Trente-sixième session,
1re séance – matin
PI/2085

Comité de l’information: le Secrétaire général adjoint présente les priorités stratégiques du DPI pour promouvoir l’action de l’ONU sur toutes les plateformes

« Leadership, compréhension, dialogue, connaissance et partenariat sont les principes directeurs de notre approche », a souligné le Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, qui présentait, à l’ouverture de la session annuelle du Comité de l’information, le Projet de cadre stratégique pour la période 2016-2017* et les trois rapports** du Secrétaire général sur les activités des services d’information, des services de communication stratégique et des services de diffusion.

« Comme l’information et la communication sont au cœur de la gestion stratégique de l’ONU, le DPI a pris l’initiative, en coopération avec d’autres départements et bureaux, de sensibiliser l’opinion publique internationale à l’importance des objectifs que poursuit l’Organisation, à commencer par la transition des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) vers le programme de développement pour l’après-2015 », a précisé M. Launsky-Tieffenthal.  Il a également fait valoir le travail pionnier du Département pour couvrir la crise en République centrafricaine.

Pour que les activités de l’Organisation bénéficient d’un soutien international, il est important que « nous soyons entendus, vus, lus et compris », a-t-il expliqué.  Le Département de l’information s’appuie pleinement sur les nouveaux modes opératoires et outils à sa disposition, comme les médias et réseaux sociaux, tout en restant fidèle aux moyens traditionnels que sont la radio, la télévision et la presse écrite. 

De nombreuses délégations, comme la Bolivie, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, ou l’Égypte, ont rappelé le rôle déterminant que continuent de jouer ces médias traditionnels dans les pays en développement et les zones rurales ou difficiles d’accès.  Se voulant rassurant à cet égard, le Secrétaire général adjoint a estimé que de tels outils étaient « complémentaires plutôt que contradictoires ou concurrentiels ».

Engagé dans un dialogue constant avec ses « alliés naturels » à l’extérieur de l’Organisation –médias, société civile, universités et communauté artistique– le Département, a-t-il noté, multiplie également les partenariats, en particulier avec la société civile.  Soucieux de promouvoir l’histoire, les réalisations et le potentiel de l’ONU, le Département met en œuvre une stratégie de numérisation de ses archives audiovisuelles, a ajouté celui qui le dirige.

Le débat d’aujourd’hui, qui a été l’occasion de prendre note de l’ampleur du rôle des réseaux sociaux, malgré la persistance d’un fossé numérique entre pays développés et pays en développement, a été marqué par de nombreuses interrogations sur les meilleurs moyens, pour le DPI, de réaliser le multilinguisme dans le cadre de ses activités et dans la limite des ressources existantes, en particulier pour les communiqués de presse.

M. Launsky-Tieffenthal, qui est aussi le Coordonnateur du Secrétaire général pour le multilinguisme, a reconnu que jusqu’à présent, la parité linguistique restait davantage « un objectif qu’une réalité », principalement en raison des faibles ressources disponibles.

Il a néanmoins porté au crédit du DPI le fait qu’en 2013, toutes les séances plénières de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et du Conseil économique et social avaient été diffusées en direct dans les six langues officielles.  En outre, le Secrétaire général, dans son rapport sur les services d’information, fait une proposition visant à assurer, à l’avenir, des communiqués de presse en espagnol, en plus de l’anglais et du français, les deux langues de travail de l’Organisation, le français et l’anglais.

 « Ne disposant pas de ressources suffisantes pour établir et publier des communiqués de presse dans les six langues officielles, le Département propose dans un premier temps de […] publier des communiqués en espagnol grâce à une redistribution des ressources actuellement disponibles pour l’anglais et le français uniquement », constate M. Ban Ki-moon dans ce document.  En conséquence, les communiqués de presse publiés dans ces trois langues ne porteraient que sur les séances publiques des trois organes principaux, à savoir l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social. 

Si elle a été saluée par le représentant de l’Argentine, cette proposition a été rejetée en revanche par la délégation de l’Union européenne, qui a fait observer que dès lors, « les grandes commissions de l’Assemblée générale, les organes subsidiaires des principaux organes de l’ONU, le Conseil des droits de l’homme et les organes créés en vertu des traités, ne bénéficieraient plus d’une couverture, dans quelque langue que ce soit ».  Or, pour certains de ces organes, en l’absence de procès-verbaux, les communiqués de presse sont le seul moyen « d’assurer la transparence des travaux de l’Organisation et de préserver sa mémoire institutionnelle », a fait observer cette délégation. 

La Présidente du Comité de l’information, Mme Lyutha Sultan Al-Mughairy (Oman), a déclaré elle-même que si le DPI n’avait pas été en mesure de mettre pleinement en œuvre le mandat du multilinguisme, « ce n’est pas par manque de détermination, mais par manque de ressources.  Dans la limite des ressources existantes, le Département ne peut en faire davantage ». 

De l’avis de Mme Al-Mughairy, mais aussi du représentant du Sénégal, « il semble que la réponse à l’exigence du multilinguisme réside dans l’allocation de ressources supplémentaires ».  « Si nous voulons que le DPI accomplisse les tâches qu’on lui confie, nous devons lui fournir les outils dont il a besoin », a insisté la Présidente.  Le choix du Comité est donc clair, a-t-elle tranché: « soit il augmente les ressources disponibles pour le DPI, soit il revoit les priorités actuelles pour mieux répondre aux exigences du multilinguisme ».

 

*A/69/6 (Prog. 24)
** A/AC.198/2014/2, A/AC.198/2014/3, A/AC.198/2014/4

 

Déclarations liminaires 

Mme LYUTHA SULTAN AL-MUGHAIRY (Oman), Présidente du Comité de l’information, s’est dite très encouragée par le solide partenariat qui s’est établi entre le Département de l’information (DPI) et le Comité de l’information.  Elle a aussi apprécié que, tout au long de l’année, le Comité puisse transmettre au DPI les vues exprimées par les États Membres sur des questions prioritaires.  Elle a noté que le Secrétaire général adjoint s’était engagé à intensifier un dialogue direct entre son Département et les États Membres et s’est félicitée que des consultations franches et ouvertes à tous avaient été organisées au cours de l’année écoulée.  Mme Al-Mughairy a souligné les défis auxquels est confronté le DPI, qui doit faire face à l’évolution constante de l’environnement des médias.  Le Département doit aussi équilibrer les priorités sur le long terme et celles qui sont urgentes, ainsi que des imprévus, a-t-elle fait remarquer. 

La Présidente du Comité a expliqué que les Nations Unies cherchaient à faire une différence durable pour la vie quotidienne de millions de personnes.  Le DPI est chargé de témoigner de ce qui est fait pour atteindre les objectifs définis par la Charte des Nations Unies, a-t-elle expliqué en se félicitant des trois rapports sur les travaux des trois sous-programmes que le Département a présentés.  En ce qui concerne le quatrième rapport, qui porte sur le Cadre stratégique 2016-2017, elle a invité les délégations à l’examiner et à prendre les mesures nécessaires.  C’est sans doute le rapport le plus important qui est soumis au Comité, a-t-elle estimé, car il présente l’orientation générale du Département, y compris la stratégie et le cadre de travail de chaque division pour le prochain cycle budgétaire.  Elle a invité les membres du Comité à l’analyser avec attention afin de présenter des recommandations au Comité du programme et de la coordination en juin prochain. 

Les rapports dont est saisi le Comité présentent les efforts menés par le DPI pour promouvoir l’unité des objectifs et l’approche collective suivie pour les activités de nombreux bureaux et unités du Département, a indiqué Mme Al-Mughairy.  Elle a souligné l’importance de disposer d’une approche stratégique sur ce que le Département veut communiquer, tout en expliquant que cette stratégie ne peut pas être mise en œuvre sans l’implication des publics visés.  Une des questions très importantes pour le Comité, ces dernières années, est celle de la parité linguistique sur le site Internet et dans tous les travaux du Département, a-t-elle rappelé.  En adoptant de nombreuses résolutions au Comité et dans d’autres organes de l’Assemblée générale, les États Membres ont clairement exprimé leur soutien à une parité totale entre toutes les langues reconnues de l’ONU.  En dépit de ces appels, a-t-elle constaté, c’est un domaine où le Département est à la traîne.

La Présidente du Comité a assuré que le Secrétaire général est pleinement conscient de la tâche à accomplir dans ce domaine.  Il a aussi été franc sur les difficultés qui en découlent, a-t-elle ajouté.  Si le DPI n’a pas été en mesure de mettre pleinement en œuvre le mandat du multilinguisme, a-t-elle expliqué, ce n’est pas par manque de détermination, mais par manque de ressources par rapport aux priorités actuelles.  Dans la limite des ressources existantes, le Département ne peut pas en faire davantage.  Le Département a essayé de trouver des voies innovantes pour y arriver mais n’a pas pu combler les attentes des parties intéressées. 

De l’avis de Mme Al-Mughairy, il semble que la réponse à l’exigence du multilinguisme réside dans l’allocation de ressources supplémentaires.  Si le Comité n’est pas l’instance appropriée pour discuter des questions budgétaires, a-t-elle noté, il doit cependant discuter des priorités des États Membres sur toutes les questions relatives à l’information.  « Si nous voulons que le DPI accomplisse les tâches qu’on veut lui attribuer, nous devons lui fournir les outils dont il a besoin », a fait remarquer la Présidente.  Le choix du Comité est donc clair: il doit soit augmenter les ressources disponibles au DPI, soit revoir les priorités du Département pour mieux répondre aux exigences du multilinguisme, a-t-elle expliqué. 

M. PETER LAUNSKY-TIEFFENTHAL, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a déclaré qu’au cours de l’année écoulée, il avait eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’engager des discussions avec les membres du Comité de l’information, à titre individuel ou en groupes, sur les succès du Département de l’information (DPI), ainsi que sur les domaines où des améliorations sont nécessaires, mais également sur les défis récurrents liés à des mandats plus étendus, à une réduction des ressources et à des priorités concurrentes. 

M. Launsky-Tieffenthal a mis d’emblée l’accent sur les cinq éléments qui définissent, selon lui, les objectifs du Département, et l’approche que le Département de l’information privilégie pour les réaliser.  Le premier concerne le leadership, a-t-il dit.  Puisque les États Membres ont placé l’information et la communication au cœur de la gestion stratégique de l’ONU, le DPI a entrepris, en coopération avec d’autres départements et bureaux, de sensibiliser l’opinion publique internationale à l’importance des objectifs que poursuit l’Organisation, à commencer par la transition des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) vers le programme de développement pour l’après-2015. 

Le deuxième élément est la compréhension.  En cultivant la transparence, le Département cherche à renforcer le soutien international aux activités de l’Organisation: « Nous devons être entendus, vus, lus et compris.  Nos moyens de communication doivent s’aligner sur les exigences de notre temps, en s’appuyant sur les nouveaux modes opératoires et outils, comme les médias et réseaux sociaux, tout en restant fidèles aux moyens traditionnels que sont la radio, la télévision et la presse écrite », a expliqué le Secrétaire général adjoint.  De tels outils sont complémentaires plutôt que contradictoires ou concurrentiels et c’est pourquoi, nous devons nous en servir d’une manière qui réponde aux besoins des populations locales.  De même, nous devons communiquer en utilisant les langues locales, a ajouté M. Launsky-Tieffenthal. 

Le troisième élément est la conversation, a-t-il poursuivi.  Comme nous le savons, la communication n’est pas un processus à sens unique et notre approche consiste aussi à engager un dialogue avec tous les alliés naturels de ce Département, qu’il s’agisse des médias, de la société civile, des universités et de la communauté artistique, auxquels viennent s’ajouter « le public et les médias privés ».  Le quatrième élément est la connaissance, qui vise à continuer de promouvoir et perpétuer l’histoire, les réalisations et le potentiel de l’Organisation, notamment à travers de la numérisation d’archives.  Enfin, le cinquième élément, a déclaré M. Launsky-Tieffenthal, est le partenariat avec les États Membres d’abord, mais aussi, lorsque c’est pertinent, avec la société civile.  La soixante-cinquième Conférence annuelle des Nations Unies DPI/ONG qui se tiendra, en août au Siège de l’ONU à New York, en est une illustration, a-t-il dit. 

Ces cinq éléments définissent notre action à tous les niveaux, a résumé le Secrétaire général adjoint, qu’il s’agisse du programme de développement pour l’après-2015, des changements climatiques, des besoins spécifiques des petits États insulaires en développement, du programme sur la question de Palestine et des activités de sensibilisation sur l’Holocauste et les victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique.  Le Département de l’information a, à sa disposition, s’est-il félicité, de nombreux atouts, qui vont de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld à son réseau mondial de plus de 60 centres d’information des Nations Unies, dont le rôle est de diffuser de la manière la plus large possible le message de l’ONU, tout en étant à l’écoute des populations et de la société civile locales. 

C’est tout particulièrement le cas en Afrique, a estimé M. Launsky-Tieffenthal.  Ainsi, l’initiative Impact universitaire des Nations Unies (UNAI) et notre collaboration avec les ONG a permis d’associer les universités, les étudiants et la société civile à la promotion des objectifs et principes défendus par l’ONU et l’Union africaine.  En outre, le Département mobilise l’ensemble de ses ressources pour appuyer les efforts de paix en Afrique.  « Depuis le début de l’année, nous avons dépêché des fonctionnaires de l’information en République centrafricaine pour soutenir la mission politique de l’ONU qui est présente sur place.  Ils ont joué un rôle crucial dans la diffusion des messages de paix et de réconciliation dans les langues locales, y compris le Sango, dans un contexte de vives tensions et violences dans le pays. » 

D’autres fonctionnaires chargés de la communication sont déployés à mesure que l’opération de maintien de la paix prend forme, a ajouté le Secrétaire général adjoint.  « Nous avons ainsi récemment publié une tribune du Secrétaire général sur sa visite en République centrafricaine, en compagnie de l’archevêque Desmond Tutu, des Messagers de la paix Lang Lang et Charlize Theron et qui a ensuite été diffusé par de vastes réseaux de médias sociaux. »  Grâce à nos publications sur des plateformes multiples, notamment Afrique Renouveau, le Centre d’actualités de l’ONU et la Radio des Nations Unies, le Département use de tous les moyens à sa disposition pour produire, promouvoir et diffuser des contenus en rapport avec les Nations Unies sur le développement économique et social, les droits de l’homme, et les questions de paix et de sécurité en Afrique, a-t-il noté. 

Au début de ce mois, le vingtième anniversaire du génocide au Rwanda, qui marquait l’une des « pages les plus sombres de l’histoire de l’humanité », a été commémoré à Kigali.  Le Secrétaire général a participé, aux côtés de nombreux dirigeants, à la commémoration officielle, a rappelé M. Launsky-Tieffenthal.  Au Siège de l’ONU, le Département a travaillé en étroite collaboration avec la Mission permanente du Rwanda pour organiser une série d’événements, notamment une table ronde avec l’ancien Commandant de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies dans ce pays (MINUAR), M. Roméo Dallaire, le lancement à New York de la campagne rwandaise « Kwibuka20 » au Rwanda, la cérémonie commémorative annuelle et l’inauguration d’une exposition spéciale de photographies et de témoignages de survivants. 

Le Secrétaire général adjoint a ensuite abordé la question, primordiale pour les États Membres, de la parité linguistique dans les activités de l’ONU.  M. Launsky-Tieffenthal, qui est également Coordonnateur du Secrétaire général pour le multilinguisme, a reconnu que jusqu’à présent, la parité linguistique restait davantage un objectif qu’une réalité, principalement en raison des faibles ressources disponibles.  Le DPI, a-t-il fait observer, a néanmoins fait des progrès notables pour traduire ou faire traduire de nombreuses informations et actualités dans les six langues officielles et au-delà.  En 2013, toutes les séances plénières de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et du Conseil économique et social avaient été diffusées en direct dans les six langues, a fait encore valoir le Secrétaire général adjoint.  S’agissant enfin des possibilités de réaliser la parité linguistique pour les communiqués de presse, la proposition à cette demande du Comité figure dans le rapport du Secrétaire général sur les activités de nos services d’information, a-t-il précisé. 

Le Département de l’information contribuera à la célébration du cinquantième anniversaire du Groupe des 77 et la Chine en publiant un numéro spécial du magazine « UN Chronicle » sur l’évolution du rôle de ce Groupe en anglais, français et espagnol et assurant la couverture, par divers moyens, du sommet organisé à cette occasion à Santa Cruz, en Bolivie, en juin prochain. 

Avant de conclure, M. Launsky-Tieffenthal a demandé le soutien actif, la participation et le partenariat des États Membres dans les efforts que déploie le DPI pour réaliser le mandat qui est le sien. 

Débat général sur les questions liées à tous les aspects des travaux du Comité préparatoire 

S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. SACHA SERGIO LLORENTY SOLÍZ (Bolivie), a déclaré que le travail du Département de l’information (DPI) était plus que jamais nécessaire à l’heure où l’Organisation est engagée dans l’élaboration du programme de développement pour l’après-2015.  Il s’est félicité de l’accent mis par le DPI, au cours de la période écoulée, sur un certain nombre de thèmes comme la décolonisation, le maintien de la paix, le désarmement, les droits fondamentaux, le développement durable, l’éradication de la pauvreté, les changements climatiques et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  Le Groupe a également pris note des activités de sensibilisation du Programme d’information spécial sur la question de Palestine, « à l’appui d’une paix juste au Moyen-Orient ».  Soulignant le rôle des centres d’information des Nations Unies à travers le monde, M. Llorenty Solíz a exprimé la préférence du Groupe pour le renforcement de ce réseau, en consultation avec les pays hôtes.  

Le représentant s’est ensuite dit préoccupé par la disparité persistante entre les six langues officielles des Nations Unies, en dépit des efforts déployés par le DPI pour qu’elles soient utilisées davantage pour les produits postés sur le site Web de l’Organisation et réaliser ainsi la parité linguistique.  Pour le Groupe des 77 et la Chine, tous les contenus fournis par le Secrétariat en anglais doivent être traduits dans les autres langues officielles, a-t-il dit.  « Nous réitérons l’appel, qui avait été lancé, au cours de sessions précédentes, au DPI, pour concevoir et mettre en œuvre une stratégie, en coopération avec d’autres départements, afin de produire les communiqués de presse quotidiens dans les six langues officielles, de manière créative et sans incidences budgétaires », a précisé M. Llorenty Solíz.  Le Groupe des 77 et la Chine, a-t-il ajouté, est également attaché à la promotion et à l’usage continu des médias traditionnels, comme la radio et les publications, qui revêtent une importance cruciale dans de nombreux pays en développement.  Le représentant bolivien a en outre demandé au DPI de répondre, « de la manière la plus adéquate », aux « violations des normes internationales pertinentes qui régissent les technologies de l’information et de la communication (TIC), en particulier sur les réseaux des médias et la retransmission, que ce soit à la radio, la télévision ou la diffusion par satellite ». 

Revenant à la question du multilinguisme, M. Llorenty Solíz s’est félicité de l’adoption de la résolution 67/292 sur le multiculturalisme par l’Assemblée générale et souligné l’importance de faire une utilisation « juste et équitable » des six langues officielles des Nations Unies, au sein du Département de l’information et dans l’ensemble du Secrétariat.  Il a ainsi demandé au Secrétaire général de veiller à ce que le Département dispose des personnels suffisants pour s’acquitter efficacement de toutes ses activités dans toutes les langues.  En conclusion, le Groupe des 77 et la Chine a demandé à ce que le DPI poursuive son travail de communication concernant les réunions de haut niveau de l’ONU, comme la Conférence sur les petits États insulaires en développement, qui se tiendra aux Samoa en septembre 2014. 

Mme JACQUELINE FRANCESCA RIDDY-O’DOWD, déléguée de l’Union européenne, a réaffirmé l’importance de la question du multilinguisme pour l’Union européenne.  L’organisation régionale qu’elle représente, a-t-elle rappelé, ne compte pas moins de 23 langues officielles.  Sa délégation, a-t-elle dit, a pris note des efforts déployés jusqu’à présent par le Département de l’information pour étendre à toutes les langues officielles et autres langues les contenus postés sur le site Web de l’Organisation et dans le cadre de ses services d’information, notamment la radio.  « S’agissant du site Web de l’ONU, il est vraiment important que les départements de l’ONU qui fournissent des contenus substantiels, le Bureau de l’informatique et des communications et le DPI coopèrent pleinement pour réaliser la parité linguistique. »  C’est pourquoi, a ajouté la représentante, l’Union européenne salue les partenariats que le Département développe pour que ses produits soient accessibles en ligne dans toutes les langues officielles sans toutefois générer de coûts supplémentaires. 

Concernant la stratégie proposée par le Département visant à publier des communiqués de presse dans les six langues officielles, Mme Riddy-O’Dowd a souligné que le projet retenu aurait pour conséquence de réduire la couverture des réunions assurée à ce jour.  « À la lumière des informations contenues dans le rapport du Secrétaire général sur ses services d’information, il y a lieu d’être préoccupé par le fait que plusieurs organes importants des Nations Unies, notamment les grandes commissions de l’Assemblée générale, les organes subsidiaires des principaux organes de l’ONU, le Conseil des droits de l’homme et les organes créés en vertu des traités, ne bénéficieraient plus d’une couverture, dans quelque langue que ce soit ».  Pour certains de ces organes, les procès-verbaux ne sont pas disponibles et, dès lors, les communiqués de presse sont le seul moyen d’assurer la transparence des travaux de l’Organisation et de préserver sa mémoire institutionnelle, a-t-elle fait observer. 

Par ailleurs, compte tenu de l’importance grandissante des réseaux sociaux, l’Union européenne a souhaité que davantage de précisions soient fournies au cours de cette session du Comité sur la stratégie et les lignes directrices du DPI, ainsi qu’un aperçu des mesures prises par le Secrétariat jusqu’à présent pour garantir un usage équilibré des six langues officielles sur ces réseaux.  Préoccupée par « la tendance actuelle qui consiste à essayer d’exclure » la participation de la société civile, la déléguée de l’Union européenne a réitéré qu’il était important, comme le soulignent les trois rapports du Secrétaire général sur chacune des Divisions du Département de l’information, d’accroître au contraire l’implication des organisations non gouvernementales dans les activités onusiennes.  À cet égard, l’initiative « Impact académique des Nations Unies » est particulièrement bienvenue, a estimé Mme Riddy-O’Dowd. 

Pour sa délégation, le réseau des centres d’information des Nations Unies à travers le monde constitue un atout majeur du Département pour communiquer sur la question du programme de développement pour l’après-2015, ainsi que sur la Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement, qui se tiendra aux Samoa en septembre prochain.  En conclusion, la déléguée de l’Union européenne a souligné la nécessité de respecter pleinement la liberté de la presse et de veiller à ce que les journalistes du monde entier puissent exercer leur métier dans des conditions de sécurité acceptables.  Depuis 2013, a-t-elle regretté, 1 554 journalistes ont été tués et 14 autres depuis le début 2014. 

M. MATEO ESTREME (Argentine) a rappelé que le Groupe des amis de l’espagnol aux Nations Unies, qui avait été créé le 16 septembre 2013, dispose d’une « charte » qui est désormais un document officiel de l’Assemblée générale publié sous la coteA/67/998.  Il a expliqué que l’intérêt croissant des hispanophones pour les travaux des Nations Unies a rendu cette création nécessaire.  Le Groupe, fermement convaincu que la richesse de la diversité est essentielle, estime que le multilinguisme est un principe qui nous unit tous.  Le représentant a salué les efforts du DPI pour créer de nouveaux contenus et utiliser les nouvelles technologies, tout en continuant à donner la priorité aux médias traditionnels.  Sa délégation, a-t-il dit, exprime son appréciation aux membres du personnel de la télévision, de la radio, du site Internet et du centre d’actualités en espagnol.  Elle salue également le travail accompli par la Bibliothèque Dag Hammarskjöld et les centres d’information des Nations Unies.  

Le site Web des Nations Unies est une source d’information obligée, a estimé le représentant argentin, en se félicitant des efforts entrepris pour améliorer son accessibilité et concevoir de nouveaux produits.  Il s’est dit cependant préoccupé par les lacunes que présentent ces nouvelles activités en matière de parité linguistique.  Il a fait remarquer, en outre, que le contenu du site des Nations Unies en espagnol continuait de croître, la preuve étant l’augmentation du nombre de visites.  Après l’anglais, l’espagnol est la deuxième langue qui enregistre le plus grand nombre de visites en 2013, soit 20% des pages visitées, contre 59% en anglais.  Il a souhaité que les rapports à venir du Secrétaire général fournissent davantage de statistiques afin de procéder à une évaluation plus précise et dans une plus grande transparence.  

Le représentant s’est félicité de ce que le projet de résolution en cours de négociation au sein du Comité de l’information constitue une base solide concernant un traitement équitable de toutes les langues officielles des Nations Unies dans toutes les activités du DPI, que l’Assemblée générale avait déjà appelé à assurer.  C’est un héritage qui découle d’intenses négociations et sur lequel nous devons baser nos travaux à venir, a-t-il insisté.  M. Estreme a fait remarquer que les limites imposées par la pénurie des ressources avaient été surmontées jusqu’à présent parce qu’il avait été décidé que cette même pénurie serait gérée sur une base équitable.  

Le mandat en matière de multilinguisme est aussi une question d’importance vitale pour le Groupe des amis de l’espagnol aux Nations Unies, a poursuivi le représentant.  Il a rappelé qu’en vertu d’un mandat qui date depuis longtemps et qui a été réaffirmé, le Département de l’information doit produire des communiqués de presse dans toutes les langues officielles.  Il a salué les efforts déployés récemment par le DPI pour remplir ce mandat tel qu’il avait été prévu dans la résolution 67/124 B de l’Assemblée générale et réaffirmé par la résolution 68/86 B qui demande d’élaborer une stratégie pour publier des communiqués de presse dans les six langues officielles en recourant à des moyens créatifs et sans impact budgétaire.  

Le représentant a salué l’annonce faite par le Département, dans le rapport pertinent du Secrétaire général, selon laquelle il allait commencer à publier des communiqués de presse en espagnol en redistribuant les ressources actuellement utilisées en français et en anglais.  Il a en même temps réitéré que cette stratégie devrait utiliser des procédés créatifs pour produire ces communiqués dans toutes les langues officielles.  Le Groupe est prêt à contribuer à la recherche de tels procédés, a-t-il assuré.  Le représentant argentin a aussi invité à repenser les modèles pour faire de la place à chacune de ces langues sur une base équitable et sans discrimination.  Il a demandé que cette exigence ne soit pas interprétée comme étant un moyen visant à créer préjudice aux autres langues officielles.  La pénurie de ressources ne doit pas empêcher de s’acquitter de cette demande, a-t-il ajouté, avant d’insister pour que les ressources disponibles ne soient pas utilisées d’une façon qui vise à désavantager l’utilisation d’une langue par rapport à une autre.  

M. JOSEPH KATEMA, Ministre de l’information et Porte-parole du Gouvernement de la Zambie, a félicité le DPI pour le rôle important qu’il continue de jouer en promouvant la paix mondiale et la compréhension par le biais d’une diffusion aussi large que possible de l’information.  Il a rappelé que la Zambie accueillait, depuis 1975, un centre régional de l’information de l’ONU, en assurant que son gouvernement était engagé à renforcer sa coopération avec le DPI dans l’intérêt de son peuple.  Il a précisé que le Gouvernement zambien a pris une série de mesures visant à réformer et repositionner le secteur des médias de la Zambie.  Parmi ces mesures, il a cité un projet de loi relatif à la liberté de l’information dont l’adoption est imminente.  Le Ministre de l’information de la Zambie a aussi cité la libéralisation des ondes en expliquant que la Zambie était passée d’une station nationale de radio-télévision en 1991 à plus de 70 stations de radio et 10 chaînes de télévision nationales en 2014.  Il a mis également l’accent sur la mise en place d’une autorité indépendante de diffusion responsable des investissements et gestion du secteur de la radio et télédiffusion.  

Le Ministre a aussi cité la création d’un mécanisme de promotion de l’éthique et de la conduite professionnelle des journalistes.  La Zambie, a-t-il précisé, est en train de passer de la télévision analogique à la télévision numérique.  Soulignant l’importance de l’information pour la réalisation du développement durable, le Ministre a exhorté l’ONU à promouvoir l’accès universel abordable aux technologies de l’information et de la communication pour les pays en développement.  Rappelant que la Zambie présidait actuellement le Groupe des 32 pays en développement sans littoral (PDSL), M. Katema a souligné la multiplication des coûts d’accès aux TIC pour les pays enclavés.  Avant de conclure, il a réaffirmé le soutien de la Zambie à l’Agenda mondial des Nations Unies pour une population bien informée.                  

M. TALAL HAMED SAID AL-YAQOOBI(Oman) a salué les activités du Département de l’information pour continuer de promouvoir, au cours de la période à l’examen, le travail de l’Organisation à tous les niveaux.  Il s’est tout particulièrement félicité de la qualité du Programme spécial sur la question de Palestine, en annonçant la participation de sa délégation au prochain Séminaire du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, qui se tiendra au Japon en juin 2014.  Le représentant a ensuite indiqué que sa délégation avait pris note des efforts fournis par le Département pour assurer le multilinguisme au sein des activités de l’Organisation, ainsi que pour retransmettre, par le biais du Webcast, toutes les réunions intergouvernementales publiques.  Il a en outre salué les efforts en cours visant à publier, dans les six langues officielles, ses produits en ligne ou sous format papier. 

M. ABDOU SALAM DIALLO (Sénégal) a souhaité que la réforme des Nations Unies prenne en compte l’aspect lié à l’information et à la communication.  Dans ce contexte, il a salué les efforts du DPI visant à améliorer ses méthodes de travail et à mieux utiliser les outils de communication modernes.  Le représentant du Sénégal a souligné que la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse de communication requiert aussi la résorption de la fracture numérique.  Notant que la majorité des populations des pays en développement était encore exclue de l’évolution rapide des technologies de l’information et de la communication, il a jugé fondamental que l’ONU et les partenaires au développement adoptent des mesures pour combler ce fossé numérique.  

Le représentant du Sénégal a estimé qu’il était essentiel de renforcer le leadership dans le domaine de l’information, en plus d’une rationalisation de ses activités, pour aboutir à un fonctionnement optimal de ses différents services.  Il a invité les pays hôtes à veiller à la sécurité des centres d’information des Nations Unies et à apporter l’assistance nécessaire pour le bon déroulement de leur mission.  Il est nécessaire, a-t-il ajouté, d’adopter une politique de contrôle et d’évaluation systématique.  Le représentant du Sénégal s’est dit favorable au multilinguisme en appuyant une approche pragmatique, conjuguant efficacité du travail de communication et nécessité d’un usage aussi large que possible des langues officielles de l’ONU.  Tout en encourageant la diffusion des documents de presse de la façon la plus large possible, le représentant du Sénégal a demandé des ressources additionnelles pour le DPI plutôt que l’option d’une redistribution des allocations actuelles suggérée par le Secrétariat.  Par ailleurs, il a réaffirmé l’attachement de sa délégation au Programme d’information spécial sur la question de Palestine.   

Mme LORENA ALVARADO QUEZADA (Mexique) a souligné l’importance des centres d’information de l’ONU, comme celui qui est basé à Mexico.  Elle a appuyé l’utilisation des médias sociaux pour communiquer sur l’ONU, en insistant sur la nécessité de respecter les principes de transparence, de liberté de pensée et d’expression et d’accès universel à l’information.  Sa délégation se félicite que le Secrétaire général veille à analyser les menaces réelles et potentielles à la sécurité de l’information et de ce qu’il entreprenne des efforts de coopération à cette fin.  Mme Alvarado Quezada a jugé très utiles les informations fournies dans les rapports du Secrétaire général sur les campagnes thématiques, sur des questions telles que les changements climatiques ou le programme de développement pour l’après-2015.  Il est nécessaire de tirer parti des nouvelles technologies, a-t-elle souligné, tout en regrettant le fossé numérique qui sépare les pays en développement et les pays développés.  Elle a invité à développer ces nouvelles technologies, tout en continuant à utiliser les moyens traditionnels de diffusion de l’information qui représentent, a-t-elle dit, la seule source d’information pour des millions de personnes dans le monde.  

Par ailleurs, Mme Alvarado Quezada a souligné l’importance de la parité linguistique entre les communiqués de presse qui, a-t-elle rappelé, sont une source d’information immédiate pour les médias.  Sa délégation suivra de près les recommandations qui seront faites par le Secrétaire général dans son prochain rapport, a-t-elle indiqué.  La représentante a ensuite apprécié les efforts de numérisation des archives audiovisuelles, qui ont été entrepris par le Département de l’information.  Il faudrait également améliorer l’accès des ONG aux publications et continuer à préparer des glossaires multilingues, a-t-elle recommandé, en soulevant le problème du jargon technique qui existe au sein de l’Organisation.  Avant de conclure, elle a insisté sur l’importance du multilinguisme et de la parité entre les six langues officielles dans tous les moyens de communication qu’utilise l’ONU.  

M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a souligné qu’il était indispensable de réaliser la parité entre toutes les langues officielles des Nations Unies et d’adapter l’architecture de la structure informative de l’Organisation en ce sens.  Préoccupé par le fossé numérique qui persiste entre pays développés et pays en développement, il a souligné l’importance, dans ce contexte, des médias traditionnels, qui continuent de toucher un large public.  Le représentant a ensuite plaidé pour le renforcement de la présence de l’ONU sur les réseaux sociaux, là aussi dans toutes les langues officielles.  M. Rosenthal a en outre souhaité que la coopération entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix se poursuive et soit renforcée à l’avenir, afin de mieux faire connaître le travail accompli par les Casques bleus et les personnels déployés sur le terrain.  Réaffirmant que la liberté de la presse était cruciale, il a toutefois estimé qu’elle devrait être exercée de manière responsable, dans le cadre des critères fixés par les législations des États Membres et des instruments pertinents des Nations Unies.  

M. ALTAHER A. A. ALMUNTASER (Libye) a déclaré que l’information avait un impact énorme sur le monde actuel, notamment en matière de maintien de la paix et de la sécurité.  Le DPI a un devoir important de sensibilisation sur les objectifs de la Charte de l’ONU, a-t-il ajouté, en estimant que la diffusion de l’information devrait être prioritaire sur des questions essentielles comme les changements climatiques, le règlement pacifique des différends, l’état de droit ou encore le programme de développement pour l’après-2015.  Le représentant libyen a également souligné l’importance des nouveaux moyens d’information, tout en insistant sur celle des moyens traditionnels de diffusion de l’information.  Il a aussi insisté sur la nécessité de respecter la parité des langues officielles de l’ONU.  Enfin, il a rendu hommage au partenariat établi entre le DPI et le Département des opérations de maintien de la paix pour former le personnel de l’information sur la question de Palestine. 

M. AHMED SHARAF MORSY (Égypte) a salué la contribution du DPI sur des sujets qui intéressent au premier chef sa délégation, comme la question de Palestine, le maintien de la paix ou l’élaboration des priorités de développement pour l’après-2015.  Tout en soulignant que les centres d’information des Nations Unies (UNIC) recourent à différentes méthodes pour mener à bien leurs activités, la plupart d’entre eux ont, cependant, en commun une forte présence sur les réseaux sociaux, a-t-il noté.  L’utilisation des médias sociaux, a-t-il estimé, se fait au détriment de la diffusion de programmes radiophoniques, notamment dans les régions rurales du Moyen-Orient, où les médias traditionnels restent très populaires.  

Le représentant de l’Égypte a par ailleurs demandé qu’un appui supplémentaire soit apporté aux Centres d’information au Caire, à Pretoria et à Mexico.  À l’instar d’autres délégations, il a reconnu l’importance de réaliser la parité linguistique sur le site Web du Département de l’information.  M. Morsy a souhaité que le DPI entreprenne des efforts pour simplifier les recherches sur ce même site.  « Nous encourageons également le DPI à donner aux questions relatives au développement économique et social, en particulier en Afrique, le rôle qu’elles méritent », a-t-il ajouté.  Avant de conclure, M. Morsy a estimé que le Département devrait œuvrer encore davantage pour sensibiliser à la situation qui prévaut dans les territoires palestiniens occupés. 

M. SHINSUKE SHIMIZU (Japon) a déclaré que le travail du DPI était indispensable pour toucher les diverses audiences internationales et permettre à l’ONU de gagner le soutien de la communauté internationale en faveur de toutes les activités qu’elle mène.  Il a particulièrement souligné la contribution du Centre d’information des Nations Unies à Tokyo, en précisant que le Japon effectuera une nouvelle contribution volontaire de 300 000 dollars à ce Centre.  Le représentant du Japon a souhaité que la « Cloche de la paix » retourne à sa place initiale et que l’exposition permanente sur les conséquences des explosions nucléaires de Hiroshima et Nagasaki soient réinstallée dans le hall de l’Assemblée générale dès que la rénovation du Siège sera terminée.  Il a particulièrement salué le rôle de la Division de la sensibilisation du public pour promouvoir une participation plus active de la société civile aux activités de l’ONU.  Sa délégation est convaincue de l’importance de l’initiative Impact universitaire (UNAI), lancée par le Secrétaire général en 2010, a-t-il dit.  Dix-neuf universités japonaises ont été associées à cette Initiative et ce nombre atteindra bientôt 25, a-t-il indiqué. 

Le Japon, a annoncé M. Shimizu, accueillera, en collaboration avec le DPI, le Séminaire international 2014 des médias sur la paix au Moyen-Orient, les 9 et 10 juin prochains.  Ce séminaire, a-t-il précisé, illustre le rôle du DPI de s’attaquer aux questions mondiales les plus pressantes.  Alors que 2015 marquera le soixante-dixième anniversaire de la création de l’ONU et 2016 le soixantième anniversaire de l’admission du Japon à l’ONU, M. Shimizu a assuré que son pays continuera à soutenir les activités du DPI, pour l’aider à fournir au monde l’information nécessaire sur les activités des Nations Unies. 

M. YEHOR PYVOVAROV (Ukraine) s’est félicité du volume colossal des informations diffusées par le DPI qui témoignent des activités fructueuses et denses de l’ONU.  Il a indiqué que le Centre de nouvelles était devenu l’un des bons exemples de la contribution du DPI en direction des agences de presse, avant d’ajouter que ce Centre démontrait l’application pratique du mandat du DPI.  Il a souligné également le rôle important du DPI pour l’image de l’ONU et la réalisation des objectifs qu’elle s’est fixés.  

Par ailleurs, le représentant de l’Ukraine a déclaré que certains aspects de l’agression russe contre son pays concernaient directement le domaine de compétence du Comité de l’information.  Il a dénoncé une propagande russe « cynique, malsaine et mensongère digne des soviétiques et des "lavages de cerveaux" de l’époque stalinienne ».  M. Pyvovarov a ajouté que « la propagande russe était diffamatoire, depuis des mois, concernant tout ce qui est lié à la confrontation de Maydan et au renversement de la dictature corrompue de l’ex-Président Yanoukovitch ».  

Le représentant a fustigé une propagande, une information et une utilisation des médias qui visent délibérément à diviser la société ukrainienne.  C’est pourquoi, il a exhorté le Comité de l’information et les Nations Unies à rappeler aux médias russes les principes de l’éthique en matière de journalisme et leurs responsabilités.  Le représentant de l’Ukraine a salué l’objectivité et le courage des journalistes ukrainiens et internationaux « qui nous permettent, a-t-il dit, de constater les réelles intentions des agresseurs et séparatistes ».  L’Ukraine restera un pays européen et démocratique, a-t-il assuré, en émettant l’espoir que l’ONU fera tout son possible pour éviter une troisième guerre mondiale. 

M. RAMADHAN MWINYI (République-Unie de Tanzanie) a noté que le Département de l’information utilisait de plus en plus les médias sociaux comme nouveau moyen de communication.  Sa délégation se félicite que ce mode de communication soit amplement utilisé par le DPI et d’autres départements de l’ONU.  Elle se réjouit également qu’il soit bien accueilli par la jeune génération.  M. Mwinyi a salué les efforts menés par le DPI pour augmenter le nombre d’abonnés à ses médias sociaux, non seulement en arabe, français et russe, mais aussi en kiswahili et en portugais.  

Passant aux centres d’information des Nations Unies, le représentant tanzanien a souligné leur rôle majeur pour la diffusion d’informations sur les travaux des Nations Unies et encouragé le Département de l’information à continuer d’accorder une attention accrue aux relations entre le Siège et les centres d’information.  Le représentant a aussi invité à renforcer la coopération  en matière de diffusion de l’information sur les progrès accomplis par le Groupe de travail à composition non limitée sur les objectifs de développement durable, sur la session inaugurale du Forum politique de haut niveau et sur les conclusions de la Commission du développement durable.  M. Mwinyi a ensuite estimé qu’il était important d’utiliser les médias traditionnels, comme la radio et le support écrit.  Il s’est félicité que les unités de la Radio de l’ONU chargées des programmes en kiswahili et en portugais aient établi de nouveaux partenariats, non seulement dans la région des Grands Lacs, mais également aux États-Unis.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.