Soixante-douzième session,
13e séance – après-midi
AG/AB/4253

Cinquième Commission: le Secrétaire général demande 18 millions de dollars pour la rénovation de la CEPALC entre 2018 et 2023

La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a examiné, aujourd’hui, la demande du Secrétaire général: 18,2 millions de dollars pour le projet de rénovation de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) à Santiago, au Chili.  La Commission a aussi examiné les différentes options pour l’entretien des bâtiments de l’ONU.

La CEPALC, ont souligné le Groupe des 77 et la Chine, est une « référence régionale », non seulement parce qu’elle est « la voix et le miroir des principes » de l’ONU, mais également parce qu’elle est un « puits d’informations », un « laboratoire d’idées et de coopération multilatérale » au service du développement régional.  La CEPALC, a poursuivi le Groupe, n’est pas seulement une présence incarnée dans un bâtiment, mais c’est aussi une présence historique, parce qu’elle a été une source incommensurable de débats, de réflexions et d’analyses critiques à différents tournants politiques de la région et est restée un bastion pour le développement des pays qui sont sa raison d’être. 

Il est temps de démarrer le projet de rénovation, ont estimé le Groupe des 77 et la Chine, demandant plus de « clarté » sur les stratégies de mise en œuvre du projet, y compris les mesures pour raccourcir sa durée « sans modifier son périmètre ou la qualité des travaux ».

Le Secrétaire général demande la somme de 18,2 millions de dollars pour financer la stratégie 2, dite « stratégie de rénovation* complète ». Contrairement à la stratégie 1, il s’agit ici d’une rénovation unique, effectuée de 2018 à 2023, en vue d’une classification « bâtiment énergétiquement autonome ».  Sur les 166 membres du personnel, 100 pourront rester dans les espaces disponibles du complexe actuel, et 66 seront installés dans des modules préfabriqués; l’installation, l’entretien et le démantèlement des modules étant estimés à 90 800 dollars pour 24 mois.

Selon le calendrier prévu, 2018 sera l’année de la planification, suivie de la conception, en 2019, de l’appel d’offres, en 2020, puis de la construction entre 2021 et 2023.  Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) recommande donc l’ouverture d’un crédit de 192 000 dollars pour 2018, entre autres pour les trois postes créés dans l’équipe de gestion du projet et l’équipe d’appui.  Mais le CCQAB rejette, à ce stade, l’idée du Secrétaire général de créer un compte pluriannuel.  Il estime qu’il faut affiner davantage l’estimation des coûts du projet, en particulier le risque d’imprévus et d’augmentation des coûts, qui ne pourront être déterminés que dans le contexte du cadre indépendant de gestion des risques. 

Le Groupe des États d’Afrique a dit compter que le Secrétaire général poursuivra ses efforts afin d’empêcher une « dépréciation substantielle » des biens immobiliers de l’Organisation et prolonger le plus possible leur vie utile.  Le Secrétaire général propose d’ailleurs quatre options** dans son rapport sur « le programme d’entretien plus préventif » des huit lieux d’affectation d’Addis-Abeba, de Bangkok, de Beyrouth, de Genève, de Nairobi, de New York, de Santiago et de Vienne, ainsi que des 20 bureaux sous-régionaux des sites des commissions régionales et du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux à Arusha.

Les options sont l’exploitation jusqu’à défaillance; le remplacement au terme de la vie utile (entretien systématique); la réalisation d’investissements progressifs destinés à prolonger la vie utile (entretien prévisionnel ou fondé sur l’état constaté du bien); et l’entretien axé sur l’exploitation (combinaison des deuxième et troisième méthodes). 

Après analyse des 10 éléments de chaque actif immobilier déterminés dans les Normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS), le Secrétaire général penche pour la méthode d’« investissement progressif destiné à prolonger la vie utile ».  Il juge que c’est l’option la plus rentable et celle qui présente le plus d’avantages non quantifiables, puisque l’Organisation pourrait s’attendre à opérer entre 34% et 54% d’économies sur les 50 ans de durée de vie utile d’un bâtiment par comparaison avec les résultats obtenus par application de la « méthode de remplacement en fin de vie utile », actuellement en vigueur, bien qu’il soit difficile d’obtenir des projections exactes concernant les dépenses nécessaires sous l’option « investissement progressif ».

Les avantages supposés de cette méthode devraient d’abord être validés par une tierce partie indépendante, tranche le CCQAB, en pensant au Comité des commissaires aux comptes ou au Bureau des services de contrôle interne.  Il serait pour l’instant prématuré, ajoute-t-il, d’examiner la proposition du Secrétaire général qui devrait avant toute chose effectuer une analyse coûts-avantages complète et détaillée, et établir des prévisions claires des incidences financières.

Le Groupe des États d’Afrique a aussi dit compter que le Secrétaire général veillera à la sécurité du personnel et l’a encouragé à adhérer aux différents codes et normes de l’industrie du bâtiment en matière de santé, de sécurité et de prise en compte des personnes ayant des besoins spécifiques ».  Il a en outre noté avec satisfaction que des projets à court terme ont déjà été lancés dans plusieurs lieux d’affectation, y compris le remplacement des bâtiments A à J, à usage de bureaux, de l’Office des Nations Unies à Nairobi.

La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal de l’ONU.

* A/72/7/Add.8

** A/72/7/Add.9

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