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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 19 octobre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Bolivie 

Dans une déclaration communiquée aujourd’hui, le Secrétaire général félicite le peuple bolivien pour la tenue pacifique, le 18 octobre, des élections générales avec un taux de participation élevé.  

Il encourage l’ensemble des dirigeants politiques et sociaux à travailler ensemble avec le même engagement en faveur de la démocratie, du respect des droits de l’homme et de la réconciliation nationale afin de relever les défis politiques, économiques, sociaux et sanitaires actuels. 

Secrétaire Général/Petits États 

Ce matin, le Secrétaire général s’est adressé au Forum des petits États.  Il a souligné les défis auxquels ceux-ci sont confrontés, tels l’effondrement de l’industrie du tourisme à travers le monde et la baisse des envois de fonds, le ralentissement majeur du commerce et la crise climatique. 

Il a souligné que les petits États étaient vulnérables à la COVID-19.  Nous avons besoin, a-t-il ajouté, d’une coopération internationale efficace, de la solidarité et du multilatéralisme pour répondre aux impacts économiques et sociaux et aux fragilités sous-jacentes exposées par la pandémie et qu’elle a contribué à exacerber. 

Le Secrétaire général a également souligné que les réponses à la pandémie de COVID-19 doivent tenir compte des objectifs de développement durable. 

Il a souligné la nécessité de veiller à ce qu’un vaccin COVID-19 soit considéré comme un bien public mondial, disponible et abordable pour tous. 

S’agissant des changements climatiques, il a estimé qu’une coalition mondiale devait être mise sur pied en 2021 pour atteindre l’objectif de zéro émission.  Les petits États ont un rôle clef à jouer, a-t-il souligné, ajoutant qu’il comptait sur leur engagement actif. 

République centrafricaine 

Au Conseil de sécurité ce matin, le Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine, M. Mankeur Ndiaye, a réitéré l’engagement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation de ce pays (MINUSCA) à soutenir les prochaines élections présidentielle et législatives, ainsi que les élections locales prévues l’année prochaine. 

La situation politique reste tendue, a-t-il relevé, en encourageant toutes les parties prenantes à considérer les prochaines élections comme l’occasion de consolider le processus démocratique et de trouver des solutions durables à la crise que traverse le pays.  M. Ndiaye a ajouté que le soutien coordonné et continu des partenaires internationaux sera déterminant dans le succès des scrutins. 

Évoquant la pandémie, le haut fonctionnaire a souligné que les vulnérabilités socioéconomiques en République centrafricaine ont été exacerbées par le virus.  Il a fermement condamné les attaques visant les travailleurs humanitaires, lesquelles aggravent les conditions de vie des nécessiteux.  Le Représentant spécial a déclaré que la MINUSCA continuerait de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils, les infrastructures civiles et les travailleurs humanitaires. 

Sahel central 

Demain, le Secrétaire général interviendra par visioconférence à la conférence ministérielle sur le Sahel central, organisée par l’OCHA, en collaboration avec le Danemark, l’Allemagne et l’Union européenne. 

Le Sahel central, qui comprend le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est confronté à l’une des crises humanitaires à l’expansion la plus rapide au monde, comme l’a déclaré le Chef du Programme alimentaire mondial (PAM), M. David Beasley, lors d’un point de presse donné vendredi dernier.  Plus de 13 millions de personnes ont désormais besoin d’une aide humanitaire d’urgence, soit 5 millions de plus que ce qui était estimé début 2020. 

Une conférence de presse est prévue demain à 10 heures, à laquelle participeront Mark Lowcock, le Coordonnateur des secours d’urgence, ainsi que le Ministre danois de la coopération au développement et le Commissaire de l’Union européenne à la gestion des crises. 

La conférence ministérielle sera diffusée sur le Web. 

Le PAM met en garde que, à moins que l’accès humanitaire ne soit accordé d’urgence à des organisations comme la sienne, des seuils de famines catastrophiques pourraient frapper durement certaines régions du Burkina Faso, du Mali et du Niger. 

La capacité des organisations humanitaires à fournir une assistance à ceux qui en ont le plus besoin a été compromise par l’aggravation des conflits et de l’insécurité, a relevé le PAM dans son communiqué.  Les travailleurs humanitaires sont également de plus en plus ciblés par des groupes armés non étatiques au Burkina Faso, au Mali et au Niger. 

L’agence exhorte les participants à la conférence de demain à trouver des moyens pour les organisations de s’engager avec les communautés et tous les acteurs sur le terrain afin d’ouvrir des voies de passage sûres pour que l’aide humanitaire parvienne à ceux qui en ont besoin. 

Libye 

À Genève, le quatrième cycle des pourparlers de la Commission militaire mixte libyenne (5+5) a débuté ce matin.  Ces réunions ont lieu au Palais des Nations, en présence et avec la participation de la Représentante spéciale par intérim du Secrétaire général pour la Libye, Stephanie Williams. 

Le lancement de ce cycle de négociations est marqué par des rencontres en personne entre les délégations des deux parties au conflit libyen. 

Les délibérations se poursuivront jusqu’au 24 octobre.  La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) espère que les deux délégations parviendront à une solution à toutes les questions en suspens afin de parvenir à un cessez-le-feu complet et permanent dans toute la Libye. 

Yémen 

Au Yémen, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que la situation continue de s’aggraver à mesure que des affrontements éclatent à Hodeïda, Taïz et ailleurs. 

Selon l’OCHA, plus de 8 000 personnes ont été déplacées en octobre en raison de la récente escalade des violences.  Avec ses partenaires humanitaires, l’ONU fournit des abris, des articles non alimentaires, de la nourriture et de l’eau potable aux personnes nouvellement déplacées. 

Dans ce contexte, la COVID-19 continue de se propager à travers le Yémen.  Parallèlement, la sous-alimentation menace des millions de personnes, car les prix des denrées alimentaires sont 140% plus élevés que les prix moyens avant le conflit. 

Quelque 20 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, dont près de 10 millions confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.  Près de deux millions d’enfants ont besoin d’un traitement pour la malnutrition aiguë, dont 360 000 risquent de mourir sans traitement. 

Le manque de financement paralyse les opérations humanitaires dans le pays.  Seize des 41 grands programmes des Nations Unies ont déjà été réduits ou interrompus ; 26 autres devront mettre fin à leurs activités ou réduiront les services offerts d’ici la fin de l’année, à moins de fonds supplémentaires. 

À ce jour, le Plan d’intervention humanitaire du Yémen n’est financé qu’à hauteur de 42%, soit le niveau le plus bas jamais atteint à la fin d’une année.  Nous appelons tous nos donateurs à s’acquitter de leurs promesses non tenues et à accroître leur soutien. 

Viet Nam 

Au Viet Nam, la région centrale du pays subit des pluies prolongées et abondantes depuis le 6 octobre, provoquant des inondations et des dégâts généralisés qui ont touché environ cinq millions de personnes. 

Plus de 130 000 maisons ont été inondées et plus de 66 000 personnes évacuées. 

Aux côtés des ONG internationales et de la Croix-Rouge du Viet Nam, l’ONU suit de près la situation avec le Gouvernement et se dit prête à fournir un appui au besoin.  Nous avons déjà mobilisé des fonds pour l’évaluation et la coordination. 

Le Gouvernement déclare avoir besoin d’un abri, de nourriture, d’eau et d’assainissement, de soins de santé et d’une aide en espèces à titre prioritaire.  En collaboration avec leurs partenaires, une équipe des Nations Unies se rendra demain dans les zones touchées par les inondations pour déterminer quel soutien supplémentaire pourrait être bienvenu. 

Coordinateurs résidents 

De nouveaux coordonnateurs résidents des Nations Unies ont été nommés en Indonésie, à Madagascar et au Sénégal, suite à la confirmation des Gouvernements hôtes respectifs. 

Le Secrétaire général a nommé Valérie Julliand, de la France, en tant que nouvelle Coordonnatrice résidente en Indonésie; Issa Sanogo, de la Côte d’Ivoire, à Madagascar; et Coulibaly Siaka, également de la Côte d’Ivoire, au Sénégal. 

Les coordonnateurs résidents renforcent la coordination entre les entités des Nations Unies pour soutenir les efforts nationaux et locaux visant à renforcer la lutte contre la COVID-19 et à réaliser de manière concertée les ODD. 

La parité entre les sexes est totalement respectée parmi les coordonnateurs résidents des Nations Unies qui couvrent 162 pays et territoires, de même que la parité géographique entre le Nord et le Sud.  La liste complète des coordonnateurs résidents est disponible en ligne. 

Vaccin contre la COVID-19 

L’UNICEF a déclaré aujourd’hui avoir commencé à jeter les bases d’une livraison rapide, sûre et efficace de l’éventuel vaccin contre la COVID-19 en achetant et en prépositionnant 520 millions de seringues et autres équipements nécessaires. 

En 2021, en supposant qu’il y ait suffisamment de doses de vaccins, l’UNICEF prévoit de livrer plus d’un milliard de seringues pour soutenir les efforts de vaccination. 

Outre les seringues, l’UNICEF a également acquis cinq millions de boîtes sécurisées afin que les seringues et aiguilles usagées puissent être éliminées en toute sûreté par les personnels soignants. 

Afghanistan 

Dans une déclaration publiée ce week-end sur l’Afghanistan, le Secrétaire général a condamné vigoureusement l’attaque aveugle perpétrée aujourd’hui contre un quartier général de la police provinciale dans la province afghane de Ghor, dans une zone fortement peuplée par des civils.  Selon les informations préliminaires, l’attaque a coûté la vie à au moins 13 personnes et blessé des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants.   

Arménie/Azerbaïdjan 

En outre, au cours du week-end, dans une déclaration sur la situation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, le Secrétaire général a condamné toutes les attaques lancées contre les zones peuplées touchées par le conflit.  La perte tragique de vies civiles, y compris d’enfants, à la suite de la dernière frappe contre la ville de Ganja est totalement inacceptable, tout comme les attaques aveugles visant des zones peuplées, a-t-il ajouté. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.