En cours au Siège de l'ONU

28e et 29e séances plénières,
matin & après-midi
ECOSOC/7092

Le Conseil économique et social achève son segment humanitaire par une résolution sur la coordination de l’aide humanitaire des organismes des Nations Unies

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a achevé son segment humanitaire en adoptant une longue résolution* sur le renforcement de la coordination de l’aide humanitaire d’urgence fournie par les organismes des Nations Unies.  Cette adoption est venue clore trois jours de discussions très riches, qui ont permis de passer en revue les moyens de mieux remédier aux conséquences humanitaires des conflits, de l’insécurité alimentaire croissante ou encore de la crise climatique.

Dans cette résolution, le Conseil encourage ces organismes à coopérer avec les autorités nationales, en rappelant que c’est à l’État touché qu’il revient de déclencher l’aide humanitaire sur son territoire.  Ces organismes doivent améliorer la qualité et l’efficacité de l’action humanitaire, en faisant jouer leur complémentarité avec les autorités des pays touchés, les organisations régionales et les bailleurs de fonds notamment.

Le Conseil engage les organismes à appuyer le renforcement des capacités nationales et locales, « grâce à un financement prévisible accru fourni directement », dans le respect des priorités nationales et des principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.  Toujours sur le plan financier, les organismes doivent mettre en œuvre des mécanismes novateurs et anticipatifs, tels que le financement fondé sur les prévisions et le financement de la lutte contre les risques de catastrophe.

Avec ce texte, le Conseil engage les États Membres, ainsi que les organisations régionales et internationales, à contribuer à l’adaptation aux changements climatiques et à leur atténuation.  Il appelle aussi à mettre en œuvre des orientations pour une gestion plus efficace des risques de catastrophe et à soutenir les dispositifs d’alerte rapide multirisque et les activités d’intervention précoce.

Le Conseil exhorte les parties à un conflit armé à respecter le droit international humanitaire et les États à veiller au respect de ce droit ainsi qu’à s’acquitter des obligations qui leur incombent en vertu du droit international des droits de l’homme et du droit international des réfugiés.  Tous les acteurs de l’aide humanitaire doivent respecter les principes d’humanité, de neutralité et d’impartialité, insiste le Conseil.

Enfin, il demande aux États Membres, aux parties à un conflit armé, aux organismes des Nations Unies et aux institutions financières internationales de renforcer les mesures pour prévenir la famine et réduire et combattre l’insécurité alimentaire aiguë.  Il convient de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité alimentaire, notamment en investissant dans l’aide humanitaire, l’agriculture, la production alimentaire ou encore l’adaptation au climat, conclut la résolution.

Après l’adoption de la résolution, la Hongrie a souhaité se dissocier du consensus sur les deux derniers paragraphes du préambule, qui mentionnent le pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

L’ECOSOC a aussi, en début d’après-midi, entendu la fin de la discussion générale sur l’assistance économique spéciale, l’aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe.  Une table ronde de haut niveau s’est tenue le matin sur le thème « Conséquences humanitaires de la crise climatique: risques, défis et actions ».

Dans leurs remarques de clôture, la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Joyce Msuya, et le Vice-President bolivien de l’ECOSOC, M. Diego Pary Rodríguez, ont fait une synthèse des débats, en insistant, tous deux, sur la nécessité de remédier aux lacunes dans le financement de l’action climatique et humanitaire.

*E/2022/L.11

CONSÉQUENCES HUMANITAIRES DE LA CRISE CLIMATIQUE: RISQUES, DÉFIS ET ACTIONS

Table ronde de haut niveau

Cette table ronde a été l’occasion de rappeler l’importance capitale de la question des financements pour remédier aux conséquences, en particulier humanitaires, de la crise climatique.

« Le nerf de la guerre climatique c’est l’argent », a d’emblée déclaré M. CONROD HUNTE, Représentant permanent d’Antigua-et-Barbuda.  Or, a-t-il fait remarquer, les actions et financements actuels ne suffisent pas pour faire face à l’urgence climatique.  Il a souligné l’importance du financement climatique, aux côtés du financement humanitaire, en ajoutant que ces deux enveloppes sont inégales.  Il a déploré l’inéligibilité de son pays aux prêts concessionnels, avant de demander que les pertes et dommages résultant des changements climatiques soient pris en charge par la communauté internationale.  Sans financement climatique, il y aura une augmentation des besoins humanitaires, a averti M. Hunte. 

M. CARLOS C. FULLER, Représentant permanant de Belize, a détaillé les conséquences dramatiques des changements climatiques pour son pays, avec notamment le blanchissement de sa barrière de corail et des ouragans de plus en plus fréquents.  Il a repris à son compte les recommandations du GIEC pour faire face au dérèglement du climat.  Le système humanitaire doit être prêt pour répondre aux besoins, a dit le délégué.  Il a enfin rappelé que la reconstruction des pays frappés par une catastrophe est souvent oubliée, demandant que les efforts de développement prennent le relais des efforts humanitaires.

Pour sa part, Mme JOYCE MSUYA, du Bureau de coordination des secours d’urgence, a attiré l’attention sur les graves conséquences qu’ont les changements climatiques sur des pays vulnérables, en particulier en Afrique, alors que ces derniers ne sont en rien responsables de ce problème.  Elle a demandé des actions fortes pour absorber ce choc climatique, au profit notamment des petits pays insulaires.  « La réponse financière n’est pas à la hauteur », a-t-elle, elle aussi, prévenu.  Elle a donc plaidé pour des mécanismes de financement flexibles, en rappelant qu’aucun pays ne peut faire « cavalier seul » face aux changements climatiques.

M. MAHMOUD MOHIELDIN, du Fonds monétaire international (FMI), a souligné le caractère dramatique de la situation actuelle, marquée par des conflits et la triple crise (énergétique, climatique et alimentaire).  Il a aussi mentionné le défi de l’endettement pour les pays émergents et les défauts de paiement enregistrés en raison des crises précitées.  Il a esquissé les grands axes de la présidence égyptienne de la COP, en exhortant à mettre en œuvre les promesses faites « de sauver la planète ».  La COP doit prendre en compte les points de vue des communautés et de la « base », c’est-à-dire des militants et activistes, a-t-il dit, en demandant que les promesses faites sur le financement climatique soient honorées.  Il a aussi plaidé pour des solutions financières innovantes.

Représentant une organisation qui vise à renforcer la résilience des communautés les plus vulnérables, Mme SABINA FREDERIC, de la Commission des Casques blancs d’Argentine, a indiqué que la Commission œuvre à la prévention des catastrophes en Argentine et dans le monde.  Nous avons déployé une mission aux frontières ukrainiennes lorsque la guerre a éclaté, a-t-elle dit, en mentionnant aussi l’appui fourni en Haïti.

Revenant aux constats des problèmes à régler, Mme KO BARRETT, du Panel intergouvernemental sur le changement climatique, a détaillé les derniers rapports du GIEC.  La science est claire sur l’incidence de l’action humaine sur les changements climatiques.  « L’influence humaine est visible partout, de la fonte des neiges aux catastrophes naturelles. »  Ces changements climatiques aggravent les besoins humanitaires dans les zones les plus vulnérables, a-t-elle continué.  Elle a souligné la nécessité d’accélérer le rythme de l’adaptation à ces changements, en estimant que cette décennie sera cruciale pour sauver l’humanité.

De son côté, M. ADAM ABDELMOULA, Coordonnateur humanitaire en Somalie, a indiqué que la Somalie est frappée par la plus grave sécheresse qu’elle ait connue en 40 ans.  La Somalie a connu sa quatrième saison des pluies sans pluie, a-t-il ajouté.  Il a averti que les températures pourraient augmenter de 3,4 degrés Celsius d’ici à 2080 si rien n’est fait.  Il a aussi rappelé que le plan de réponse humanitaire pour la Somalie n’est financé qu’à hauteur de 20% alors que les besoins humanitaires explosent dans le pays.

« Nous devons nous adapter beaucoup plus vite aux conséquences des changements climatiques », a appuyé Mme CARINA BACHOFEN, du Centre pour le climat de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.  Elle a souhaité que soient mieux anticipées et mieux gérées les catastrophes pour réduire en conséquence les dommages, en appelant de ses vœux des financements supplémentaires au profit des pays en développement les plus vulnérables.  Elle a ainsi noté que les donateurs humanitaires oublient souvent l’importance du financement des mesures d’adaptation aux changements climatiques, en dépit de la dimension humanitaire desdits changements.

Enfin, Mme SUMERA JAVEED, de la Société de développement de la santé et de la nutrition du Pakistan, a exposé les conséquences graves des changements climatiques pour le Pakistan, qui émet pourtant moins de 1% des gaz à effet de serre du monde.  Un incendie a dévasté le Baloutchistan et n’a pu être maîtrisé qu’au bout de trois semaines en raison du manque d’équipements, a dit Mme Javeed, en plaidant pour une action précoce au profit des communautés les plus vulnérables.  À l’instar des autres intervenants, elle a indiqué que le principal obstacle à l’action climatique est le manque de financement.

Cette question du financement a été au cœur des interventions des délégations lors du débat général.  « Nous avons de moins en moins de capacités humaines et financières pour répondre aux conséquences de la crise climatique », a ainsi déclaré le Guatemala, appuyé par El Salvador, qui a demandé « un meilleur financement pour le climat ».  La déléguée de la Thaïlande a rappelé que son pays fait partie des dix pays les plus touchés par les changements climatiques et s’est vivement inquiétée des lacunes dans le financement de l’action climatique.  Mon pays va dégager 30 milliards de dollars d’ici à 2024 pour atténuer les conséquences des changements climatiques, a déclaré la déléguée des États-Unis, avant d’insister sur l’importance de la coopération internationale sur le plan technique.  La Suisse a indiqué qu’elle investit dans la résilience des communautés les plus vulnérables aux chocs climatiques.  « Mon pays va doubler sa contribution au financement climatique d’ici à 2024 », a ensuite promis la Norvège, en rappelant néanmoins que l’argent ne suffira pas.  Enfin, le Portugal a appelé à investir davantage dans l’application du Cadre de Sendai.

SUITE SUR L’ASSISTANCE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE, AIDE HUMANITAIRE ET SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE - E/2022/50

Discussion générale

Les remarques sur l’efficacité de l’action humanitaire ont été nombreuses, telles celles de la Grèce qui a proposé l’élaboration d’un cadre règlementaire pour mieux gérer les corridors humanitaires.  Le Maroc a demandé pour sa part d’éviter les approches fragmentées du financement humanitaire.  Il faut un financement souple et rapide, ont renchéri les Philippines en recommandant aussi une action anticipative de l’approche humanitaire.  Les plans d’anticipation peuvent en effet s’avérer efficaces sur le plan économique, a reconnu la Fédération de Russie tout en insistant pour qu’ils soient mis en œuvre dans le respect des priorités nationales.  La question de l’assistance humanitaire a été politisée, a-t-il regretté avant de rejeter les accusations portées contre son pays et d’assurer que celui-ci protège la vie des civils en apportant une assistance humanitaire à ceux qui en ont besoin.

Sur la question de l’anticipation, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a estimé que pas assez de pays n’ont de système d’alerte précoce.  Sa représentante a fait part de son plan d’action pour que chacun soit protégé par un tel système au cours des cinq prochaines années, un plan qui sera présenté à la COP27 en Égypte.  L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a, elle, appelé à travailler ensemble pour gérer les risques et mettre en place une agriculture résiliente, afin de pouvoir nourrir les générations à venir.

Égalité, justice, diversité et inclusion sont les principes qui doivent régir la gestion des conséquences des changements climatiques, a dit en conclusion le Vice-Président de l’ECOSOC, M. DIEGO PARY RODRÍGUEZ, de la Bolivie.

La suite et fin de la discussion générale, dans l’après-midi, sur l’assistance économique spéciale, l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe, a été l’occasion pour les pays des différentes régions de partager les priorités qu’ils souhaitent voir accorder pour renforcer les réponses du système humanitaire international. 

La Türkiye, la Chine et l’Indonésie ont rappelé la nécessité de veiller à ce que l’aide humanitaire ne fasse pas l’objet d’une politisation opportune, l’allégement des souffrances devant s’effectuer par la fourniture d’une aide suffisante ainsi que par le transfert des personnes le plus dans le besoin et ce, de la manière la plus directe possible.  Pour ces pays, le respect des droits humains fondamentaux est une obligation essentiellement morale et le déploiement de la solidarité internationale doit tenir compte du caractère sacré des principes d’indépendance et de souveraineté des pays bénéficiaires. 

De leurs côtés, le Chili et le Panama ont attiré l’attention sur le rôle des acteurs locaux dans le règlement des crises sanitaire et climatique, les leaders des communautés locales en Amérique du Sud étant les premiers à répondre sur le terrain aux besoins des personnes les plus vulnérables.  Ces pays ont appelé l’ONU et ses partenaires à utiliser davantage les bonnes pratiques mises en œuvre de longue date par les peuples autochtones pour soigner et améliorer le bien-être des populations.  Le Panama a souligné la nécessité de protéger les 17 millions de migrants climatiques régionaux qui souvent, au péril de leur vie, traversent des frontières, tombant entre les mains de trafiquants de personnes et s’exposant aux violences sexuelles dans le cas des femmes et des filles.  Sur ces derniers points, le représentant panaméen a signalé que le centre logistique régional d’assistance humanitaire continue de se renforcer « pour empêcher ces drames ».  Il a fait savoir que cet organisme a distribué au cours des deux dernières années plus 500 tonnes d’aide d’urgence aux pays du continent les plus touchés par la COVID-19 et les catastrophes naturelles. 

Les États africains ont également fait entendre leur voix, le Mali rappelant que 7,5 millions de personnes se trouvant dans ce pays ont besoin d’une aide humanitaire.  Pour aider les quelque 400 000 déplacés, le Gouvernement malien met en place des programmes d’assistance spéciaux en coordination avec l’ONU et ses partenaires humanitaires, au premier rang desquels OCHA, a expliqué le représentant malien.  Ce dernier, comme ses homologues du Ghana et de la Zambie, a appelé à mobiliser des ressources financières innovantes et prévisibles pour assurer le financement durable des plans de réponse humanitaire nationaux et régionaux.  Le représentant zambien a ajouté que pour aider efficacement les pays à faibles revenus, « qui manquent plus que les autres de capacités de réponse à des crises qui les frappent de plein fouet », les bailleurs de fonds, nouveaux et traditionnels, doivent tenir les engagements financiers « pris dans les enceintes internationales ».

La Pologne et l’Ukraine ont évoqué les conséquences sur le plan régional de la crise en Ukraine.  L’agression russe injustifiée contre l’Ukraine entraîne des déplacements forcés jamais vus depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, au mépris du droit international et du droit international humanitaire, a soulevé le représentant polonais. 

Le Royaume-Uni, la Suisse et la Nouvelle-Zélande ont pour leur part réitéré leurs engagements financiers et suggéré des changements de paradigme aux fins de renforcement du système humanitaire international.  Le représentant britannique a ainsi rappelé que son pays, « leader historique en matière d’appui financier et logistique au système humanitaire international », allouerait 3 milliards de livres sterling à cet effort dans les années à venir.  Mais il faut accompagner cet effort d’un changement de paradigme, en axant l’aide sur la fourniture rapide aux plus nécessiteux, sur la numérisation des moyens de cette fourniture pour gagner en efficacité, et sur l’anticipation en renforçant la résilience des pays et communautés, a-t-il recommandé.  Pour la Suisse et la Nouvelle-Zélande, la communauté internationale doit apporter une réponse forte et unie face à la multiplication des crises et la résolution adoptée aujourd’hui doit fournir un cadre normatif à une telle réponse. 

Enfin, la République de Corée, qui a affirmé que « plus vite nous agissons, plus nous pouvons sauver de vies et économiser nos ressources », a annoncé l’allocation d’une aide humanitaire d’urgence à l’Afghanistan au lendemain du séisme ayant frappé ce pays. 

De son côté, la société civile, par la voix du Réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a fait remarquer que la situation sanitaire exige plus que jamais d’améliorer l’accès aux vaccins, cette organisation contribuant à cet effort dans plus de 90 pays.  La FAO a pris la parole pour appeler les nouveaux bailleurs de fonds à financer la sécurité alimentaire mondiale et sauver de la famine « et d’une mort potentielle » les plus de 750 000 personnes qui, dans le monde, « ont faim tous les jours ».  En guise de conclusion, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a affirmé que la réponse aux causes profondes des crises humanitaires est le moyen le plus sûr d’empêcher leur résurgence. 

Déclarations de clôture

M. JOYCE MSUYA, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a rappelé que jamais le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire n’avait été aussi élevé, alors que les financements manquent.  Elle a fait une synthèse des débats de la session et mentionné, parmi les points saillants, l’application du droit international humanitaire, la crise alimentaire aigüe, les leçons à tirer de la pandémie de COVID-19 ou encore les conséquences humanitaires des conflits et de la crise climatique.  Elle a demandé que les promesses faites au titre du financement climatique soient honorées.  Enfin, elle a reconnu les limites de l’aide humanitaire et plaidé pour des solutions internationales de long terme.  Tous les acteurs du maintien de la paix, de l’action humanitaire et du développement doivent travailler ensemble, a conclu Mme Msuya.

M. DIEGO PARY RODRÍGUEZ, Vice-Président de l’ECOSOC, a fait, lui aussi, la synthèse des débats.  Il a appelé à des efforts accrus face aux « mégacrises » que le Secrétaire général a évoquées à l’ouverture de la session, en reconnaissant l’importance du réseau des coordonnateurs résidents du système des Nations Unies pour le développement.  Les femmes et les enfants doivent être au centre de l’action humanitaire, a-t-il plaidé avant d’appeler à renforcer les systèmes de protection sociale et à assurer un accès égal aux vaccins contre la COVID-19.  Nous devons renforcer et mieux financer notre réponse aux crises humanitaires, a-t-il ajouté.  Enfin, il a demandé que soit honorée la promesse de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement au titre du financement climatique.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.