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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 15 mai 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Conseil des chefs de secrétariat

Le Secrétaire général a réuni, hier, les principaux responsables des 31 organismes de l’ONU à l’occasion d’une réunion virtuelle du Conseil des chefs de secrétariat, le forum de coordination le plus ancien et le plus élevé du système des Nations Unies.  

M. António Guterres a présenté un aperçu de l’état du monde, se penchant notamment sur l’avenir du multilatéralisme ,au-delà de la réponse immédiate à la pandémie de COVID-19 actuelle, ainsi que sur les risques que fait encourir cette crise sur les droits de l’homme, la gouvernance mondiale, l’éthique et la coopération internationale.   

COVID-19/Missions de maintien de la paix

Dans le cadre de son appui aux autorités de la province du Kasaï-Central, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a installé des conteneurs dans la prison centrale de Kananga.   Ils feront office de chambres de quarantaine pour les détenus présentant des cas suspects du virus.   La MONUSCO a également offert des denrées de base à la prison centrale.  

En République centrafricaine, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a lancé une campagne de sensibilisation sur la COVID-19 à Bria.   La campagne mobilise des chauffeurs de taxi moto, qui livrent des messages avec des mégaphones.  

La MINUSCA a également organisé une formation médias pour les journalistes des stations de radio locales sur la couverture de la pandémie.   La formation comprenait des conseils pour aider à prévenir la propagation de rumeurs et de la désinformation.  

De son côté, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a fourni des kits de prévention comprenant des masques, du savon, du désinfectant pour les mains et des thermomètres infrarouges aux commandants des Forces armées reconstituées.  

Radio MIKADO FM, la station de radio de la MINUSCA, a diffusé des messages de prévention de propagation du virus dans les langues locales, ainsi que des programmes radio de sensibilisation avec plus de 63 stations de radio locales à travers le pays.  

En partenariat avec une ONG internationale dans la région de Mopti, le personnel du maintien de la paix a aussi mené des activités de sensibilisation et distribué des kits d’hygiène dans une école.   La MINUSMA a également installé une station publique de lavage des mains à l’entrée de l’école.  

Covid-19/Lesotho  

Le Lesotho a récemment confirmé son premier cas de coronavirus et l’équipe de pays de l’ONU, dirigé par le Coordonnateur résident, M. Salvator Niyonzima, soutient les efforts déployés par le Gouvernement pour lutter contre la pandémie, notamment dans les domaines de la santé publique et de l’économie.   

Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) apporte aussi son aide en établissant des systèmes et des directives pour le contrôle des cas de COVID-19 et le traçage des contacts.   

L’ UNICEF aide le Gouvernement à diffuser les informations sur le virus par le biais de la radio et des médias sociaux.  

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) se focalise sur la prévention et la lutte contre la violence à l’encontre des femmes et des filles, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) réaffecte ses ressources pour répondre, avec le Gouvernement et ses partenaires dont la Banque mondiale, aux conséquences immédiates de la pandémie.  

La COVID-19 a provoqué une urgence migratoire au Lesotho et les pays limitrophes.  L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) évalue la détresse des migrants de retour au Lesotho, de nombreuses personnes vivant le long de la frontière avec l’Afrique du Sud ayant besoin de vivres, d’abris et des soins médicaux.  

Situation humanitaire au Sahel

Dans une déclaration commune publiée hier, huit organismes de l’ONU et des ONG partenaires qui travaillent dans la région, du Sahel ont indiqué que la crise touche désormais le plus grand nombre de personnes jamais enregistré.  

Le groupe a averti que 24 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, ont actuellement besoin d’une aide et d’une protection d’urgence.   La détérioration de la situation sécuritaire a également conduit à un nombre sans cesse croissant de personnes déplacées ou réfugiées au-delà des frontières.  

L’augmentation de la faim, des inégalités et les conséquences directes et indirectes de la pandémie de COVID-19 aggravent cette crise.  Des informations font état d’une augmentation de la violence sexiste.  

Il y a 4,5 millions de déplacés internes et de réfugiés au Sahel.   Douze millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire aux niveaux de crise ou d’urgence.   Quelque 1,6 million d’enfants souffrent de malnutrition sévère.  

Les organisations visent à fournir une assistance à 17 millions de personnes et ont besoin de 2,8 milliards de dollars pour ce faire.   Jusqu'à présent, seulement 18% du montant a été reçu.   

Nigéria  

Le personnel humanitaire de l’ONU a annoncé que les services de secours reprendront pour 42 000 personnes déplacées qui vivent dans une école de Ngala, dans l’État de Borno.   L’aide humanitaire a été suspendue le mois dernier suite à une attaque contre un travailleur humanitaire.  

Hier, des réunions ont été organisées pour atténuer les tensions entre les personnes déplacées et les partenaires humanitaires qui fournissent des vivres, des abris, de l’eau et de l’assainissement, des soins de santé et un appui psychologique, entre autres.  

Les travailleurs humanitaires ont aussi été formés sur les mesures de protection contre le virus.  Ils ont mis en place des stations pour laver les mains dans les camps de l’État de Borno ainsi que des installations pour la quarantaine.   

PAM/Services aériens

Aujourd’hui, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un service aérien international de transport de passagers pour permettre aux travailleurs humanitaires et agents de santé de se rendre en Tanzanie depuis l’Éthiopie.  Ce vol est le premier du genre depuis la suspension des services aériens commerciaux en Tanzanie, dans le cadre des efforts menés par le pays pour freiner la propagation du coronavirus. 

Ce service aérien de transport de passagers fait partie du système mondial mis sur pied par le PAM pour fournir un appui logistique à la lutte contre la pandémie.  Le système de ponts aériens du PAM repose sur des plateformes de réponse humanitaire mondiale où des fournitures sont produites, notamment à Guangzhou (Chine), Liège (Belgique) et Dubaï (Émirats arabes unis), ainsi que sur des plateformes régionales en Éthiopie, au Ghana, en Afrique du Sud, en Malaisie, au Panama et à Dubaï. 

Les vols font la liaison entre les plateformes internationales et régionales et une flottille d’avions plus petits transporte fret et personnel humanitaire vers des pays précis, comme la Tanzanie.  

Une fois que ce service sera pleinement opérationnel, le PAM prévoit de maintenir des vols réguliers vers différents lieux stratégiques dans le monde. 

En Tanzanie, les vols transportant des travailleurs humanitaires et agents de santé devraient se dérouler sur une base hebdomadaire. 

COVID-19/Myanmar/Bangladesh

Au Bangladesh, l’ONU et ses partenaires renforcent leur réponse à la COVID-19 dans les camps de réfugiés rohingya à Cox’s Bazar après qu’un premier cas de COVID-19 y ait été confirmé.  Outre le test positif chez un réfugié rohingya, le test d’un membre de la communauté bangladaise hôte s’est révélé positif.  

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) indique qu’il y a de graves préoccupations au sujet de l’impact potentiellement sévère que pourrait avoir le virus dans ces camps de réfugiés densément peuplés qui abritent quelques 860 000 réfugiés rohingya.  Quatre cent mille Bangladais vivent dans les communautés hôtes avoisinantes.  

Ces populations sont considérées comme encourant le plus grand risque mondial face à la pandémie. 

Pour sa part, l’UNICEF prépare un centre de traitement spécialisé doté de 210 lits et fournit des équipements de protection individuelle à Cox’s Bazar.  L’UNICEF fournit également de l’eau propre et du savon à 240 000 réfugiés rohingya, dont plus de la moitié sont des enfants. 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé, aujourd’hui, un appel urgent pour lever 320 millions de dollars afin de fournir des vivres et des transferts en espèce aux familles les plus vulnérables du Bangladesh dans le contexte de la pandémie.  Dans les camps de réfugiés, le PAM veille à la distanciation sociale aux points de distribution de vivres.  Il utilise des haut-parleurs dans les camps pour faire circuler l’information sur la distribution de nourriture et les stratégies de prévention du virus. 

Le PAM poursuit également les préparatifs à l’approche de la saison de la mousson qui pourrait compliquer davantage la situation actuelle.  L’année dernière, plus de 4 000 familles de réfugiés avaient été déplacées en l’espace d’une période 24 heures lors d’une averse particulièrement diluvienne. 

COVID-19/Bélarus 

Au Bélarus, où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique qu’il a plus de 25 000 cas confirmés du virus et près de 150 décès confirmés, l’équipe de pays de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Joanna Kazana, appuie les efforts déployés par le Gouvernement pour assurer l’accès aux services de santé et à la protection sociale, notamment pour les personnes les plus vulnérables. 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) renforcent les services et les programmes d’aide en espèce pour les migrants et les réfugiés et sont également en train d’établir une ligne téléphonique spéciale pour les renseignements. 

L’UNICEF et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) fournissent des milliers de litres de désinfectant et de savon antibactérien, ainsi que des gants et des masques. 

Pour faire face à l’exclusion sociale, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et la Société nationale de la Croix-Rouge ont uni leurs forces avec celles d’une société internationale de technologie pour encourager et coordonner les bénévoles afin de venir en aide aux personnes âgées pendant la pandémie. 

Amérique centrale 

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a alerté, aujourd’hui, que l’escalade de la violence et de l’insécurité, auxquelles s’ajoutent les restrictions imposées en raison de la COVID-19, sont en train d’exacerber les souffrances de dizaines de milliers de personnes dans la région. 

À la fin de l’an dernier, la violence avait contraint quelques 720 000 personnes à fuir leur foyer.  Près de la moitié d’entre elles sont à présent déplacés, les autres s’étant réfugié par-delà les frontières. 

Journée internationale des familles 

La Journée internationale des familles est célébrée aujourd’hui, l’occasion de promouvoir la sensibilisation sur des questions liées aux familles et de renforcer les connaissances sur les processus sociaux, économiques et démographiques qui les touchent. 

Cette année, la Journée est célébrée dans un contexte particulièrement difficile de santé mondiale et de crise sociale. 

La pandémie de COVID-19 fait ressortir l’importance d’investir dans des politiques sociales pour protéger les plus vulnérables et les familles. 

L’ONU ajoute que ce sont les familles qui font les frais de cette crise alors qu’elles abritent leurs membres pour les protéger et s’occupent des enfants qui ne se rendent plus à l’école, tout en poursuivant leurs responsabilités professionnelles.  

En cette période où certains sont éloignés de leur famille, tandis que d’autres passent beaucoup de temps avec la leur, il est important d’observer cette Journée. 

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