont aussi intensifiés, a observé M. Wennesland, déplorant que des responsables du Fatah, ainsi que du Hamas et du Jihad islamique palestinien, aient glorifié les auteurs d’attaques contre des Israéliens et appelé à de nouvelles attaques.  Un haut responsable du Fatah a ainsi qualifié Israël d’« ennemi fasciste qui aime assassiner et faire couler le sang », tandis qu’un ministre israélien a effectué une visite incendiaire dans les Lieux saints de Jérusalem.  De plus, a ajouté le Coordonnateur spécial, plusieurs membres de la Knesset ont salué les attaques des colons contre les Palestiniens et leurs biens à Houara et un ministre israélien a déclaré que Houara devrait être « anéantie » par les autorités israéliennes. 

Dans ce contexte, en dépit des appels du Quatuor pour le Moyen-Orient à des « mesures positives » sur le terrain, les tendances négatives ont pris le dessus, a souligné M. Wennesland.  Le 6 janvier, le Gouvernement israélien a ainsi décidé du transfert de 39 millions de dollars aux familles d’Israéliens tués dans des attentats palestiniens à partir des recettes fiscales de l’Autorité palestinienne retenues par Israël.  Cette mesure, a-t-il rappelé, faisait suite à l’adoption le 30 décembre d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies demandant un avis consultatif à la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant l’occupation par Israël du territoire palestinien.  Notant que, le 2 février, le Ministre israélien des finances a annoncé qu’Israël doublerait les déductions mensuelles sur les recettes fiscales qu’il retient sur la base de ce que l’Autorité palestinienne verse aux auteurs d’attaques contre les Israéliens ou leurs familles, le haut fonctionnaire a indiqué que cette situation financière difficile de l’Autorité palestinienne a entraîné des coupes continues dans les salaires du secteur public, avec de graves conséquences sociales.  Parallèlement, a-t-il indiqué, l’ONU a continué de fournir une aide humanitaire et une aide au développement vitale aux Palestiniens de Gaza et reste engagée avec toutes les parties pour réduire les restrictions d’accès afin de soutenir l’économie du territoire et la fourniture des services de base. 

Évoquant ensuite la rencontre le 26 février à Aqaba, en Jordanie, entre de hauts responsables jordaniens, égyptiens, israéliens, palestiniens et américains, M. Wennesland a pris acte du communiqué conjoint, dans lequel les participants israéliens et palestiniens ont réaffirmé « leur engagement envers tous les accords antérieurs et leur volonté d’œuvrer pour une paix juste et durable ».  Il a d’autre part rappelé que, le 20 février, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle réaffirmant, entre autres, son attachement à la solution des deux États, son opposition aux actions unilatérales et sa condamnation de la violence contre les civils, y compris les actes de terrorisme.  Les 4 et 8 mars, a-t-il ajouté, cinq pays de l’Union européenne plus le Royaume-Uni et les 27 États membres de l’UE ont publié des déclarations condamnant l’augmentation de la violence sur le terrain et appelant à la désescalade. 

En conclusion, le Coordonnateur spécial s’est dit profondément troublé par la poursuite de l’expansion des colonies israéliennes, notamment l’autorisation récente de neuf avant-postes illégaux, la construction de plus de 7 000 logements dans les colonies et l’avancement potentiel des colonies dans la zone E1 qui est cruciale pour la contiguïté d’un futur État palestinien.  Réitérant que les colonies de peuplement israéliennes n’ont « aucune valeur juridique » et constituent une violation flagrante du droit international et des résolutions de l’ONU, il a appelé le Gouvernement israélien à cesser immédiatement ces activités ainsi que les démolitions et saisies de structures palestiniennes.  De l’avis de M. Wennesland, les déclarations de l’UE et du Conseil ainsi que le communiqué conjoint d’Aqaba sont des appels au calme bienvenus.  Si elles sont mises en œuvre, les étapes décrites à Aqaba seraient un début important pour inverser les tendances négatives sur le terrain, a-t-il dit, exhortant les parties à travailler ensemble pour trouver des solutions urgentes et durables.  Enfin, après avoir invité la communauté internationale à renforcer la santé budgétaire et institutionnelle de l’Autorité palestinienne et à soutenir l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), il a soutenu que « rien ne peut remplacer un processus politique légitime qui résoudra les problèmes fondamentaux à l’origine du conflit ». 

Mme LINDA GREENFIELD-THOMAS (États-Unis) a dénoncé la violence en Cisjordanie, ainsi que les incitations à la violence.  Elle a appelé à la désescalade en prévision des différentes fêtes religieuses, en se félicitant des efforts menés à cette fin.  Elle a estimé que cette période de fête doit être une occasion de célébration plutôt que d’affrontement.  Les deux parties peuvent contribuer au retour au calme, a-t-elle dit, en appuyant la solution des deux États.  Si une telle solution semble s’éloigner, nous devons continuer à nourrir de l’espoir en un avenir plus radieux, a conclu la représentante.

Mme ALBANA DAUTLLARI (Albanie) s’est dite préoccupée par la situation en Cisjordanie occupée, où le nombre des victimes d’affrontements entre forces israéliennes et Palestiniens est le plus important depuis des années.  Elle a ensuite condamné les attaques terroristes prenant pour cible Israël, en soutenant le droit d’Israël à la légitime défense.  La représentante a également rappelé que les colonies sur le Territoire palestinien occupé sont illégales au regard du droit international et que la poursuite des activités de peuplement doit cesser.  Elle a demandé aux parties de s’abstenir de toute action unilatérale et à privilégier les mesures de renforcement de la confiance, en particulier à l’approche des fêtes religieuses d’avril.  L’Albanie, a ajouté la représentante, est plus que jamais favorable à une solution à deux États négociée, qui permettrait à la Palestine et à Israël de coexister en paix et en sécurité avec Jérusalem pour capitale commune.

M. DMITRY A. POLYANSKIY (Fédération de Russie) a dénoncé les raids sanglants menés par les Forces de défense israéliennes depuis le début de l’année à Jénine, Jéricho, Naplouse et Houara, au cours desquels une cinquantaine de Palestiniens ont été tués, dont 18 mineurs.  Le représentant a vu une autre source de préoccupation dans l’approbation par la Knesset de projets de loi sur la privation de citoyenneté des Arabes israéliens, avec expulsion ultérieurement vers le Territoire palestinien occupé pour activités terroristes présumées, ainsi que sur le refus d’accorder des traitements et soins médicaux aux prisonniers palestiniens.  Pour le représentant, la situation restera explosive jusqu’à ce que les parties parviennent à des accords mutuellement acceptables sur toutes les questions, dont celle du statut définitif basé sur la solution des deux États. 

Pour la Fédération de Russie, il est devenu évident que l’un des facteurs qui entravent la réalisation d’une paix juste pour les Palestiniens est l’action des États-Unis, qui cherchent à monopoliser le processus de paix et à le reconfigurer selon les « modèles » qui lui conviennent, par exemple en imposant aux Palestiniens une « paix économique » plutôt que de répondre à leurs aspirations légitimes à créer leur propre État indépendant.  Le représentant y a vu la confirmation que Washington contourne l’autorité du Conseil de sécurité de l’ONU sans tenir compte des solutions internationalement agréées.

M. JAMES KARIUKI (Royaume-Uni) a appelé les parties à la plus grande retenue et à respecter le statu quo autour des Lieux saints.  L’Autorité palestinienne doit reprendre sa coopération sécuritaire avec Israël, lutter contre le terrorisme et assurer la sécurité dans la zone A, tandis que les forces israéliennes doivent se conformer au droit international et faire montre de retenue.  Israël doit cesser d’approuver des projets de colonisation et l’expulsion de Palestiniens, en particulier à Jérusalem-Est, a tranché le délégué.  Il a estimé que la loi de désengagement de la Knesset sape la solution des deux États et entrave les efforts en faveur de la désescalade.  Enfin, il a condamné les récentes déclarations incendiaires de certains responsables israéliens.

M. LUÍS GUILHERME PARGA CINTRA (Brésil) s’est dit particulièrement préoccupé, dans le contexte de tensions exacerbées au Moyen-Orient, par l’approche des fêtes religieuses d’avril, car le mois sacré du ramadan coïncidera cette année avec les Pâques juive et chrétienne.  En l’absence d’engagement véritable de la part de toutes les parties pour que les célébrations se déroulent pacifiquement, une escalade de la violence est à craindre, a mis en garde le représentant. 

Aussi le Brésil se félicite-t-il de l’accent mis dans le communiqué conjoint de la réunion du 19 mars à Charm el-Cheikh sur la nécessité pour les deux parties de prévenir toute action de nature à remettre en cause le caractère sacré des Lieux saints.  Le représentant a insisté sur la nécessité de poursuivre les mesures de renforcement de la confiance mutuelle, de créer un horizon politique et de régler les questions en souffrance par des pourparlers directs.  S’il a salué la création d’un mécanisme pour prendre les mesures nécessaires en vue d’améliorer les conditions économiques du peuple palestinien et la situation budgétaire de l’Autorité palestinienne, il a également plaidé pour une réconciliation intrapalestinienne.  Il a enfin souligné le rôle joué par la pauvreté, l’insécurité alimentaire et le désespoir dans le recrutement par les forces extrémistes.

M. ADRIAN HAURI (Suisse) s’est dit préoccupé par le niveau élevé de violence et la détérioration de la situation sécuritaire au Proche-Orient.  Constatant que le nombre de victimes civiles des deux côtés ne cesse d’augmenter, le représentant a salué les efforts pour une désescalade et a appelé urgemment les dirigeants de toutes les parties à s’engager de manière déterminée en ce sens.  Il a en revanche qualifié d’inacceptables les déclarations du Ministre des finances israélien qui nient l’existence du peuple palestinien, avant d’exhorter Israël à respecter les accords précédemment conclus en vue d’une solution à deux États, ainsi que le traité de paix de 1994 avec la Jordanie.  Le représentant s’est également inquiété des opérations menées par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, qui ont fréquemment pour conséquence un nombre élevé de victimes palestiniennes.  Il a en outre condamné les actes de violence contre les civils palestiniens commis par des colons, notamment à Houara, mais aussi ceux perpétrés par des Palestiniens à l’encontre de civils Israéliens, tels qu’à Tel Aviv le 9 mars.  La violence doit être condamnée sans équivoque par les dirigeants israéliens et palestiniens et ne pas rester impunie, a-t-il dit, avant de rappeler que déjà 16 enfants ont été tués depuis le début de l’année. 

Le représentant a par ailleurs noté avec inquiétude le transfert de gouvernance des affaires civiles des colons en territoire occupé.  Conformément au droit international humanitaire, Israël doit s’abstenir de prendre des mesures qui introduiraient des changements permanents, en particulier démographiques et administratifs, dans le territoire occupé, a-t-il dit, réaffirmant que les colonies sont illégales et constituent un obstacle majeur à une paix basée sur une solution à deux États.  Dans ce contexte, il a appelé au rétablissement de l’unité politique palestinienne, considérant que l’affaiblissement continu de l’Autorité palestinienne et la perte de légitimité de ses institutions constituent des entraves à la paix.  Enfin, en ce début de fêtes religieuses, il a exhorté chacun à faire preuve de retenue, notamment autour des Lieux saints, et a demandé aux autorités compétentes de garantir le respect du statu quo sur l’esplanade des Mosquées/mont du Temple. 

M. HAROLD ADLAI AGYEMAN (Ghana) a salué les efforts récents consentis par les Palestiniens et les Israéliens en faveur du dialogue et de la désescalade, avant de prendre note avec satisfaction du rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite.  Il s’est inquiété de la récente modification de la législation israélienne permettant le retour d’Israéliens dans d’anciennes colonies délaissées, avant de dénoncer la poursuite des activités de colonisation et des démolitions de propriétés palestiniennes.  Il a déploré le niveau de violence élevé des deux côtés, avant de se dire préoccupé par la situation dans les camps de réfugiés palestiniens.  Enfin, il a appelé les parties à faire montre de la plus grande retenue et à s’abstenir de tout acte unilatéral susceptible d’alimenter les tensions.

M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a exigé que le cycle de violence prenne fin, appelant les acteurs à la plus grande retenue alors que débute la période des fêtes religieuses.  Après avoir salué les efforts des États-Unis, de l’Égypte et de la Jordanie pour réunir les parties pour la première fois depuis de nombreuses années à Aqaba et Charm el-Cheikh, le représentant a affirmé qu’une désescalade durable ne pourra avoir lieu qu’avec l’arrêt de la politique de colonisation menée par Israël. 

Le représentant s’est dit particulièrement préoccupé par l’amendement apporté à la loi israélienne de 2005 sur le désengagement, qui pourrait ouvrir la voie à une légalisation de colonies sauvages au nord de la Cisjordanie.  « Toutes ces mesures unilatérales, en violation du droit international, éloignent chaque jour un peu plus la perspective d’une solution à deux États », a constaté M. de Rivière, qui a souligné qu’elles participent aussi d’une dynamique d’annexion et donc d’une déstabilisation accrue sur le terrain.  Les accords passés doivent être respectés, s’agissant notamment des dispositions relatives à la zone C, a insisté le représentant, pour qui il faut restaurer un horizon politique, seul à même de permettre la mise en œuvre de la solution des deux États.  Les Israéliens et les Palestiniens méritent de vivre en paix et en sécurité, a-t-il ajouté.

M. ANDRÉS EFREN MONTALVO SOSA (Équateur) a rappelé que, dans une déclaration présidentielle adoptée il y a un mois, le Conseil de sécurité avait condamné tous les actes de violence, y compris les actions terroristes, et appelé toutes les parties à s’abstenir de toute provocation.  Hélas, a déploré le représentant, les actes de violence n’ont fait que se répéter contre des civils pendant la période à l’examen.  Il faut faire toute la lumière sur ces actions et faire en sorte que leurs auteurs rendent des comptes devant la justice, a-t-il plaidé, non sans observer que de nouveaux actes de provocation ont été signalés de part et d’autre.  Nous savons que le comportement de ceux qui ont autorité a une incidence sur ceux qui les suivent, a-t-il souligné, avant d’exhorter à la retenue pendant la période des célébrations saintes. 

Pour l’Équateur, il est également essentiel que le principe du statu quo soit maintenu à Jérusalem et que le rôle de garant de la Jordanie soit respecté.  Saluant la réunion de haut niveau organisée en février à Aqaba, en Jordanie, ainsi que les récents échanges intervenus à Charm el-Cheikh en Égypte, le représentant a jugé encourageant que le communiqué final de cette dernière rencontre fasse état d’un accord visant à faire baisser les tensions.  Il a souhaité que ces réunions soient le prélude d’un processus démocratique et pacifique permettant aux parties de trouver un chemin vers la solution des deux États. 

M. MOHAMED ABUSHABAB (Émirats arabes unis) a appelé les parties à s’engager en faveur du communiqué commun de Charm el-Cheikh et à mettre un terme à toute mesure unilatérale, sous peine d’aboutir à un niveau de violence qui deviendrait rapidement intenable.  Le représentant a rappelé que ce cycle de violence n’est pas nouveau.  Pour lui, il est le produit d’une série de mesures illégales et d’une soi-disant « gestion du conflit », plutôt que de son règlement.  « Il est de la responsabilité de la communauté internationale de refuser la normalisation de l’escalade actuelle », a poursuivi le représentant, qui a souhaité l’envoi d’un signal unifié fort.  Il a exhorté Israël à mettre un terme à la violence des colons et à tenir responsables les auteurs de violence: « Les raids israéliens, comme ceux récemment conduits à Naplouse et Jénine, doivent cesser. »  Enfin, il a condamné la déclaration incendiaire prononcée par le Ministre israélien des finances qui a appelé à rayer de la carte le village d’Houara.

Préoccupée par le cycle perpétuel de violence et d’instabilité en Palestine, Mme SHINO MITSUKO (Japon) a déploré la récente attaque perpétrée dans le camp de réfugiés de Jénine le 7 mars, laquelle a fait plusieurs morts et blessés.  Son inquiétude porte aussi sur la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, notamment le meurtre de deux Israéliens à Houara le 26 février, ainsi que les tirs visant des Israéliens dans plusieurs villes.  La représentante a donc appelé toutes les parties à la plus grande retenue et à éviter toute action unilatérale susceptible d’aggraver la situation.  Ma délégation, a-t-elle précisé, est également préoccupée par la remarque provocatrice du Ministre israélien des finances, dimanche dernier.  La représentante s’est toutefois félicitée de la réunion à cinq qui s’est tenue récemment à Charm el-Cheikh.  Le Japon est disposé à contribuer à l’atténuation des tensions, en vue de la réalisation d’une solution à deux États, comme le Premier Ministre Fumio Kishida l’a indiqué dans sa conversation téléphonique avec le Président israélien, le 14 mars, a rappelé la représentante.

Mme VANESSA FRAZIER (Malte) a déploré la poursuite de schémas alarmants de violence, de terrorisme et de pertes de vies humaines, au mépris des dispositions de la résolution 2334 (2016) et de la déclaration présidentielle adoptée il y a un mois par le Conseil.  La représentante s’est dite particulièrement consternée par le nombre d’enfants victimes, des deux côtés, d’actes de violence.  Elle a aussi regretté le grand nombre de victimes résultant des opérations israéliennes en Cisjordanie, exhortant les autorités d’Israël à faire preuve de retenue dans l’utilisation de balles réelles dans les opérations de recherche et d’arrestation.  Le ciblage de non-combattants non armés et d’enfants est inacceptable, a-t-elle insisté. 

La représentante s’est d’autre part alarmée de la fréquence croissante des actes de terreur, y compris l’attaque terroriste perpétrée à Tel Aviv le 9 mars, dont le Hamas a revendiqué la responsabilité.  Condamnant sans équivoque tout acte terroriste, elle a rappelé à l’Autorité palestinienne son obligation de renoncer à la terreur et de la combattre. 

La représentante a condamné « l’horrible violence » des colons dans les territoires palestiniens occupés, avant de réaffirmer que la poursuite et l’expansion des colonies par Israël, la démolition de maisons et le déplacement de Palestiniens dans les territoires occupés sont autant de violations du droit international et des résolutions du Conseil, y compris la résolution 2334 (2016).  En dépit de ces développements, elle s’est félicitée des appels à la désescalade intervenus lors des réunions d’Aqaba et de Charm el-Cheikh, en particulier à l’approche de la période des fêtes religieuses.  S’agissant enfin du processus de paix, elle a rappelé la dernière déclaration commune des 27 États membres de l’Union européenne, qui exhorte à envisager de « nouvelles perspectives pour la paix », et a salué les engagements constructifs pris avec la Ligue des États arabes pour relancer l’Initiative de paix arabe.

M. GENG SHUANG (Chine) a souhaité par avance un bon mois de ramadan, avant de s’inquiéter de la recrudescence de la violence en Cisjordanie.  S’il a salué les efforts en vue d’une désescalade, notamment ceux entrepris à Charm el-Cheikh, le représentant a insisté sur la nécessité de passer des paroles aux actes.  Il a exhorté les forces de sécurité israéliennes à faire montre de la plus grande retenue et à se conformer à leurs obligations en vertu du droit international. 

Dénonçant la poursuite des activités de colonisation, le représentant s’est inquiété de la récente modification de la législation israélienne permettant le retour d’Israéliens dans d’anciennes colonies.  La préservation de la solution des deux États doit être notre priorité absolue, a-t-il affirmé.  Enfin, il a exhorté tous les acteurs, y compris le Conseil, à s’acquitter de leurs responsabilités en vue d’un règlement du conflit.

Mme ALLEGRA BONGO (Gabon) s’est déclarée inquiète du statu quo observé sur le terrain durant la période à l’examen.  Après avoir déploré l’attaque terroriste perpétrée le 9 mars à Tel Aviv et les affrontements survenus à Jénine le 16 mars, elle a condamné les violences de part et d’autre, tout en estimant qu’aucune cause ne doit légitimer le recours à la terreur.  Selon la représentante, Israël a droit à la sécurité mais il doit exercer ce droit dans le respect du droit international humanitaire.  En outre, en tant que Puissance occupante, Israël doit veiller à ce que les populations civiles palestiniennes soient protégées, a-t-elle ajouté, non sans appeler toutes les parties à faire preuve de retenue et à agir pour rétablir la confiance.  Jugeant à cet égard que l’implication des pays de la région et de ceux qui ont une influence sur les parties est requise, elle a salué la tenue, le 19 mars à Charm el-Cheikh, d’une réunion des responsables politiques et de la sécurité jordaniens, israéliens, palestiniens et américains, dans le cadre de l’accord conclu à Aqaba, en Jordanie, le 26 février. 

La déléguée a ensuite rappelé l’attachement de son pays à la solution des deux États, avant de se déclarer préoccupée par la situation économique de l’Autorité palestinienne.  De même, face aux conséquences humanitaires du conflit, elle a invité la communauté internationale à se mobiliser en faveur de l’UNRWA.  Enfin, elle s’est félicitée qu’une somme de 9,5 millions de dollars ait été ponctionnée du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) et du Fonds humanitaire pour le Liban pour prévenir la propagation du choléra, une maladie qui affecte 1,5 million de personnes, dont des réfugiés syriens et palestiniens, au Liban.

M. PEDRO COMISSÁRIO AFONSO (Mozambique) a condamné l’expansion des colonies de peuplement et toutes les mesures unilatérales prises par Israël dans le but de modifier la composition démographique, le caractère et le statut du territoire palestinien.  Le représentant a estimé que le respect des résolutions de l’ONU, en particulier celles relatives à la solution des deux États, est crucial.  Se disant préoccupé par l’insécurité croissante, les morts et les blessés parmi les civils palestiniens, il a affirmé que le Conseil avait la responsabilité première d’agir collectivement dans le règlement de ce conflit.  Il a ensuite salué les efforts des partenaires internationaux visant à exercer une influence positive pour le respect de l’état de droit et de la démocratie en Palestine, en créant les conditions nécessaires à la tenue d’élections présidentielle et législatives dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.  Enfin, le représentant a encouragé les parties à poursuivre sur la voie du dialogue et à œuvrer à l’avènement d’une solution à deux États, conformément aux résolutions 242 (1967) et 2334 (2016) du Conseil de sécurité.

Nous existons sur cette terre et nous continuerons d’exister, a déclaré M. RIYAD MANSOUR, Observateur permanent de l’État de Palestine.  « Nous avons été, nous sommes et nous serons. »  Malgré le déni de leurs droits fondamentaux et des tragédies qu’ils ont endurées, les Palestiniens ne disparaîtront pas, a poursuivi l’Observateur permanent qui a déploré que, 75 ans après la « Nakba », un ministre israélien continue de nier l’existence même des Palestiniens et ce, pour justifier ce qui va arriver. 

Cette déclaration a été prononcée alors qu’une annexion illégale est plus que jamais en cours, a accusé M. Mansour, qui a affirmé que les Palestiniens se montraient « déraisonnablement raisonnables » pour empêcher un bain de sang et pour restaurer un horizon d’espoir.  « Cela n’est pas un signe de faiblesse mais le signe d’une sagesse durement acquise », a-t-il assuré. 

M. Mansour a souligné la nécessité de mobiliser tous les efforts afin de mettre un terme à cette annexion et à la violence perpétrée contre les Palestiniens, ajoutant: « Craignez le feu que vous ne pouvez éteindre. »  Nous avons tous le devoir d’agir maintenant, avec tous les moyens à notre disposition, afin de prévenir un incendie qui pourrait tout dévorer, a-t-il ajouté.  Enfin, il a appelé ce Conseil et tous les États Membres à mettre en œuvre les résolutions pertinentes et, avant tout, la résolution 2334 (2016).  La paix est à ce prix, a conclu M. Mansour.

M. GILAD MENASHE ERDAN (Israël) a fait valoir qu’en dépit des « affirmations fallacieuses » du représentant de la Palestine, son pays est sans nul doute la démocratie « la plus vibrante » de la région.  Nul ne peut nier, selon lui, que lorsque des actes de violence sont commis, l’État d’Israël agit pour demander des comptes et déférer les auteurs devant la justice.  Accusant l’Observateur permanent palestinien de représenter une « autorité de la terreur », il lui a reproché de faire mention d’événements qui ne représentent en rien les valeurs d’Israël et de les présenter comme un phénomène à grande échelle.  Ses mensonges n’ont qu’un objectif: « permettre au conflit de durer pour délégitimer l’existence même de l’État d’Israël », a asséné le représentant.  Sur le terrain, alors que les autorités israéliennes enquêtent, les autorités palestiniennes glorifient le terrorisme qui verse le sang d’Israéliens innocents, a-t-il ajouté, jugeant « honteux » que les Palestiniens osent condamner les propos d’un ministre israélien, qui s’est ensuite excusé, tandis que leurs responsables incitent au terrorisme sans jamais condamner les meurtres de civils israéliens.  Le Vice-Président du Fatah a ainsi justifié le meurtre de civils comme étant une « réaction naturelle », a dénoncé le représentant, avant de rappeler qu’il y a un mois, le Président Abbas lui-même a décidé d’ « effacer des faits historiques » en affirmant que les Palestiniens sont les seuls à avoir une autorité sur le mont du Temple et le Mur des lamentations. 

Regrettant que les propos du Président Abbas ne soient jamais condamnés, le représentant a indiqué que, rien qu’en 2021, l’Autorité palestinienne a versé 175 millions de dollars aux familles de terroristes.  Alors que cette pratique se poursuit, « votre silence est assourdissant », a-t-il lancé aux membres du Conseil.  Après avoir dénoncé les célébrations qui ont suivi des attaques terroristes comme celle récente de Tel Aviv, il a vu une corrélation entre les propos de responsables palestiniens et l’escalade de la violence.  À cet égard, il a regretté que la « résolution biaisée » adoptée en 2016 par le Conseil pointe du doigt Israël sans considérer les incitations à la terreur de la partie palestinienne.  La réconciliation est impossible si l’on appelle à assassiner des civils israéliens, a poursuivi le représentant, avant de s’interroger sur la raison pour laquelle le Conseil « n’aborde jamais cette question cruciale ».  Bien que plus de 1 000 attaques terroristes aient été perpétrées, « ce n’est pas sur cela que se concentre le débat d’aujourd’hui », a-t-il accusé.  Pourtant, a-t-il poursuivi, de nouveaux groupes armés palestiniens agissent dans des zones comme Naplouse et Jénine, et « les responsables palestiniens restent les bras croisés; pas Israël ».  C’est pourquoi, a-t-il expliqué, Israël a mis en œuvre des « mesures défensives » pour protéger ses villes. 

De plus, alors que les autorités palestiniennes encouragent la violence, Israël a fait montre de sa volonté de se mettre à la table des négociations, comme cela a été le cas à Aqaba, en Jordanie, puis à Charm el-Cheikh, en Égypte, a fait valoir le représentant.  Mais si Israël est prêt à honorer sa parole, il est de la responsabilité de l’Autorité palestinienne de faire cesser les violences et les incitations à la violence, a-t-il dit, affirmant d’autre part qu’à l’occasion des fêtes religieuses à venir, les autorités israéliennes s’efforceront de protéger les fidèles qui iront prier au mont du Temple/esplanade des Mosquées. 

Avant de conclure, le représentant a mis en garde contre la création d’un « axe du mal » impliquant le Jihad islamique, le Hamas et d’autres forces anti-israéliennes de la région, notamment le Hezbollah.  Ces forces envisageraient, selon lui, de commettre des attentats pendant le mois de ramadan, soutenues par des entités qui cherchent à déstabiliser la région, à commencer par le « régime des ayatollahs ».  L’Iran, a-t-il rappelé, enrichit désormais l’uranium à hauteur de 84% et entend toujours « raser Israël ».  Il a aussi évoqué le sort des femmes dans ce pays et les transferts d’armes iraniennes dans le conflit ukrainien.  « Pourquoi ne discute-t-on pas de ce que personne n’ose voir? », a-t-il demandé, appelant à arrêter le régime iranien et ses supplétifs « dans leur velléités ». 

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