Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 3 janvier 2020
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Déclaration du Secrétaire général sur les événements dans le Golfe
En début de matinée, la déclaration suivante a été communiquée par le Porte-parole du Secrétaire général:
Le Secrétaire général n’a cessé de militer pour une désescalade dans le Golfe. Il est profondément préoccupé par la récente escalade.
Nous sommes à un moment où les dirigeants doivent faire preuve d’un maximum de retenue. Le monde ne peut pas se permettre une nouvelle guerre du Golfe.
Syrie
La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, Mme Rosemary DiCarlo, et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Mark Lowcock, ont informé, ce matin, le Conseil de sécurité de la situation en Syrie.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a souligné que l’ONU demeure gravement préoccupée par la sûreté et la protection de plus de trois millions de civils à Edled, dans le nord-ouest de la Syrie, dont plus de la moitié sont des personnes déplacées, alors que la violence n’a fait que s’amplifier au cours des trois dernières semaines.
Selon les dernières estimations, près de 300 000 personnes ont été déplacées du sud d’Edleb depuis le 12 décembre, les enfants et les femmes étant les plus durement touchés. Plus de la moitié des déplacés, au moins 175 000 personnes, sont des enfants.
La ville de Ma’arrat An-Numan et ses environs auraient été vidés de leur population civile alors les familles fuient vers le nord pour être en sécurité.
Les nouveaux déplacements viennent s’ajouter au plus de 400 000 femmes, enfants et hommes qui ont été déplacés par les hostilités entre la fin avril et début décembre l’an dernier, dont nombre l’ont été à multiples reprises. Pendant la même période, le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a recensé plus de 1 300 morts parmi les civils.
Les conditions hivernales exacerbent la gravité de la situation humanitaire.
Des familles fuient des pluies torrentielles, tandis que les températures nocturnes sont glaciales. Les personnes qui se sont déplacées plus au nord affrontent à présent une situation particulièrement difficile en raison des pluies et du froid. Nombre d’entre elles vivraient dans des camps, des immeubles inachevés ou partiellement détruits, dans des tentes, sous des arbres ou à l’air libre.
Les agences humanitaires ont distribué des vivres d’urgence et de l’argent liquide à plus de 180 000 personnes nouvellement déplacées.
Des rations prêtes à manger, destinées à nourrir plus de 500 000 personnes pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq jours, ont déjà été pré-positionnés en prévision d’autres déplacements.
Libye
En réaction aux informations selon lesquelles trois mortiers sont tombés, hier, près du centre de rassemblement et de départ de Tripoli, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa profonde préoccupation pour la sécurité des réfugiés et des demandeurs d’asile. Heureusement, il n’y a eu aucune victime.
Le centre de rassemblement et de départ a été établi pour accueillir les réfugiés identifiés pour une solution à l’extérieur de la Libye, en attendant leur évacuation. Avec plus de 1 000 personnes qui y sont hébergées, y compris des groupes d’environ 900 personnes qui s’y sont rendus spontanément depuis le mois de juillet, le centre est gravement surpeuplé et ne fonctionne plus comme un site de transit.
Le centre relève de la compétence du Ministère libyen de l’intérieur. Le HCR exhorte toutes les parties au conflit en Libye à protéger les civils et les infrastructures civiles.
Soudan
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que les combats ont déplacés quelque 40 000 personnes dans l’État du Darfour occidental. La majorité était déjà déplacée et vivait dans des camps.
L’ONU et ses partenaires se mobilisent pour fournir des vivres, des fournitures de santé, des médicaments, de l’eau et d’autres articles.
Zimbabwe
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que quelque 6,7 millions de Zimbabwéens ont besoin d’une aide d’urgence, dont 1,6 million de personnes qui font face à des besoins pressants en raison de la sécheresse, des mauvaises récoltes, de l’impact du cyclone Idai et de défis macroéconomiques.
De nombreuses familles n’ont pas les moyens d’acheter de la nourriture de base, avec au moins 70% du revenu disponible consacré à la nourriture. La crise a déjà eu un grave impact sur l’accès à la santé, l’eau et l’assainissement ainsi qu’aux services éducatifs.
L’ONU et ses partenaires renforcent leurs opérations pour appuyer la population du Zimbabwe. Un plan de réponse humanitaire pour 2020 est en cours de finalisation.
Contributions financières
En ce troisième jour du mois, trois États Membres, à savoir l’Arménie, le Portugal et l’Ukraine, ont versé la totalité de leur contribution du budget ordinaire de l’ONU.
L’ONU a clôturé 2019 avec 146 États Membres ayant payé intégralement leurs cotisations au budget ordinaire pour cette année-là.