Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 13 juillet 2021
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole associé de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Colombie
Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission de vérification des Nations Unies, en Colombie, M Carlos Ruiz Massieu, a informé aujourd’hui le Conseil de sécurité des derniers développements dans le pays.
Hier après-midi, le Secrétaire général s’est entretenu avec la Vice-Présidente et Ministre des affaires étrangères de la Colombie, Mme Marta Lucía Ramírez. Il a réaffirmé l’appui des Nations Unies à la paix et au développement durable de la Colombie ainsi qu’aux efforts de redressement post-COVID. Avec son interlocutrice, il a parlé de l’importance d’une mise en œuvre complète de l’Accord final de paix et a aussi reconnu la générosité de la Colombie qui a accordé un statut de protection temporaire aux migrants et réfugiés vénézuéliens.
La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina Mohammed, s’est aussi entretenue avec la Vice-Présidente colombienne. Les deux personnalités ont discuté, entre autres, du leadership colombien dans la promotion et la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Mme Mohammed a salué le rôle de Mme Ramírez dans un redressement post-COVID vert et centré sur la personne et dans la promotion de l’autonomisation des femmes
UNICEF
Mme Henrietta Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a informé le Secrétaire général de sa décision de démissionner de son poste, pour se consacrer à un problème de santé familial.
Conseil économique et social (ECOSOC)
Le Secrétaire général a prononcé ce matin, un discours au forum politique de haut niveau de l’ECOSOC et souligné que la pandémie de COVID-19 a causé 4 millions de morts et dévasté l’économie mondiale. Alors que des pays planifient leur redressement, d’autres sont confrontés à la propagation du virus.
République centrafricaine
Dans un tweet la nuit dernière, le Secrétaire général appelle à la fin de la violence en République centrafricaine. Au moment où la crise humanitaire continue à s’aggraver, dit-il, les agents humanitaires ont besoin d’un accès sûr et sans entrave à la population. Le Secrétaire général appelle aussi à plus de fonds pour répondre aux besoins humanitaires aigus dans le pays.
Éthiopie
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, dit qu’il est extrêmement préoccupé par les conditions de vie des réfugiés érythréens dans la région du Tigré en Éthiopie. Il note que depuis des hostilités en novembre 2020, ces réfugiés sont pris entre le feu des belligérants, que deux camps ont été complètement détruits et que des dizaines de milliers d’Érythréens sont forcés de fuir une nouvelle fois.
M. Grandi souligne que la violence et les intimidations à l’encontre des réfugiés érythréens doivent cesser. Il souligne aussi que le HCR appelle toutes les parties non seulement à honorer leurs obligations juridiques internationales, y compris la protection des civils, mais aussi à cesser d’utiliser et de manipuler les réfugiés pour marquer des points politiques.
Myanmar
Les agences de l’ONU se disent préoccupées par l’impact de l’instabilité politique et économique actuelle sur la sécurité alimentaire, compte tenu des pertes d’emploi, de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de la dépréciation de la devise locale.
La situation pourrait s’aggraver avec la saison des moussons qui mettra une pression sur les infrastructures et le transport, sans compter l’interruption des services bancaires et la poursuite des combats dans le pays.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dit que des millions de personnes devraient connaître la famine dans les six prochains mois; l’insécurité alimentaire devant s’aggraver et plonger des segments entiers de la population dans une crise alimentaire.
L’ONU et ses partenaires s’efforcent de distribuer une aide alimentaire d’urgence, d’aider les fermiers et de lancer des programmes de sécurité alimentaire à l’intention des nouveaux déplacés et des familles d’accueil vulnérables dans les zones rurales.
Afghanistan
Le HCR a alerté aujourd’hui d’une crise humanitaire dans le pays maintenant que l’escalade du conflit aggrave les souffrances humaines et le déplacement des populations. Selon le HCR, l’Afghanistan compte 270 000 nouveaux déplacés depuis janvier; ces personnes fuyant l‘insécurité et la violence. Le nombre total de gens déracinés dépasse désormais les 3,5 millions.
Le HCR ajoute que les besoins de ceux qui ont dû fuir sont soudainement devenus aigus. Le HCR et ses partenaires, aident, dans une réponse coordonnée, les déplacés afghans, en distribuant des abris de secours, de la nourriture, des soins de santé et de l’eau, en soutenant les services d’assainissement et en octroyant une aide en argent liquide, malgré les problèmes d’accès aux groupes vulnérables.
Le HCR prévient que tout échec à conclure un accord de paix et à mettre fin à la violence provoquerait de nouveaux déplacements et la fuite des populations dans les pays voisins et au-delà.
Mécanisme COVAX/République de Moldova
La République de Moldova a réceptionné hier plus de 150 000 doses de vaccin contre la COVID-19. Le lot fait partie des 500 000 doses attendues du Mécanisme COVAX, en tant que don des États-Unis.
À cette date, la République de Moldova a reçu plus de 380 000 doses du Mécanisme.
L’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Simon Springett, contribue à la campagne nationale de vaccination depuis le mois de février dernier. Environ 12% des 2,6 millions d’habitants sont complètement vaccinés.
Une récente étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et des autorités moldaves montre que près de 60% de la population souhaite se faire vacciner, contre 31%, en novembre dernier.
Fermeture des écoles après la COVID-19
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la Banque mondiale et l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) ont publié aujourd’hui un rapport qui montre qu’environ un pays sur trois parmi ceux ayant fermé leurs écoles n’a pas encore mis en place de programme de rattrapage scolaire.
Selon le rapport, moins d’un tiers des pays à revenu faible ou intermédiaire ont annoncé que leurs élèves avaient repris l’enseignement en présentiel, ce qui accroît le risque de perte d’apprentissage et de décrochage scolaire.
Le rapport souligne que ces résultats renforcent l’importance de la réouverture des écoles, du rattrapage scolaire et de la mise en place de systèmes d’enseignement à distance plus efficaces, qui doivent pouvoir mieux résister aux futures crises et être accessibles à tous les élèves.