En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er mars 2018

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Mali

Dans une déclaration publiée hier soir, le Secrétaire général condamne fermement l’attaque dans laquelle quatre Casques bleus bangladais ont été tués et quatre autres gravement blessés dans la région de Mopti.  Cet incident intervient un jour après que six membres des Forces armées maliennes ont été tués par une autre attaque à l’engin explosif improvisé dans le centre du Mali.  Le Secrétaire général a présenté ses condoléances aux Gouvernements du Bangladesh et du Mali, ainsi que ses profondes sympathies aux familles et aux proches des victimes.  Il souhaite un prompt rétablissement aux blessés.  

Syrie

À Genève, l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, a informé aujourd’hui les journalistes de ses activités politiques et a ajouté que la priorité devait être de mettre fin aux souffrances des civils et à la tragédie qu’ils vivent dans la Ghouta orientale et ailleurs.  Nous ne pouvons pas voir un nouvel Alep se produire, a-t-il averti.

Son Conseiller spécial pour les questions humanitaires, M. Jan Egeland, a déclaré à la presse que le droit international n’était pas respecté dans la Ghouta orientale, faisant état de 24 attaques signalées entre le 18 et le 22 février, dont 14 contre des hôpitaux, 3 contre des centres de santé et 2 contre des ambulances. 

Entre le 19 et le 25 février, 540 personnes -dont 114 femmes et 155 enfants- auraient été tuées et 3 057 personnes auraient été blessées lors des combats dans la région.

La seule fois que les Nations Unies ont pu apporter de l’aide dans la Ghouta orientale en 2018 a été le 14 février, lorsqu’un convoi transportant de l’assistance pour 7 200 personnes a atteint Nashabiyah.  L’ONU et les partenaires humanitaires restent prêts à fournir une aide humanitaire à l’enclave assiégée.

Myanmar-Bangladesh

Le Sous-Secrétaire général aux droits de l’homme, M. Andrew Gilmour, se rendra à Cox’s Bazar, au Bangladesh, du 2 au 4 mars, où il visitera des camps abritant des réfugiés rohingya du Myanmar et s’entretiendra avec des personnes qui ont fui en franchissant la frontière ces dernières semaines. 

M. Gilmour rencontrera également des représentants du gouvernement local et des organisations non gouvernementales, ainsi que des représentants des Nations Unies et d’autres partenaires humanitaires.  À Dhaka, il doit rencontrer, lundi 5 mars, des hauts fonctionnaires et des représentants de la Commission nationale des droits de l’homme du Bangladesh pour discuter de la situation des droits de l’homme à Cox’s Bazar.  Il s’adressera à la presse à la fin de sa visite.

Cameroun

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale, M. François Louncény Fall, est au Cameroun pour des consultations et pour évaluer les développements récents dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du pays, ainsi que pour encourager une résolution pacifique de la crise par le dialogue et dans le respect des normes internationales des droits de l’homme et du droit humanitaire.

M. Fall a tenu des consultations à Yaoundé, à Douala et dans les deux régions concernées, notamment avec des représentants du Gouvernement, des acteurs politiques, du corps diplomatique et de la société civile.

Sa visite au Cameroun se terminera le 4 mars.

Soudan

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé, Mme Virginia Gamba, a conclu une mission de cinq jours au Soudan, notamment au Darfour et au Kordofan méridional.  Elle s’est félicitée des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d’action pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants dans les conflits armés, signé en 2016 par le Gouvernement soudanais, mais elle a noté qu’il fallait faire plus pour que tous les enfants au Soudan continuent d’être protégés contre la violence.

Les progrès comprennent les ordres de commandement émis par toutes les forces de sécurité du Gouvernement et le dialogue entrepris entre l’ONU et les groupes armés non étatiques, qui participent également à des plans d’action avec l’ONU.  L’accès possible a également permis à l’ONU et au Gouvernement de mener des missions conjointes de suivi et de vérification, ainsi que la formation des forces de sécurité dans tous les États touchés par le conflit en 2017.  Malgré les bonnes nouvelles, la violence touche encore des centaines d’enfants au Soudan, en particulier au Darfour.

Tchad

Des affrontements dans le nord de la République centrafricaine (RCA) ont continué de provoquer des afflux de personnes cherchant refuge dans le sud du Tchad voisin.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Agence nationale pour les réfugiés (CNARR) du Tchad ont enregistré plus de 20 000 nouveaux réfugiés, tandis que des groupes de personnes continuent de traverser la frontière.

Le HCR coordonne l’aide humanitaire et distribue des articles non alimentaires, tandis que le Programme alimentaire mondial (PAM) effectue des distributions de vivres et que les organisations non gouvernementales gèrent des cliniques mobiles.

Des relocalisations sont en cours dans des camps de réfugiés ou des villages d’accueil plus éloignés de la frontière, mais ces villages sont confrontés à des capacités d’accueil limitées et à un manque de ressources.

Le sud du Tchad accueille déjà quelque 77 000 réfugiés et 43 000 rapatriés tchadiens. 

Libye

En Libye, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) se dit profondément préoccupé par l’intensification du conflit armé à Sebha, dans le sud du pays, la semaine dernière.  Au moins six civils ont été tués et plusieurs autres ont été blessés depuis le début des hostilités à Sebha, début février, et l’hôpital principal de la ville a été frappé par des tirs croisés à plusieurs reprises au cours de cette période.  Quelque 600 personnes auraient fui les quartiers touchés vers d’autres endroits du district de Sebha, mais la plupart des gens sont confinés chez eux à la suite des affrontements.

Les acteurs humanitaires dans le domaine de la santé apportent leur aide dans les installations médicales de la région pour faire face aux nouvelles victimes.  La Coordonnatrice humanitaire pour la Libye, Mme Maria do Valle Ribeiro, a appelé toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à protéger les civils et les infrastructures civiles.

Prix des denrées alimentaires

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié son indice des prix des produits alimentaires pour le mois dernier.  Il montre que la hausse des prix mondiaux des céréales de base et des produits laitiers a plus que compensé la baisse des prix des huiles végétales, faisant progresser les prix mondiaux des produits alimentaires de base de 1,1% en février.

La FAO a en outre abaissé ses projections pour les récoltes mondiales de blé cette année, tout en notant que le niveau des stocks devrait atteindre un record. 

Les conditions météorologiques défavorables en Amérique du Sud et en Afrique australe, ainsi qu’une réduction attendue des semis, laissent présager une baisse de la production de maïs dans l’hémisphère Sud.

Carences en iode

Un rapport de l’UNICEF et d’une ONG -l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition– indique aujourd’hui que près de 19 millions de bébés nés chaque année dans le monde risquent de subir des lésions cérébrales permanentes et une réduction de leurs fonctions cognitives par manque d’iode dans les premières années de leur vie.  Plus d’un de ces enfants sur quatre -4,3 millions- vit en Asie du Sud.

L’insuffisance d’iode pendant la grossesse et l’enfance entraîne des déficits neurologiques et psychologiques, réduisant le QI d’un enfant, ce qui se traduit par des pertes importantes en termes de capital cognitif de nations entières et a donc un impact négatif sur leur développement socioéconomique.

Drogues

L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a présenté son rapport annuel pour 2017 à Vienne aujourd’hui.  Dans le rapport, l’Organe souligne que les besoins en matière de traitement et de réadaptation dépassent largement la disponibilité des services.

L’Organe exhorte les gouvernements à mettre davantage l’accent sur le traitement et la réadaptation -en accordant une attention particulière aux besoins de populations spécifiques- plutôt que de se concentrer uniquement sur la prévention.

L’Organe appelle également la communauté internationale et l’Afghanistan à travailler ensemble pour redéfinir les priorités en matière de lutte contre la drogue dans ce pays.

Tableau d’honneur

La République de Corée a entièrement payé sa cotisation au budget ordinaire de l’Organisation, ce qui porte à 62 le nombre d’États Membres dans cette situation. 

Conférence de presse

À 15 heures, l’Ambassadeur Karel Jan Gustaaf van Oosterom, Représentant permanent des Pays-Bas et Président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, doit présenter le programme du travail du Conseil pour le mois et répondre aux questions des journalistes. 

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