Soixante-dix-septième session,
72e (reprise) et 75e séances - matin
AG/12506

Assemblée générale: l’Algérie, le Guyana, la République de Corée, la Sierra Leone et la Slovénie feront leur entrée au Conseil de sécurité en 2024

L’Assemblée générale a élu, ce matin, cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité qui entameront leur mandat à partir du 1er janvier 2024 pour une durée de deux ans. 

Élu avec 191 voix, le Guyana occupera le siège réservé aux États d’Amérique latine et des Caraïbes.  Les trois sièges destinés aux États d’Afrique et d’Asie-Pacifique reviennent à l’Algérie, la Sierra Leone et la République de Corée, élues avec 184, 188 et 180 voix respectivement. 

Quant au siège réservé aux États d’Europe orientale, il reviendra à la Slovénie qui a obtenu 153 voix.  Trente-huit délégations ont voté en faveur du Bélarus qui était également candidat mais n’entrera pas au Conseil, la majorité des deux tiers requise étant de 128 voix. 

Outre les cinq membres permanents et les cinq États élus aujourd’hui, le Conseil de sécurité sera également constitué, en 2024, de l’Équateur, du Japon, de Malte, du Mozambique et de la Suisse.  L’Albanie, le Brésil, le Gabon, le Ghana et les Émirats arabes unis termineront leur actuel mandat de deux ans, le 31 décembre 2023. 

Avant de lever la séance, le Président de l’Assemblée générale, M. Csaba Kőrösi a annoncé les résultats des élections à la présidence des six grandes commissions de l’organe pour la prochaine session.  M. Rytis Paulauskas (Lituanie) présidera la Première Commission chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale; M. Carlos Amorín (Uruguay) sera à la tête de la Deuxième Commission chargée des questions économiques et financières; M. Alexander Marschik (Autriche) dirigera la Troisième Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles; Mme Mathu Joyini (Afrique du Sud) prendra les rênes de la Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation; M. Osama Mahmoud Abdelkhalek Mahmoud (Égypte) sera responsable de la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires; et M. Suriya Chindawongse (Thaïlande) guidera les travaux la Sixième Commission chargée des questions juridiques. 

L’Assemblée générale a par ailleurs conclu sa réunion de haut niveau sur l’examen à mi-parcours du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), suspendue le 31 mai.  Face à ces risques exacerbés par les changements climatiques, l’accent a une nouvelle fois été mis sur la nécessité d’une plus grande solidarité.  Le Zimbabwe a ainsi imploré les partenaires continentaux et internationaux ainsi que le secteur privé à renforcer leur soutien aux pays en développement, en particulier ceux sans littoral, via des financements de programmes de réduction des risques et des transferts de technologie. 

Au nom de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), le Samoa a plaidé pour une approche programmatique sur le long terme, qui ne fasse plus dépendre l’octroi de financements préférentiels du seul PIB et permette de répondre aux besoins des récipiendaires en fonction de leurs vulnérabilités.  Jugeant elle aussi que l’approche choisie depuis l’adoption du Cadre de Sendai en 2015 n’est plus adaptée, la Ligue des États arabes a plaidé pour plus d’échanges d’expériences et de technologies ainsi que pour des financements et des investissements accrus en faveur de sa région. 

L’État de Palestine a dit vouloir assurer un avenir résilient à sa population grâce à des partenariats avec le système onusien, la société civile et le milieu universitaire, en dépit de l’occupation israélienne, « principale source de catastrophes » dans ses territoires, tandis que le Myanmar, récemment frappé par le cyclone Mocha, sollicitait une assistance d’urgence de la communauté internationale, y compris de l’ONU et de l’ASEAN, non sans avertir que la junte militaire au pouvoir tenterait d’entraver l’acheminement de cette aide humanitaire.  L’Ordre souverain de Malte a souhaité pour sa part que les États Membres continuent de soutenir les agences d’aide internationales et de faciliter les acheminements d’aide, sans se fermer à la coopération. 

Enfin, prévoyant que, d’ici à 2050, 200 millions de personnes par an auront besoin d’une aide humanitaire en raison d’événements climatiques et météorologiques, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a invité les États à investir dans des mesures de réduction des risques à long terme, afin de relier les efforts humanitaires et de développement et de financer des politiques ayant des effets au niveau communautaire.  Dans la réponse aux pertes « matérielles et immatérielles », les communautés locales ont un rôle essentiel à jouer et, à ce titre, méritent un soutien adéquat, a appuyé le Saint-Siège

La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

 

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