Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur l’attentat terroriste contre la MINUSMA
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de mai, M. Amr Abdellatif Aboulatta (Égypte):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attaque perpétrée le 18 mai 2016 près d’Aguelhok, dans la région de Kidal, contre un convoi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), dans laquelle cinq soldats de la paix tchadiens ont trouvé la mort et trois ont été blessés.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes et au Gouvernement tchadien.
Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice. Ils ont déclaré que les attaques qui visaient des soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, constituait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales. Ils ont souligné qu’il fallait traduire en justice les auteurs, les organisateurs, les bailleurs de fonds et les commanditaires de ces actes terroristes condamnables. Ils ont également souligné que les responsables de ces meurtres devraient répondre de leurs actes et ont vivement engagé tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes en l’espèce, comme ils y sont tenus par le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient criminels et injustifiables, quels qu’en soient les motifs, le lieu, l’époque et les auteurs. Ils ont aussi réaffirmé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’ils soutenaient sans réserve la MINUSMA et les forces françaises qui l’appuyaient. Ils ont exprimé leur ferme soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, M. Mahamat Saleh Annadif, et à la MINUSMA, dans les efforts qu’ils déployaient pour aider les autorités et le peuple maliens à parvenir à une paix durable et à stabiliser leur pays, y compris dans le cadre de l’appui fourni par la Mission à l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ils ont rendu hommage aux Casques bleus qui risquaient leur vie dans cette entreprise.
Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur inquiétude face à l’insécurité qui régnait au Mali. Ils ont noté que la pleine application de l’Accord et l’intensification des efforts visant à surmonter les menaces asymétriques pouvaient contribuer à améliorer les conditions de sécurité dans tout le pays. Ils ont en outre souligné qu’il importait que la MINUSMA ait les capacités nécessaires pour s’acquitter pleinement de son mandat actuel.