dbf201201

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er décembre 2020

La version française du Point de presse quotidienn’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Invité

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale du sida et l’invité du point de presse est M. Ninan Varughese, Directeur par intérim du bureau de l’ONUSIDA (Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida) à New York.  Il présentera virtuellement le dernier rapport de la Journée mondiale du sida, intitulé « Prévenir les pandémies en mettant les individus au centre ».  

Climat

Demain, à 8 h 45, le Secrétaire général s’exprimera au Forum mondial des dirigeants de Columbia University sur l’état de notre planète.  Il soulignera que nous nous trouvons à un moment crucial où nous devons faire la paix avec la nature pour éviter les pires effets des changements climatiques.  Il parlera également de la manière dont la pandémie nous donne l’occasion de repenser les activités humaines et de transformer nos économies.  Le Secrétaire général demandera également à tous les pays, entreprises et institutions financières d’adopter des plans pour passer à zéro émissions nettes d’ici à 2050.

Son discours sera suivi d’une session virtuelle de questions-réponses avec des étudiants de Columbia University et vous pourrez le suivre en direct sur WebTV.un.org.

Secrétaire général / Rapport sur le Pacte mondial sur les migrations

À 13 h 30, le Secrétaire général s’exprimera via un message vidéo préenregistré à la cérémonie de lancement de son rapport sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

D’après le Secrétaire général, le rapport décrit comment le Pacte mondial s’implante de manière prometteuse et reflète une compréhension mondiale croissante des grands avantages de la mobilité humaine.

Mais il dit que si elle est mal gérée, la migration peut également générer d’énormes défis, allant de la perte tragique de vies humaines aux violations des droits et aux tensions sociales.  La pandémie a aggravé ces défis et a eu des effets négatifs sur plus de 2,7 millions de migrants, en particulier des femmes et des filles.

Éthiopie

En Éthiopie, nous continuons notre appel à toutes les parties au conflit du Tigré pour permettre un accès humanitaire inconditionnel, libre et sûr à la région.

Près d’un mois après le début du conflit, la situation humanitaire continue de se détériorer.  Nos collègues humanitaires sur le terrain ont signalé qu’il y a une grave pénurie de fournitures d’urgence pour répondre aux besoins croissants.

Le conflit au Tigré se déroule dans un contexte où plus de 800 000 personnes avaient déjà un besoin urgent d’assistance et de protection, dont près de 96 000 réfugiés érythréens qui se trouvent en Éthiopie, et surtout au Tigré, et près de 600 000 personnes qui dépendent de l’aide alimentaire pour survivre.

Nos collègues humanitaires nous disent que les travailleurs humanitaires au Tigré ont besoin d’un accès immédiat à la nourriture, à l’eau et aux fournitures médicales, ainsi qu’au carburant pour faire fonctionner les pompes à eau et d’autres activités.

De notre côté, nous avons prédéployé du personnel dans des sites clefs des régions de l’Afar et de l’Amhara pour soutenir d’éventuelles missions d’évaluation et d’intervention au Tigré, pendant que les négociations sur l’accès se poursuivent.

Pour sa part, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a également lancé un appel au Gouvernement fédéral éthiopien pour un accès urgent pour atteindre les réfugiés érythréens au Tigré.

Ils disent que les inquiétudes croissent d’heure en heure, notant que les camps doivent être désormais à court de nourriture, ce qui fait de la faim et de la malnutrition un réel danger.

Le HCR a également déclaré que les réfugiés éthiopiens continuent d’arriver par centaines au Soudan, avec près de 46 000 personnes arrivées depuis le début du mois de novembre.

Au cours du week-end, le HCR a lancé un plan de réponse pour faire face au nombre croissant de réfugiés dans l’est du Soudan.

Le plan rassemble 30 partenaires humanitaires travaillant avec le Gouvernement pour fournir des abris, de l’eau, de la nourriture et d’autres fournitures, pour un coût de 147 millions de dollars, afin de répondre aux besoins de 100 000 réfugiés au cours des six prochains mois.

États-Unis

Le Secrétaire général s’est entretenu par téléphone avec le Président élu Joe Biden pour adresser ses félicitations personnelles au Président élu.

M. Guterres a souligné le rôle essentiel joué par l’étroite et longue coopération entre les États-Unis et l’ONU.  Il se réjouit de travailler avec le Président élu et son équipe pour tirer parti de notre partenariat pour résoudre les nombreux problèmes urgents auxquels le monde est confronté aujourd’hui, notamment la pandémie, les changements climatiques, le maintien de la paix et de la sécurité, la promotion des droits de l’homme et la satisfaction des besoins humanitaires, pour n’en citer que quelques-uns.

Peuple palestinien

Plus tôt dans la journée, le Secrétaire général a pris la parole à la session de commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.  Il s’est dit profondément préoccupé par les sombres réalités dans le territoire palestinien occupé et les perspectives réduites de résoudre le conflit.  Pendant ce temps, a-t-il averti, la pandémie de COVID-19 a aggravé une situation humanitaire et socioéconomique déjà désastreuse.

Le Secrétaire général a dit qu’il espérait que les récents développements encourageraient les dirigeants palestiniens et israéliens à reprendre des négociations constructives, avec le soutien de la communauté internationale, en vue d’une solution à deux États, et qu’ils créeraient des possibilités de coopération régionale.  Seule une solution à deux États qui réalise les aspirations nationales légitimes des Palestiniens et des Israéliens peut conduire à une paix durable, a-t-il ajouté.

Il a également appelé les États Membres à fournir les ressources nécessaires à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), pour continuer à fournir ses services vitaux à des millions de réfugiés palestiniens.

Amérique centrale

Hier après-midi, le Secrétaire général a pris la parole lors du Sommet virtuel des chefs d’État du Système d’intégration de l’Amérique centrale (SICA).  Il a fait part de son soutien et présenté ses condoléances pour les pertes en vies humaines au sein des communautés touchées par les deux ouragans qui ont frappé la région, reflétant la vulnérabilité de la région aux changements climatiques. 

Il a également déclaré qu’il était urgent, plus urgent que jamais, de renforcer le multilatéralisme et la coopération pour veiller à ce que la reprise économique après la pandémie donne la priorité à l’inclusion et que personne ne soit laissé de côté.

Aperçu de la situation humanitaire mondiale 2021

En début de journée, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a présenté l’Aperçu de la situation humanitaire mondiale 2021. 

L’année prochaine, l’ONU, avec ses partenaires, vise à mobiliser 35 milliards de dollars pour venir en aide à 160 millions des personnes les plus vulnérables dans 56 pays. 

De toute évidence, le choc de la COVID-19 a provoqué une hausse du nombre de personnes dans le besoin, un chiffre qui a augmenté de 40% par rapport à l’année dernière et atteint un niveau record. 

Dans un message préenregistré, le Secrétaire général a déclaré que le système humanitaire avait de nouveau fait ses preuves en 2020.  Mais la crise est loin d’être terminée.  Il a souligné que les budgets de l’aide humanitaire sont confrontés à de graves déficits alors que l’impact de la pandémie mondiale continue de s’aggraver. 

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, est également intervenu au cours de l’évènement et a déclaré que nous sommes confrontés à un choix clair.  Nous pouvons laisser 2021 être l’année du grand revers -l’effilochement de 40 ans de progrès, a-t-il ajouté- ou nous pouvons travailler ensemble pour nous assurer de pouvoir trouver un moyen de sortir de cette pandémie.

COVID-19 / Brésil

Ce mois-ci, le Fonds commun pour les objectifs de développement durable pour le Brésil a lancé une campagne à l’intention des candidats à la mairie dans plus de 5 500 municipalités.  Le second tour a eu lieu dimanche dernier dans plusieurs villes. 

L’objectif est d’engager les dirigeants locaux à investir dans le développement de la petite enfance comme moyen de mieux se remettre de la COVID-19 et d’atteindre les ODD.  La campagne a ciblé 11 000 candidats dans des municipalités clefs, avec cinq agences travaillant sur le terrain pour déployer le Fonds commun pour les ODD. 

L’équipe de l’ONU au Brésil, qui est dirigée par le Coordonnateur résident, M. Niky Fabiancic, renforce également sa « télémédecine », ou consultation en ligne avec des médecins, dans la région nord du pays.  L’accent est mis sur la santé des femmes et les soins prénataux pendant la pandémie, dans la cadre d’efforts dirigés par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). 

Dans la région amazonienne, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) continue de déployer ses unités de santé mobiles à l’intention des peuples autochtones et des migrants en provenance du Venezuela.  Près de 150 visites médicales ont été effectuées au cours de cette semaine seulement.

COVID-19 / Accès à Internet

L’UNICEF et l’Union internationale des télécommunications (UIT) ont publié un rapport qui indique que les deux tiers des enfants en âge scolaire dans le monde n’ont pas de connexion Internet à la maison.  Cela représente 1,3 milliard d’enfants âgés de 3 à 17 ans. 

L’UNICEF souligne que près de 250 millions d’étudiants dans le monde sont toujours touchés par la fermeture des écoles provoquée par la COVID-19, obligeant des centaines de millions d’étudiants à dépendre de l’apprentissage virtuel.  Pour ceux qui n’ont pas accès à Internet, l’éducation peut être hors de portée.

Coordonnateur résident

M. François Batalingaya, du Rwanda, prend aujourd'hui ses fonctions de Coordonnateur résident pour les Comores.  Sa nomination fait suite à la confirmation du gouvernement hôte. 

Les coordonnateurs résidents dirigent les équipes de l’ONU qui soutiennent la réponse des pays pour mieux se remettre de la pandémie de COVID-19 afin d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD), tout en tirant le meilleur parti des atouts de l’ONU aux niveaux national, régional et mondial. 

L’ONU maintient une parité totale entre les sexes et un équilibre Nord-Sud parmi tous ses coordonnateurs résidents couvrant 162 pays et territoires.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.