En cours au Siège de l'ONU

Soixante-seizième session,
41e & 42e séances – matin & après-midi
AG/12390

L’Assemblée générale adopte des résolutions sur la question de Palestine et la situation au Moyen-Orient et entend des appels à des pourparlers de paix

Au cours de son débat annuel sur la question de Palestine et la situation au Moyen-Orient, l’Assemblée générale a adopté aujourd’hui, par vote, trois résolutions et a entendu plusieurs délégations plaider pour la reprise des pourparlers de paix, afin de parvenir à la solution des deux États que beaucoup ont jugé compromise par l’expansion des colonies israéliennes et les actes des extrémistes des deux bords.

Dans le texte sur le règlement pacifique de la question de Palestine, adopté par 148 voix pour, 9 voix contre et 14 abstentions, l’Assemblée générale demande de nouveau qu’une paix globale, juste et durable soit instaurée sans délai au Moyen-Orient sur la base des résolutions pertinentes de l’ONU, notamment la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité, du mandat de la Conférence de Madrid, y compris le principe de l’échange de territoires contre la paix, de l’Initiative de paix arabe et de la feuille de route du Quatuor.  

Elle demande que soit mis fin à l’occupation israélienne et, à cet égard, réaffirme son appui indéfectible au règlement prévoyant deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de frontières reconnues sur la base de celles d’avant 1967.  L’Assemblée demande également qu’une conférence internationale soit organisée à Moscou en temps voulu, comme l’a envisagé le Conseil de sécurité dans sa résolution 1850 (2008), en vue de promouvoir et d’accélérer la conclusion d’un règlement de paix juste, durable et global.

Vous rendez-vous compte, a interpelé Israël, que vos résolutions, qui s’appuient sur le discours biaisé des Palestiniens, ne servent pas la paix?   Soutenir ces textes trompeurs, c’est remettre en question l’idée même de s’asseoir à la table de négociation.  C’est plutôt l’absence d’un horizon politique crédible, a rétorqué l’État observateur de Palestine, qui perpétue le conflit.  Soixante-quinze ans après la première guerre et 54 ans après le début de l’occupation, il a estimé qu’il est temps que la communauté internationale cesse de répéter les mêmes positions de principe et concrétise enfin l’objectif légitime exprimé dans les résolutions, dont le maintien du « statut historique » dans les Lieux saints, souligne l’Assemblée dans la résolution sur Jérusalem, adoptée par 129 voix pour, 11 voix contre et 31 abstentions.

Dans ce texte, il est demandé à toutes les parties d’œuvrer immédiatement et de façon conjointe à apaiser les tensions et à mettre fin à tous les actes de provocation, d’incitation et de violence.  L’Assemblée souligne que tout règlement global, juste et durable de la question de Jérusalem doit tenir compte des préoccupations légitimes des deux parties, palestinienne et israélienne, comporter des dispositions assorties de garanties internationales assurant la liberté de religion et de conscience de ses habitants et garantir aux personnes de toutes les religions et nationalités un accès permanent, libre et sans entrave aux Lieux saints.

La Jordanie en a profité pour rappeler que la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram al-Sharif est un lieu de culte « exclusif » pour les musulmans, placé sous la tutelle du Roi hachémite.  Comme beaucoup d’autres, Israël a dénoncé des résolutions qui ignorent les racines juives de Jérusalem, désignée, dans les résolutions, que sous son seul nom arabe.  Jérusalem est un symbole pour plusieurs religions, a souligné le Royaume-Uni, soutenu par la Norvège, le Brésil ou encore l’Union européenne qui a insisté sur le vocable « Haram al-Sharif/Mont du Temple », contrairement au libellé de la résolution. 

En vertu du texte sur le Golan syrien, adopté par 94 voix pour, 8 voix contre et 69 abstentions, l’Assemblée exige une fois de plus qu’en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, Israël se retire de tout le territoire jusqu’à la ligne du 4 juin 1967.  Elle demande aussi à Israël de relancer les volets syrien et libanais des pourparlers et de respecter les garanties et engagements précédemment souscrits.  Elle déclare que la décision du 14 décembre 1981, par laquelle Israël a imposé ses lois, sa juridiction et son administration au Golan syrien occupé, est nulle et non avenue et sans validité aucune, comme le Conseil de sécurité l’a confirmé dans sa résolution 497 (1981).

La Syrie a saisi cette occasion pour dénoncer le fait que le refus d’Israël de respecter les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité soit avalisé par certains pays comme les États-Unis.  La majorité des textes sont « déséquilibrés », se sont justifiés ces derniers, craignant pour les perspectives de dialogue et de coopération et la crédibilité même des Nations Unies.  L’Égypte a dit vouloir raviver les négociations de paix entre les deux parties, dans le cadre d’une réunion ministérielle du Quatuor, pour préparer la reprise des négociations.  

En attendant, de nombreux orateurs ont salué le rôle de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), appelant à un soutien financier accru, compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire aggravée par la pandémie de COVID-19.

Demain, jeudi 2 décembre, l’Assemblée générale tiendra une autre séance publique dès 10 heures, pour examiner la résolution annuelle sur le sport au service du développement et de la paix.

Question de Palestine: Rapport du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien (A/76/35); Rapport du Secrétaire général (A/76/299); Note du Secrétaire général (A/76/309); Projet de résolution (A/76/L.14)

Déclarations liminaires

L’absence de progrès sur une question inscrite à l’ordre du jour depuis 1948 est tout simplement désespérante, a avoué M. ABDULLA SHAHID, Président de l’Assemblée générale, ajoutant que l’enjeu n’est pas seulement la paix et la sécurité régionales, « mais notre crédibilité, notre capacité de nous rassembler en tant que communauté internationale et de résoudre les différends, conformément à la vision fondatrice des Nations Unies ».  Nous ne pouvons perdre espoir, a-t-il insisté.  Les efforts doivent se nourrir du droit international humanitaire et des valeurs de la Charte des Nations Unies.

Année après année, a rappelé le Président, les États Membres parlent de la situation humanitaire affligeante en Palestine, mais les mots ne suffisent pas car ils ne peuvent compenser le manque d’eau courante, d’électricité, de système sanitaire et de conditions de vie décentes pour des millions de Palestiniens.  Déplorant l’impact de la pandémie de COVID-19, l’usage excessif de la force, les détentions arbitraires, les démolitions et la prolifération des colonies, le Président a souligné que le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) demeure insuffisant.  Le mode de financement, par des contributions volontaires, ne répond pas aux besoins croissants et compromet la fourniture de services sociaux essentiels. 

L’urgence, a estimé le Président, est de mettre un terme au conflit grâce à la solution des deux États basée sur les frontières de 1967.  Il s’agit d’une solution, s’est-il souvenu, qui était déjà inscrite dans la résolution 181 adoptée il y a 74 ans.  Le Président a réclamé un processus politique multinational, prévenant que la colère et l’amertume continueront tant que le peuple palestinien sera privé d’un État, tant que des colonies illégales seront construites et tant que les familles palestiniennes devront fuir la violence et les injustices sans droit au retour.  « Offrons-leur ce qu’ils demandent depuis si longtemps: la dignité, un État, et le respect », a-t-il conclu.

Le Vice-Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. Neville Melvin Gertze (Namibie), a indiqué qu’au cours de la période allant du 1er septembre 2020 au 31 août 2021, le Comité a de nouveau appelé Israël à mettre fin à la colonisation du Territoire palestinien, laquelle sape la continuité territoriale et la perspective d’un État palestinien contigu.  Le Comité a aussi appelé la communauté internationale à passer d’un soutien humanitaire à un soutien fondé sur les droits de l’homme, non sans rappeler aux activistes israéliens et palestiniens que les attaques aveugles contre les civils peuvent constituer des crimes de guerre.  Le Comité a également regretté le report des élections palestiniennes, soulignant qu’elles sont cruciales pour l’expression des droits inaliénables du peuple palestinien.  Il a en outre invité le Secrétaire général à actionner ses bons offices pour apaiser la situation sur le terrain.  Au Conseil de sécurité, le Comité a demandé de veiller à la mise en œuvre de ses propres résolutions et à sanctionner ceux qui promeuvent la violence.  

Aux donateurs, le Comité a réclamé le respect de leurs engagements de soutenir l’aide humanitaire et la reconstruction du Territoire palestinien.  Le Comité n’a cessé d’insister sur le droit au retour des réfugiés palestiniens et de qualifier de nulle et non avenue la décision de certains pays de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.  Dans ce contexte, le Comité a invité la communauté internationale à respecter le caractère multiethnique de la ville et a marqué son appui à la tenue d’une conférence internationale sur la solution des deux États. 

Présentant la résolution sur le règlement pacifique de la question de Palestine, le Vice-Président a indiqué que le texte demande aux États de rejeter toute modification des frontières de 1967 et de faire la distinction entre le territoire d’Israël et celui qu’il occupe depuis 1967.  Le texte exhorte les États à se garder d’apporter une quelconque aide aux activités de colonisation d’Israël et de s’en tenir au respect du droit international.

M. RYAD MANSOUR, Observateur permanent de l’État de Palestine, a d’abord remercié les agences de l’ONU dont l’UNRWA, avant de rappeler que depuis 74 ans et la partition de la Palestine par l’Assemblée générale, des générations entières de Palestiniens sont privées de leurs droits fondamentaux, endurant l’exil et un demi-siècle d’occupation étrangère.  Il a dénoncé les conséquences politiques, sécuritaires et humanitaires de l’échec collectif à aborder les causes profondes de cette injustice.  Ces conséquences, a-t-il fait observer, affectent non seulement les Palestiniens et les Israéliens mais aussi la région et le monde entier.  L’état de droit est bafoué délibérément par Israël, dans l’indifférence totale de la communauté internationale.

Mais malgré le désespoir et les souffrances, les Palestiniens continuent de croire en la justesse de leur cause et d’espérer vivre dans leur propre pays, dotés de tous les droits et libertés fondamentales.  C’est l’absence d’un horizon politique crédible et l’impossibilité de faire rendre des comptes à Israël pour ses violations systématiques des droits de l’homme et ses crimes de guerre qui perpétuent l’impunité et le conflit, a souligné l’Observateur permanent.  Ironisant sur les platitudes du prétendu « nouveau » Gouvernement israélien, il a accusé ce dernier de provoquer l’escalade, tuant et blessant femmes et enfants, détruisant des quartiers entiers à coup de frappes aériennes, multipliant les arrestations et encourageant la violence des colons, « véritables mercenaires au service de l’occupation » auxquels se sont ajoutés 60 000 personnes supplémentaires, en cinq ans, depuis l’adoption de la résolution 2334 (2016). 

L’Observateur permanent a aussi dénoncé « le mur de l’apartheid », les expropriations et les expulsions à Jérusalem ainsi que les incursions israéliennes de plus en plus fréquentes à la mosquée Al-Aqsa.  Il s’est aussi attardé sur le châtiment collectif infligé à son peuple et sur les 15 années de blocus à Gaza qui emprisonnent deux millions d’habitants dans des privations affligeantes.  Il est temps, s’est-il impatienté, de mettre fin à cette situation déplorable et d’agir collectivement et avec responsabilité, et de travailler à la paix durable souhaitée aussi par les Nations Unies.  À ceux qui se disent « fatigués » par cette question, il a rappelé que personne ne l’est plus que le peuple palestinien. 

Trente ans après la Conférence de Madrid, il est temps de se demander quels sont les plus grands obstacles à une solution juste et durable.  Les efforts politiques et diplomatiques ou les agressions constantes d’Israël?  Ce dernier ne peut être autorisé à retourner la logique, en prétextant la légitime défense et en lançant des accusations diffamatoires d’antisémitisme et de terrorisme alors que c’est lui l’agresseur et que c’est lui qui rejette tout accord antérieur et toute négociation.

L’Observateur permanent a insisté sur le large consensus international autour de la solution des deux États mais a déploré le manque de volonté politique pour la concrétiser.  Il a réclamé une « action concrète », dont des contremesures légales pour mettre fin aux crimes d’Israël.  Nous voulons, a-t-il précisé, un véritable processus politique sous les auspices de la communauté internationale.  Le Conseil de sécurité, le Quatuor pour le Moyen-Orient et les États pris individuellement ont tous la responsabilité de rendre Israël comptable de ses actes devant les juridictions internationales.  Il est temps d’arrêter cette complaisance à l’égard d’Israël et de récompenser ses transgressions.  Évitez aux Palestiniens une nouvelle année de souffrances, a conclu l’Observateur permanent.

Débat

M. SYED MOHAMAD HASRIN AIDID (Malaisie) a déclaré que l’oppression systématique des Palestiniens et les politiques discriminatoires menées par Israël « équivalent à des crimes d’apartheid ».  Il a souligné que les colonies de peuplement dans les territoires occupés sont illégales au regard du droit international et ajouté que « la Malaisie demande à tous les États Membres qui croient en l’état de droit et aux droits de l’homme, de ne pas hésiter à dénoncer les actions illégales et inhumaines d’Israël ».  Après avoir estimé que la communauté internationale doit prendre ses responsabilités et exiger d’Israël réparations et justice pour ses crimes commis en toute impunité, le représentant a rappelé l’attachement de son pays au règlement de la question de Palestine par les voies pacifiques et politiques visant la réalisation de la solution des deux États.  À cet égard, il a jugé plus urgent que jamais de recréer les conditions nécessaires à la tenue de pourparlers de paix entre les parties concernées, Palestiniens et Israéliens ainsi que la communauté internationale devant refuser le statu quo, lequel ne pourra jamais empêcher « le sang de couler ». 

M. SUDQI ATALLAH ABD ALKADETR AL OMOUSH (Jordanie) a rappelé que la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram al-Sharif est un lieu de culte exclusif pour les musulmans, placée sous la tutelle du Roi hachémite, tout comme les lieux saints chrétiens de Jérusalem.  Il a mis en garde contre toute tentative de modifier le statut historique et juridique des sanctuaires de Jérusalem.  Réclamant l’avènement d’un État palestinien dans les frontières de juin 1967, le représentant a aussi encouragé des progrès économiques pour mettre un terme aux souffrances du peuple palestinien.  En collaboration avec la Suède, la Jordanie, a-t-il indiqué, a organisé le mois dernier la Conférence internationale d’appui à l’UNRWA pour obtenir de la communauté internationale qu’elle finance correctement l’Office.  La Jordanie, a-t-il assuré, continuera de soutenir le peuple « frère » de Palestine jusqu’à l’avènement de la solution des deux États.

M. GILAD MENASHE ERDAN (Israël) a commencé par raconter l’histoire d’un jeune homme nommé Elie.  Né en Afrique du Sud, il n’avait comme désir que de venir vivre en Israël pour y travailler sa « terre sainte ».  Alors qu’il venait de se fiancer à une jeune femme, Jane, il a été la victime d’un attentat terroriste à Jérusalem-Est.  Ni Mahmoud Abbas, ni l’Autorité palestinienne n’ont condamné ce crime, montrant à quel point ils n’ont aucun intérêt pour la paix.  La seule chose qui les intéresse, c’est la haine et l’incitation à la violence contre les Juifs.  Cela les occupe plus qu’assurer le bien de leur propre peuple, a affirmé le représentant.

S’adressant aux délégations présentes, il leur a déclaré qu’alors que le sang des Juifs a à peine séché, vous vous préparez à voter sur trois résolutions qui n’ont qu’un seul but: diaboliser Israël.  Vous rendez vous compte que ces résolutions, qui s’appuient sur le discours biaisé des Palestiniens ne servent pas la paix?  En les soutenant, vous entêtez les Palestiniens dans leur refus de dialoguer et de négocier.  Si la communauté internationale soutient ces résolutions trompeuses, à quoi bon s’asseoir à la table de négociation, a-t-il encore demandé. 

Le représentant a rappelé que son pays a signé avec le Maroc, les Émirats arabes unis et le Bahreïn des accords de normalisation lesquels, connus sous le nom d’Accords d’Abraham, ont ouvert une nouvelle ère de coopération dans la région du Moyen-Orient.  Cela montre que lorsque l’on accepte une main tendue, on avance vers la paix.  Or, les Palestiniens rejettent ces accords.  Comment la paix est-elle possible dans ce contexte? 

Revenant aux résolutions, le représentant a jugé leur contenu « enrageant », tant elles ignorent les racines juives de la ville de Jérusalem.  Ces résolutions ne désignent la ville sainte que sous son seul nom arabe.  Ce n’est rien d’autre qu’une tentative de réécrire l’histoire et Israël ne le permettra pas, a-t-il prévenu.  Il est temps de mettre un terme à l’appui apporté à la Palestine.  L’heure est venue de viser un nouveau cap.  Le cycle des soutiens à des discours trompeurs doit cesser maintenant, s’est impatienté le représentant. 

La question palestinienne a été la première question soumise à l’ordre du jour des Nations Unies, a rappelé M. OSAMA MAHMOUD ABDELKHALEK MAHMOUD (Égypte), ajoutant que plusieurs résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité avaient été adoptées depuis sa création.  Cependant, la réalité révèle un manque, voire une absence, de volonté politique de la part de la communauté internationale pour mettre en œuvre ces résolutions, a-t-il pointé du doigt.  En outre, la détérioration de la situation dans les territoires palestiniens s’est accélérée depuis la dernière session de l’Assemblée générale.  Rappelant ensuite l’escalade des tensions, au mois de mai, dans la bande de Gaza, le représentant a souligné les efforts considérables déployés par l’Égypte afin d’assurer un cessez-le-feu et la reprise des négociations, avant d’exprimer sa préoccupation face à l’expansion des colonies et la poursuite de la violence perpétrée par les colons contre les civils palestiniens.  À cela, s’ajoute la poursuite du blocus israélien imposé à la bande de Gaza, a-t-il déploré.  

Ce fardeau s’est accru à cause des répercussions de la pandémie de COVID-19 sur le peuple palestinien, a ensuite noté le représentant.  Martelant qu’il n’y a de moyen de résoudre la question palestinienne qu’à travers le droit international et les résolutions de l’ONU, il a assuré que « la situation peut dégénérer à tout moment encore une fois ».  L’Égypte a ainsi indiqué vouloir raviver les négociations de paix entre les deux parties à travers la tenue d’une réunion ministérielle du Quatuor pour le Moyen-Orient pour préparer la reprise des négociations.  Le seul moyen de réaliser la paix et la sécurité passe par le recouvrement de tous ses droits légitimes par le peuple palestinien, a-t-il insisté en conclusion. 

Mme LAUZA ALI (Maldives) a déploré que « rien n’ait changé » quant à la situation en Palestine, regrettant que l’occupation se poursuive et que la situation des droits de l’homme se détériore de jour en jour.  Sa délégation croît fermement que la meilleure solution est un État de Palestine indépendant et souverain, établi sur les frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, coexistant en paix et en sécurité avec Israël, a-t-elle déclaré.   Cependant, a noté Mme Ali, il est à la fois clair et déprimant de constater que cette solution, à laquelle toutes les parties au conflit ont adhéré par le passé, semble s’éloigner de plus en plus de la réalité.  Lorsque nous avons adopté le Programme 2030 et les ODD, nous avons promis de ne laisser aucun pays derrière nous, ce qui inclut la situation critique du peuple palestinien et ses aspirations en matière de développement.  En outre, a continué la représentante, Israël continue de restreindre les libertés d’expression et de réunion pacifique, en arrêtant et en poursuivant des Palestiniens qui ont exercé leur droit fondamental d’exprimer leurs convictions politiques.   Ce fait est trop souvent ignoré.  Elle a enfin regretté l’impunité avec laquelle les forces israéliennes opèrent dans les territoires palestiniens occupés, « une menace sérieuse à l’ordre international ».

M. T. S. TIRUMURTI (Inde) a estimé que la communauté internationale en général et le Quatuor pour le Moyen-Orient en particulier, ont un rôle important à jouer pour aider Israéliens et Palestiniens à reprendre des négociations.  Le représentant a exhorté les deux parties à s’abstenir de tout acte unilatéral de nature à menacer la paix, jugeant essentiel de préserver le statu quo relatif aux Lieux saints.  Il a expliqué que son pays continuait à soutenir la Palestine par le biais d’une aide bilatérale et des contributions via l’ONU.  Le représentant a souligné l’importance du rôle de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans la distribution de l’aide humanitaire, avant de préciser que son pays s’est engagé, lors de la récente conférence ministérielle de l’UNRWA organisée à Bruxelles, à une nouvelle contribution de cinq millions de dollars à l’Agence pour 2022.  La délégation a réitéré la nécessité urgente de reprendre des négociations entre Israël et la Palestine pour permettre l’avènement d’un État de Palestine vivant côte à côte, en paix et en sécurité avec Israël, dans des frontières reconnues et ayant l’un et l’autre Jérusalem pour capitale.

M. JOAQUÍN ALBERTO PÉREZ AYESTARÁN (Venezuela) a rappelé la résistance digne et courageuse que mène le peuple palestinien depuis plus de 70 ans, contre les agressions de la Puissance occupante, qui aujourd’hui, au XXIe siècle, représente un régime cruel et inhumain de domination ethnique et véritable apartheid.  Le représentant a dénoncé les crimes de haine et de racisme, les crimes contre l’humanité, l’extermination, la torture, le nettoyage ethnique, les persécutions, les disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires et autres traitements dégradants constituant des crimes de guerre.  Il a fustigé l’impunité dont bénéficie Israël encouragé par le Gouvernement américain.  

L’État de Palestine est aujourd’hui confronté à deux pandémies: la COVID-19 et l’agression militaire brutale, systématique et délibérée, a affirmé le représentant.  Devant cette « véritable tragédie », le représentant a appelé l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité à garantir une protection internationale aux Palestiniens et faire rendre des comptes aux responsables de ces crimes odieux.  Il n’a dit voir d’autre choix que la solution des deux États, insistant sur la nécessité de s’abstenir d’actes unilatéraux afin de favoriser un environnement propice à la reprise d’un dialogue politique. 

Mme RABAB FATIMA (Bangladesh) a réitéré son appui à une Palestine souveraine avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément à la solution des deux États, dans les frontières de 1967.  Elle a déploré que, malgré les appels répétés de la communauté internationale, l’occupation illégale israélienne et des actes d’agression se poursuivent sur les territoires palestiniens, avant de déclarer que « la communauté internationale doit agir avec détermination afin de s’attaquer aux causes sous-jacentes du conflit et mettre un terme à l’occupation! ».  Pour la représentante, la poursuite du débat sur la Palestine rappelle l’échec de la communauté internationale à protéger les droits inaliénables du peuple palestinien et à mettre en œuvre ses propres décisions qui ont été prises à l’Assemblée générale.  Elle a donc appelé à la reconnaissance d’un État palestinien, « qui aurait sa place au sein de cette auguste institution ».

Par ailleurs, Mme Fatima a rappelé que les besoins urgents humanitaires des Palestiniens, y compris en ce qui concerne la pandémie de COVID-19, doivent être satisfaits.  Après avoir salué le travail de l’UNRWA, elle a encouragé la communauté internationale à renforcer ses capacités en s’attaquant à sa crise financière, et appelé à la levée du blocus à Gaza afin d’assurer la distribution de vaccins contre la COVID-19 et de pouvoir répondre aux besoins sanitaires de la population.

M. MOHAMED AL HASSAN (Oman) a déploré qu’en dépit notamment de l’adoption des résolutions du Conseil de sécurité demandant qu’il soit mis fin à l’occupation israélienne en Palestine, celle-ci se poursuit depuis plus d’un demi-siècle.  Si nous appuyons les initiatives de paix, nous sommes tout autant en faveur du strict respect du droit international, lequel a confirmé à maintes reprises la légitimité du droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à un État ayant Jérusalem-Est pour capitale, a ajouté le représentant.  Il a ensuite partagé l’inquiétude du Secrétaire général quant à l’escalade des violences perpétrées par Israël contre les Palestiniens, la Puissance occupante « non seulement ne faisant plus le pari de la paix mais suppliciant les populations qu’elle est censée administrer dans le respect de leurs droits fondamentaux ».  Israël doit prendre des mesures en faveur de la paix, cela pour ouvrir une nouvelle ère de dialogue et de prospérité pour tous les peuples du Moyen-Orient, a encore souligné le représentant.  Et parce que l’interminable conflit ne fait qu’entraver le développement et la stabilité dans la région, la communauté internationale, représentée par cette instance, doit permettre la réalisation d’une paix juste et durable, dans le respect des droits et des intérêts de toutes les parties, a-t-il conclu.

M. ZHANG JUN (Chine), rappelant que la Palestine est au cœur du problème du Moyen-Orient, a plaidé pour un règlement à l’échelle mondiale qui serve autant les Palestiniens que les Israéliens.  Il a déploré une situation complexe et fragile et les pertes en vies humaines lors des évènements de mai dernier, rappelant que ces souffrances ne peuvent plus être ignorées.  La Chine, amie des Palestiniens et favorable à leur cause juste, demande la mise en œuvre de la solution des deux États, seule solution réaliste.  Le délégué a aussi défendu une augmentation des prérogatives de l’Autorité palestinienne, en particulier en matière financière, qui reflète un contrôle réel des territoires palestiniens.  Il a ajouté que le trentième anniversaire de la Conférence de Madrid devrait être le point de départ d’un retour aux négociations et d’un plus grand investissement politique des États Membres et de la Ligue des États arabes.  Il a encouragé le Conseil de sécurité à prendre des mesures robustes et envisagé une conférence internationale sous les auspices de l’ONU, appelant à un meilleur soutien à l’UNRWA et à la levée du blocus de Gaza.  Enfin, le délégué a demandé la fin des violences contre les civils et appelé à se focaliser sur le développement économique palestinien, auquel la Chine, « toujours du côté de la raison et de la justice », entend contribuer.

M. ISHIKANE KIMIHIRO (Japon) a dit soutenir une solution à deux États dans laquelle Israël et un futur État palestinien indépendant coexisteraient dans la paix et la sécurité.  Le conflit israélo-palestinien ne devrait être résolu que par des négociations, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et aux paramètres convenus au niveau international.  Le Japon a donc exhorté les parties à s’efforcer d’instaurer la confiance, à s’abstenir d’actes unilatéraux qui entravent la reprise des négociations directes.  C’est pour cette raison que la délégation s’est dite « profondément préoccupée » par la publication d’appels d’offre pour des logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et l’approbation de plans pour la construction de nouveaux logements dans les colonies en Cisjordanie.  Elle a donc appelé toutes les parties à cesser toute activité qui entraverait les progrès vers la réalisation d’une solution à deux États et à faire de sérieux efforts en faveur du dialogue entre les deux parties. 

M. Ishikane a également déclaré que son pays reste « déterminé » à continuer de soutenir le peuple palestinien tant que des défis humanitaires et socioéconomiques subsisteront en Palestine, en particulier à Gaza.  Ainsi, le Japon a accordé une aide d’un montant de 23 millions de dollars américains à la Palestine depuis juin et versé 40,8 millions de dollars américains à l’UNRWA cette année.  Il a également pris la tête de deux initiatives importantes, dont le « Corridor pour la paix et la prospérité », du nom d’un programme visant à établir un modèle de coopération régionale commercial entre l’Autorité palestinienne, Israël et la Jordanie.  Le programme cherche donc à attirer des investissements et à créer des emplois.  Le Japon a par ailleurs lancé en 2009 la Conférence sur la coopération entre les pays d’Asie de l’Est pour le développement de la Palestine (CEAPAD).  En outre, en collaboration avec l’Indonésie et la Malaisie, il a offert des cours de formation aux Palestiniens dans les domaines de l’agriculture.  Le Japon finance et soutient aussi des petites et moyennes entreprises palestiniennes, a assuré son représentant.

M. ODD INGE KVALHEIM (Norvège) a réaffirmé la position ferme de la Norvège, à savoir que « seule une solution à deux États peut mener à une paix durable ».  Cela restera notre position en tant que Présidente du Comité spécial de liaison pour la coordination de l’assistance internationale aux Palestiniens (AHLC) ainsi que pour notre mandat au Conseil de sécurité, a ajouté le représentant.  Saluant ensuite la reprise des contacts entre hauts dirigeants israéliens et palestiniens, le délégué a noté que les représentants israéliens avaient annoncé ne pas reprendre de négociations sur le statut définitif.  Ces négociations pourraient pourtant mener à des progrès, a-t-il estimé.  Toutefois, selon lui, de nouvelles mesures sont nécessaires pour stabiliser le cessez-le-feu fragile à Gaza et renforcer l’Autorité palestinienne.  En cas d’échec, nous risquons de voir une déstabilisation accrue et davantage de violence, a-t-il mis en garde. 

Par ailleurs, le représentant a rappelé avoir convoqué à Oslo une conférence ministérielle du AHLC, au cours de laquelle les « deux parties sont venues avec des mesures concrètes afin de combler le déficit financier palestinien ».  Afin d’améliorer les relations entre les deux parties, des mesures sont essentielles, a-t-il ensuite martelé, ajoutant que l’aide externe est insuffisante.  Indiquant que la Norvège avait accru récemment son appui financier au budget de l’UNRWA, le représentant a invité les autres bailleurs de fond à faire de même.  En outre, il a souligné « l’importance vitale » d’une Autorité palestinienne forte.  L’absence d’élections nationales a sapé sa légitimité, a estimé M. Kvalheim, exprimant son espoir que les récentes tendances négatives sur le terrain puissent être renversées par l’arrivée d’un nouveau gouvernement.  Enfin, il s’est dit préoccupé face aux plans d’élargissement des activités de colonisation ainsi que devant l’augmentation du nombre de maisons saisies ou démolies. 

M. OMAR KADIRI (Maroc) a expliqué que la stabilité et la prospérité de la région dépendent d’une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, s’appuyant sur les diverses résolutions internationales pertinentes.  Le représentant a réaffirmé son soutien au droit des Palestiniens à un État indépendant et viable avec Jérusalem-Est comme capitale.  Il a mis l’accent sur le statut de Jérusalem en tant que ville de paix et siège des Lieux saints.  Il a rappelé l’appel du Roi du Maroc à la préservation du statut international de Jérusalem, un appel, a-t-il souligné, qui a été appuyé par le pape François.  Le représentant a particulièrement rappelé le soutien du Maroc aux institutions palestiniennes, avant de préciser que ce dernier a lancé une initiative pour financer plusieurs programmes sociaux.

Mme ALYA AHMED SAIF AL-THANI (Qatar) s’est déclarée préoccupée par l’augmentation du nombre de victimes civiles dans la bande de Gaza, y compris d’enfants, ainsi que par l’aggravation de la situation humanitaire.  Les effets des mesures israéliennes sur les Palestiniens sont multiformes, a poursuivi la représentante, insistant sur les dommages économiques subis par le peuple palestinien en raison de l’occupation israélienne.  Le Qatar est ferme dans sa condamnation de ces actes et soutient les efforts sincères visant à parvenir à un règlement de la question palestinienne.  Mme Al-Thani est en outre revenue sur le soutien de son pays au peuple palestinien dans les territoires occupés, mentionnant un programme d’assistance en espèces qui a été lancé pour venir en aide à environ 100 000 familles, qui bénéficient ainsi d’une subvention de l’État du Qatar d’un montant de 40 dollars.  Le rôle joué par l’UNRWA est indispensable, a-t-elle encore ajouté, pour subvenir aux besoins de millions de réfugiés palestiniens dans les territoires occupés et dans des pays d’accueil.  Elle a enfin appelé au soutien continu au budget de l’UNRWA.

Mme VILAYLUCK SENEDUANGDETH (République populaire démocratique lao) a souligné que le temps est venu pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation illégale du territoire palestinien et préparer le terrain pour la solution pacifique du conflit.  Préoccupée par la violence dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem, la représentante a dénoncé la poursuite des activités illégales de colonisation, la destruction de biens et d’institutions économiques dans le Territoire palestinien occupé qui ont aggravé la situation socioéconomique déjà critique à laquelle le peuple palestinien est confronté.  Elles constituent une violation du droit international, a condamné la déléguée, en appelant les parties à déployer tous les efforts pour éviter d’aggraver encore la situation déjà fragile et à prendre toutes les mesures afin de créer les conditions propices à la reprise des négociations de paix. 

Mme Seneduangdeth a réitéré le soutien de sa délégation aux efforts internationaux visant à rechercher une solution juste et pacifique au conflit israélo-palestinien, à respecter les droits inaliénables des Palestiniens, y compris le droit à l’autodétermination, et à résoudre la question de Palestine sous tous ses aspects sur la base du droit international et des résolutions de l’ONU.  Les parties concernées doivent tenir leurs engagements, négocier de bonne foi afin de sauver la perspective de parvenir à une solution à deux États, a exhorté la représentante.  Laquelle a réaffirmé, en conclusion, l’appui de son pays à l’indépendance et à la souveraineté de l’État de Palestine et du peuple palestinien.

M. TALAL S. S. S. ALFASSAM (Koweït) a rappelé le soutien historique de son pays à la cause palestinienne, qui n’a d’autre objectif que de faire cesser les souffrances du peuple palestinien et faire valoir ses droits légitimes.  L’année s’achève comme elle avait commencé, avec Israël défiant les résolutions de l’ONU en intensifiant ses activités illégales de peuplement, qui torpillent toutes les initiatives de paix sur la table, a-t-il ajouté.  Le représentant a ainsi appelé Israël à mettre un terme à ces pratiques violentes d’expansion des colonies mais aussi d’agressions contre les Palestiniens non armés, lesquelles ont perduré « même pendant la pandémie de COVID-19 ».  Il s’est également élevé contre les tentatives de judaïsation de parties des territoires occupés, ce qui constitue, selon lui, une violation supplémentaire des droits palestiniens à laquelle Israël devra répondre.  Après avoir salué la résistance du peuple palestinien et appelé à une reprise des discussions de paix visant à la réalisation de la solution des deux États, le représentant a indiqué que son pays avait versé au cours des deux dernières années quelque 20 millions de dollars pour permettre à l’UNRWA de s’acquitter de son mandat « vital » en faveur de millions de réfugiés palestiniens.

M. MOHAMED ISSA ABUSHAHAB (Émirats arabes unis) a promis que, alors que son pays commémore le cinquantième anniversaire de son indépendance, il entend poursuivre son soutien en faveur de l’indépendance de l’État palestinien souverain sur les frontières du 4 juin 1967, et avec Jérusalem-Est comme capitale.  Il a appelé à la reprise du processus de paix au Moyen-Orient et l’avènement d’une solution juste, durable et globale à la question palestinienne, afin de renforcer les perspectives de paix dans la région.  Il a donc insisté sur l’importance de privilégier les moyens pacifiques, y compris la diplomatie et le dialogue.  Et pour que ces efforts réussissent, il est nécessaire de créer un environnement propice à la paix en mettant fin à toute pratique illégale dans les territoires palestiniens occupés, y compris la construction et l’expansion des colonies, les déplacements de populations palestiniennes, ainsi que la démolition et la confiscation de biens palestiniens.  Dans ce contexte, les Émirats arabes unis ont souligné la nécessité du maintien du statu quo à Jérusalem.  Ils ont également souligné la nécessité de respecter la tutelle du Royaume hachémite de Jordanie sur les lieux saints de Jérusalem.

En outre, le représentant s’est dit préoccupé face à la détérioration des conditions humanitaires, économiques et sanitaires dans les territoires palestiniens occupés, lesquelles se sont aggravées avec la propagation de la pandémie de COVID-19.  Il a souligné la nécessité de soutenir les secteurs vitaux en Palestine, en particulier les secteurs de la santé et de l’éducation, tout en offrant des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes qui souffrent d’un taux de chômage élevé.  Les Émirats arabes unis ont contribué à hauteur de plus de 890 millions de dollars américains au cours de la période de 2013-2021 pour financer des secteurs vitaux et soutenir les efforts de développement dans les territoires palestiniens occupés et à l’UNRWA.  Le pays a également envoyé 340 000 doses de vaccin et plus de 37 tonnes de fournitures médicales d’urgence à des milliers de familles palestiniennes dans la bande de Gaza pour leur permettre de répondre à la pandémie de COVID-19.

Après avoir dénoncé la colonisation, les déplacements forcés de centaines de civils, ou encore le blocus de la bande de Gaza, M. YUSNIER ROMERO PUENTES (Cuba) a jugé préoccupant que face à cette menace grave pour la paix et la sécurité internationales, le Conseil de sécurité « reste muet ».  Il a notamment blâmé « l’obstruction et les silences réitérés des États-Unis qui sont complices de l’occupation par Israël », tout comme il a par la suite condamné la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël et du Golan comme territoire israélien.  Le délégué a donc lancé un appel au Conseil de sécurité afin qu’il assume ses responsabilités et qu’il exige la fin immédiate de l’occupation des territoires palestiniens et des politiques agressives israéliennes.  Il a appuyé une solution sur la base de la création de deux États, qui permettrait au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination avec un État indépendant et souverain conformément aux frontières d’avant 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est et un droit au retour.  Enfin, il a réclamé l’organisation d’une conférence internationale pour la paix et souhaité que la Palestine soit membre à part entière des Nations Unies.

Mme MARÍA DEL CARMEN SQUEFF (Argentine) a déclaré continuer de croire que la seule solution au conflit est la reprise des négociations entre les deux parties, dans le cadre des Accords d’Oslo.  Elle a dit aussi soutenir la solution des deux États, sur la base des frontières de 1967 et conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.  Sa délégation a réaffirmé en outre son soutien aux droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination et à constituer un État indépendant et viable.  Elle a ensuite réitéré sa préoccupation devant la croissance persistante et continue des colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés, exigeant que leur expansion cesse.  Dans la même veine, elle a condamné les tirs aveugles de roquettes depuis Gaza contre des civils en Israël, ainsi que toutes les actions violentes du Hamas et d’autres groupes armés. 

Concernant la situation à Jérusalem-Est, l’Argentine a rejeté toute tentative unilatérale de modifier le statut de la ville, qui doit être un lieu de rencontre et de paix, auquel doivent pouvoir accéder librement les juifs, les musulmans et les chrétiens.  Dès lors, toute tentative visant à nier ou à relativiser le lien historique et la signification profonde de ces lieux avec l’une des trois religions monothéistes est totalement inacceptable et ne contribue pas à l’objectif de solution au conflit, a mis en garde la représentante, en ajoutant que son pays considère que Jérusalem est l’une des questions dont le statut final doit être défini par les parties dans le cadre de négociations bilatérales.

Malgré le vaste appui international à la cause palestinienne, la puissance d’occupation continue de faire fi, depuis plusieurs décennies et en toute impunité, du droit international, a asséné M. ALI CHERIF (Tunisie).  Les rapports remis au Secrétaire général révèlent l’ampleur de la souffrance subie par le citoyen palestinien à la lumière de l’oppression systématique par les colons, a-t-il estimé, dénonçant également les plans de confiscation de terres et de démolition de foyers de palestiniens.  La situation dans les territoires occupés ne peut plus durer, a insisté le délégué, avant de réaffirmer le soutien de la Tunisie à la création d’un État indépendant, sur la base des frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale.  La communauté internationale doit assumer ses responsabilités pour pousser la « puissance d’occupation » à respecter les résolutions de l’ONU, afin de mettre un terme à l’occupation.  À cet égard, la dernière agression de la « puissance d’occupation » sur les territoires palestiniens confirme l’importance d’accélérer les efforts pour lancer des négociations sérieuses et crédibles, a poursuivi le délégué.  La Tunisie réaffirme également son soutien à la tenue d’une conférence internationale avec la participation de toutes les parties prenantes.  Enfin, convaincu du rôle essentiel de l’UNRWA, le délégué a salué l’engagement collectif de l’agence et des pays hôtes ayant permis à celle-ci de poursuivre ses services, ainsi que la reprise par les États-Unis de leur financement de l’UNRWA.

M. MOHAMMAD KURNIADI KOBA (Indonésie) s’est inquiété de la détérioration de la situation en Palestine après des décennies de colonisation et la poursuite des destructions illégales, malgré les condamnations de l’ONU et de la communauté internationale dans son ensemble.  Il a appelé à une solution juste et durable au conflit israélo-palestinien, puis exhorté le Conseil de sécurité et le Quatuor pour le Moyen-Orient à tout mettre en œuvre pour permettre la reprise des négociations.  Ensuite, le représentant a prié Israël de respecter ses obligations au titre du droit international, avant de prévenir que l’absence de redevabilité face à cette violence ne fait qu’alimenter l’impunité.  Enfin, face à la détérioration de la situation humanitaire aggravée par la pandémie de COVID-19, il a appelé la communauté internationale à apporter l’aide nécessaire pour reconstruire Gaza et à prévoir un financement suffisant de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Mme CAROLYN RODRIGUES-BIRKETT (Guyana) a salué la note que le Secrétaire général a fait circuler en 2019 sur la pauvreté dans la bande de Gaza.  Elle a regretté que la question de Palestine se soit « enracinée » et que les élections, qui auraient aidé le peuple palestinien à exercer ses droits démocratiques, aient été reportées.  La Palestine, a-t-elle martelé, doit être un État souverain et indépendant dans les frontières d’avant 1967.  Pour ce faire, elle a appelé à un dialogue constructif entre l’Autorité palestinienne et Israël sur la solution des deux États.  En attendant, elle a dit soutenir le travail de l’UNRWA.  

M. TIYANI RAYMOND SITHOLE (Afrique du Sud) a regretté que l’ONU et la communauté internationale ne déploient pas suffisamment d’efforts pour régler le conflit israélo-palestinien.  Il a réitéré l’engagement de son pays en faveur d’un État palestinien indépendant et souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, insistant sur la garantie d’un territoire palestinien continu.  Le représentant a par ailleurs jugé injustifiable la décision d’Israël de classer comme « terroristes » six organisations humanitaires travaillant pour soulager les souffrances des réfugiés palestiniens.  Préoccupé par la poursuite du plan d’annexion israélien et par l’expansion des colonies illégales, le représentant a fustigé ces violations du droit international.  Le plan d’annexion, a-t-il martelé, constitue un véritable obstacle aux négociations de paix, à l’édification d’un État palestinien et à la sécurité régionale.  Le représentant n’a voulu conclure sans saluer le travail de l’UNRWA et a réitéré l’appui de son pays à la solution des deux États, palestinien et israélien.  

M. MOHAMMED ABDULAZIZ H. ALATEEK (Arabie saoudite) a appelé la communauté internationale à s’acquitter de ses responsabilités en invitant Israël à mettre fin à sa politique d’occupation et en assurant la protection du peuple palestinien.  D’après le délégué, l’extension constante des territoires occupés sape la perspective de coexistence pacifique.  En outre, ces mesures mettent à mal la sécurité au Moyen-Orient en général.  C’est pourquoi il est important de soutenir l’avènement d’un État palestinien indépendant, sur les frontières d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale.  Il a rappelé que c’est cet objectif qu’ont toujours soutenu tous les monarques saoudiens, avant de terminer en plaidant pour un soutien renforcé à l’UNRWA.

Explications de vote sur la résolution relative au règlement pacifique de la question de Palestine (A/76/L.14) adoptée par 148 voix pour, 9 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Hongrie, Îles Marshall, Israël, Micronésie, Nauru et Palaos) et 14 abstentions

La pratique visant à adopter d’année en année la même résolution ne rapproche en rien de l’objectif de la solution des deux États, ont prévenu les États-Unis.  Compte tenu de leur « déséquilibre », la majorité des textes de ce type ne font que saper les perspectives de dialogue et de coopération, non sans éroder la crédibilité des Nations Unies.  Les États-Unis se sont étonnés de la terminologie adoptée.  Remplacer « Haram al-Sharif » par le plus juste « Haram al-Sharif/Mont du temple » reflèterait plus fidèlement l’histoire « partagée » de ce lieu sacré.  Il est donc « moralement, historiquement et politiquement faux » de s’en tenir à « Haram al-Sharif », ont tancé les États-Unis, en annonçant leur vote négatif.

Israël et son régime d’occupation doivent répondre des crimes commis contre le peuple palestinien, a insisté la République islamique d’Iran.  Malgré les appels internationaux, s’est-elle impatientée, aucun progrès n’a été enregistré; la question de Palestine étant l’une des crises les plus longues sans solution en vue.  Le régime d’occupation continue de violer les droits fondamentaux du peuple palestinien et de ceux des autres territoires arabes.  La République islamique d’Iran a vu dans les résolutions et les missions d’établissement des faits une tentative de contribuer à l’objectif recherché car il faut soutenir le peuple palestinien jusqu’à ce qu’il recouvre ses droits fondamentaux. 

En attendant, a-t-elle prévenu, les Palestiniens n’ont d’autre choix que de poursuivre la résistance, exerçant leur droit à la légitime défense.  Le Golan, a-t-elle aussi souligné, est une partie intégrante du territoire syrien.  Condamnant toute mesure visant à « légitimer » les violations de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie, la République islamique d’Iran n’a pas manqué de rejeter « les accusations infondées » lancées aujourd’hui par Israël.  Il est ironique, a-t-elle dit, qu’un régime célèbre pour ses crimes de guerre et sa politique d’apartheid continue d’accuser fallacieusement les pays mêmes qui condamnent sans ambigüité de tels actes. 

À l’instar des États-Unis, l’Australie s’est opposée aux résolutions biaisées contre Israël.

La situation au Moyen-Orient: Rapports du Secrétaire général (A/76/194 et A/76/299)

Débat

M. OSAMA MAHMOUD ABDELKHALEK MAHMOUD (Égypte) a présenté les résolutions A/76/L.15 sur le Golan syrien et A/76/L.16 sur Jérusalem.  Alors que la communauté internationale cherche à réaliser les objectifs de l’ONU et de sa Charte, le Moyen-Orient, a-t-il souligné, en est encore très loin, notamment en raison de l’occupation de territoires depuis 1967.  Il est et il sera difficile d’arrêter la spirale des violences, a-t-il prévenu, si l’on n’obtient pas le respect des principes de l’ONU et de sa Charte, dont la libération du Territoire palestinien et du Golan syrien occupés. 

Le représentant a expliqué que la résolution sur le Golan syrien est la même que celle de l’année dernière, à quelques modifications techniques près.  Le texte réaffirme l’illégalité de l’occupation et demande le retrait d’Israël, conformément aux résolutions pertinentes.  Le texte rejette en outre toute tentative de modifier le statut de cette région, qui appartient à la République arabe syrienne. 

Quant au texte sur Jérusalem, il revient après deux années d’absence.  Il est identique à celui de 2018, avec quelques « amendements limités » pour tenir compte de l’évolution sur le terrain.  Le texte s’appuie sur les résolutions du Conseil de sécurité, dont la résolution 2334 (2016), qui rejette toute modification des frontières héritées de 1967, y compris de Jérusalem, à moins que cela soit le fruit de négociations entre les parties.  Le texte réaffirme que tout acte tendant à modifier les caractères et le statut juridique de la ville est nulle et non avenue.  L’adoption de ces deux textes, a conclu le représentant, est susceptible de faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient.  

M. HASSAN ADAM (Maldives) a noté qu’après cinq décennies de discussions sur le sujet à l’Assemblée générale, la situation au Moyen-Orient reste marquée par les conflits et les violences.  Selon lui, la communauté internationale doit s’efforcer de parvenir à une paix complète et juste dans une région où le peuple palestinien ne peut toujours pas jouir de ses droits fondamentaux et vivre dans la dignité et la liberté, son quotidien se dégradant année après année.  Après avoir rappelé l’engagement de son pays en faveur de la création d’un État palestinien indépendant ayant pour capitale Jérusalem-Est, le délégué a déploré le coût humanitaire « effroyable » des conflits en Syrie et au Yémen.  À cet égard, il a signalé que les pays voisins de ces États accueillent des millions de réfugiés sans véritable soutien de la part de la communauté internationale.  De plus, l’instabilité au Moyen-Orient explique les faibles taux de vaccination contre la pandémie de COVID-19.  Ainsi a-t-il appelé la communauté internationale à renforcer son appui humanitaire et économique aux pays du Moyen-Orient, et à redoubler d’efforts diplomatiques pour qu’enfin une issue politique au conflit israélo-arabe soit trouvée. 

Dans une courte déclaration, M. SUDQI ATALLAH ABD ALKADETR AL OMOUSH (Jordanie) a fait remarquer que les agressions répétées d’Israël contre la mosquée Al-Aqsa sont une violation flagrante du droit international.  Il a mis en garde contre de tels actes contre les Lieux saints car ils pourraient avoir des répercussions incalculables, compte tenu de la sensibilité particulière de tous les musulmans du monde.  Le représentant a réitéré que la mosquée relève de la responsabilité exclusive du Royaume hachémite.  Rejetant la politique du fait accompli, le représentant a souligné qu’il ne peut y avoir de paix sans « la décolonisation totale » du Golan syrien occupé.  Les actes d’Israël sont nuls et non avenus, a-t-il martelé.  

M. MOHAMED AL HASSAN (Oman) a réitéré l’appel au retrait d’Israël de tout le Golan syrien, conformément aux résolutions pertinentes.  Toutes les mesures passées et actuelles par la Puissance occupante sont illégales, nulles et non-avenues, a-t-il martelé, avant d’insister sur l’unité et l’indépendance des territoires syriens occupés.  Nous rejetons toute ingérence qui minerait l’intégrité et la souveraineté de ce pays arabe frère, a souligné le représentant. 

M. BASSAM SABBAGH (République arabe syrienne) a rappelé que l’Assemblée générale demande depuis cinq décennies, par le biais de ses résolutions, à Israël, la Puissance occupante, de mettre un terme à l’occupation du Golan syrien.  L’annexion du Golan syrien, a-t-il martelé, n’a aucune légitimité juridique.  Le représentant a dénoncé le fait que le refus d’Israël de respecter les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité soit avalisé par les États-Unis et d’autres pays.  L’entêtement d’Israël à rester sourd aux appels des Nations Unies et la paralysie du Conseil de sécurité constituent un obstacle « majeur » à l’avènement d’une paix juste et de la stabilité du Moyen-Orient, a prévenu le représentant.  Après avoir fustigé « la politique criminelle et agressive d’Israël », il a exhorté les Nations Unies à prendre des décisions « fermes » pour faire appliquer ses résolutions.

Toute mesure prise par Israël pour changer le caractère et la démographique du Golan syrien et y imposer ses lois et son autorité sont nulles et non avenues, au regard du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies, a souligné le représentant.  Il n’a pas manqué de militer pour le droit à l’autodétermination du peuple palestinien et le droit au retour des réfugiés.  Il est temps, a-t-il estimé, que la Palestine devienne un membre à part entière des Nations Unies; la plupart des États présents ici ayant eu, à un moment ou un autre, à se battre pour leur propre autodétermination.  Ils doivent donc appuyer toutes les résolutions présentées aujourd’hui.

M. CHRISTOPHER PIERRE (Haïti) a insisté sur l’attachement de son pays aux principes fondateurs des Nations Unies, notamment, l’alinéa 2 de l’Article 1 de la Charte qui garantit le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.  Il a réaffirmé son plein soutien à une approche holistique conduisant à la solution des deux États et a encouragé Israël et l’État de Palestine à dépasser leurs clivages afin de construire un avenir meilleur pour leurs futures générations.  Il a également interpelé la communauté internationale, les acteurs régionaux, les politiques ainsi que les sociétés civiles des deux États pour qu’ils conjuguent leurs efforts « afin de parvenir à une solution juste, durable, pragmatique et réaliste à cette crise régionale qui n’a que trop duré ».

Explications de vote - La résolution (A/76/L.15) sur le Golan syrien a été adoptée par 94 voix pour, 8 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Îles Marshall, Israël, Micronésie, Palaos et Royaume-Uni) et 69 abstentions, alors que la résolution (A/76/L.16) sur Jérusalem a été adoptée par 129 voix pour, 11 voix contre et 31 abstentions.

Le statut de Jérusalem doit être déterminé par un accord entre Israéliens et Palestiniens, a souligné le Royaume-Uni qui s’est tout de même dit en faveur du « statu quo historique ».  Le nom de Jérusalem, s’est-il expliqué, est un symbole pour plusieurs religions.  Il est donc regrettable, a-t-il estimé, que la résolution ne reflète que l’affiliation musulmane de la ville.  C’est la raison pour laquelle, a indiqué que le Royaume-Uni que nous nous sommes abstenus cette année alors que nous avions toujours voté pour la résolution. 

Le Brésil a réitéré sa totale adhésion aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.  À son tour, il a estimé que la résolution sur Jérusalem aurait dû refléter l’importance historique de la ville pour les trois religions monothéistes et refléter la sensibilité de chacune d’entre elles s’agissant des Lieux saints.

La Norvège s’est également dite préoccupée de l’évolution du libellé, rappelant son attachement au maintien du statu quo historique s’agissant de tous les lieux saints de Jérusalem.

Nous nous sommes abstenus compte tenu de notre attachement à la solution des deux États, après des négociations entre les deux parties, a expliqué l’Albanie qui a estimé qu’en l’état, les textes présentés ne favorisent pas cette option.

L’Union européenne a félicité la délégation palestinienne pour le succès des négociations et de la bi-annualisation de la résolution sur Jérusalem.  À son tour, elle a appelé à un libellé « équilibré », s’étonnant du terme « Gouvernement palestinien » au lieu d’Autorité palestinienne.  Elle a souligné que l’usage du terme « Palestine » ne saurait être interprété comme la reconnaissance d’un État de Palestine ni préjuger de la position individuelle des États Membres et encore moins de la validité de l’adhésion dudit « État » aux conventions et traités internationaux. 

Défendant le « statut quo historique » s’agissant des lieux saints à Jérusalem, l’Union européenne a insisté sur le caractère « sacré » de la ville pour les trois religions monothéistes.  Il est donc important de mentionner « Haram al-Sharif/Mont du Temple », a-t-elle souligné, en appelant les deux parties à s’abstenir de nier les liens historiques de Jérusalem avec les autres religions et d’en délégitimer l’histoire.  De tels actes nuiraient à un règlement pacifique du conflit, a prévenu l’Union européenne.

L’urgence est de reprendre les négociations pour mettre fin à l’occupation du Golan, a estimé l’Argentine.

L’État observateur de Palestine a remercié les délégations pour leur appui.  Soixante-quinze ans après la première guerre et 54 ans après le début de l’occupation, il est temps, a-t-il dit, que la communauté internationale cesse de répéter les mêmes positions de principe et concrétise enfin l’objectif légitime énoncé dans les résolutions.  La communauté internationale doit passer de la théorie à un début de mise en œuvre du droit des Palestiniens à l’autodétermination.  Aucun État ne saurait être au-dessus du droit international, a tranché l’État observateur de Palestine. 

Droit de réponse

La République arabe syrienne a tenu à dénoncer les « mensonges » d’Israël qui n’a pas honte de l’occupation et qui joue les victimes, alors que c’est lui qui viole le droit international.

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