Soixante-dix-huitième session,
Forum politique de haut niveau, Après-midi
AG/12531

Le Sommet sur les ODD s’achève après avoir répondu à l’appel à l’action et lancé un plan de sauvetage du développement durable

Les dirigeants du monde repartent chez eux avec une « liste de choses à faire en matière de développement », s’est réjoui cet après-midi le Secrétaire général de l’ONU alors que s’achevait le Sommet 2023 sur les objectifs de développement durable (ODD).  Heureux, M. António Guterres a constaté que l’appel à l’action avait été entendu et qu’un plan de sauvetage était lancé avec la Déclaration politique adoptée hier. 

Raviver l’espoir et l’optimisme.  C’est la mission que s’était fixée le Sommet, à mi-parcours du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  C’était, pour les chefs d’État et de gouvernement venus à New York pour l’ouverture de l’Assemblée générale, l’occasion de renouveler leur engagement à ne laisser personne sur le côté.  Le Secrétaire général a appelé à tirer parti de la dynamique lancée lors de ce sommet pour stimuler les progrès dans les mois à venir, proposant sept types d’actions, à commencer par des investissements concrets dans les pays en développement.

Il faudra au moins 500 milliards de dollars par an pour le développement durable, y compris par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement et d’autres mécanismes, a-t-il prévenu.  Il a d’ailleurs insisté sur la nécessité de réformer l’architecture financière internationale, un appel lancé avec insistance tout au long du Sommet.  En prévision de la réunion du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, le mois prochain, le Secrétaire général a réclamé « des changements fondamentaux » et proposé notamment de réorienter les 100 milliards de dollars des droits de tirage spéciaux inutilisés.  De plus, a-t-il ajouté, il est grand temps que les pays développés atteignent leur objectif de consacrer 0,7% de leur revenu national brut à l’aide publique au développement (APD). 

Cet appel a été relayé par le Premier Ministre du Canada, pour qui le secteur privé et les institutions internationales devraient se mobiliser davantage.  M. Justin Trudeau a souligné la nécessité d’assurer la prévisibilité des investissements.  À cet égard, le Prince Albert II de Monaco a indiqué que son pays avait honoré sa promesse de consacrer 0,15% de son PIB à l’APD au profit des pays les moins avancés, tandis que le Ministre des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan s’est félicité que son pays soit passé dans la catégorie des donateurs d’aide internationale. Nous voulons, a affirmé, pour sa part, le Secrétaire d’État des États-Unis mobiliser 600 milliards de dollars d’ici à 2030 pour des partenariats de développement, tout en œuvrant à une refonte de la Banque mondiale.  La Directrice générale du FMI a assuré de son attachement à la réalisation des ODD et sa détermination à être aux côtés des pays pour les réaliser et supporter leurs coûts. 

Le Secrétaire général a en outre appelé à raffermir l’action dans les six domaines de transition clefs des ODD, à savoir l’alimentation, l’énergie, la numérisation, l’éducation, la protection sociale et l’emploi, ainsi que la biodiversité.  Il a encouragé les États Membres à commencer à « planifier dès maintenant » l’augmentation massive des investissements dans la protection sociale, ce qui s’inscrit dans sa volonté de donner vie à l’Accélérateur mondial pour l’emploi et la protection sociale et des transitions justes afin de couvrir un milliard de personnes supplémentaires d’ici à 2025 et 4 milliards d’ici à 2030.  La dignité humaine doit être au cœur de tous nos efforts, a souligné le Premier Ministre du Japon.

Autre appel urgent du Secrétaire général: les dirigeants du monde doivent arriver à la COP28, le mois prochain, avec des propositions et des plans concrets pour éviter les pires effets des changements climatiques et tenir les promesses mondiales.  Si le Ministre du développement et de la planification de la Côte d’Ivoire a rappelé que la promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour le financement climatique n’a pas été honorée, d’autres intervenants, comme le Président de la Roumanie, ont assuré avoir pris des mesures ambitieuses pour remédier aux conséquences des changements climatiques.

Le Sommet, qui n’est autre que le « forum politique de haut niveau pour le développement durable tenu sous les auspices de l’Assemblée générale », s’est terminé par deux dialogues axés sur le multilatéralisme et le financement du développement.  « Unité et solidarité » étaient les maîtres mots du premier dialogue.  Les participants ont présenté à cette occasion leurs attentes et leurs efforts en vue de renforcer le système multilatéral pour qu’il soutienne au mieux les pays en développement et leur apporte toute la coopération dont ils ont besoin.  L’autre exigence du développement est son financement, comme l’ont rappelé avec insistance les orateurs du deuxième dialogue. 

Le Président de l’Assemblée générale, M. Dennis Francis, a relevé que les discussions des deux dernières journées ont affuté la compréhension des défis et des difficultés, mais aussi des moyens de mettre en œuvre le nouvel engagement en faveur de la réalisation des ODD.  Nous avons besoin de collaboration et d’ambition, a-t-il dit, tout en prévenant que l’ambition ne suffit pas à elle seule.  En fin de journée, le Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales, M. Li Junhua, a présenté un résumé des six dialogues de dirigeants tenus entre hier et aujourd’hui.

« Le moment est venu de transcender les mots de la Déclaration politique et d’investir massivement dans le développement comme jamais auparavant », a conclu M. Guterres, en disant attendre des États Membres qu’ils élaborent des propositions concrètes à temps pour le Sommet de l’avenir de 2024 et la prochaine Conférence sur le financement du développement en 2025.

FORUM POLITIQUE DE HAUT NIVEAU POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE 

Dialogue de dirigeants 5 - « Unité et solidarité: renforcer le système multilatéral pour un soutien, une coopération, un suivi et un examen revitalisés »

Les intervenants de ce dialogue se sont penchés sur le besoin « urgent » d’une revitalisation du multilatéralisme, selon l’expression du Président du Mozambique, M. FILIPE JACINTO NYUSI, qui le modérait avec la Première Ministre de l’Islande, Mme KATRÍN JAKOBSDÓTTIR.  « Il n’y a que grâce au multilatéralisme que nous pourrons atteindre les ODD », a-t-il reconnu.  Soulignant « l’énorme intérêt » de ce dialogue, marqué notamment par l’intervention du Président ukrainien, la Première Ministre islandaise a condamné la guerre en Ukraine et appelé au respect de la Charte des Nations Unies.

« Nous allons repousser les Russes de la mer Noire et faire en sorte d’acheminer des céréales ukrainiennes vers les pays qui en ont besoin », a déclaré le Président de l’Ukraine, M. VOLODYMYR ZELENSKYY, en énumérant les pays qui en bénéficieront tels que le Soudan, le Yémen, le Maroc, le Liban, la Türkiye ou bien l’Algérie.  « Ce sont les actes qui changent le monde et beaucoup de vies dépendent de nous », a-t-il déclaré sous les applaudissements nourris de la salle.  « Gloire à l’Ukraine. »

De son côté, le Président de la Roumanie, M. KLAUS WERNER IOHANNIS, a indiqué que son pays atteint 62% de ses cibles et fait des progrès significatifs s’agissant de la réalisation des ODD.  La Roumanie a pris des mesures ambitieuses pour remédier aux conséquences des changements climatiques, a-t-il dit, avant d’appeler à un « multilatéralisme sans faille ».  Le Président de Chypre, M. NIKOS CHRISTODOULIDES, a, lui, reconnu que le monde est loin du compte en ce qui concerne la réalisation des ODD et souligné l’incidence négative des crises et des conflits.  « Mais nous avons des outils plus diversifiés à notre disposition pour inverser la tendance », a-t-il dit, en plaidant pour une appropriation collective des ODD.  Le Prince ALBERT II de Monaco a lui aussi déploré qu’il y ait peu de motifs de réjouissance en ce qui concerne la réalisation des ODD.  Le Prince a ensuite indiqué les grands axes de sa politique internationale de développement, en particulier la lutte contre la faim.  Il a précisé que Monaco a honoré ses promesses de consacrer 0,15% de son PIB à l’APD au profit des pays les moins avancés (PMA), conformément au Programme d’action d’Addis Abeba. 

« Andorre est fermement engagée en faveur des ODD », a déclaré le Chef de Gouvernement de la Principauté d’Andorre, M. XAVIER ESPOT ZAMORA. Il a mentionné la gratuité des transports publics dans son pays et la scolarisation de tous les enfants en situation de handicap.  Le Ministre des affaires économiques d’Eswatini a, lui, indiqué que son pays allait intensifier les efforts pour une meilleure insertion sociale et économique des jeunes. « Les ODD resteront le principal programme de développement de mon pays. »  Le Ministre des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan s’est félicité que son pays ait diminué de 45% le taux de pauvreté.  « Nous sommes désormais devenus un pays donateur en ce qui concerne l’aide internationale. »

« Il faut alléger le fardeau de la dette pour les pays les plus vulnérables », a déclaré le Président de la République centrafricaine, M. FAUSTIN-ARCHANGE TOUADÉRA.  Une position pleinement partagée par le Premier Ministre de la Norvège, M. JONAS GAHR STØRE, qui a appelé à une réforme du système financier international. « Il n’est pas possible de réaliser quoi que ce soit lorsqu’on est lourdement endetté. »  Nous avons besoin de politiques fiscales plus efficaces contre les flux financiers illicites, a-t-il tranché.

Le Président du Tadjikistan, M. EMOMALI RAHMONOV, a lui aussi insisté sur l’endettement qui entrave la réalisation des ODD.  « Soit nous construisons la victoire, soit nous subissons la défaite », a renchéri le Président de la Mauritanie, M. MOHAMED OULD EL GHAZOUANI, en soulignant le besoin urgent d’une solidarité internationale renforcée.  Il a reconnu les interrogations que soulève le multilatéralisme, avant de plaider pour son amélioration afin de le rendre plus « capable ».  « Il faut réformer l’architecture financière internationale sur une base plus équitable », a insisté à son tour le Ministre de la planification d’Haïti, en soulignant l’importance de l’Initiative de Bridgetown.  Même son de cloche du côté de la Ministre du développement et de la planification de la Côte d’Ivoire qui a rappelé que les promesses de 100 milliards de dollars par an pour le financement climatique n’ont pas été honorées.  Elle a aussi souligné les conséquences négatives de la guerre en Ukraine et salué l’octroi à l’Afrique d’un siège permanent au sein du G20. 

Dans ce droit fil, le Vice-Président de la Chine a demandé que la voix des pays en développement soient mieux entendus au sein des institutions multilatérales.  Le Secrétaire d’État des États-Unis a souligné la volonté « inébranlable » de son pays de réaliser les ODD, 100 milliards de dollars ayant été consacrés à cette fin.  Nous œuvrons à une refonte de la Banque mondiale et nous voulons mobiliser 600 milliards de dollars d’ici à 2030 pour des partenariats de développement dans les pays vulnérables, a-t-il déclaré.  La dignité humaine doit être au fondement de tous nos efforts, a tenu à rappeler le Premier Ministre du Japon, M. FUMIO KISHIDA, tandis que le Vice-Premier Ministre de la Serbie a déclaré en conclusion que la personne humaine doit être au cœur des politiques de développement durable.  « Unissons-nous pour les générations futures. »

Dialogue de dirigeants 6 – « Mobilisation des financements et des investissements et moyens nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable »

« Nous parlons ici d’unité, de solidarité, de mobilisation du financement et de l’investissement.  Ce sont les leviers clefs pour atteindre les ODD, mais la question reste de savoir comment actionner ces leviers pour y arriver.»  C’est en ces termes que le Président du Sénégal, M. MACKY SALL, a planté le décor pour le dernier dialogue du Sommet.  L’accumulation des chocs mondiaux a révélé la « fracture financière » qui, si elle n’est pas réparée, se traduira par une fracture pérenne du développement durable, a-t-il mis en garde appelant à adopter des mesures immédiates pour s’attaquer au coût élevé de la dette et aux risques grandissants de surendettement.  Le Président a aussi sollicité une augmentation massive de financements à long terme pour le développement ainsi que des financements pour pallier les imprévus.  Entre autres mesures, le Président sénégalais a demandé la mise en œuvre effective de l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 « qui ne répond pas encore aux attentes », et sur la réaffectation partielle des droits de tirage spéciaux.  Si l’aide publique au développement est certes encore nécessaire pour accompagner certains secteurs, elle ne saurait, à elle seule, développer un pays, a argué M. Sall. 

L’autre modérateur de la discussion, M. ULF KRISTERSSON, Premier Ministre de la Suède, a mis l’accent sur la transition verte et son potentiel pour le développement durable.  En tant que l’un des principaux contributeurs en matière d’aide au développement, de financement climatique, d’aide humanitaire, de soutien aux banques de développement et au système des Nations Unies, la Suède, avec ses partenaires, reste déterminée à fournir 100 milliards de dollars par an et à renforcer les synergies entre l’innovation et le commerce, a assuré le Premier Ministre arguant que «  la transition verte n’est pas seulement nécessaire, mais également pleinement justifiée d’un point de vue économique ». 

À ce sujet, le Vice-Premier Ministre du Royaume-Uni, a encouragé les banques multilatérales de développement et tous les autres créanciers à proposer des clauses de suspension de la dette en cas de chocs ou de catastrophes naturelles d’origine climatique, « une idée dont le Royaume-Uni a été le pionnier ».  Il a appuyé la réforme du système financier international « qui jouera un rôle majeur dans la réalisation des ODD ».  À cette fin, il a annoncé deux garanties innovantes du Royaume-Uni pour augmenter les prêts des banques multilatérales de développement, l’une consistant à débloquer 1 milliard de dollars pour le financement de l’éducation, l’autre visant à débloquer jusqu’à 1,8 milliard de dollars pour le climat dans les pays de la région Asie/Pacifique.  Nous continuerons à mobiliser des milliards par l’intermédiaire des partenariats d’investissement britanniques pour les transitions énergétiques et les infrastructures (40 milliards de dollars d’ici à 2027), a-t-il également annoncé, ainsi que 2 milliards de contributions au Fonds vert pour le climat.

S’agissant de la mobilisation des ressources, les dirigeants africains présents cet après-midi ont souligné que l’Afrique est sous financée en termes de volume, et mal financée quand on considère les nombreux obstacles qu’elle rencontre pour l’accès au crédit.  Comme l’a dit le Président sénégalais, les pays en développement, africains en particulier, supportent des coûts d’emprunt jusqu’à 8 fois supérieurs à ceux des pays développés ; ce qui a été confirmé par la Secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Mme REBECA GRYNSPAN MAYUFIS, qui a appelé à la mise en place de mécanismes internationaux pour la restructuration des dettes et d’un filet de sécurité financière mondial pour faire face aux chocs systémiques.

Pour changer le cours des choses, il faudra inévitablement réformer les règles de la gouvernance économique et financière internationale, y compris les critères de notation des agences d’évaluation, ont argué la plupart des pays en développement qui placent leurs espoirs dans les conclusions du Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial de Paris, y voyant une base pour la réforme, en particulier pour la mobilisation des sources de financement à faible coût. 

Si le Premier Ministre du Pakistan, n’a pas hésité à décrire le système financier international comme « moralement décadent »,  et que le Président de la Bolivie, M. LUIS ALBERTO ARCE CATACORAa exigé « un coup de gouvernail de proportion historique », M. HAGE G. GEINGOB, Président de la Namibie, a appelé les institutions financières internationales à réviser leurs critères pour débloquer davantage de capitaux pour les pays à revenu intermédiaire et faible, alors que le Ministre des finances des Seychelles,  les a sommées d’adopter des mesures radicales en matière d’annulation et de restructuration de la dette et des mesures d’allègement novatrices.  Il est inconcevable, selon lui, de pouvoir financer la réalisation des ODD uniquement avec les moyens traditionnels.  Partageant ce point de vue, les dirigeants ont été nombreux à plaider pour de nouveaux partenariats public-privé, des mécanismes de financement innovateurs, et à tirer parti du potentiel des nouvelles technologies pour débloquer des fonds et attirer de nouveaux investissements. 

Il n’en reste pas moins que les finances publiques et la mobilisation des ressources nationales sont essentielles pour garantir des progrès dans la mise en œuvre des ODD, a argué le Vice-Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères de l’Éthiopie, qui a appelé à s’attaquer immédiatement aux flux financiers illicites.  Il a plaidé pour un effort concerté afin de mettre en œuvre la résolution de l’Assemblée générale relative à une future convention des Nations Unies sur la coopération fiscale internationale.  À ce sujet, le Royaume-Uni a annoncé vouloir aider les pays à collecter leurs impôts pour investir dans leur développement, grâce à un nouveau programme de soutien de 17 millions de livres sterling. 

À l’instar du Président de Sri Lanka, M. RANIL WICKREMESINGHE, et du Premier Ministre de Maurice, ce dialogue a été l’occasion pour certains dirigeants de venir témoigner de la situation extrêmement difficile que traversent leur pays –pour des causes liées à la pandémie de COVID-19, aux conflits, au terrorisme, aux catastrophes naturelles ou à d’autres facteurs- et des reculs accusés en termes de développement.  Compte tenu de cette réalité, ils ont dénoncé les difficultés d’accès à l’aide et aux financements. 

En fin de séance, c’était au tour de Mme KRISTALINA GEORGIEVA, Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), de venir apporter le point de vue d’une des institutions financières internationales. Elle a réaffirmé l’attachement du FMI à la réalisation des ODD et sa détermination à être aux côtés des pays pour les réaliser et supporter leurs coûts.  Toutefois, a-t-elle concédé, les chocs systémiques des dernières années ont fait grimper ces coûts et réduit la marge de manœuvre financière des pays.  Pour y remédier, elle a encouragé les pays les moins avancés et les pays à revenu intermédiaire à miser sur la collecte des impôts et à lutter contre l’évasion fiscale pour augmenter leurs ressources nationales.  De son côté, le FMI a réussi à mobiliser 100 milliards de dollars pour des droits de tirages spéciaux, a annoncé sa directrice générale, avant de lancer un appel aux « pays riches » à y contribuer encore davantage.

Clôture

M. JUSTIN TRUDEAU, Premier Ministre du Canada, a appelé à préserver les gains acquis de haute lutte, qu’il s’agisse de la préservation des environnements, de la construction d’infrastructures durables ou de la lutte contre la pauvreté. « Quand les gens se portent bien, le monde est plus stable et en ces temps incertains, la stabilité profite à tous ».  Nous sommes à la mi-temps, nous pouvons réaliser les ODD, a-t-il dit, en demandant des financements prévisibles et suffisants.  Il a estimé que le secteur privé et les institutions internationales devaient se mobiliser davantage, avant de souligner la nécessité d’assurer la prévisibilité des investissements.  Il a déclaré que 500 000 enfants sont sortis de la pauvreté au Canada depuis 2015. Le Canada a augmenté son aide internationale pour la porter à 8,4 milliards de dollars afin de contribuer à éradiquer la pauvreté.  Il a rappelé que lors de la COP15 le Canada a mobilisé le reste du monde pour conclure une entente historique visant à protéger 30% de la nature de la planète. « On sait qu’il y a encore beaucoup de travail à faire », a-t-il toutefois reconnu en concluant que le monde a besoin de « résultats concrets et novateurs ».  Enfin, selon le Premier Ministre, il est indéniable que le monde n’est pas dans les temps en ce qui concerne la réalisation des ODD.  « Mais il n’est pas trop tard pour inverser la tendance. » 

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