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SC/14824

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque lancée contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Mme Lana Zaki Nusseibeh (Émirats arabes unis):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attaque perpétrée le 7 mars 2022 contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), près de Mopti, au cours de laquelle deux Casques bleus égyptiens ont été tués et quatre blessés.

Les membres du Conseil ont adressé leurs condoléances les plus sincères et l’assurance de leur soutien aux familles des victimes, ainsi qu’à l’Égypte et à la MINUSMA.  Ils ont souhaité un prompt et complet rétablissement aux blessés, et rendu hommage aux soldats de la paix qui mettent leur vie en danger.

Les membres du Conseil ont également adressé leurs plus sincères condoléances et l’assurance de leur soutien aux familles des soldats maliens qui ont péri dans les attaques commises ces derniers jours, ainsi qu’au Mali.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement de transition du Mali d’enquêter rapidement sur les attaques commises contre des soldats de la paix et de traduire les responsables en justice.  Ils ont souligné que les attaques visant le personnel de maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international et que le fait de préparer, d’ordonner, de commanditer ou de commettre des attaques contre des Casques bleus de la MINUSMA était un motif de sanctions, conformément aux résolutions du Conseil.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.  Ils ont souligné que les auteurs, les organisateurs et les commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables, et ceux qui les finançaient, devaient être traduits en justice.  Ils ont fait valoir que les responsables devaient être amenés à répondre de leurs actes et exhorté tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motifs et les auteurs, et quel que soit le lieu ou le moment où ils étaient perpétrés.  Ils ont rappelé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, à la MINUSMA et aux autres forces de sécurité présentes au Mali et dans la région du Sahel, comme énoncé dans la résolution 2584 (2021).

Les membres du Conseil se sont déclarés préoccupés par les conditions de sécurité au Mali et par la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région du Sahel.  Ils ont exhorté toutes les parties maliennes à appliquer intégralement et sans plus tarder l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (« l’Accord »).  Ils ont noté que la pleine application de l’Accord et l’intensification de l’action menée pour surmonter les menaces asymétriques pouvaient aider à améliorer la sécurité dans tout le Mali.  Ils ont souligné que les mesures prises par la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre les activités des groupes terroristes et autres groupes criminels organisés contribueraient à sécuriser la région du Sahel.

Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait que la MINUSMA dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité du personnel de maintien de la paix des Nations Unies, conformément à la résolution 2584 (2021) du Conseil.

Les membres du Conseil ont souligné que ces actes odieux n’affaibliraient en rien leur détermination à continuer d’épauler le processus de paix et de réconciliation au Mali.

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