Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attentat terroriste perpétré contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’août, M. Amr Abdellatif Aboulatta (Égypte):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’attentat terroriste commis à Douentza (Mali) le 14 août 2017 contre les camps de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), au cours duquel un Casque bleu togolais a été tué et un autre blessé.
Les membres du Conseil ont manifesté leur sympathie et présenté leurs condoléances les plus sincères à la famille de la victime, ainsi qu’au Gouvernement togolais et à la MINUSMA, et rendu hommage aux soldats de la paix qui risquent leur vie.
Les membres du Conseil ont prié instamment le Gouvernement malien d’enquêter sans tarder sur ces attentats et d’en traduire les auteurs en justice. Ils ont souligné que les attentats visant les soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, constituait une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales. Ils ont souligné que les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les finançaient devaient être traduits en justice et que les responsables devaient répondre de leurs actes. Ils ont exhorté tous les États à coopérer activement à cette fin avec toutes les autorités compétentes, comme les résolutions du Conseil et le droit international leur en faisaient obligation.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motifs, le lieu, le moment et les auteurs, et que tous les États devaient combattre par tous les moyens, conformément à la Charte des Nations Unies et aux autres obligations que leur imposait le droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein appui à la MINUSMA et aux forces françaises qui la soutiennent. Ils ont exprimé leur ferme appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et à la MINUSMA qui concourent à l’action menée par les autorités et le peuple maliens afin d’installer durablement la paix et la stabilité dans leur pays, notamment grâce à l’appui apporté par la MINUSMA à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Les membres du Conseil se sont déclarés préoccupés par l’état de la sécurité au Mali. Ils ont exhorté les parties maliennes à appliquer pleinement l’Accord, sans plus tarder, tout en relevant que sa pleine mise en œuvre et l’intensification des efforts visant à surmonter les menaces asymétriques pouvaient contribuer à améliorer la sécurité dans l’ensemble du Mali.
Les membres du Conseil ont souligné également qu’il importait que la MINUSMA dispose des capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité des soldats de la paix des Nations Unies, en application de la résolution 2364 (2017) du Conseil.