En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 juillet 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général quitte New York pour Nairobi, au Kenya, où il doit prononcer un discours à la séance d’ouverture de la Conférence régionale de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent propice au terrorisme.  M. Guterres doit également s’entretenir avec le Président du Kenya et rencontrer des jeunes qui participent à des programmes de prévention de l’extrémisme violent.

Dans le courant de la semaine, le Secrétaire général doit se rendre au Mozambique pour faire le point sur les efforts de reconstruction dans les zones touchées par les cyclones Idai et Kenneth, qui ont frappé le pays à quelques semaines d’intervalle plus tôt cette année.  M. Guterres se rendra à Maputo, la capitale, et dans la ville de Beira, qui se remet encore de l’impact des deux cyclones.

Nomination

Le Secrétaire général a nommé M. Mirko Manzoni, de la Suisse, comme son Envoyé personnel pour le Mozambique.  M. Manzoni offrira ses bons offices pour faciliter le dialogue entre le Gouvernement du Mozambique et la Résistance nationale mozambicaine (RENAMO), dans la perspective de la signature, puis de la mise en œuvre d’un accord de paix entre les parties.

M. Manzoni a une expérience de plus de 20 ans dans la diplomatie et l’humanitaire.  Il est, depuis 2014, Ambassadeur de la Suisse au Mozambique. 

Conseil économique et social (ECOSOC)

Le segment du Conseil économique et social (ECOSOC) consacré à l’intégration a eu lieu aujourd’hui, à la veille du Forum politique de haut niveau pour le développement durable.  Le thème du segment est « Donner des moyens d’action aux populations et assurer l’inclusion et l’égalité ». 

Le Secrétaire général s’est joint, ce matin, aux discussions pour présenter le rapport de synthèse annuel du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS).  Il a dit que son objectif est de faire en sorte que chaque membre du CCS quitte les réunions avec une compréhension et une vision communes des priorités immédiates du système des Nations Unies, avec de la clarté quant à la contribution attendue de chacune des entités et avec la conviction de la nécessité de diriger avec courage. 

Demain, mardi 9 juillet, le Forum politique de haut niveau de l’ECOSOC ouvrira ses portes, réunissant les pays et les dirigeants de la société civile, du monde des affaires, des agences spécialisées, du milieu universitaire et des autres parties prenantes pour examiner les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable.  Le thème retenu est le même que celui du segment de l’intégration.  Au total, 47 pays devraient se soumettre à l’examen volontaire.

Déplacements de la Vice-Secrétaire générale

La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, est à Niamey, au Niger, où elle a prononcé un discours, hier, lors d’une manifestation marquant l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine et le lancement de son opérationnalisation. 

Mme Mohammed a déclaré qu’avec la signature de l’accord par le Nigéria et le Bénin, il est extrêmement gratifiant de constater que le marché de la Zone de libre-échange réunira la quasi-totalité des États membres de l’Union africaine (UA).

La Vice-Secrétaire générale a précisé que la Zone de libre-échange, qui englobe 54 pays et 1,2 milliard d’habitants, sera la zone de libre-échange la plus vaste au monde.  Elle a ajouté que la Zone permettra de faire de la promesse d’une croissance économique soutenue par le commerce une réalité pour les entrepreneurs, les industriels, les investisseurs, les innovateurs et fournisseurs de services du continent.

La Vice-Secrétaire générale a promis que l’ensemble du système des Nations Unies continuerait d’aider les pays africains à accélérer le développement du continent. 

Au Niger, Mme Mohammed a également eu des réunions bilatérales avec les chefs d’État de la République démocratique du Congo (RDC), de l’Éthiopie, de la Gambie, du Niger et du Nigéria, ainsi qu’avec le Président de la Commission de l’UA et le Président de la Banque africaine de développement.  La Vice-Secrétaire générale sera de retour à New York demain, mardi 9 juillet.

Rapport sur le Cachemire

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a publié, aujourd’hui, un nouveau rapport sur la situation au Cachemire sous administration indienne et au Cachemire sous administration pakistanaise, pour la période allant de mai 2018 à avril 2019.

Le document indique que le nombre de victimes civiles signalées au cours de cette période de 12 mois pourrait être le plus élevé que l’on n’ait jamais vu depuis plus de 10 ans.

Yémen

À ce jour, l’épidémie de choléra a atteint plus de 460 000 cas suspectés en 2019, dont environ 200 000 enfants, soit plus que les 380 000 cas suspects de 2018.

Jusqu’ici, 705 décès ont été enregistrés cette année contre à 75 à la même période l’année dernière.

Les dernières inondations surprises ont accéléré la propagation du choléra à travers le pays, ainsi que le mauvais entretien des systèmes de gestion des déchets et le manque d’accès à l’eau potable pour la consommation ou l’irrigation.

Cette année, l’ONU et ses partenaires gèrent près de 1 200 centres de traitement du choléra dans le pays.  Cependant, le financement demeure un problème urgent.

Le Plan de réponse humanitaire pour le Yémen, qui vise à collecter la somme de 4,2 milliards de dollars pour plus de 20 millions de personnes cette année, n’est financé qu’à hauteur de 32%.

UNICEF

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué qu’au moins sept enfants ont été tués pendant le week-end, après une attaque contre le village de Mhambel, dans le nord-ouest de la Syrie.

Dans le communiqué qu’elle a rendu public, la Directrice générale de l’UNICEF, Mme Henrietta Fore, déclare que ces décès s’ajoutent au nombre croissant de victimes parmi les enfants, causé par l’intensification des violences au cours de ces dernières semaines.

Selon l’UNICEF, au moins 140 enfants ont été tués dans le nord-ouest de la Syrie depuis le début de l’année.

Mme Fore exhorte les parties au conflit et ceux qui ont de l’influence sur elles à veiller à ce que les enfants du nord-ouest et de l’ensemble du pays soient épargnés par la violence en cours.

Mali et République centrafricaine

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Virginia Gamba, est partie aujourd’hui pour le Mali pour une visite de cinq jours.  Mme Gamba devrait s’entretenir avec des enfants libérés par les groupes armés qui participent à des programmes de réintégration.  Elle doit aussi voir des membres du Gouvernement, le corps diplomatique, les partenaires des Nations Unies et des membres de la société civile.  Son objectif est d’évaluer l’impact du conflit sur les enfants, et plaider pour une meilleure protection des filles et des garçons.

Au cours de sa visite, Mme Gamba doit également participer au lancement dans tout le pays de sa nouvelle initiative, intitulée « Agir pour protéger les enfants touchés par les conflits ».

Par ailleurs, un nouveau plan d’action a été signé vendredi dernier entre un groupe armé centrafricain et les Nations Unies.  Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui fait partie de l’ex-coalition Séléka et qui est également signataire de l’accord de paix, s’est officiellement engagé à mettre fin et à prévenir les violations graves contre les enfants.  Le plan d’action comprend notamment la libération de tous les enfants recrutés et utilisés par le FPRC.

Il s’agit là du second plan d’action signé par un membre de l’ex-coalition Séléka.

Encore plus de déplacements en République démocratique du Congo

La situation humanitaire dans la province de l’Ituri s’est détériorée avec la recrudescence de la violence le mois dernier qui a entraîné des déplacements massifs. 

Plus de 730 000 personnes auraient besoin d’une aide humanitaire, dont plus de 300 000 personnes déplacées dans les territoires de Djungu, d’Irumu et de Mahagi.

L’ONU et ses partenaires humanitaires intensifient leurs interventions, mais l’accès humanitaire reste un défi de taille à cause de l’insécurité. 

Au total, le Plan de réponse humanitaire pour la RDC vise à collecter, en 2019, la somme de 1,65 milliard de dollars pour aider 9 millions de personnes et il n’est financé qu’à hauteur de 24%.

Nigéria

Les directeurs des agences humanitaires de l’ONU et des ONG, représentant le Comité permanent interorganisations, ont achevé une visite de cinq jours au Nigéria. 

Depuis 10 ans, la crise dans les États de Borno, d’Adamawa et de Yobe, dans le nord-est du Nigéria, ne faiblit pas: 7,1 millions de personnes ont besoin d’une aide vitale, dont près de 3 millions en insécurité alimentaire.  Depuis janvier, quelque 134 000 personnes ont fui les affrontements incessants entre les Forces de sécurité nigérianes et les groupes armés non étatiques.

Le Plan de réponse humanitaire pour le Nigéria qui vise à collecter pour 2019 la somme de 848 millions de dollars pour aider 6,2 millions de personnes n’est financé qu’à hauteur de 32%. 

Venezuela

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale des migrations (OIM) ont salué aujourd’hui l’adoption d’une feuille de route pour faciliter l’intégration des réfugiés et des migrants vénézuéliens dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes.

La feuille de route a été adoptée à la quatrième Réunion technique internationale du Processus de Quito, en Argentine.

M. Eduardo Stein, Représentant spécial conjoint HCR-OIM pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens, a déclaré que l’exode des Vénézuéliens dépasse et outrepasse les capacités et les ressources des gouvernements de la région.

ONUDC-Homicides

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié son Étude mondiale sur les homicides lors d’une manifestation de haut niveau au Siège.

Selon le rapport, 464 000 personnes dans le monde ont été tuées en 2017.

Bien que l’Étude montre que le nombre total des homicides a augmenté au cours du dernier quart de ce siècle, en raison de l’augmentation de la population mondiale, le taux des homicides dans le monde a chuté.

L’Étude indique également que les homicides tuent beaucoup plus que les conflits armés.  La criminalité organisée est responsable de 19% des homicides.

Invités du Point de presse

M. Liu Zhenmin, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, et Mme Francesca Perucci, Chef de la Section des services statistiques, présenteront, demain, le rapport sur les objectifs de développement durable. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.