Encouragé par les efforts militaires régionaux visant Boko Haram, M. Ban Ki-moon préconise une approche multidimensionnelle pour contrer la barbarie
La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:
Le Secrétaire général condamne à nouveau fermement les attaques continues aveugles et atroces de Boko Haram contre les populations civiles du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigéria. L’enlèvement et le recrutement d’enfants, y compris comme auteurs d’attentats-suicide, est particulièrement odieux.
Le Secrétaire général est encouragé par les mesures positives prises par les pays de la Commission du bassin du lac Tchad et le Bénin, avec l’appui de l’Union africaine, en vue de rendre opérationnelle la Force spéciale mixte multinationale pour contrer la menace posée par Boko Haram dans la sous-région. Il appelle tous les partenaires internationaux à appuyer ces efforts régionaux.
Le Secrétaire général exhorte les États concernés à faire en sorte que toutes les mesures prises pour combattre la menace terroriste de Boko Haram soient conformes au droit international des droits de l’homme, humanitaire et des réfugiés.
Il est préoccupé par l’impact des opérations militaires sur les populations locales du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigéria et demande aux pays de la région d’accorder la plus haute priorité à la protection des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées dans leur propre pays, y compris en leur apportant une aide nécessaire pour la survie. L’ONU renforce ses opérations humanitaires et augmente sa surveillance des droits de l’homme dans les pays affectés.
Le Secrétaire général est convaincu que la seule approche militaire ne suffira pas à contrer l’insurrection de Boko Haram. Ce n’est qu’à travers une approche multidimensionnelle qui s’attache aux griefs légitimes, aux violations passées et présentes des droits de l’homme, et aux causes profondes du conflit, que l’on pourra répondre efficacement à la menace barbare posée par Boko Haram à la paix et la sécurité régionales et aux populations locales.