Le Représentant permanent de l’Égypte présente le programme de travail du Conseil pour le mois d’août, dont un débat sur la consolidation de la paix
De la consolidation de la paix aux mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes, en passant par le renforcement de l’efficacité des sanctions onusiennes et la coopération des Nations Unies avec les organisations régionales et sous-régionales, la présidence égyptienne du Conseil de sécurité pour ce mois d’août 2017 sera placée sous le signe de la pluralité des sujets à l’ordre du jour des 15 membres, a expliqué, ce matin, le Représentant permanent de l’Égypte, M. Amr Abdellatif Aboulatta, lors de la traditionnelle conférence de presse suivant l’adoption, par le Conseil, de son programme de travail mensuel.
À l’entame de sa présentation, M. Aboulatta a annoncé que le Conseil organiserait, le 29 août, un débat public sur la consolidation et la pérennisation de la paix, dans le cadre des opérations de maintien de la paix de l’ONU. À ce débat public, a-t-il poursuivi, s’ajouteront trois séances d’information sur des sujets thématiques liés à la sécurité.
La première, qui devait avoir lieu ce matin dans la foulée de la conférence de presse, a trait aux mesures à mettre en œuvre pour empêcher les terroristes d’acquérir des armes. Les Membres du Conseil devaient entendre à cette occasion les exposés de représentants de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (DECT), de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et de l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL).
La deuxième séance d’information thématique, a indiqué le représentant égyptien, se tiendra le 3 août et portera sur l’évaluation des régimes de sanctions imposées par l’ONU. Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. Tayé-Brook Zerihoun, devrait faire à cette occasion une brève déclaration. Selon M. Aboulatta, l’objectif de cette réunion sera de réfléchir à la façon d’améliorer les sanctions onusiennes, afin qu’elles n’affectent pas la vie des habitants d’un pays. « Nous voulons pour cela une évaluation continue des sanctions », a-t-il déclaré. À ses yeux, la réunion permettra également d’envisager la façon d’éviter, en amont, de parvenir à une situation qui exige l’imposition de sanctions. « En définitive, les sanctions ne sont pas une fin en soi, mais un moyen », a-t-il estimé.
Enfin, une troisième séance d’information thématique sera organisée, le 25 août, sur la question de la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales et sous-régionales, en particulier la Ligue des États arabes, dont l’Égypte est membre. Le Conseil écoutera, durant cette réunion, les exposés du Secrétaire général de la Ligue, M. Ahmed Aboul-Gheit, et, possiblement, du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres.
S’agissant des activités du Conseil concernant les questions africaines, le mois d’août sera marqué par la tenue d’une réunion et de consultations, le 15 août, sur les activités de la Force conjointe du Groupe de cinq pays du Sahel (G5 Sahel), tel que le préconise la résolution 2359 (2017) du Conseil. En outre, le 10 août, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, rendra compte au Conseil de sa récente visite en République démocratique du Congo (RDC) et au Nigéria, aux côtés de l’Envoyée spéciale de l’Union africaine sur les femmes, la paix et la sécurité, Mme Bineta Diop.
Parallèlement, un certain nombre de pays d’Afrique feront l’objet de réunions spécifiques, y compris: le Burundi, ce matin, concernant le processus de paix; la RDC, le 17 août, s’agissant du Comité 1533 chargé de surveiller l’application des sanctions imposées au pays; la Guinée-Bissau, le 24 août, sur les activités du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), le Comité 2048 chargé de surveiller l’application des sanctions et la configuration du pays en matière de consolidation de la paix; le Soudan et le Soudan du Sud, le 9 août, concernant la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA); le Soudan du Sud, le 24 août, au sujet des activités de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS); la Somalie, le 30 août, pour laquelle le Conseil devrait reconduire le mandat de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM); et la Libye, le 23 août, s’agissant de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et du Comité 1970 chargé de surveiller l’application des sanctions imposées au pays.
Par ailleurs, le Conseil devrait être saisi, ce mois-ci, d’un certain nombre de questions liées au Moyen-Orient. Les 15 membres devraient ainsi se réunir en consultation, les 16, 28 et 30 août, et lors d’une séance d’information, le 30 août, sur la situation humanitaire et politique, ainsi que sur les armes chimiques en Syrie.
Le Conseil organisera également des consultations et une séance d’information, le 22 août, sur le conflit israélo-palestinien. Répondant à la question d’un journaliste au sujet de la crise récente à Jérusalem-Est, le représentant égyptien a déclaré qu’il n’organiserait pas de réunion d’urgence. M. Aboulatta a en effet estimé que la situation dans la zone était relativement calme à l’heure actuelle et que l’escalade de la violence avait été endiguée.
Enfin, le Conseil devrait se réunir en consultations, le 23 août, sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), avant de renouveler le mandat de la Mission le 30 août. Le Conseil devrait également adopter une déclaration durant le mois sur la situation au Yémen.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité se réunira, le 16 août, afin de faire un point trimestriel sur les activités de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK).