Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 23 avril 2015
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:
Conseil de sécurité
Le Secrétaire général a pris la parole ce matin lors du débat public du Conseil de sécurité consacré au rôle des jeunes dans la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la paix.
S’adressant aux membres du Conseil, y compris le Prince héritier de Jordanie, qui est apparemment la plus jeune personne à présider une réunion du Conseil de sécurité, le Secrétaire général a souligné que le rôle des jeunes était au cœur de la paix et de la sécurité internationales. Il a ajouté que nous devons encourager les jeunes à reprendre à leur compte les causes de la paix, de la diversité et du respect mutuel.
Le Secrétaire général a déclaré que bien que certains jeunes commettent des actes de violence odieux, l’écrasante majorité aspire à la paix. Il a appelé la communauté internationale à donner aux jeunes la « licence » pour conduire notre avenir, et un siège à la table de négociations, ajoutant que depuis qu’ils paient un prix pour les combats, ils méritent d’aider à structurer la guérison.
Le texte complet de son allocution est disponible au bureau du Porte-parole et en ligne.
Méditerranée
Dans une déclaration conjointe publiée aujourd’hui avant le Sommet de l’Union européenne sur la migration, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. António Guterres, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, M. Zeid Ra’ad Al Hussein, le Représentant spécial du Secrétaire général pour les migrations internationales et le développement, M. Peter Sutherland, et le Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, M. William Lacy Swing, ont exhorté les dirigeants européens à donner la priorité à la vie humaine, aux droits et à la dignité au moment de conclure aujourd’hui un accord sur la réponse commune à apporter à la crise humanitaire dans la région méditerranéenne.
Ils ont ajouté que la réponse de l’Union européenne devait aller au-delà de l’approche minimaliste actuelle, et que l’application de la loi seule ne suffira pas à résoudre le problème de la migration irrégulière, mais pourrait augmenter les risques et les abus auxquels sont confrontés les migrants et les réfugiés.
La série de mesures qui est à l’étude devrait inclure la mise en place de ressources financières suffisantes pour des opérations de recherche et de sauvetage fortes et proactives conduites par les États, la création de canaux réguliers pour une migration sûre et régulière, et un engagement ferme à accueillir un nombre élevé de réfugiés.
La déclaration est également disponible en ligne.
Yémen
Le Coordonnateur des opérations humanitaires au Yémen, M. Johannes van der Klaauw, a déclaré aujourd’hui que l’escalade du conflit durant ces quatre dernières semaines avait entraîné une crise humanitaire déjà d’une grande envergure dans le pays.
Il a ajouté que l’approvisionnement en nourriture, carburant, eau et électricité dans tout le pays était perturbé. Des écoles, des établissements sanitaires et des maisons privées ont été endommagés ou détruits. On estime à deux millions le nombre d’enfants qui ne sont plus en mesure de se rendre à l’école. Le système de santé du pays risque de s’effondrer en raison de pénuries de biens médicaux et de carburant pour les groupes électrogènes.
Le Coordonnateur a également salué toutes les initiatives qui cherchent à réduire le niveau de violence, notamment les bombardements et les frappes aériennes de la coalition sur les zones peuplées qui nuisent aux civils et aux infrastructures publiques.
M. Van der Klaauw a ajouté que des pauses humanitaires étaient nécessaires de façon urgente pour assurer la sécurité des travailleurs humanitaires et l’accès aux millions de personnes dans le besoin. Cela nécessite le soutien de toutes les parties au conflit pour qu’elles facilitent le passage sûr de l’aide et l’accès sans entrave des humanitaires aux zones touchées, conformément au droit international humanitaire.
Iraq
Selon les organisations humanitaires, le Gouvernement iraquien a estimé que plus de 100 000 personnes avaient été déplacées du district de Ramadi et des régions environnantes vers la province d’Anbar.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que la majorité des nouveaux arrivants étaient dispersés dans plusieurs sites, ce qui entravait les efforts d’intervention rapide menés par le Gouvernement et les organisations de secours.
À Anbar, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont distribué des articles de secours, notamment des couvertures, des ustensiles de cuisine, des jerrycans et des bâches en plastique pour plus de 15 000 personnes. Dans la province de Bagdad, la distribution alimentaire continue, avec le Programme alimentaire mondial (PAM) qui a fourni des denrées alimentaires à plus de 76 000 personnes déplacées de Ramadi à Bagdad, Anbar et Diyala depuis le début de l’intervention.
On estime que 2,7 millions de personnes ont été déplacées dans l’ensemble de l’Iraq depuis janvier de l’année dernière en raison de la violence en cours, ce qui en fait l’une des crises humanitaires les plus complexes au monde. Ce nombre s’ajoute aux 250 000 réfugiés syriens que l’Iraq accueille ainsi qu’au près d’un million d’Iraquiens déplacés au cours de la dernière décennie.
Soudan du Sud
Le Coordonnateur des opérations humanitaires au Soudan du Sud, M. Toby Lanzer, a demandé aujourd’hui la liberté de mouvement inconditionnelle pour les travailleurs humanitaires, en réponse à la détérioration des conditions pour les organisations humanitaires à Pagak, dans l’État du Haut-Nil.
Les travailleurs humanitaires ont quitté la région le temps que les conditions s’améliorent après avoir été harcelés et menacés.
Le texte de sa déclaration est en ligne.
Parallèlement, à Malakal, capitale de L’État du Haut-Nil, les combats ont repris notamment autour d’un aéroport qui est situé à environ un kilomètre au sud de l’enceinte de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Des personnes déplacées sont arrivées sur le site de la Mission.
Pour rappel, près de 119 000 personnes sont actuellement abritées dans les infrastructures des Nations Unies au Soudan du Sud.
Paludisme
À la veille de la Journée mondiale contre le paludisme, qui est observée samedi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance un appel à la communauté sanitaire mondiale pour qu’elle s’attaque d’urgence aux importantes lacunes qui subsistent dans la prévention, le diagnostic et le traitement de la maladie. Bien que le nombre de cas et les décès dus au paludisme aient diminué de façon spectaculaire depuis l’an 2000, plus d’un demi-million de vies sont encore perdues chaque année à la suite de cette maladie évitable.
En 2013, un enfant africain sur cinq seulement souffrant de paludisme recevait un traitement efficace contre cette maladie, 15 millions de femmes enceintes n’avaient pas reçu une seule dose des traitements préventifs recommandés et quelque 278 millions de personnes en Afrique vivaient encore dans des logements sans aucune moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Des informations plus détaillées sont disponibles sur le site Internet de l’OMS.
Soudan
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et ses partenaires soutiennent une campagne massive pour vacciner 7,9 millions d’enfants contre la rougeole au Soudan, après l’une des pires épidémies dans l’histoire récente du pays.
Le Darfour occidental reste l’État le plus touché, et la campagne de vaccination sera une opération complexe en raison des conflits en cours dans certaines régions du Soudan qui pourraient restreindre l’accès.
Des informations plus détaillées sont disponibles sur le site Internet de l’UNICEF.
Conférence de presse
Le Département des affaires économiques et sociales a fait un Point de presse sur la quatorzième session du Comité d’experts de l’administration publique.
Sahara occidental
La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a reçu des informations sur les violences au cours d’une manifestation à Laâyoune, la semaine dernière, qui ont fait des blessés parmi les manifestants. La Mission est en contact avec les autorités compétentes et continuera d’assurer un suivi.