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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 février 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement du Secrétaire général

Le Secrétaire général sera au Pakistan à partir de ce week-end.  Il arrivera à Islamabad dimanche et tiendra des réunions bilatérales avec le Premier Ministre, M. Imran Khan, et le Ministre des affaires étrangères, M. Hussain Qureshi.  Il participera aussi, toujours dans la journée de dimanche, à un événement sur le développement durable et les changements climatiques.

Lundi, le Secrétaire général prononcera une allocution à la Conférence internationale sur quarante années d’accueil de réfugiés afghans au Pakistan, un événement organisé par le Gouvernement du Pakistan et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).  Le Secrétaire général, accompagné du Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, et du Premier Ministre, interviendra aussi devant la presse.

Il rencontrera également, lundi, le Président du Pakistan, M. Arif Alvi.

Mardi, le Secrétaire général se rendra à Lahore pour y rencontrer des étudiants et participer à un événement sur la campagne de vaccination contre la polio au Pakistan.  Il ira également à Kartarpur pour visiter un lieu saint, Gurdwara Kartarpur Sahib.

Le Secrétaire général sera de retour à New York mercredi.

Déplacement de la Vice-Secrétaire générale

La Vice-Secrétaire générale sera à Londres du 15 au 17 février où elle rencontrera l’équipe de leadership du Royaume-Uni qui prépare la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) prévue fin novembre, à Glasgow.

Elle se rendra ensuite, le 17 février, à Bruxelles pour y rencontrer les nouveaux dirigeants de l’Union européenne et discuter du partenariat en faveur du climat.

Elle sera de retour à New York le 19 février.

Syrie

Les hostilités se sont poursuivies pendant la nuit dans une grande partie d’Edleb et d’Alep, notamment dans la ville d’Edleb, à Sarmin et à Atareb.  Plus de 830 000 personnes ont été déplacées depuis le début du mois de décembre, y compris 143 000 individus qui l’ont été ces trois derniers jours.

Les femmes et les enfants comptent parmi ceux qui souffrent le plus, représentant environ 81% des personnes récemment déplacées.

Les températures dans le nord-ouest de la Syrie sont en dessous de zéro depuis plusieurs jours, laissant les familles exposées à des conditions de plus en plus dures.

Les besoins humanitaires sont de plus en plus exponentiels.  L’urgence en cours aggrave une situation humanitaire déjà désastreuse pour les habitants du nord-ouest qui ont été rendus vulnérables par des années de crise, de violence, de ralentissement économique et, bien sûr, de multiples déplacements.

Les abris sont le besoin le plus urgent, car des millions de personnes ont été poussées dans de petites zones qui ne sont pas équipées pour accueillir autant de personnes, en particulier pendant l’hiver froid.

À compter de mardi, cette semaine, quelque 72 établissements de santé auraient suspendu leurs opérations dans les zones touchées d’Edleb et d’Alep en raison de l’insécurité, des mouvements des civils et d’autres besoins opérationnels.  Ces 72 établissements avaient la capacité d’assister, en moyenne, 106 000 cas ambulatoires par mois.

L’ONU et ses partenaires humanitaires continuent de renforcer la réponse à l’intention des personnes dans le besoin, notamment en fournissant une aide alimentaire d’urgence, un appui médical et des abris temporaires.  L’augmentation des besoins sur le terrain continue cependant d’exacerber la capacité d’action des partenaires humanitaires.

Programme alimentaire mondial - Syrie

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué qu’il continue de fournir une aide alimentaire d’urgence aux populations dans le nord-ouest de la Syrie, mais que la recrudescence des hostilités cette semaine avait provoqué une interruption de 24 heures des distributions.  Les combats ont perturbé le déplacement des camions transportant des fournitures dans la région depuis la Turquie.

Le PAM a prépositionné des vivres dans la zone pour répondre aux besoins croissants.  En décembre, il avait lancé une opération de réponse immédiate pour fournir des vivres à toutes les personnes déplacées.  Depuis janvier, il a réussi à fournir des rations alimentaires prêtes à consommer à plus de 300 000 personnes déplacées.  Cette nourriture peut être mangée sans cuisson et est légère à transporter, et soutient donc les familles qui se déplacent des villes vers les camps à la recherche de sécurité et d’abris.

En outre, les partenaires du PAM ont distribué une aide alimentaire mensuelle à près de 900 000 personnes.

République centrafricaine

Les combats ont recommencé hier en République centrafricaine, à environ 15 kilomètres de Birao, dans le nord-est du pays.

Dans une déclaration conjointe, l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont condamné la violence et rappelé aux groupes armés impliqués qu’il s’agit d’une violation flagrante de l’Accord de paix dont ils sont signataires.

Ils ont appelé les groupes armés à immédiatement renoncer à leurs tentatives d’attaquer la ville de Birao et à éviter toute action qui pourrait provoquer une escalade injustifiée.

Le Chef de la MINUSCA, M. Mankeur Ndiaye, a demandé aux groupes armés impliqués dans la violence d’entamer immédiatement des négociations pour un cessez-le-feu.

Mali

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué que le village d’Ogossagou, dans la région de Mopti, avait été attaqué ce matin, provoquant la mort de nombreux villageois et faisant plusieurs blessés.  Des maisons ont également été incendiées.

La MINUSMA a déployé une force de réaction rapide sur place et fournit un appui aérien pour prévenir d’autres attaques et évacuer les blessés.

Le Chef de la MINUSMA, M. Mahamat Saleh Annadif, a fermement condamné cette attaque et a noté la nécessité urgente de mettre un terme à la spirale de la violence dans la région.

Il a également réitéré la disponibilité de l’ONU à appuyer le Gouvernement malien dans ses enquêtes et pour apaiser la situation.

Criquet pèlerin

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que le Kenya est en proie à la pire invasion de criquets pèlerins en 70 ans.  C’est également la pire invasion à laquelle font face, depuis 25 ans, la Somalie et l’Éthiopie.

Djibouti, l’Érythrée, l’Ouganda et la République-Unie de Tanzanie subissent également une activité d’essaims et la reproduction de criquets pèlerins, tandis que le risque de propagation au Soudan du Sud est élevé.

Si elle n’est pas contrôlée, et alors que des pluies supplémentaires sont attendues, l’ampleur de la recrudescence des criquets pèlerins pourrait être multipliée par 500 d’ici à juin.  Cela aurait un impact dévastateur sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans les pays touchés, avec des répercussions sur la santé, la nutrition, l’éducation et la protection.

Les besoins humanitaires sont également élevés dans les pays touchés et à haut risque, des millions de personnes souffrant déjà d’insécurité alimentaire grave.

Davantage de fonds sont donc nécessaires de toute urgence afin que les opérations de contrôle puissent être massivement intensifiées.

Jusqu’à présent, seulement 20 millions de dollars de l’appel de 76 millions de dollars de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont été levés.

La vitesse de propagation du criquet pèlerin et la taille des infestations dépassent la moyenne et ont poussé à la limite les capacités des autorités locales et nationales.  La fenêtre pour contenir la crise est en train de se fermer.  Cette infestation doit être maîtrisée d’ici au mois de mars qui marque le début de la saison des pluies et des semis.

Agir promptement dès maintenant coûtera beaucoup moins cher à la communauté internationale qu’attendre pour répondre dans plusieurs mois à une crise complexe et coûteuse.

Conseil de sécurité

Mme Rosine Sori-Coulibaly, Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS) a indiqué ce matin, devant le Conseil de sécurité, qu’à l’approche de la reconfiguration de la présence de l’ONU dans le pays, la Mission se préparant à se retirer à la fin de l’année, il y a une responsabilité collective à protéger les dividendes démocratiques et de consolidation de la paix.

La Guinée-Bissau doit demeurer en tête de l’agenda de la communauté régionale et internationale, y compris la Commission de consolidation de la paix.

S’agissant des dernières évolutions dans le pays, Mme Sori-Coulibaly a indiqué que malgré les défis liés à l’issue de l’élection présidentielle, la Guinée-Bissau devrait être félicitée pour avoir achevé son cycle électoral dans les délais prescrits par la loi.

Elle a ajouté qu’en faisant preuve de volonté politique et d’engagement, la prochaine période postélectorale pourrait offrir une fenêtre d’opportunité pour une paix et une stabilité durables, la cohésion nationale et la réconciliation. 

Union interparlementaire

Les 17 et 18 février, l’Union interparlementaire (UIP) et l’ONU rassembleront près de 200 parlementaires venant de plus de 60 pays, ainsi que des diplomates, des représentants de la société civile et des experts pour participer, à New York, à la réunion annuelle avec les parlementaires de l’UIP.  La réunion portera cette année sur l’objectif de développement durable no 4.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.