Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 23 juillet 2018
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Myanmar
L’Envoyée spéciale pour le Myanmar, Mme Christine Schraner Burgener, devait intervenir devant le Conseil de sécurité cet après-midi et éventuellement répondre aux questions de la presse à l’issue de cette réunion.
Afghanistan
La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a condamné l’attentat suicide d’hier qui a fait des dizaines de victimes civiles à proximité de l’aéroport de Kaboul.
L’attaque s’est déroulée au sein d’une foule qui s’était rassemblée pour accueillir le Premier Vice-Président, M. Abdul Rashid Dostum, peu de temps après que son convoi ait quitté la zone.
Le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Tadamichi Yamamoto, a dénoncé une attaque insensée qui n’a pas d’autre objectif que de semer la terreur et de fomenter la division.
Il a ajouté qu’à une époque où les Afghans examinent les moyens d’atteindre une paix si nécessaire, on ne peut laisser de telles attaques dissuader la détermination collective à progresser pour mettre un terme au conflit.
Gaza
Dans une déclaration publiée ce weekend, le Secrétaire général se dit gravement préoccupé par l’escalade dangereuse de la violence à Gaza et dans le sud d’Israël et regrette profondément les pertes en vie humaine. Il est impératif que l’ensemble des parties évite d’urgence le pire et un autre conflit dévastateur.
Hier, le Coordonnateur humanitaire pour le Territoire palestinien occupé, M. Jamie McGoldrick, a averti que les services essentiels sont sur le point d’être interrompus à Gaza en raison d’une pénurie de carburant approvisionné par l’ONU. Il a appelé Israël à mettre un terme aux restrictions qui empêchent les importations de carburant.
Syrie
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) continue de demeurer profondément préoccupé par la sûreté et la protection des personnes qui vivent dans le sud-ouest de la Syrie. Des semaines d’hostilités auraient fait des dizaines de morts et de blessés parmi les civils, et provoqué des déplacements à large échelle et des interruptions dans l’approvisionnement des services.
Alors que les chiffres évoluent de jour en jour, les estimations portent à 200 000 le nombre de personnes qui demeureraient déplacées. Les besoins des personnes déplacées et de celles qui ont pu regagner leur foyer demeurent aigus et les Nations Unies continuent de manquer d’un accès continu aux populations touchées, notamment dans la province de Quneitra.
Certaines personnes déplacées qui se trouvent dans cette province demeureraient sans abris. Environ la moitié de la population de la province avait déjà été déplacée des zones avoisinantes avant la récente offensive, dont certaines personnes qui le sont depuis plus d’un an.
Les Nations Unies ont par ailleurs accueilli, en Jordanie, 422 citoyens syriens à risque, originaires du sud de la Syrie, qui cherchent à obtenir l’asile et des solutions. Cette démarche s’est faite à la demande de plusieurs États Membres et a été autorisée par le Gouvernement de la Jordanie.
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), en collaboration rapprochée avec les gouvernements concernés, appuie le séjour temporaire des citoyens syriens dans l’attente de leur relocalisation dans un pays tiers. Le HCR apprécie la générosité du Gouvernement et du peuple de la Jordanie qui les hébergent à titre temporaire.
Soudan du Sud
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a fermement condamné, aujourd’hui, l’attaque contre son installation à Bunj, dans le nord-ouest du Soudan du Sud, au cours de laquelle deux membres du personnel de l’ONU ont été blessés.
En début de journée, le HCR a été informé du déroulement d’une manifestation pour revendiquer des perspectives d’emploi pour la communauté locale. Les manifestants ont pénétré de force dans les locaux du HCR et ont pillé ses bureaux et résidences. Les installations de 10 autres agences humanitaires ainsi que les bureaux de la Commission pour les questions concernant les réfugiés ont également été attaqués et pillés.
Le HCR appelle les autorités à assurer la sécurité et la sûreté des travailleurs humanitaires et continue à intervenir auprès des autorités locales et des représentants des communautés hôtes pour stabiliser la situation. Les Casques bleus de l’ONU ont immédiatement été déployés pour appuyer les organisations humanitaires et rétablir l’ordre.