Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 7 mai 2018
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Cuba
Le Secrétaire général est parti aujourd’hui à La Havane, à Cuba, où il prendra la parole à la trente-septième session de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).
Au cours de sa visite, le Secrétaire général rencontrera le Président de Cuba, M. Miguel Díaz-Canel, et de hauts responsables de l’ONU.
Des détails supplémentaires sur cette visite seront publiés par le Bureau du Porte-parole en fin de journée ou demain. Le Secrétaire général sera de retour demain soir à New York.
Syrie
Après des opérations militaires dans le camp de Yarmouk, en Syrie, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) rapporte que quelque 7 000 personnes, dont 70% sont des réfugiés palestiniens, ont été déplacées dans les villes de Yalda, Babilla et Beit Sahem, dans la région rurale de Damas.
Depuis le 13 avril, les hostilités dans le sud de Damas ont entraîné des morts et des blessés parmi les civils, ainsi que le déplacement de civils et la destruction d’infrastructures.
L’ONU et ses partenaires sont prêts à fournir une assistance humanitaire interinstitutions aux personnes dans le besoin à Yalda, Babila et Beit Sahem, ainsi qu’à Yarmouk, dès que les conditions le permettront et quand l’accès leur sera accordé.
L’ONU appelle toutes les parties et tous ceux qui ont de l’influence sur celles à assurer la protection des civils et des infrastructures civiles, et à permettre un accès humanitaire sûr, durable et sans entrave à tous ceux qui en ont besoin, conformément à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.
L’ONU rappelle en outre à toutes les parties que toute évacuation de civils doit être sûre, volontaire et strictement conforme aux normes de protection prévues par le droit international.
En outre, ce matin, la Haute Représentante pour les affaires de désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, a informé le Conseil de sécurité, à huis clos, des allégations d’utilisation d’armes chimiques en Syrie.
Afghanistan
Un nouveau rapport de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), présenté aujourd’hui, porte sur les frappes aériennes du 2 avril dernier dans le district de Dasht-e-Archi, dans la province de Kunduz. Le contenu comprend la vérification de la réalité de 36 personnes tuées et de 71 blessés. Il souligne que la MANUA a reçu des informations crédibles supplémentaires indiquant des chiffres encore plus élevés.
L’une des conclusions importantes de ce rapport est que le Gouvernement afghan, qui a indiqué que les frappes aériennes ciblaient des chefs taliban présents dans la région, a utilisé des roquettes et des mitrailleuses lourdes sur un rassemblement religieux et ses pourtours, tuant et blessant des civils, dont la majorité étaient des enfants.
Le rapport formule plusieurs recommandations à l’attention du Gouvernement, y compris un examen des politiques militaires visant à assurer le respect du droit international humanitaire afin de protéger les civils en tout temps.
Par ailleurs, dans une déclaration publiée hier par le Bureau du Porte-parole, le Secrétaire général a fermement condamné l’attentat qui a eu lieu, dimanche matin, dans une mosquée servant de centre d’inscription d’électeurs dans la province de Khost, en Afghanistan.
Le Secrétaire général exprime sa solidarité aux citoyens afghans qui cherchent à exercer leurs droits constitutionnels et à participer aux prochaines élections législatives.
République centrafricaine
Dans un communiqué de presse publié le week-end dernier, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) indique qu’une opération est en cours contre le groupe armé dénommé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), qui prévoyait de marcher sur la ville de Dekoa, dans le centre du pays. Les efforts visant à empêcher le groupe de poursuivre ses activités continuent dans et autour de la ville.
Des détails supplémentaires sont disponibles en ligne.
Soudan
D’après les travailleurs humanitaires de l’ONU au Soudan, environ 11 500 personnes ont été déplacées vers la ville de Rokero et le village voisin de Jezema dans la zone du Jebel Marra, au Darfour, à la suite des affrontements qui se sont produits entre divers groupes armés au mois d’avril.
Il s’agit là d’une première estimation faite par une mission d’évaluation interinstitutions qui s’est récemment rendue sur place.
Plusieurs villages auraient été incendiés pendant les combats. Un grand nombre des personnes nouvellement déplacées avaient déjà été déplacées dans le passé.
Les personnes déplacées prennent refuge sous les arbres et ont besoin d’une assistance d’urgence, y compris des aliments, des abris, et l’accès à l’eau et à des services d’assainissement. À Jemeza, il n’y a qu’une seule pompe à eau opérationnelle pour 15 000 personnes et pas de centre de soins.
La semaine dernière, 1 900 enfants et femmes enceintes ou allaitantes ont reçu une assistance.
Choléra
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait savoir que plus de deux millions de personnes en Afrique devraient être vaccinées oralement contre le choléra d’ici à la mi-juin, dans le cadre de la plus importante campagne de vaccination contre le choléra jamais entreprise par l’OMS.
Une vague récente d’épidémies de choléra a motivé les campagnes de vaccination, menées en Zambie, en Ouganda, au Malawi, au Soudan du Sud et au Nigéria. Elles y sont mises en œuvre par les Ministères de la santé de ces pays, appuyés par l’OMS et les partenaires de Groupe spécial mondial de lutte contre le choléra.
Le choléra reste un fléau en Afrique, avec au moins 12 zones ou pays en Afrique subsaharienne où la transmission de la maladie est active.
Les développements récents liés à l’utilisation de vaccins oraux contre le choléra montrent que la forte mobilisation de pays et de partenaires permet de lutter efficacement contre la maladie, quand les outils de prévention et de contrôle sont disponibles.
Eau
Une conférence mondiale sur les services hydrologiques organisée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) s’est ouverte aujourd’hui à Genève, pour répondre à l’urgent besoin d’améliorer la prévision, la gestion et l’utilisation des ressources en eau à une époque où augmentent le stress hydrique, la pollution et les risques tels que les inondations.
L’HydroConférence, qui se tient jusqu’au 11 mai, réunit des fournisseurs et des utilisateurs de services hydrologiques afin de renforcer le partage des connaissances et la coordination entre toutes les parties prenantes dans ce domaine.
Son objectif est de créer une plateforme mieux coordonnée pour contribuer aux programmes liés au développement durable, à la réduction des risques de catastrophe et aux changements climatiques.
On estime, qu’en 2050, une personne sur quatre, au moins, risque de vivre dans un pays affecté par des pénuries d’eau douce chroniques ou récurrentes.