Conseil de sécurité: « à la croisée des chemins », le Soudan et le Soudan du Sud doivent régler toutes les questions en suspens relatives à Abyei
« À la croisée des chemins » sur le plan de leurs situations politiques intérieures, le Soudan et le Soudan du Sud doivent prendre appui sur l’amélioration récente de leurs relations pour faire avancer leur dialogue politique et régler toutes les questions en suspens relatives à Abyei, une région au statut administratif spécial située à la frontière des deux pays.
Tel a été, en substance, le constat dressé, ce matin, par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, devant le Conseil de sécurité, auquel il présentait le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les activités de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) au cours des six derniers mois.
Les parties ont certes accompli des progrès notables sur cinq des sept objectifs énoncés dans la résolution 2438 (2018). Elles continuent ainsi de donner leur accord à toutes les patrouilles de la FISNUA, qui a établi deux bases d’opérations dans la zone frontalière sécurisée et démilitarisée, après les efforts pour sensibiliser les autorités locales sud-soudanaises et dissiper les craintes des communautés frontalières, a expliqué le haut fonctionnaire.
Mises à part quelques violences sporadiques, la situation sécuritaire est restée généralement calme au cours de la période considérée. « Il s’agit de la première saison migratoire depuis 2015 pour laquelle il n’est plus nécessaire de mettre en œuvre la ligne de désengagement, qui avait été instituée par la FISNUA pour empêcher la violence intercommunautaire à grande échelle lors de la migration annuelle des Misseriya et de leur bétail dans la région d’Abyei », s’est félicité M. Lacroix.
En outre, le Mécanisme conjoint pour les questions politiques et la sécurité a été convoqué en sessions ordinaires en octobre 2018 et en mars 2019, témoignant d’une amélioration des relations entre les deux Soudan. Si les discussions relatives à la démarcation de la frontière ont nettement progressé, aucun progrès, en revanche, n’a été accompli en ce qui concerne l’ouverture de tous les couloirs de passage de la frontière et la mise en place de bureaux des douanes et des migrations, a regretté M. Lacroix. En outre, le redéploiement des forces de la zone frontalière démilitarisée et sécurisée demeure « un défi ».
Autres défis pour l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Corne de l’Afrique, M. Parfait Onanga-Anyanga: les obstacles entourant la mise en œuvre de l’accord revitalisé pour la résolution du conflit au Soudan du Sud et les incertitudes pesant sur les « transformations politiques délicates » en cours au Soudan, après la destitution du Président Omar el-Béchir.
Avec l’éviction de l’ex-Président el-Béchir, il est à craindre que l’absence de l’un des principaux garants de l’accord de paix revitalisé ait un impact négatif sur sa mise en œuvre, s’est inquiété l’Envoyé spécial, qui a dit également redouter les conséquences négatives que le changement de pouvoir pourrait avoir sur les efforts de paix dans les États du Kordofan méridional et du Nil-Bleu.
Le représentant soudanais a assuré le Conseil que son gouvernement reste déterminé à honorer tous les accords qui le lient au Soudan du Sud, en particulier l’Accord sur les arrangements provisoires pour l’administration et la sécurité de la zone d’Abyei du 20 juin 2011 et celui de 2012 sur la coopération. Son homologue sud-soudanais s’est montré pareillement optimiste, en souhaitant que le processus en cours permette de créer un environnement favorable à la détermination du statut final.
Questionné par plusieurs membres du Conseil, dont l’Allemagne, le délégué soudanais s’est expliqué sur les raisons des retards dans la délivrance des 130 visas au personnel de la FISNUA. Notre gouvernement, s’est-il expliqué, ne veut pas « prendre des décisions précipitées susceptibles d’avoir un impact sur la situation sur le terrain ». Dans son rapport, le Secrétaire général exhorte le Soudan « à délivrer rapidement les visas, pour permettre à la [Force] d’accroître ses effectifs de police afin de régler les problèmes relatifs à l’état de droit dans la zone d’Abyei ». Un sentiment dont le Secrétaire général adjoint s’est fait aujourd’hui l’écho, en soulignant que la « criminalité » reste le problème principal de la région.
À 15 jours de l’expiration de son mandat, la reconfiguration du mandat de la FISNUA a été discutée par les membres du Conseil qui, dans l’ensemble, se sont déclarés d’accord avec le chef de l’Organisation qui recommande une prorogation de six mois, assortie d’un renforcement de sa composante civile à l’appui du processus politique. « Le soutien proposé est particulièrement pertinent compte tenu de la situation interne difficile des deux pays. Il est important d’éviter que le différend autour d’Abyei et des régions frontalières entre le Soudan et le Soudan du Sud ne dégénère en un autre conflit gelé pour préserver les acquis de la FISNUA », a analysé le Secrétaire général adjoint.
Des États-Unis au Pérou, en passant par la France, les membres du Conseil n’ont pas manqué de souligner à quel point le déploiement des personnels de police était nécessaire. Tout en saluant le travail de la délégation porte-plume –les États-Unis– , le Koweït a exigé que l’insertion de toute nouvelle mesure de la Force soit décidée en consultations étroites avec les parties soudanaise et sud-soudanaise, qui doivent, selon lui donner, leur consentement préalable à toute reconfiguration.
Pour la Côte d’Ivoire, la prorogation de six mois du mandat de la Force, jusqu’au 15 octobre 2019, serait une « exhortation » du Conseil aux parties soudanaise et sud-soudanaise à œuvrer davantage à la recherche des solutions durables à leurs différends frontaliers, au travers de la mise en œuvre des accords relatifs à la frontière et de l’opérationnalisation du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de ladite frontière.
RAPPORTS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SOUDAN ET LE SOUDAN DU SUD (S/2019/319)
Déclarations
M. JEAN-PIERRE LACROIX, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a déclaré qu’en dépit de violences sporadiques, la situation à Abyei est généralement restée calme et stable au cours de la période à l’examen, y voyant la preuve des efforts des communautés ngok dinka et misseriya pour préserver la paix dans la zone. Il s’agit de la première saison migratoire depuis 2015 pour laquelle il n’est plus nécessaire de mettre en œuvre la ligne de désengagement, qui avait été instituée par la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) pour empêcher la violence intercommunautaire à grande échelle lors de la migration annuelle des Misseriya et de leur bétail dans la région d’Abyei, expliqué le haut fonctionnaire. Une situation rendue possible par l’engagement des communautés en faveur d’un dialogue en vue de réduire les tensions, facilité par la FISNUA qui dispose d’une solide implantation militaire. Simultanément, et malheureusement, a constaté le Secrétaire général adjoint, il n’y a eu aucun progrès tangible dans la poursuite du dialogue politique entre le Soudan et le Soudan du Sud sur la question d’Abyei depuis les consultations précédentes du Conseil sur la question. « Le Comité mixte de contrôle d’Abyei ne s’est pas réuni depuis novembre 2017 », a relevé M. Lacroix.
Les parties, a-t-il noté, ont accompli des progrès notables sur cinq des sept objectifs énoncés dans la résolution 2438 (2018). Elles continuent ainsi de donner leur accord à toutes les patrouilles de la FISNUA, qui a établi deux bases d’opérations dans la zone frontalière sécurisée et démilitarisée des 14 miles, à la suite des efforts de sensibilisation déployés par les autorités locales sud-soudanaises pour dissiper les craintes des communautés frontalières. Le Mécanisme conjoint pour les questions politiques et la sécurité a été convoqué en sessions ordinaires en octobre 2018 et en mars de cette année, ce qui signifie qu’ils ne se sont pas tenus sous les auspices du Groupe de haut niveau sur la mise en œuvre de l’Union africaine (UA), comme par le passé. Cela indique une amélioration des relations entre le Soudan et le Soudan du Sud. Si les discussions relatives à la démarcation de la frontière ont nettement progressé, les parties ayant décidé de délimiter certains segments, aucun progrès en revanche n’a été accompli en ce qui concerne l’ouverture de tous les couloirs de passage de la frontière et la mise en place de bureaux des douanes et des migrations. En outre, le redéploiement des forces de la zone frontalière démilitarisée et sécurisée reste un défi. En décembre dernier, l’équipe de Tishwin avait annoncé le remplacement de l’armée soudanaise par du personnel de police installé dans un camp se trouvant dans sa zone de responsabilité.
En ce qui concerne l’évolution de la situation au Soudan, jusqu’à présent, il n’y a eu aucun impact négatif visible sur les opérations de la FISNUA et « il est trop tôt pour dire si cela offrira des possibilités de règlement du différend sur Abyei », a poursuivi le haut fonctionnaire. La mission maintient le contact avec des interlocuteurs au niveau opérationnel pour assurer la continuité des opérations. Toutefois, la mission et ce quartier général restent attentifs aux problèmes qui pourraient entraver la mise en œuvre du mandat. S’agissant de la demande formulée par le Conseil dans la résolution 2445 (2018) visant à reconfigurer la FISNUA, en particulier la réduction de ses effectifs et la hausse du nombre de policiers, « le processus a été retardé », a indiqué le Secrétaire général adjoint. « Pour la première phase de réduction, 360 soldats devaient être rapatriés d’ici au 15 mars. Cela n’a pas encore eu lieu, entre autres en raison de l’accident d’hélicoptère en date du 9 février, qui a entraîné une pénurie de moyens aériens, et de la situation actuelle au Soudan », a expliqué M. Lacroix. Il est donc prévu que le processus de rapatriement commence le 12 mai et s’achève dans une semaine. En ce qui concerne la hausse des personnels de police, bien que leur sélection ait été achevée, 130 visas requis par le Gouvernement soudanais pour leur déploiement restent en suspens, a regretté le haut fonctionnaire. Or, « la criminalité demeurant le principal problème dans la région d’Abyei », M. Lacroix a demandé au Conseil d’inviter les parties à prendre de nouvelles mesures pour remédier aux problèmes de maintien de l’ordre et d’encourager le Soudan du Sud à poursuivre l’exercice de planification conjoint en vue de la création du service de police d’Abyei.
En outre, conformément à la demande formulée dans la résolution 2445 (2018), le rapport dont le Conseil de sécurité est saisi propose de renforcer la composante civile de la FISNUA à l’appui du processus politique. La composante civile proposée permettrait à la mission d’aider les parties, le Groupe de mise en œuvre haut niveau de l’UA et la Commission de l’UA à faire progresser les solutions. « Ce changement modeste du rôle de la Mission est nécessaire pour faire face à la réalité sur le terrain », a estimé le Secrétaire général adjoint. « Le soutien proposé est particulièrement pertinent compte tenu de la situation interne difficile des deux pays. Il est important d’éviter que le différend autour d’Abyei et des régions frontalières entre le Soudan et le Soudan du Sud ne dégénère en un autre conflit gelé et de préserver les acquis de la FISNUA ». La Force continue de jouer un rôle stabilisateur dans la zone d’Abyei et le long des régions frontalières. « Toutefois, elle ne peut que fournir un environnement favorable aux parties », a rappelé le Secrétaire général adjoint. Le Soudan et le Soudan du Sud devraient poursuivre sur la voie positive ouverte par l’amélioration des relations et renforcer leur coopération en vue de faire progresser le règlement de leurs différends. Il a également demandé au Conseil de sécurité de continuer à appuyer les recommandations du Secrétaire général énoncées, en vue de poursuivre la reconfiguration de la mission et de prolonger son mandat de six mois.
Le Soudan et le Soudan du Sud sont tous deux « à la croisée des chemins », a estimé, en introduction, M. PARFAIT ONANGA-ANYANGA, Envoyé spécial des Nations Unies pour la Corne de l’Afrique, qui s’exprimait devant le Conseil pour la première fois sur la mise en œuvre de la résolution 2046 (2012) relative aux questions en suspens entre Khartoum et Djouba, ainsi qu’entre les États soudanais du Kordofan et du Nil-Bleu. Parmi ces défis majeurs, l’Envoyé spécial a mentionné les obstacles entourant la mise en œuvre de l’accord revitalisé pour la résolution du conflit au Soudan du Sud et les incertitudes pesant sur les « transformations politiques délicates » en cours au Soudan. En effet, le pays a connu de profonds bouleversements à la suite des manifestations de décembre 2018, a rappelé M. Onanga-Anyanga, en référence aux mouvements populaires à l’origine de la destitution du Président Omar el-Béchir, le 11 avril dernier. Les parties prenantes soudanaises doivent encore se mettre d’accord sur des dispositions transitoires et institutionnelles, a précisé l’Envoyé spécial, ajoutant que la situation actuelle n’était pas incompatible avec la poursuite de l’amélioration des relations bilatérales entre le Soudan et le Soudan du Sud. Il a toutefois indiqué que les nouvelles autorités pourraient avoir besoin « d’un peu de temps » pour s’engager « activement » dans cette voie, notamment en ce qui concerne les questions frontalières, les « deux zones » et Abyei.
Au titre des avancées, l’Envoyé spécial a mentionné la signature et la mise en œuvre de l’accord revitalisé pour la résolution du conflit au Soudan du Sud, facilité par le Gouvernement soudanais en septembre 2018. En contrepartie, le Président du Soudan du Sud, M. Salva Kiir, avait accepté la demande de l’ex-Président el-Béchir de s’investir dans le règlement du conflit entre le Gouvernement du Soudan et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N). Depuis lors, M. Onanga-Anyanga a précisé que Djouba avait organisé des rencontres avec le SPLM-N dans le but d’unifier ses différentes factions. À la suite des troubles survenus au Soudan en décembre dernier, cependant, les négociations entre factions ont été suspendues et aucune date n’a été fixée pour leur reprise, a-t-il noté.
Avec l’éviction de l’ex-Président el-Béchir, il est à craindre que l’absence de l’un des principaux garants de l’accord de paix revitalisé puisse avoir un impact négatif sur sa mise en œuvre, s’est inquiété l’Envoyé spécial, qui a dit redouter également les conséquences négatives que le changement de pouvoir pourrait avoir sur les efforts de paix dans les États du Kordofan méridional et du Nil-Bleu. Compte tenu de ces préoccupations, M. Onanga-Anyanga a appelé le Soudan à continuer de soutenir la mise en œuvre de l’accord de paix revitalisé. Au Soudan du Sud, il a demandé de continuer de jouer un rôle constructif dans la résolution des conflits au Soudan.
L’Envoyé spécial a par ailleurs noté que le Soudan et le Soudan du Sud avaient continué à coopérer sur des questions de sécurité bilatérales, bien que peu de progrès substantiels aient été signalés, comme en témoigne selon lui le maintien du « statu quo » concernant le statut final d’Abyei. En l’absence d’une administration conjointe et de progrès concernant ce statut final, M. Onanga-Anyanga a précisé que la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) demeurait au cœur de la prévention et du règlement des conflits intercommunautaires et de la réduction des tensions à Abyei. L’Envoyé spécial a indiqué que, au cours des prochaines semaines, il entendait encourager les autorités de Khartoum et de Djouba à porter un « regard neuf » sur le dossier d’Abyei, en mettant l’accent sur la mise en œuvre « d’arrangements temporaires » pour l’administration d’Abyei et la tenue « d’échanges » concernant son statut final.
S’agissant du conflit dans les États du Kordofan méridional et du Nil-Bleu, et du processus mené par le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’UA, M. Onanga-Anyanga a indiqué que le SPLM-N prenait ses distances par rapport à la transition en cours à Khartoum. Cependant, il a estimé que la transition politique au Soudan pouvait aboutir à la création de nouvelles institutions « mieux équipées pour s’attaquer aux causes profondes des conflits soudanais ».
L’Envoyé spécial a en outre rappelé que le Conseil militaire de transition avait, immédiatement après l’éviction de l’ex-Président el-Béchir, déclaré un cessez-le-feu unilatéral dans tout le Soudan, auquel le SPLM-N a répondu par une mesure similaire dans les États du Kordofan méridional et du Nil-Bleu, jusqu’au 31 juillet. Le Conseil militaire de transition a également appelé les groupes armés à se joindre à la transition politique. Cependant, M. Onanga-Anyanga a indiqué que le SPLM-N avait refusé de s’entretenir avec le Gouvernement soudanais de sa possible participation au dialogue constitutionnel. L’une des conditions préalables demandées par le SPLM-N pour garantir sa participation était la tenue du dialogue constitutionnel en dehors du Soudan, une demande rejetée par Khartoum.
Selon l’Envoyé spécial, les négociations futures entre le SPLM-N et les nouvelles autorités soudanaises doivent se centrer sur trois questions « litigieuses », à savoir le droit éventuel à l’autodétermination du SPLM-N dans les États du Kordofan méridional et du Nil-Bleu, la suspension de la loi islamique dans ces zones et la possibilité pour le SPLM-N de maintenir ses forces armées dans un contexte post-conflit. Pour l’instant, a noté M. Onanga-Anyanga, rien n’indique que les nouvelles autorités de Khartoum seront disposées à adopter une position différente de leurs prédécesseurs en ce qui concerne l’autodétermination et les forces armées.
M. Onanga-Anyanga a appelé, en conclusion, à capitaliser sur les cessations unilatérales des hostilités pour encourager les parties, en coordination étroite avec le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’UA, à aborder la résolution des conflits au Soudan dans la perspective du « nouvel ordre politique ».
M. RODNEY M. HUNTER (États-Unis) s’est réjoui que la situation en matière de sécurité à Abyei ait été généralement calme au cours des derniers mois. Alors que la situation politique à Khartoum et à Djouba demeure instable, le réchauffement des relations entre le Soudan et le Soudan du Sud et la stabilisation de la sécurité indiquent que ces deux pays peuvent tirer parti des intérêts communs qui sont les leurs le long de leur frontière et œuvrer ensemble à la résolution des différends frontaliers. M. Hunter a regretté que le Conseil n’ait pas été informé de l’état d’avancement des efforts de l’Union africaine en dépit des demandes répétées adressées au Groupe de mise en œuvre de haut niveau. « Un engagement politique soutenu de l’UA sur les problèmes frontaliers du Soudan et du Soudan du Sud est essentiel pour faire en sorte que les deux pays restent engagés et résolus à les résoudre. »
Les États-Unis se sont déclarés déçus que la réduction des effectifs militaires et la hausse des effectifs de police convenus entre le Conseil et les parties n’aient pas encore été mises en œuvre. « Nous appelons le Soudan à fournir sans délai des visas aux forces de police des Nations Unies et l’Éthiopie à retirer les soldats de la paix conformément au mandat en cours ». La délégation a également demandé une réduction raisonnable du personnel en uniforme de la FISNUA, ainsi que l’augmentation du nombre de policiers par rapport aux effectifs militaires. « Une telle réorientation est nécessaire pour que la FISNUA continue de s’acquitter de son rôle primordial de protéger les civils et de réduire les menaces principalement criminelles. » Par ailleurs, les États-Unis ont appelé à une composante civile dans le leadership de la FISNUA pour faciliter davantage l’engagement des parties et créer un espace pour le règlement des questions politiques.
M. TAREQ M. A. M. ALBANAI (Koweït) a dit qu’il était préoccupé par la présence d’éléments militaires extérieures à la zone d’Abyei, ce qui justifie, selon lui, le déploiement d’une unité de police dans cette zone. Réaffirmant le soutien de sa délégation à la FISNUA, le délégué a demandé à ce qu’il y ait une démarche pour préserver la sécurité dans la zone. Pour ce qui est du renouvellement du mandat de la Force, le représentant du Koweït a salué le travail de la délégation porte-plume, mais a exigé que l’insertion de toute nouvelle mesure dans son mandat soit décidée en consultation étroite avec les parties soudanaise et sud-soudanaise. Il a insisté pour obtenir leurs consentements respectifs notamment en ce qui concerne la reconfiguration de la mission.
M. DIAN TRIANSYAH DJANI (Indonésie) a estimé que la présence de la FISNUA demeure essentielle à la stabilité d’Abyei et le long de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud. Cependant, nous devons continuer à encourager les deux pays à résoudre les questions en suspens, a fait observer le représentant, qui a regretté le manque de progrès dans la mise en œuvre de l’Accord concernant les arrangements provisoires pour l’administration et la sécurité de la zone d’Abyei du 20 juin 2011, de même que dans le retrait des forces de la zone frontalière démilitarisée et sécurisée, et l’ouverture de services de migrations et de bureaux de douanes. La délégation a salué, en conclusion, la proposition du Secrétaire général de reconfigurer la FISNUA pour revitaliser le processus politique.
Mme ANNE GUEGUEN (France) a regretté que le processus politique n’avance pas suffisamment, avec l’absence de progrès dans la mise en œuvre de l’accord de 2011 sur la zone d’Abyei. Elle a amplifié l’appel du Secrétaire général aux parties à relancer le processus politique afin que ce conflit ne devienne pas un énième conflit gelé. La seule présence de la FISNUA ne suffira pas à régler la question d’Abyei, a-t-elle estimé. Seul l’engagement sincère et déterminé des deux parties à régler leurs différends avec le soutien de l’Union africaine et des Nations Unies permettra d’avancer vers une solution durable. La mise en place du service de police d’Abyei ou encore la réunion du Comité de supervision conjoint constituent des étapes indispensables en ce sens. Mme Gueguen a ajouté que les évolutions politiques au Soudan représentent une opportunité à saisir pour inciter les parties à relancer le processus politique.
Mme Gueguen a ensuite évoqué la reconfiguration de la FISNUA. Estimant que les recommandations du Secrétaire général dans sa lettre du 20 août dernier et dans son dernier rapport donnent une bonne base pour cela, elle a plaidé pour un renforcement supplémentaire de la composante police de la mission, pour faire face au défi de la criminalité, notamment sur le marché d’Amiet. Ces forces de police ont également vocation à prévenir l’escalade des tensions intercommunautaires. La déléguée a regretté que l’unité de police jordanienne qui devait être déployée n’ait pas pu l’être faute de visas. Elle a appelé les autorités soudanaises à tout faire pour faciliter la mise en œuvre de la résolution 2445 (2018) dans les meilleurs délais. Elle a aussi estimé important de renforcer la composante civile de la mission en déployant une section politique et en nommant un civil au poste d’adjoint au chef de mission. Cela permettrait à la FISNUA de mieux prévenir les conflits locaux et de renforcer la coopération avec le groupe de travail de haut niveau de l’Union africaine, a-t-elle souligné.
Inquiet face aux incidents sporadiques et à cause de la criminalité dans la zone d’Abyei, M. JOSÉ MANUEL TRULLOLS YABRA (République dominicaine) a néanmoins reconnu les progrès réalisés par les deux pays concernant la question d’Abyei. Il a demandé aux parties soudanaise et sud-soudanaise de bâtir la paix sur les efforts déployés jusqu’ici. La question d’Abyei ne devrait pas devenir un conflit prolongé, a-t-il averti. « Le temps presse », a noté le délégué qui a déploré l’absence de plan de paix viable au moment où la fin de la mission se précise. La probabilité d’éclatement de nouveau confit est élevée après le retrait de la Force, a-t-il mis en garde. Le représentant a aussi souhaité que la dynamique nouvelle à Khartoum n’ait pas d’incidences sur Abyei. S’agissant de la reconfiguration de la FISNUA, il a notamment plaidé pour que le rôle actuel du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière soit davantage mis en exergue.
M. GUSTAVO MEZA-CUADRA (Pérou) a constaté que le rôle de médiateur de la FISNUA avait permis de répondre avec efficacité aux situations de violence à Abyei, saluant également son rôle de renforcement des capacités de maintien de l’ordre public, d’état de droit et d’égalité entre les sexes. Il a insisté sur la nécessité urgente d’établir une force de police à Abyei et a appelé le Gouvernement du Soudan du Sud à poursuivre le travail de planification conjointe dans ce sens, et le Gouvernement du Soudan à accélérer la délivrance de visas au personnel de police de la FISNUA.
Le représentant s’est par ailleurs inquiété de l’augmentation de la crise économique dans les deux pays et de son impact sur la situation humanitaire à Abyei et a espéré que l’appui de la coopération internationale à des projets de développement pourra se poursuivre. S’agissant de la démarcation des frontières, il s’est inquiété du manque de progrès dans l’achèvement du retrait des forces de la zone frontalière démilitarisée et l’établissement de passages frontaliers. La construction d’une paix durable, a-t-il par ailleurs souligné, nécessite de faire avancer le processus politique.
M. STEPHEN HICKEY (Royaume-Uni) s’est déclaré satisfait de l’évolution récente de la situation sur le terrain, en dépit des incidents violents épisodiques. Il s’est toutefois dit inquiet des tensions intercommunautaires, estimant que l’engagement de la FISNUA sur le terrain demeure absolument vital. Il a exhorté les autorités à délivrer les visas toujours en suspens aux personnels de la Force. Après avoir rappelé que son gouvernement a contribué à hauteur de 40 millions de dollars d’aide humanitaire d’urgence dans la région d’Abyei, le représentant a, s’agissant du renouvellement du mandat, appuyé la durée proposée de six mois tout en soutenant l’élargissement de la composante civile à l’appui du processus politique.
La Belgique soutient l’accord trouvé par les parties soudanaises le 27 avril, a indiqué Mme KAREN VAN VLIERBERGE (Belgique). Elle les encourage à continuer le dialogue pour trouver une solution fondée sur le respect de l’ordre constitutionnel et transférant le pouvoir à une autorité politique de transition dirigée par des civils, conformément à la volonté du peuple du Soudan. Saluant la situation sécuritaire relativement calme dans la zone d’Abyei, la représentante a remarqué qu’elle n’en reste pas moins tendue et imprévisible, en raison des défis qui restent à relever sur les fronts politique, humanitaire et économique. La situation peut rapidement se détériorer, a-t-elle dit craindre. Par conséquent elle a dit partager l’avis du Secrétaire général selon lequel il est crucial de maintenir la présence de la FISNUA.
Elle est revenue sur la nécessité de trouver une solution politique, en expliquant que la priorité pour le Conseil de sécurité est de veiller à la stabilité dans la région. La responsabilité principale de la mise en œuvre des Accords de 2011 et 2012 revient en premier lieu aux gouvernements des deux pays. Mais, force est de constater qu’aucun progrès n’a été fait dans les engagements convenus depuis novembre dernier. La déléguée a donc demandé que le Conseil encourage les Gouvernements soudanais et sud-soudanais à créer rapidement les mécanismes communs, à avancer sur la démarcation des frontières et, à plus long terme, à élaborer une solution politique qui permette le règlement du statut final de la zone d’Abyei et des autres litiges frontaliers. La Belgique appelle le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine à revitaliser son soutien au dialogue politique entre les parties.
Rappelant que d’ici 15 jours le Conseil devra renouveler le mandat de la FISNUA, la représentante a soutenu les recommandations du Secrétaire général, en particulier celle consistant à renforcer la composante civile de la mission, en vue de faciliter la redynamisation du processus politique pour pouvoir élaborer une éventuelle stratégie de sortie. Le Conseil devrait aussi, selon elle, considérer comment adapter les composantes militaire et policière de la mission pour répondre efficacement au défi de la criminalité dans la région, en l’absence de forces de sécurité nationales. En conclusion, la représentante a insisté sur le fait qu’il n’existe pas d’autres options que le dialogue pour résoudre la question d’Abyei.
M. TIEMOKO MORIKO (Côte d’Ivoire) s’est dit préoccupé par la persistance des actes de criminalité et de violence intercommunautaire en dépit de la relative stabilité qui prévaut dans la zone d’Abyei. Il s’est aussi dit préoccupé par la recrudescence des troubles à l’ordre public qui justifie la nécessité urgente pour les parties soudanaise et sud-soudanaise de mettre en place conjointement le service de police d’Abyei et de permettre le déploiement rapide des unités de police conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et aux accords signés. S’agissant de la situation politique, le représentant a regretté que les parties n’aient pas été en mesure de tirer profit de l’amélioration récente de leurs relations, pour accélérer la mise en œuvre des dispositions de l’accord de 2011 relatives aux arrangements temporaires pour l’administration et la sécurité d’Abyei.
Le délégué a exhorté les parties à œuvrer au déploiement rapide d’une administration commune pour la zone d’Abyei afin de consolider les acquis enregistrés avec l’appui de la FISNUA. Abordant enfin la mise en œuvre du mandat de la FISNUA, le représentant a indiqué que la prorogation du mandat de la FISNUA jusqu’au 15 octobre 2019 traduit la reconnaissance du Conseil de sécurité des progrès accomplis par les parties notamment la mise en œuvre des mesures comprises au paragraphe 3 de la résolution 2438 (2018). C’est une exhortation du Conseil aux parties soudanaise et sud-soudanaise d’œuvrer davantage pour trouver des solutions durables à leurs différends frontaliers, à travers la mise en œuvre des accords relatifs à la frontière et l’opérationnalisation du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de ladite frontière.
M. SHAOJUN YAO (Chine) a invité la communauté internationale à continuer de soutenir la coopération démontrée jusqu’à présent par les Gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud. La FISNUA doit pouvoir continuer de s’acquitter de son mandat dans les meilleures conditions possibles, a-t-il souligné, avant d’indiquer que son pays est prêt à travailler avec les pays africains et les organisations régionales pour aider les parties.
M. DMITRY A. POLYANSKIY (Fédération de Russie) a relevé le réchauffement de la relation entre les deux pays depuis 2018. Le représentant a appelé à utiliser cette embellie pour régler la question d’Abyei. Il est également important de renforcer les relations avec les communautés locales dans l’objectif de permettre une coopération sur le maintien de l’ordre, a estimé le délégué. Il a en outre constaté le vide de pouvoir dans la région d’Abyei et a souhaité que les deux parties maintiennent un contact régulier afin de résoudre cette question. Il faut que la dynamique permette des avancées sur le terrain, a-t-il encouragé. L’absence d’appui au Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière risque de déstabiliser la situation dans la zone d’Abyei, a averti le délégué russe qui a affirmé que l’on connaît les obstacles qui empêchent de parvenir au statut final d’Abyei. C’est la raison pour laquelle le renouvellement du mandat de la FISNUA devrait prendre en compte les avis du Soudan et du Soudan du Sud, a-t-il dit.
M. VICTOR MANUEL ELÉ ELA (Guinée équatoriale) s’est dit préoccupé par la détérioration de l’ordre public à Abyei. Pour y remédier, il a appelé le Soudan et le Soudan du Sud à faire avancer les travaux de planification en vue de l’établissement d’une unité de police à Abyei, via l’octroi de visas pour augmenter les effectifs de police de la FISNUA. Le représentant a par ailleurs estimé que les évènements politiques récents au Soudan ne peuvent pas être séparés des questions liées à Abyei, à la FISNUA et au Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière. Compte tenu de « l’incertitude » actuelle, il a appelé le Conseil à s’abstenir de prendre des décisions nouvelles concernant le Soudan, pour donner le temps au nouveau Gouvernement du pays de « dévoiler ses intentions » concernant Abyei et le Soudan du Sud. D’ici là, le représentant a appelé le Conseil à se cantonner à la vérification du maintien de la stabilité sur l’ensemble du territoire national et du respect des accords passés. Dans ce cadre, il a estimé que les effectifs de la FISNUA ne doivent pas être revus à la baisse, « bien au contraire », pour préserver les progrès réalisés. Le représentant a enfin appelé les parties à renouveler en priorité leur engagement à mettre en œuvre les accords conclus en 2011.
Mme JOANNA WRONECKA (Pologne) s’est félicitée de la situation sécuritaire relativement stable à Abyei, tout en reconnaissant les nombreux défis qui se posent sur les fronts politique, humanitaire et économique. Ainsi a-t-elle regretté le manque de progrès dans la mise en œuvre de l’Accord relatif aux arrangements provisoires pour l’administration et la sécurité de la zone d’Abyei du 20 juin 2011, qui perpétue un « vide administratif ». Elle a encouragé les autorités soudanaises et sud-soudanaises à s’appuyer sur le rapprochement opéré entre les deux parties ces derniers mois pour parvenir à une solution durable à Abyei. Après avoir constaté à regret que la hausse du personnel de police reste à mettre à œuvre, Mme Wronecka a apporté son soutien à une prorogation de six mois du mandat de la FISNUA, tout en considérant que la mission devra être en mesure d’aider les parties à parvenir à un règlement politique de la situation.
Mme NICHOLA NAKULUNGA SABELO (Afrique du Sud) a noté avec préoccupation que la violence intercommunautaire se poursuit. Alors que la menace armée dans la zone d’Abyei demeure limitée, la présence de groupes armés risque d’enflammer les tensions entre les communautés. En l’absence d’une police à Abyei, la Police des Nations Unies devrait continuer de conseiller et d’épauler les comités du maintien de l’ordre, a estimé le représentant. À la lumière des discussions sur le renouvellement du mandat de la FISNUA, elle a souligné qu’il faut tenir compte de la situation politique actuelle au Soudan pour ne pas détériorer l’environnement actuel. La mission devrait appuyer les deux gouvernements et l’Union africaine pour trouver une solution politique au conflit.
M. CHRISTOPH HEUSGEN (Allemagne) a réitéré, concernant la situation au Soudan, l’appel de l’UA et de la Haute Représentante de l’Union européenne pour le transfert du pouvoir à un gouvernement civil de transition. Il a exhorté toutes les parties à aller dans cette direction et à travailler d’urgence à une transition politique. S’agissant du Soudan du Sud, le processus de paix est à la croisée des chemins, a-t-il noté en soulignant que le 12 mai s’approche rapidement alors que les questions essentielles concernant les arrangements sécuritaire et frontalière restent ouvertes. Les responsables sud-soudanais doivent assumer leurs responsabilités et ouvrir la voie à une période de transition en réglant ces questions y compris la mise en place d’un gouvernement de transition d’unité nationale avant le 12 mai et l’élaboration de plan clair pour mener à bien le travail.
Pour ce qui est du renouvellement du mandat de la FISNUA, il a souhaité que la Mission ait la capacité de réduire le taux de criminalité, de soutenir les processus de paix au niveau communautaire, la médiation et le dialogue, et de renforcer son appui à la Commission de l’UA et au Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’UA, ainsi qu’aux deux parties. S’agissant du processus politique, le représentant a appelé les deux parties à une appropriation responsable. La communauté internationale ne peut pas résoudre les questions en suspens, a-t-il souligné en affirmant que seuls les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud peuvent le faire. Si nous devons et pouvons soutenir le processus, les parties prenantes locales ne doivent pas avoir la fausse impression qu’elles peuvent se cacher éternellement dernière la communauté internationale, a prévenu le représentant en les appelant à faire des progrès tangibles et à suivre un calendrier défini. Le représentant a appelé les parties à reprendre les réunions régulières du Comité mixte de contrôle d’Abyei et du Mécanisme conjoint pour les questions politiques et la sécurité et de mener des consultations sur Abyei au niveau ministériel. Il est essentiel d’assurer une participation pleine et significative des femmes à toutes les étapes du processus politique et du maintien de la paix à Abyei, a-t-il ajouté.
M. OMER AHMED MOHAMED AHMED (Soudan) a dit que son gouvernement est engagé à mettre en œuvre tous les accords qui le lient au Soudan du Sud, en particulier l’Accord sur les arrangements provisoires pour l’administration et la sécurité de la zone d’Abyei du 20 juin 2011 et celui de 2012 sur la coopération. Les deux parties ont convenu que ces accords restent en vigueur jusqu’au règlement du statut final d’Abyei, a assuré le représentant. La question d’Abyei doit être examinée dans le contexte global du Soudan et du Soudan du Sud, a estimé le représentant qui a insisté que des progrès ont été accomplis dans les relations entre les deux États. Il a émis le vœu que la coopération se poursuivra car « le 11 avril, nous avons tourné la page pour parachever l’Accord de 2011 ». Le représentant a rappelé qu’Abyei fait partie intégrante du Soudan et que tout arrangement doit commencer par reconnaître ce fait.
Mme CECILIA A. M. ADENG (Soudan du Sud) a relevé que les gouvernements des deux pays avaient fait des progrès continus pour parvenir à une paix durable. « Nous sommes optimistes sur le fait que le processus engagé par les deux pays en vue de résoudre le problème d’Abyei sera poursuivi », a-t-il dit, souhaitant qu’il permette de créer un environnement favorable à la détermination du statut final. Avant de conclure, la représentante a assuré que les Gouvernements de Soudan du Sud et du Soudan étaient engagés à la mise en œuvre du mandat de la mission. Ils demandent l’appui continu du Conseil de sécurité, a-t-il précisé.
Reprenant la parole, le représentant du Soudan s’est dit conscient que la composante policière de la FISNUA doit être renforcée, mais que cette décision nécessite des consultations. Il a aussi assuré que les autorités soudanaises pertinentes prennent toutes les mesures nécessaires pour accélérer la délivrance des visas. Nous avons besoin de davantage de temps et espérons que vous le comprendrez. Nous ne voulons, a dit le représentant, prendre des décisions précipitées qui pourraient avoir un impact sur la situation sur le terrain.