AG/AB/4098

La Cinquième Commission examine les progrès accomplis dans le système de gestion de la résilience de l’ONU, après les leçons tirées du passage de l’ouragan Sandy

06/3/2014
Assemblée généraleAG/AB/4098
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission                                       

Première partie de la reprise de session                   

28e séance – après-midi                                    


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES PROGRÈS ACCOMPLIS DANS LE SYSTÈME DE GESTION

DE LA RÉSILIENCE DE L’ONU, APRÈS LES LEÇONS TIRÉES DU PASSAGE DE L’OURAGAN SANDY


La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a examiné, cet après-midi, les progrès réalisés dans la mise en œuvre de deux projets, dont le premier est la construction d’un nouveau bâtiment pour la division d’Arusha du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux (le « Mécanisme »), et le second, l’amélioration du système de gestion de la résilience de l’Organisation des Nations Unies, après les dégâts causés en octobre 2012 par l’ouragan Sandy aux installations du Siège de l’ONU à New York.


La Commission a également recommandé à l’Assemblée générale de nommer M. Xuenong Ye, de la Chine, comme membre du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), en remplacement de M. Wanhai Zhang, du même pays, récemment décédé.  Le mandat de M. Xuenong Ye, qui est actuellement en poste à la Mission permanente de la Chine auprès de l’ONU, s’achèvera le 31 décembre 2016.


En ce qui concerne la construction d’un nouveau bâtiment pour la division d’Arusha du « Mécanisme », la Commission était saisie d’un rapport du Secrétaire général qui lui a été présenté par M. Andrew Nye, de la Division de la gestion des installations et des services commerciaux au Bureau des services centraux d’appui.  Ce rapport fait état des « progrès remarquables » réalisés dans l’avancement de ce projet, notamment en ce qui concerne le processus d’appel d’offres pour le recrutement du consultant qui sera chargé de la conception architecturale et technique du bâtiment, un appel d’offres dont la procédure est quasiment achevée.


Le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a indiqué son Président, M. Carlos Ruiz Massieu, est cependant inquiet du retard de deux mois accumulé dans le processus de sélection de ce consultant.  Cette préoccupation a été partagée par la représentante de la Bolivie, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G77).  Celle-ci s’est par ailleurs félicitée de la signature d’un accord avec le pays hôte, la République-Unie de Tanzanie, pour l’octroi d’un terrain destiné à accueillir le futur bâtiment.  Dans un souci de cohésion du projet, a-t-elle recommandé, il est souhaitable que l’équipe qui en a la charge soit basée à Arusha. 


À l’instar du CCQAB, le Groupe des 77 et la Chine a également souhaité que les projets similaires qui ont été menés dans le passé puissent servir de référence à celui-ci.  La représentante de la Bolivie a invité le Secrétaire général à continuer de tenir compte des capacités locales et de les inclure dans la réalisation de ce genre de projet.  Elle lui a aussi suggéré de tirer parti de la croissance du secteur de la construction dans le pays hôte.  Ce projet, a-t-elle ajouté, doit être mené à son terme dans les délais impartis et dans le respect des allocations financières agréées.


Passant ensuite à l’examen des progrès réalisés dans la mise en œuvre du système de gestion de la résilience de l’Organisation, la Cinquième Commission a entendu la présentation du rapport du Secrétaire général sur les grandes orientations de ce système.  M. Stephen Cutts, Sous-Secrétaire général aux services centraux d’appui, a indiqué qu’il avait été demandé aux secrétariats de chaque lieu d’affectation de nommer un directeur de projet chargé de la mise en œuvre, sur le plan local, de la politique du système de gestion de la résilience de l’Organisation.  Ce système a été pleinement appliqué au Siège des Nations Unies à New York, a-t-il ajouté. 


Le CCQAB a estimé que les mécanismes de gouvernance de ce système sont satisfaisants et favoriseront la bonne coordination des activités de préparation aux situations d’urgence et de gestion des urgences.  Il faut toutefois bien coordonner les activités du Secrétariat avec celles des pays hôtes, a cependant recommandé le Comité.


Notant quelques lacunes dans la présentation des informations budgétaires ayant trait à ce système, ce dont la représentante de la Bolivie, au nom du G77, s’est aussi inquiétée, le CCQAB a demandé que davantage d’informations soient fournies par le Secrétaire général sur le coût des éléments de ce système.


La représentante du G77 a aussi souhaité avoir plus d’informations sur les indicateurs de performance dans la mise en œuvre de ce système.  En outre, elle a voulu connaître les autres parties prenantes qui ont été intégrées dans cette initiative, ainsi que les accords de partage des coûts qui ont, à cet égard, été établis.


Toujours sur le sujet de la gestion de la résilience, la Commission a examiné le cas particulier de l’ouragan Sandy, qui a frappé la ville de New York le 29 octobre 2012.  Elle était saisie sur cette question d’un rapport sur les progrès réalisés dans l’application des recommandations découlant de l’analyse du retour d’expérience concernant cet ouragan et la manière dont l’Organisation y a fait face.  Après avoir pris note des informations figurant dans ce rapport, la représentante de la Bolivie, seule délégation à intervenir, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, au cours de cette réunion, a espéré que les consultations sur cette question fourniraient aux États Membres plus d’informations et de détails.


Sur ce sujet, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a noté que l’ONU avait déjà reçu 64,2 millions de dollars des compagnies d’assurance et attendait le versement de 12 autres millions.  Le Comité a recommandé de continuer d’étudier de près le marché de l’assurance en vue d’obtenir une couverture suffisante, à un coût raisonnable, de toutes les installations de l’Organisation. 


La prochaine réunion publique de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.


FINANCEMENT DU MÉCANISME INTERNATIONAL APPELÉ À EXERCER LES FONCTIONS RÉSIDUELLES DES TRIBUNAUX PÉNAUX


Construction d’un nouveau bâtiment pour la division d’Arusha du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux


Rapport du Secrétaire général (A/68/724)


Dans ce rapport, le Secrétaire général explique que des progrès remarquables ont été accomplis pour un bon nombre d’étapes importantes.  Il note notamment à cet égard la signature d’un accord, le 26 novembre 2013, entre la République-Unie de Tanzanie et l’ONU, concernant le siège de la division d’Arusha du Mécanisme.  Un accord supplémentaire régissant l’octroi du terrain et la construction du nouveau bâtiment est en cours d’établissement.  En outre, le processus d’appel d’offres pour le recrutement du consultant chargé de la conception architecturale et technique du bâtiment est quasiment achevé, indique M. Ban.  La recherche d’une société de construction de bâtiments est censée débuter dans le courant du premier semestre de 2014.  Le calendrier d’exécution envisagé figure en annexe du rapport.


Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (A/68/777)


Dans son rapport, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) souligne qu’il importe de tirer les enseignements tirés d’autres projets de construction d’infrastructures, de s’assurer notamment que tous les consultants dont les services ont été retenus ont l’expérience et les compétences voulues, et de prendre des mesures préventives afin d’atténuer les retards possibles.


En outre, le CCQAB indique qu’il compte que les activités seront menées dans le respect des procédures régissant la passation des marchés.  Le Comité compte également que le projet de construction sera exécuté dans la limite des ressources approuvées et qu’il ne sera pas nécessaire de recourir à la réserve pour imprévus.  Enfin, le Comité consultatif recommande à l’Assemblée générale de prendre acte du rapport du Secrétaire général en gardant à l’esprit les observations et recommandations que le CCQAB a formulées.


PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2014-2015


Système de gestion de la résilience de l’Organisation et retour d’expérience concernant l’ouragan Sandy


Progrès réalisés dans la mise en œuvre du système de gestion de la résilience de l’Organisation - Rapport du Secrétaire général (A/68/715)


Le Secrétaire général présente dans ce rapport les grandes orientations du système de gestion de la résilience de l’Organisation, ainsi que ses incidences escomptées sur la capacité de prévention, de préparation, d’intervention et de relèvement dont dispose l’Organisation pour faire face aux conséquences des crises.  Le système de gestion de la résilience de l’Organisation comprend des organes de prise de décision et de coordination des activités qui relient les éléments essentiels, de sorte que les tâches nécessaires soient entreprises en temps voulu et avec cohérence, indique Ban Ki-moon.


L’Équipe de haut niveau chargée des politiques de gestion des crises a approuvé la mise en œuvre graduelle, mais pas nécessairement séquentielle, du système de gestion de la résilience, qui comporte trois phases.  La Phase I a trait au Siège de l’ONU à New York, où le système a été intégralement mis en œuvre.  Le Siège est ainsi doté d’un plan approuvé de gestion des crises, d’un plan de continuité des opérations, d’un plan de reprise des activités informatiques après sinistre, ainsi que d’un plan de préparation aux pandémies.  En ce qui concerne la Phase II, elle porte sur les bureaux situés hors du Siège, les commissions régionales et les missions du Département des opérations de maintien de la paix et du Département des affaires politiques.  À l’Office des Nations Unies à Genève, par exemple, une équipe de gestion des crises a été constituée, indique le Secrétaire général.  La Phase III porte, quant à elle, sur les institutions spécialisées, fonds et programmes, ajoute-il dans ce rapport.


En outre, le Centre des Nations Unies pour les opérations et la gestion des crises, qui se trouve au Siège, est devenu opérationnel le 28 janvier 2013, conclut M. Ban.


État de l’application des recommandations découlant de l’analyse du retour d’expérience concernant l’ouragan Sandy - Rapport du Secrétaire général (A/68/732)


Ce rapport porte sur les progrès réalisés dans l’application des recommandations issues de l’analyse du retour d’expérience concernant l’ouragan Sandy, qui a frappé la ville de New York le 29 octobre 2012.  Si l’infrastructure de base des locaux du Siège de l’ONU n’avait pas été touchée, les installations et le matériel situés aux troisième et quatrième sous-sols avaient subi d’importants dégâts, notamment s’agissant du dispositif de refroidissement, des locaux techniques et des installations d’imprimerie.  En conséquence, cinq groupes de travail interdépartementaux ont été constitués pour mener l’examen dans les cinq grands domaines suivants: Gouvernance du programme de gestion des crises; Technologies de l’information et de la communication; Infrastructure physique; Communications; et Appui au personnel.  Ils ont produit 25 recommandations destinées à renforcer la résilience de l’Organisation.


Au titre des mesures prises, le Secrétariat a notamment créé à l’intention de son personnel et des États Membres un site Web unique d’information de crise qui permet l’envoi automatique de messages d’alerte par SMS et courrier électronique à ceux qui se sont inscrits.


Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (A/68/780)


Dans son rapport, Le Comité consultatif salue les progrès réalisés jusqu’à présent et attend avec intérêt d’être informé de la mise en œuvre des prochaines étapes du système de gestion de la résilience.  Le CCQAB est d’avis que les mécanismes de gouvernance du système de gestion de la résilience sont satisfaisants et favoriseront la bonne coordination des activités de préparation aux situations d’urgence et de gestion des urgences.


Le Comité consultatif compte qu’un cadre de gestion des résultats, destiné à mesurer l’efficacité du système de gestion de la résilience de l’Organisation, sera approuvé et mis en œuvre dans les meilleurs délais. 


En outre, le CCQAB constate que le rapport du Secrétaire général ne regroupe pas les informations détaillées demandées, qui figurent dans les budgets des différents Bureaux et Départements participant à l’initiative, et ne donne qu’un aperçu fragmentaire du coût global des activités liées à la préparation aux situations d’urgence et à la gestion de ces situations.  De ce fait, le Comité consultatif prie donc le Secrétaire général de fournir à l’Assemblée générale des informations sur le coût des éléments du système afférents aux activités de gestion des situations d’urgence au moment où elle examinera le présent rapport.


Le Comité insiste sur l’importance de coordonner les activités du Secrétariat avec celles des pays hôtes, et il recommande que l’Assemblée générale prenne note du rapport du Secrétaire général en tenant compte des observations et recommandations formulées par le CCQAB.


Le Comité consultatif recommande aussi à l’Assemblée générale de prier le Secrétaire général d’achever l’application des recommandations issues de l’analyse du retour d’expérience, de finir d’établir le plan de reprise des activités après sinistre, et de remédier complètement aux problèmes de continuité des opérations détectés lors de l’ouragan Sandy. 


Il souligne en particulier qu’il importe de faire en sorte que les systèmes nécessaires pour communiquer avec les États Membres et le personnel en cas d’urgence soient totalement résilients.  Il insiste aussi sur le fait qu’il importe que l’infrastructure informatique et les arrangements relatifs à la continuité des opérations et à la reprise après sinistre mis en place soient suffisamment robustes et efficaces pour que les opérations continuent ou reprennent en cas d’interruption.


En outre, le Comité recommande que l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de continuer d’étudier de près le marché de l’assurance en vue d’obtenir une couverture suffisante pour un coût raisonnable de toutes les installations de l’Organisation.  Et il recommande que, sous réserve des observations et recommandations formulées dans le présent rapport, l’Assemblée générale prenne note du rapport du Secrétaire général.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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