Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 5 août 2022

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Invités du point de presse 

M. Maximo Torero, Économiste en chef de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a donné aujourd’hui une conférence de presse sur l’indice des prix des produits alimentaires. 

Après lui, M. Robert Floyd, Secrétaire exécutif du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires a aussi parlé à la presse. 

Déplacements du Secrétaire général 

Le Secrétaire général est bien arrivé à Hiroshima où il prendra part à la Cérémonie du Mémorial de la paix.  

Il entend réitérer son appel aux dirigeants du monde pour qu’ils éliminent de toute urgence les stocks d’armes nucléaires.  Il va aussi s’entretenir avec un groupe d’hibakusha, les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.  M. António Guterres a également prévu de participer à un dialogue avec de jeunes activistes.

Il devrait ensuite s’envoler pour la Mongolie puis pour la République de Corée. 

Initiative céréalière de la mer Noire 

Dans un communiqué, le Centre conjoint de coordination de l’Initiative céréalière de la mer Noire a autorisé le départ de trois navires à partir de deux ports de Chornomorsk et d’un autre d’Odessa, en Ukraine.  Les navires transportent un total 58 041 tonnes de maïs à travers le couloir maritime humanitaire prévu par l’Initiative.  Les navires se dirigent vers le Bosphore où ils seront inspectés.

Le Centre conjoint de coordination a aussi autorisé le mouvement du M/V Fulmar S, un navire entrant au port de Chornomorsk, qui avait auparavant jeté l’ancre près d’Istanbul.  Inspecté ce matin, il se dirige désormais vers Chornomorsk. 

Tirant les leçons apprises du premier mouvement du Razoni, le tout premier navire de l’Initiative, le Centre conjoint de coordination a autorisé le mouvement du M/V Fulmar S, comme une seconde « preuve du concept » qui teste la faculté à effectuer des opérations dans le corridor avec des navires entrants et sortants.   

Le couloir a d’ailleurs été révisé pour assurer un passage plus efficace des navires, tout en maintenant la sécurité. 

Le Centre conjoint de coordination a aussi reconnu la nécessité pour les navires marchands bloqués dans les ports ukrainiens, depuis le mois de février, de poursuivre leur voyage.  Ces navires vont ainsi libérer des quais pour les autres et transporter de la nourriture vers les marchés mondiaux, conformément à l’Initiative.  

En vertu des procédures agréées au Centre conjoint de coordination, tous les participants vont se coordonner avec leurs militaires et autres autorités concernées pour assurer un passage sécurisé des navires marchands.  

Syrie  

Les agences humanitaires indiquent qu’un convoi de l’ONU de 14 camions, passant par la ligne de front, a transporté de la nourriture pour quelque 43 000 personnes, d’Alep à Sarmada, dans le nord-ouest de la Syrie. 

Il s’agit du sixième convoi par les lignes de front organisé dans le cadre du plan opérationnel interinstitutions, élaboré après l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2585, en juillet, et du premier depuis l’adoption de la résolution 2642, qui a maintenu le schéma.  

Les conditions humanitaires se détériorent dans le nord-ouest de la Syrie, compte tenu des hostilités et de la crise économique profonde.  Quelque 4,1 millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire pour leurs besoins de base et 86% d’entre elles sont des femmes et des enfants. 

Si elles constituent un complément important, les opérations entre les lignes de front ne peuvent néanmoins à ce stade se substituer aux opérations massives par les postes frontière qui permettent d’aider 2,4 millions de Syriens par mois. 

Maurice / Seychelles

L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Christine Umutoni, intensifie son appui aux autorités pour les aider à gérer l’impact de la hausse du prix des fertilisants.  

Pour les deux pays, il s’agit d’une urgence puisque qu’ils dépendent à 100% de l’importation des fertilisants chimiques.  

L’ONU contribue à des stratégies de substitution qui aident l’environnement mais aussi les producteurs locaux, dont les femmes.  

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et ONU-Femmes sont prêts à utiliser des algues pour la production locale de biofertilisants à Maurice.  Ce projet calque un projet similaire lancé aux Seychelles, qui a permis de renforcer l’aquaculture et l’hydroponie, ici aussi avec l’appui de l’équipe des Nations.

Contributions financières  

Un autre État s’est acquitté de la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU pour 2022, faisant grimper le nombre de ceux qui ont fait de même à 115.  Cet État est situé dans l’extrême sud du monde.  C’est le Chili.