En cours au Siège de l'ONU

AG/J/3453

Les États Membres appelés à dépasser leurs divergences en vue d’adopter un projet de convention générale sur le terrorisme international

07/10/2013
Assemblée généraleAG/J/3453
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Sixième Commission                                         

2e et 3e séances – matin et après-midi                      


LES ÉTATS MEMBRES APPELÉS À DÉPASSER LEURS DIVERGENCES EN VUE D’ADOPTER UN PROJET

DE CONVENTION GÉNÉRALE SUR LE TERRORISME INTERNATIONAL


La Sixième Commission, chargée des questions juridiques a entamé, aujourd’hui, l’examen de ses questions de fond, en lançant son débat sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international.  La Commission a été appelée à accélérer la finalisation du projet de convention générale sur le terrorisme international et d’envisager la convocation d’une conférence de haut niveau pour adopter une riposte commune contre ce fléau mondial. 


Ce projet de convention, initié par l’Inde et d’autres États Membres, se heurte à plusieurs obstacles dont un des principaux réside dans la définition à apporter au terme même de terrorisme.  De nombreuses délégations s’inquiètent de voir être qualifiés comme tels les actes et opérations commis par des mouvements dits de libération nationale dans le cadre d’une matérialisation de leur droit à l’autodétermination. 


C’est une position qui a notamment été défendue par le Mouvement des pays non alignés, par la voix du délégué de la République islamique d’Iran.  Le Mouvement des pays non alignés est fermement opposé à une telle assimilation et exige que le projet de convention générale sur le terrorisme international soit adopté par consensus.  Le délégué de la Fédération de Russie, à l’instar de celui des États-Unis, a estimé à cet égard que la communauté internationale devait prendre garde à ne pas retenir une acception qui aboutirait à « excuser des combattants armés luttant pour une libération nationale » qui s’estimeraient, de ce fait, autorisés à recourir au terrorisme.


Ces blocages, a précisé la représentante du Guatemala, Mme Rodriguez Pineda, au nom du Président du Comité spécial des Nations Unies, ont conduit à reconnaître qu’il faudrait davantage de temps pour parvenir à un consensus et permettre d’avancer sur cette question.  Même constat à propos de l’établissement d’un groupe de travail ou de l’organisation d’une conférence de haut niveau sur le terrorisme.


Le délégué de l’Afrique du Sud a exprimé son impatience et exhorté les États Membres à dépasser leurs divergences en faisant preuve de souplesse.  « En l’absence de progrès sur le fond, nos réunions ne peuvent continuer à se justifier », a-t-il tranché.


Plusieurs délégations ont, en outre, insisté sur la nécessité de prendre en compte les nouvelles menaces suscitées par la cybercriminalité et par la multiplication de sites toxiques vulnérables sur le plan sécuritaire.  Cette coopération régionale peut efficacement compléter la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, a notamment fait valoir le délégué de Bélarus.


En matière de nouvelles menaces, la déléguée de l’Australie s’est dite préoccupée par la « multiplication des agents dormants », que facilite le recours à Internet.  Elle a également noté avec grande préoccupation l’augmentation des prises d’otages comme mode de financement du terrorisme et souligné la nécessité de prendre des mesures à cet égard.


La représentante de la Norvège a également insisté sur le rôle essentiel joué par Le Groupe d’action financière (GAFI) dont son pays a assumé la direction.  Ce Groupe a été créé en 1989 pour lutter contre le blanchiment d’argent, une activité criminelle fréquemment liée aux groupes et actions terroristes.  La déléguée norvégienne s’est réjouie que son pays ait contribué à faire évoluer l’action du GAFI afin de privilégier le respect concret des normes de transparence financière et non plus uniquement une conformité technique permettant à certains acteurs de contourner les textes en vigueur.


La Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, adoptée en 2006 par l’Assemblée générale, a reçu le soutien de la majorité des délégations qui y voient la concrétisation de la volonté onusienne de traiter efficacement la menace que représente le terrorisme.  Cependant, deux reproches sont adressés en priorité aux mesures mises en œuvre par les États Membres ou par la communauté internationale dans son ensemble.


Le représentant du Pakistan a notamment exigé des États-Unis que cessent les attaques de drones contre son pays, lesquelles, a-t-il précisé, constituent des violations de la souveraineté nationale, du droit international et du droit international humanitaire.  Ce reproche fait écho à celui adressé par d’autres délégations pour circonscrire aux limites strictes des droits de l’homme les mesures de lutte contre le terrorisme. 


D’autres délégations ont exprimé leur émotion quant à une tendance croissante à assimiler certaines religions en particulier au terrorisme.  C’est le cas de la Turquie mais également de l’Égypte, des Émirats arabes unis ou des Maldives qui ont appelé à la compréhension mutuelle, l’harmonie et le respect entre tous les peuples et toutes les cultures.  Cette assimilation se traduit fréquemment par une suspicion accrue des musulmans et d’une intrusion dans la vie privée des individus sur la seule base de leur appartenance religieuse ou raciale.


Les membres de la Sixième Commission ont, tout à tour, exprimé au Gouvernement et au peuple du Kenya les condoléances de leur gouvernement après les attaques terroristes récentes qui ont frappé Nairobi.


En début de séance ce matin, la Sixième Commission, chargée des questions juridiques, a adopté son programme de travail.


La Sixième Commission poursuivra ses travaux, demain mardi, 8 octobre à 10 heures.


* A/C.6/68/L.1 et A/C.6/68/1



ORGANISATION DES TRAVAUX (A/C.6/68/L.1 et A/C.6/68/1)


MESURES VISANT À ÉLIMINER LE TERRORISME INTERNATIONAL (A/68/180 ET A/68/37)


Débat général


Mme ANA CRISTINA RODRÍGUEZ PINEDA (Guatemala), présentant, au nom du Président du Comité spécial créé en vertu de la résolution 51/210 (A/68/37), a rappelé que le Comité s’était réuni les 8 et 12 avril derniers.  Le Comité, a-t-il indiqué, réaffirme que le terrorisme continue de faire obstacle aux nobles objectifs des Nations Unies.  L’annexe 1 du rapport contient l’état des travaux sur le préambule et des articles 1,2 et 4 du projet de convention générale sur le terrorisme international.  Son annexe 2 contient les propositions écrites concernant les questions en suspens relatives aux dispositions du projet de convention.  Dans son annexe 3, le rapport présente une synthèse non officielle préparée par le Président sur les positions exprimées par les délégations pendant la session d’avril.


Par ailleurs, considérant que l’état des négociations avait mis en valeur le fait qu’il faudrait du temps supplémentaire pour réaliser des progrès, le Comité spécial a recommandé à la Sixième Commission d’établir un groupe de travail au cours de la soixante-neuvième session de l’Assemblée générale et d’envisager la tenue d’une conférence de haut niveau sous les auspices des Nations Unies.  Les membres du Comité spécial, tout en se déclarant déçus par les divergences de vues qui empêchent la finalisation du projet de convention, reconnaissent cependant que des progrès ont été accomplis, a fait observer Mme Rodríguez Pineda.  Elle a ajouté que le Comité spécial a décidé d’inclure, dans son rapport, l’état des négociations sur le préambule et les articles 1,2, et 4.  Cela servira de base aux négociations futures », a-t-elle indiqué, en rappelant que le projet de convention générale sur le terrorisme international était essentiel en ce qu’il constitue l’ébauche d’un cadre juridique global. 


M. HOSSEIN GHARIBI (République islamique d’Iran), s’exprimant au nom du Mouvement des pays non alignés, a réaffirmé que son pays condamnait sans équivoque le terrorisme sous toutes ses formes, y compris par des États Membres, et ce, de façon directe ou indirecte.  Le Mouvement des pays non alignés souhaite que le terrorisme ne soit pas associé à la lutte légitime des peuples vivant sous occupation étrangère pour parvenir à l’autodétermination, a-t-il précisé, en estimant que les actes commis par les puissances occupantes sont les formes les plus graves de terrorisme.  Il a également appelé à ne pas associer le terrorisme à une religion en particulier et exhorté à éviter de se livrer à des mesures de profilage racial ou ethnique dans le cadre des mesures de lutte contre le terrorisme.


M. Gharibi a poursuivi en reconnaissant qu’il était nécessaire d’adopter des mesures globales pour lutter contre le terrorisme en refusant de se livrer et d’inciter à la commission d’actes de terrorisme.  Le Mouvement des pays non alignés rejette en outre les actes commis par certains États sous couvert de la lutte contre le terrorisme, notamment lorsque ces mêmes États accusent d’autres États de soutenir le terrorisme.  Il a également invité les États Membres à ratifier les 13 instruments existants en matière de lutte contre le terrorisme et exhorté le Conseil de sécurité des Nations Unies à mettre en place une liste des violations commises par certains pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.  Il a par ailleurs exprimé le soutien de son Groupe à la tenue d’une conférence diplomatique en vue d’adopter une réponse globale contre le terrorisme.  La finalisation du projet de convention générale sur le terrorisme international revêt une grande importance pour son pays, a-t-il assuré avant de conclure.


M. IBRAHIM SALEM (Égypte), s’exprimant au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a rappelé que les États membres de l’OCI condamnaient le terrorisme.  Il a réaffirmé la position des membres de l’OCI selon laquelle aucune religion ne doit être associée à des actes de terrorisme.  Il a plaidé pour une plus grande coopération afin d’adopter une approche globale qui vise à traiter des causes profondes du terrorisme telles que l’occupation étrangère, les conflits internationaux non résolus, le déni du droit à l’autodétermination ainsi que les injustices politiques et économiques.  Le délégué a insisté sur la nécessité d’opérer une distinction entre le terrorisme et l’exercice légitime du droit à résister aux occupations étrangères comme le reconnaît la Charte des Nations Unies dans son Article 51.  Il a en outre appelé les États Membres à cesser de payer des rançons aux groupes terroristes lors de prises d’otages de leurs ressortissants.  Il s’est par ailleurs ému de l’intensification de « provocations violentes, du terrorisme, contre la population civile palestinienne ».


Le représentant a aussi réaffirmé le soutien de l’OCI au processus de négociation engagé sur l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme international.  Il s’est dit optimiste que les délégations de la Sixième Commission seront en mesure de parvenir à un compromis, basé notamment sur une définition acceptable du terrorisme et sur le champ d’application de la future convention.  Il a en outre soutenu la proposition visant à organiser une conférence de haut niveau en vue d’adopter une réponse conjointe au terrorisme international. 


Mme ANASTASIA CARAYANIDES (Australie), parlant également au nom du Canada et de la Nouvelle-Zélande (groupe CANZ), a exprimé ses condoléances le plus sincères aux pays qui ont été victimes de terrorisme récemment, notamment en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et du Sud–Est, et dans d’autres endroits du monde et, plus particulièrement, au Gouvernements du Kenya et du Pakistan.  Elle a condamné en les termes les plus forts ces actes de violence aveugle.


La représentante a appuyé le travail du Comité spécial établi par l’Assemblée générale pour élaborer un projet de convention globale sur le terrorisme international.  « Une convention générale serait ainsi l’expression de notre engagement pour combattre le terrorisme et pour améliorer la coopération internationale dans la prévention, l’investigation, et la poursuite de ceux qui commettent des actes terroristes », a-t-elle souligné.


Mme Carayanides s’est dite préoccupée par le développement du terrorisme, notamment la multiplication des « agents dormants » qui recourent à Internet pour mener leurs activités terroristes.  Pour prévenir que ce fléau ne se développe davantage, a-t-elle souligné, il est essentiel de renforcer davantage la coopération internationale.  Elle a également noté avec grande préoccupation l’augmentation des prises d’otages comme mode de financement du terrorisme et souligné la nécessité de prendre des mesures à cet égard.


M. OSCAR LEÓN GONZÁLEZ(Cuba), au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a souligné que le terrorisme représentait un coût humain et psychologique majeur pour l’ensemble des populations touchées et, en particulier pour les victimes et leurs proches.  Il a condamné fermement les actes de terrorisme.  À cet égard, la CELAC a estimé qu’il est important de poursuivre les efforts en vue de mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.


La CELAC, au contraire, rejette avec force les listes établies de manière unilatérale visant à qualifier certains groupes ou États d’appui au terrorisme car, a-t-il défendu, cela est incompatible avec le droit international.  M. Oscar León González a insisté sur la nécessité de remédier aux conditions qui favorisent le développement du terrorisme, parmi lesquelles la deshumanisation, les infractions au droit humain, l’exclusion politique…  « Il faut continuer à adopter des mesures visant à faire obstacle au financement du terrorisme », a-t-il ajouté.  Cependant, les mesures visant à combattre le terrorisme doivent être prises dans le strict respect de la Charte des Nations Unies.  C’est pourquoi, il a condamné toutes les mesures adoptées en dehors du cadre juridique international.  Enfin, il a appelé les États membres à tout mettre en œuvre rapidement afin de convoquer une conférence de haut niveau sur le terrorisme.


M. SALEUMXAY KOMMASITH (République démocratique populaire lao), s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) a condamné le terrorisme sous toutes ses formes et sous tous ses aspects, en soulignant qu’il était nécessaire de poursuivre les responsables de tels actes.  Le terrorisme est un problème mondial et exige, de ce fait, que la communauté internationale adopte une approche globale et une réponse collective de la communauté internationale.  L’ASEAN réaffirme son soutien à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, a-t-il dit, en assurant qu’elle continuera à soutenir sa mise en œuvre effective. 


M. Kommasith a appelé tous les organes pertinents des Nations Unies de continuer à renforcer les synergies et à éviter toute duplication du travail.  L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est reste activement engagée dans la lutte mondiale antiterroriste et continue de renforcer la coordination et la coopération au sein de la région et au-delà.  Le représentant a indiqué que l’ensemble des membres de l’ASEAN ont ratifié la Convention sur le terrorisme que cette organisation a adoptée et qui offre un cadre régional de coopération pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. 


Le terrorisme ne peut pas et ne doit être associé avec aucune religion, race ou nationalité, a rappelé le représentant, en insistant sur le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste.  M. Kommasith a ensuite souligné l’importance de poursuivre les travaux sur le projet de convention générale sur le terrorisme international.  Le représentant a émis l’espoir que le projet de convention pourra être bientôt finalisé afin de renforcer le cadre juridique existant dans le domaine.  Il a conclu en appelant tous les États Membres de l’ONU à travailler ensemble en vue de régler les questions en suspens de manière constructive.


M. IGOR A. PANIN (Fédération de Russie), s’exprimant au nom de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), s’est déclaré convaincu que le terrorisme ne pourrait être éliminé que dans le cadre d’une coopération régionale et internationale.  « Il faut s’attaquer aux conditions qui génèrent le terrorisme », a-t-il estimé, en soulignant que l’augmentation du nombre de sites vulnérables rendait la menace terroriste encore plus forte.  Il a en outre exhorté à interdire les appels à la violence lancés dans les médias et à empêcher que des groupes terroristes aient accès aux armes. 


Le représentant a également rappelé des initiatives prises par l’OTSC.  Le 11 juillet 2012, par exemple, des manœuvres militaires pour désarmer et démanteler les formations armées illégales ont été menées activement.  L’expérience de l’OTSC représente un intérêt pour de nombreux États et organisations internationales, notamment en matière de renseignements et de lutte contre la cybercriminalité, a-t-il assuré.


M. SIRODJIDIN M. ASLOV (Tadjikistan), dont le pays assure actuellement la présidence de l’Organisation de Shanghai pour la coopération, a fermement condamné le terrorisme sous toutes ses formes et dans tous ses aspects.  Pour lui, un effort multilatéral supplémentaire s’impose pour renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme.  L’Organisation de Shanghai pour la coopération exige la pleine mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale, ainsi que des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale et des conventions internationales dans ce domaine car, a rappelé M. Aslov, il en va de l’efficacité du système international dans ce domaine.  De son côté, l’Organisation de Shanghai pour la coopération souhaite poursuivre sa collaboration avec l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme de l’ONU, avec le Conseil de sécurité et avec ses comités chargés de la question, a ajouté le représentant.


Face à l’expansion de l’idéologie terroriste, le représentant a souligné que la condamnation devrait faire partie intégrante du dialogue entre religions et civilisations.  Il a également préconisé le développement de partenariats entre États, société civile, médias et secteur privé dans la lutte contre le terrorisme.  Dans ce contexte, M. Aslov a rappelé que lors du treizième sommet de l’Organisation de Shanghai pour la coopération, qui s’est tenu le 13 septembre dernier à Bichkek, les chefs d’État avaient réaffirmé leur détermination à renforcer la coordination de leurs efforts et actions conjoints pour combattre le terrorisme, l’extrémisme, le trafic de stupéfiants, la criminalité transnationale organisée et pour promouvoir la sécurité et la stabilité de la région.  Ces efforts s’inscrivent dans le cadre du Programme de lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et le séparatisme pour la période 2013-2015 que l’Organisation de Shanghai pour la coopération a mis en place.  Le représentant a précisé que les États dotés du statut d’observateur et les partenaires de dialogue de l’organisation participaient à ce processus.  Pour améliorer l’efficacité de son Unité chargée de la lutte régionale contre le terrorisme, l’Organisation de Shanghai pour la coopération a engagé une réforme et souhaite établir une meilleure interaction avec les unités spécialisées des Nations Unies dans ce domaine.  Pour les membres de l’Organisation de Shanghai pour la coopération, le renforcement de la sécurité régionale représente une priorité pour l’Asie centrale, en particulier pour mieux répondre aux menaces terroristes et au trafic de stupéfiants en Afghanistan qui risquent de déstabiliser la région.


Mme EGLANTINE CUJO, déléguée de l’Union européenne, a condamné fermement les attaques terroristes perpétrées récemment à Nairobi, au Kenya.  La mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste des Nations Unies est nécessaire pour répondre à ces actes terroristes qui se développent, qui revêtent diverses formes et sont commis par des moyens de plus en plus sophistiqués.  À cet égard, elle s’est félicitée de la création d’un nouveau fonds pour lutter contre le terrorisme.  « Les terroristes ne cessent de modifier les financements de leurs activités, c’est pourquoi il faut suivre de très près leurs flux financiers ».  Nous sommes engagés à mettre en œuvre les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale.  « Il faut adopter une approche globale pour lutter contre le terrorisme », a-t-elle souligné.  Mme Cujo a reconnu que le respect de l’état de droit était essentiel dans cette lutte.  En conclusion, elle a exhorté tous les États Membres à ratifier et à mettre en œuvre tous les Protocoles et Conventions des Nations Unies sur le terrorisme.


M. STEFAN BARRIGA (Liechtenstein) a condamné tous les actes de terrorisme, quels que soient ceux qui les perpètrent, leurs motivations, et le lieu où ils les commettent.  Il a ajouté que son pays avait ratifié l’ensemble des 13 traités universels de lutte contre le terrorisme et leurs amendements.  Le Lichtenstein continue de soutenir l’efficacité et la légitimité des régimes de sanction en matière de lutte antiterroriste.  Le représentant a ensuite rappelé que la Sixième Commission avait œuvré de manière significative par le passé en faveur de la lutte contre le terrorisme, en rédigeant de nombreuses conventions internationales sur cette question.  Il a déploré que la Sixième Commission n’ait pas à examiner, cette année, le projet de création d’une convention générale sur le terrorisme international. 


Pour le Liechtenstein, cela est d’autant plus regrettable que la plénière de l’Assemblée générale débattra également de la lutte contre le terrorisme, et sera probablement conduite à négocier un projet de résolution portant sur l’examen de la stratégie de lutte antiterroriste des Nations Unies.  Un tel doublon n’est pas utile, a affirmé le représentant.  Le Liechtenstein réitère sa proposition visant à ce que la Sixième Commission examine ce point de l’ordre du jour tous les deux ans, en alternance avec l’examen biennal de la Stratégie antiterroriste des Nations Unies par l’Assemblée générale.  L’ajustement de l’actuel programme de travail permettra d’améliorer les résultats obtenus, a-t-il dit, en soulignant qu’il faudrait donner la priorité à la qualité du travail.


M. NIKOLAS JOHANNES STUERCHLER GONZENBACH (Suisse) a regretté qu’à ce jour, ni la Sixième Commission, ni le Comité spécial créé par la Résolution 51/210 ne soient parvenus à répondre à l’appel lancé dans le Document final du Sommet mondial de 2005 et dans la Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU, « visant à conclure une convention générale sur le terrorisme international ».  « L’aboutissement des négociations aurait conforté l’Assemblée générale dans son rôle d’organe doté d’une légitimité universelle et d’une responsabilité particulière pour définir des normes juridiques, y compris en matière de lutte contre le terrorisme », a ajouté le représentant. 


Soulignant que la Suisse demeure convaincue que la conclusion d’une convention générale est justifiée, le représentant a indiqué que son pays était en faveur d’une approche intégrée contre le terrorisme, « qui associe la sécurité, le développement et le respect des droits de l’homme ».  Le représentant a par ailleurs indiqué que la Suisse, la Norvège et le Centre sur la coopération mondiale contre le terrorisme avaient lancé une nouvelle initiative destinée à valoriser la révision biennale de la Stratégie antiterroriste mondiale.  « Nos propositions prendront en compte les priorités des entités de l’Équipe spéciale pour la mise en œuvre de la Stratégie », a-t-il précisé.


M. MASOOD KHAN (Pakistan) a réaffirmé la condamnation par son pays de toutes les formes de terrorisme et de meurtre de civils.  Son pays considère qu’il est nécessaire de renforcer la coopération internationale pour anéantir cette « hydre aux tentacules nationales, régionales et internationales ».  Il a rappelé que son pays avait mobilisé de très nombreux soldats dans la lutte contre le terrorisme au cours des 12 dernières années.  Il a néanmoins déploré que le droit international ne soit pas respecté par certains pays dans leur lutte contre le terrorisme international.  Il a rappelé que la Stratégie antiterroriste mondiale appelait à la protection des populations civiles.  À cet égard, il a demandé aux États-Unis de cesser les attaques de drones contre le territoire pakistanais, en rappelant qu’elles constituaient des violations de la souveraineté pakistanaise, du droit international et du droit international humanitaire. 


Le représentant a en outre rappelé que son pays avait déployé 150 000 soldats à la frontière avec l’Afghanistan afin d’intercepter d’éventuels membres d’Al-Qaida et réaffirmé que son pays était engagé à coopérer étroitement avec la communauté internationale, notamment en matière sécuritaire, opérationnelle et financière.  Il a également réaffirmé le soutien de son pays à la Stratégie antiterroriste mondiale, tout en jugeant que cette Stratégie devrait attacher plus d’importance à la stigmatisation injuste de certaines religions et de certaines communautés.  « L’assimilation infondée de 1,2 milliard de musulmans à des terroristes » exacerbe les divergences et crée des divisions entre le monde musulman et l’Occident, a-t-il estimé.  Le représentant a en outre appelé à résoudre les conflits et différends territoriaux en suspens afin de traiter des causes profondes du terrorisme.  Il a conclu en réitérant que le Pakistan estime important que le projet de convention générale sur le terrorisme international soit finalisé.  Son pays, a-t-il ajouté, considère en effet que le texte final devrait être adopté par consensus et ne remettre nullement en cause la lutte légitime des peuples pour leur droit à l’autodétermination ou contre l’occupation étrangère.


M. ALEJANDRO SOUSA BRAVO (Mexique) a réaffirmé que son pays condamnait de la manière la plus énergique le terrorisme sous toutes ses formes et sous toutes ses manifestations.  Il a salué la coordination par l’ONU des efforts entrepris dans la lutte contre le terrorisme.  La délégation du Mexique s’est dite convaincue que seule la coopération internationale pourra venir à bout de ce fléau en adoptant une riposte commune.  « Mon pays a renforcé les mesures visant à prévenir les trafics et l’utilisation de certains équipements à des fins terroristes », a-t-il assuré.


Le représentant du Mexique a souligné que les efforts de lutte contre le terrorisme international doivent tenir compte de la nécessité de s’attaquer aux causes sous-jacentes du terrorisme.  Il est également essentiel de respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme, en rappelant en particulier la protection des droits des réfugiés et l’interdiction de la torture.  Le Mexique, a-t-il rappelé, a été le septième pays à ratifier, le 25 septembre dernier, le Traité sur le commerce des armes.


M. WANG MIN (Chine) a noté les graves menaces que fait peser le terrorisme sur la paix et la sécurité internationales, un phénomène que les Nations Unies et la communauté internationale s’efforcent de combattre en se fondant sur les conventions sur la lutte contre le terrorisme.  En dépit des résultats positifs obtenus grâce à cette excellente coopération, force est de constater que la menace du terrorisme est loin d’être enrayée, a fait remarquer le représentant. 


Fermement opposée au terrorisme, la Chine est d’avis que l’ONU doit être aux avant-postes des efforts de la lutte contre le terrorisme, en encourageant une réponse commune des États Membres et de la communauté internationale dans son ensemble.  Le délégué de la Chine a également lancé un appel aux États à ratifier les 13 conventions existantes en matière de lutte contre le terrorisme et à s’acquitter pleinement de leurs obligations.  Par ailleurs, M. Wang a considéré que l’obtention de résultats concrets dans ce combat ne sera possible que lorsque l’on s’attaquera aux symptômes et aux causes profondes du terrorisme.  « La prévention et la répression, a-t-il rappelé vont de pair. »  En tant que victime du terrorisme, la Chine attache une importance particulière à la prévention comme en témoignent l’adoption de lois et la mise en place de structures qui ont, notamment, permis d’identifier les groupes ou organisations constituant une menace directe pour le pays, a expliqué M. Wang Min. 


M. ABDOU SALAM DIALLO (Sénégal) a souligné que le terrorisme était une des menaces les plus sérieuses à la paix et à la sécurité internationales.  La Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, adoptée en 2006, reste le dispositif de référence le plus complet pour une riposte efficace au terrorisme, a-t-il estimé.  La situation qui a prévalu dans le nord du Mali et les attaques terroristes perpétrées à Nairobi, a rappelé le représentant, sont la preuve que ce combat est loin d’être gagné. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, l’adoption d’une convention internationale devrait contribuer considérablement à renforcer le cadre juridique existant dans la lutte contre ce fléau.


M. ADAMOV (Bélarus) a regretté que le terrorisme soit toujours d’actualité.  Il existe de plus en plus un lien croissant entre terrorisme, blanchiment d’argent, stupéfiants et criminalité transnationale organisée.  Il faudrait adopter une approche au sein du cadre multilatéral et, sans parti pris, respecter les principes fondamentaux du droit international ainsi que les droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme.  Il est important que tous les organes des Nations Unies déploient des efforts pour apporter une aide technique aux États Membres, renforcer les potentialités techniques et venir en aide aux victimes du terrorisme, a-t-il fait valoir.  « Nous appelons les États Membres à faire preuve de plus de souplesse dans les négociations sur le projet de convention générale sur le terrorisme international », a-t-il déclaré, en estimant que les États Membres disposaient d’autres moyens juridiques pour faire valoir leurs oppositions éventuelles à certaines dispositions de ce projet de texte.


M. YIDNEKACHEW (Éthiopie) a estimé que le terrorisme sapait les fondements de la paix et de la sécurité.  « La Corne de l’Afrique a été victime d’actes terroristes qui vont au-delà de ce à quoi le monde était jusque-là habitué », a-t-il déclaré, avant de rappeler que l’Éthiopie avait été l’une des premières cibles du terrorisme international et national dans les années 1990.  « Nous réaffirmons notre détermination à lutter contre le terrorisme international sous toutes ses formes et sous tous ses aspects ».  Le délégué a également assuré que l’Éthiopie coopérait avec les organes des Nations Unies chargés de la question pour que les auteurs d’actes terroristes soient traduits devant la justice et pour assister les comités créés par le Conseil de sécurité à mettre à jour la liste des personnes et entités visées.  Il a également insisté sur la nécessité de lutter contre le blanchiment d’argent. 


M. YURIY SERGEYEV (Ukraine) a souligné que le terrorisme restait une des menaces les plus sérieuses à la paix et à la sécurité internationales.  « Nous apprenons presque chaque jour que des attaques terroristes ont fait de nouvelles victimes à travers le monde », a-t-il déploré.  M. Sergeyev a condamné de la manière la plus ferme toutes les formes de terrorisme, quelles qu’en soient les motifs.  Il a salué le rôle central des Nations Unies dans les efforts internationaux visant à éliminer le terrorisme international.


M. KENGO OTSUKA (Japon) a souligné que la menace terroriste restait réelle et rappelé que le monde avait été le témoin d’attaques odieuses au Kenya et en Algérie.  À cet égard, le Japon reconnaît qu’il est nécessaire de nommer un coordonnateur de la lutte contre le terrorisme et attache une grande importance à la mise en place d’un cadre juridique dans la lutte contre le terrorisme sous forme de convention générale sur le terrorisme international.  « Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de convoquer une conférence de haut niveau en vue de son adoption », a-t-il affirmé.   Au titre de la coopération internationale, le délégué a rappelé que son pays avait augmenté de 16 millions de dollars le montant de sa contribution à la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et en Afrique du Nord.  « Ce montant vient s’ajouter au plan quinquennal d’aide au développement décidé par le Gouvernement de mon pays en juin dernier pour l’Afrique du Nord et le Sahel », s’est-il réjoui, en précisant que ce plan s’élevant à un milliard de dollars prévoyait également de mobiliser 2 000 personnes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme engagée dans la région.


M. TEMBILE JOYINI (Afrique du Sud), s’associant à la déclaration faite par la République islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non alignés, a tout d’abord exprimé ses condoléances les plus sincères aux gouvernements et aux peuples ayant subi récemment des attaques terroristes.


Le Comité spécial 51/210 chargé des mesures visant à éliminer le terrorisme, a rappelé ensuite M. Joyini, a produit un nombre important de conventions internationales contre le terrorisme.  Le Comité spécial travaille actuellement sur le projet de convention générale sur le terrorisme international, proposé depuis 1999, en particulier sur la définition de la notion de terrorisme.


Il a réaffirmé la position que son pays avait exprimée lors de la dernière session du Comité spécial en avril dernier, selon laquelle l’adoption du projet de convention doit se faire sur la base du texte de 2007.  Si aucun consensus ne peut être dégagé, il est préférable, a-t-il dit, que l’examen de cette question soit suspendu jusqu’à ce les États Membres soient prêts à s’entendre sur une définition et à finaliser le projet de convention.


M. MIGUEL CAMILO RUIZ BLANCO (Colombie) a déclaré que le recours au terrorisme ne pouvait être justifié par aucun motif, ni aucune circonstance car, a-t-il rappelé, « le terrorisme bafoue toutes les valeurs partagées par l’humanité ».  Le partage des expériences, l’échange efficace d’informations sont des domaines où, a-t-il estimé, il faudrait renforcer la coopération internationale afin de soutenir les efforts déployés au niveau national.  Pour lui, la lutte contre le terrorisme exige des mesures efficaces pour prévenir et réprimer le financement du terrorisme, notamment en empêchant que les produits de la criminalité transnationale organisée puissent bénéficier aux groupes terroristes.  Il s’est également dit préoccupé par le transfert d’armes vers des groupes terroristes et a salué, à cet égard, la récente adoption du Traité sur le commerce des armes. 


Le délégué a par ailleurs souligné que le respect du droit international humanitaire était une condition sine qua non de la lutte contre le terrorisme international.  Il a regretté l’incapacité des États Membres à parvenir à un consensus sur l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme international et les a exhortés à faire preuve de souplesse et à privilégier le compromis dans les travaux en cours sur la question. 


M. OCTAVIO ERRÁZURIZ (Chili), souscrivant à la déclaration de Cuba au nom de la CELAC et de la République islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non alignés, a condamné fermement tous les actes de terrorisme.  Il a expliqué que c’est pour cette raison que le Chili est partie à 16 instruments internationaux contre le terrorisme.  « Notre pays étudie actuellement la possibilité d’être partie aux autres instruments internationaux que l’on considère comme relevant de la lutte contre le terrorisme ».  Le terrorisme international crée un vif sentiment d’insécurité au sein des populations, a-t-il souligné, avant d’exhorter tous les pays à coopérer à la lutte contre ce fléau.  Il a noté que la Stratégie antiterroriste mondiale souligne la nécessité pour les États Membres de respecter les principes fondamentaux du droit international et les droits de l’homme.  Les mesures prises en dehors du cadre international en la matière sont inacceptables.


Il est temps que les délégations fassent preuve de flexibilité pour que l’on adopte le projet de convention aussi vite que possible, a-t-il estimé.  À cet égard, il s’est félicité de la proposition de créer un groupe de travail de la Sixième Commission au cours de la soixante-neuvième session pour finaliser le  projet de convention générale sur le terrorisme international.


M. EVGENY ZAGAYNOV (Fédération de Russie), s’exprimant en sa capacité nationale, s’est dit préoccupé par la prolifération d’armes qui étaient autrefois détenues par l’ancien régime libyen.  Il s’est également dit préoccupé par les trafics de drogues en Afghanistan et au Pakistan.  « Excuser des groupes armés parce qu’ils combattent pour la liberté ne contribuerait qu’à inspirer d’autres groupes », a-t-il prévenu.  Le représentant de la Fédération de Russie s’est dit surpris de voir la communauté internationale combattre des groupes extrémistes au Mali et de les soutenir en Syrie.  Il a estimé qu’il faudrait veiller à empêcher la diffusion d’une idéologie terroriste dans les médias et prôné, au contraire, une éducation tournée vers la prévention.


Il a par ailleurs salué le rôle du Centre des Nations Unies pour le contre-terrorisme basé en Arabie saoudite et remercié ce pays pour sa contribution très importante.  Il a estimé que ce Centre était de nature à renforcer la coopération entre États Membres et leur permettre d’anticiper l’émergence de nouvelles menaces.  La Fédération de Russie considère, en outre, que l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme international serait une avancée dans la lutte contre le terrorisme et réaffirme qu’elle est disposée à trouver un compromis sur une formulation qui faciliterait l’adoption du texte, a assuré son représentant.


M. HASSAN (Soudan), après avoir exprimé ses sincères condoléances aux gouvernements des pays qui ont été victimes d’attaques terroristes au cours de ces dernières semaines, a réaffirmé le droit des peuples à lutter contre l’occupation étrangère qui ne pouvait être assimilé à des actes terroristes.  Le Soudan s’engage à respecter toutes les conventions internationales pour lutter contre le terrorisme, a-t-il déclaré.


« Le Soudan, en raison de sa position géographique, attache une grande importance à la lutte contre le terrorisme », a-t-il souligné.  Le représentant a ensuite condamné les mesures unilatérales par lesquelles certains États établissent des listes de pays qu’ils accusent de manière fallacieuse de soutenir des groupes terroristes.  La lutte contre le terrorisme ne peut être utilisée comme excuse pour s’ingérer dans les affaires nationales des États, a-t-il tenu à rappeler.


M. YAŞAR HALIT ÇEVIK (Turquie) a attiré l’attention sur les travaux du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, lancé à New York il y a deux ans et coprésidé par les États-Unis et la Turquie.  « Le Forum privilégie une approche inclusive et transparente et s’efforce d’impliquer dans ses discussions les experts et décideurs politiques les plus compétents en matière de lutte antiterroriste », a-t-il expliqué.  Le représentant a par ailleurs souligné l’importance d’intensifier la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent, qui constituent, a-t-il dit, deux des principales sources de financement du terrorisme.  Il a appelé les États Membres à mettre pleinement en œuvre les 13ºconventions importantes sur le terrorisme international et à s’engager activement dans les négociations afin de finaliser le projet de convention générale sur le terrorisme international.  M. Çevik a déploré les tentatives visant à lier l’Islam et terrorisme, avant de saluer, à cet égard, les efforts entrepris par l’Alliance des civilisations pour faciliter le dialogue entre les différentes cultures et religions.


M. AL KABI (Qatar) a, à son tour, exprimé ses sincères condoléances aux familles des victimes des attaques terroristes de ces dernières semaines.  Ces actes lâches nous rappellent, a-t-il dit, la nécessité de renforcer la coopération internationale pour lutter efficacement contre le terrorisme.  Il a salué tous les efforts des États Membres pour parvenir à un consensus sur le projet de convention générale contre le terrorisme international et a émis l’espoir que ce texte sera finalisé rapidement en vue de son adoption.  Ce projet de convention doit contenir une définition qui tienne compte des causes sous-jacentes du terrorisme, et parmi lesquelles le déni du droit à l’autodétermination des peuples.  Le Qatar, en attendant des résultats concrets pour permettre l’adoption du projet de convention, a ratifié la plupart des instruments internationaux existants en matière de lutte contre le terrorisme.


Mme ANNIKEN ENERSEN (Norvège) a déclaré que le terrorisme ne pourra pas être vaincu si les droits de l’homme et l’état de droit ne sont pas respectés.  La prévention du terrorisme exige, a-t-elle dit, qu’une approche globale et à long terme soit adoptée.  Les États Membres ont la responsabilité de mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale, adoptée à l’unanimité en 2006, a-t-elle rappelé. 


Les Nations Unies ont un rôle important à jouer dans la coordination des efforts antiterroristes aux niveaux mondial, régional et national et c’est dans ce contexte que la Norvège accueille favorablement la proposition de nommer un coordonnateur, chargé d’assurer la cohérence et la mise en œuvre de la Stratégie.  En outre, la Norvège soutient politiquement et financièrement l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme, qui aide les États Membres à mettre en œuvre les quatre piliers de la Stratégie antiterroriste mondiale, a indiqué Mme Enersen. 


Par ailleurs, a déclaré la représentante de la Norvège, les individus et organisations qui sont inscrits sur la liste du Comité des sanctions créé par la résolution 1267 du Conseil de sécurité doivent bénéficier de garanties procédurales appropriées.  À cet égard, la Norvège se félicite de la création du poste de médiateur et attache une grande importance à la coopération antiterroriste au sein du Groupe d’action financière. 


La Norvège, a assuré Mme Enersen, attache une grande importance à l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme international et prend note du rapport du Comité spécial.  Elle a exprimé l’espoir que tous les États Membres manifesteront la volonté politique et la flexibilité nécessaires pour mener à bien ce processus.  Les amendements nécessaires ont été apportés à la loi de 2012, afin d’incorporer les dispositions de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire.  Le Gouvernement norvégien a soumis, le 14 juin dernier, une demande de ratification de cette Convention au Parlement.  La Norvège, a-t-elle rappelé, avait adopté, en réponse aux attaques terroristes de juillet 2011, une stratégie axée sur la prévention du terrorisme, le renforcement de la coopération et la protection contre les attaques terroristes.


M. TUVAKO NATHANIEL MANONGI (République-Unie de Tanzanie) a affirmé que le terrorisme restait l’un des défis les plus importants à la paix et à la sécurité internationales.  Il a ensuite rappelé que son pays jouait un rôle central dans la lutte contre le terrorisme, quelles qu’en soient les formes ou manifestations.  Ainsi, la Tanzanie est partie à neuf instruments universels de lutte contre le terrorisme et à un instrument régional.  Le représentant a en outre souligné que les armes légères et de petit calibre, ainsi que leurs munitions, restent les principaux moyens utilisés par les terroristes dans leurs attaques.  Les conflits et l’instabilité, notamment dans la région des Grands Lacs et en Somalie, ont donné lieu à une circulation illicite d’armes légères et de petit calibre qui encourage les actes terroristes.  L’usage de celles-ci doit être limité et contrôlé, a-t-il ajouté. 


La Tanzanie est déterminée à poursuivre sa coopération avec les États Membres pour répondre aux défis que pose le terrorisme et pour renforcer le cadre dans lequel s’effectue la lutte contre le terrorisme, a assuré M. Manongi.  Le représentant a indiqué que son pays se joignait à l’appel des autres pays pour que le projet de convention générale sur le terrorisme international soit finalisé le plus rapidement possible en vue de son adoption.  Tout en saluant le travail du Comité spécial établi par la résolution 51/120 de l’Assemblée générale, M. Manongi a exhorté toutes les parties engagées dans ce processus à prendre les décisions nécessaires, notamment sur les questions saillantes qui ont depuis de nombreuses années entravé toute avancée substantielle sur cet instrument juridique.


M. HUSSEIN HANIFF (Malaisie), s’associant aux déclarations faites par le Mouvement des pays non alignés, l’Organisation de la coopération islamique et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, a déclaré que la communauté internationale devrait poursuivre sa lutte contre le terrorisme par le biais des initiatives bilatérales, régionales et des Nations Unies.  Tout en œuvrant pour accélérer la finalisation du projet de convention générale sur le terrorisme international, les États ne devraient pas interrompre leurs efforts en cours.  Les États ont le droit souverain d’adopter des lois pour renforcer le cadre juridique national en la matière, tout en s’acquittant de leurs obligations internationales en vertu du droit international humanitaire et du droit relatif aux droits de l’homme.


Concernant la rédaction du projet de convention, le représentant a insisté sur la nécessité d’inclure dans le texte les actes terroristes commis à la fois par des États et des acteurs non étatiques et d’établir une distinction claire entre terrorisme et lutte légitime des peuples pour l’autodétermination ou sous occupation étrangère.  Réitérant l’appel pour la convocation d’une conférence de haut niveau, il a déclaré que cet évènement ne devrait pas viser à éclipser la conclusion de la convention générale.  Soulignant les initiatives prises par la Malaisie, le représentant a exhorté les peuples de toutes les races, cultures et croyances, épris de paix à faire entendre leurs voix.


M. AHMED SAREER (Maldives) a souligné que le terrorisme infligeait des souffrances terribles aux peuples du monde entier.  Pour avancer dans la lutte contre le terrorisme, la seule solution, a-t-il soutenu, est d’appliquer les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale.  À cet égard, les Maldives ont ratifié huit instruments importants dans la lutte contre le terrorisme et s’emploient à adhérer aux autres.  Les mesures prises au niveau national doivent être complétées par des actions aux niveau bilatéral et régional, a souligné le représentant, tout en estimant qu’il faudrait faire encore davantage.  « C’est pourquoi, a-t-il dit, le Gouvernement des Maldives appuie pleinement l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme international ».


Le représentant a  souligné que le terrorisme n’était pas un phénomène isolé, c’est le produit de liens entre des groupes antagonistes politiques nationaux et internationaux.  Il a condamné les actes de terrorisme commis au nom de la religion.  Récemment, les Maldives avaient été victimes d’actes de violence.  Il y a moins de 24 heures, une station de télévision a été incendiée.  Les Maldives, qui sont le plus petit pays de la région, sont menacées par l’instabilité de la région, a-t-il fait remarquer, en précisant que la situation géostratégique du pays attirait les pirates opérant dans la région.


Mme RAMIREZ (Nicaragua) a condamné le terrorisme d’État et rendu hommage à toutes ses victimes.  Elle a tenu à exprimer le soutien de son pays à la Syrie qui a été victime, selon elle, de ce terrorisme depuis plusieurs années.  « Nous condamnons l’établissement de listes unilatérales qui déclarent certains États « partenaires de groupes terroristes », a-t-elle tranché.  La représentante a, par ailleurs, réaffirmé que la lutte légitime des peuples contre une domination coloniale devait être possible et qu’il était de ce fait nécessaire d’opérer une distinction entre terrorisme et lutte pour l’autodétermination.  Elle a conclu en soutenant la recherche d’un compromis en vue de finaliser et d’adopter le projet de convention générale sur le terrorisme international.


Mme MALAK SALIM (Libye), souscrivant à la déclaration de l’Égypte au nom de l’OCI, et de la République islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non alignés, a déclaré que la Libye condamnait fermement le terrorisme.  La représentante a souhaité que l’on fasse une distinction claire entre le terrorisme et la lutte des peuples à l’autodétermination.  « Nous avons conclu des accords bilatéraux de lutte contre le terrorisme et nous entendons participer à d’autres », a-t-elle assuré.  Le Gouvernement provisoire de la Libye n’épargne aucun effort pour combattre les réseaux terroristes et la contrebande d’armes dans le Sahel.  Elle a lancé un appel en faveur de la convocation d’une conférence de haut niveau sur le terrorisme, afin de renforcer le cadre juridique actuel en matière de lutte contre ce fléau.


M. Ariel HERNÁNDEZ HERNÁNDEZ (Cuba) a souligné que la lutte contre le terrorisme devrait être menée sur la base de la Stratégie mondiale antiterroriste.  Cette lutte doit également s’attaquer aux causes profondes du terrorisme telles que les inégalités économiques ou le racisme, a-t-il poursuivi.  De plus, la communauté internationale ne doit pas accepter que certains États, sous couvert de la lutte contre le terrorisme, se livrent à des violations de la souveraineté d’autres États Membres et à des violations du droit international en commettant des actes de torture, des enlèvements et des exécutions extrajudiciaires. 


M. KOUSSAY ABDULJABBAR ALDAHHAK (République arabe syrienne), s’associant à la déclaration faite par la République islamique d’Iran, au nom du Mouvement des pays non alignés, a condamné le terrorisme sous toutes ses formes et toutes ses manifestations.  Il a rappelé que dans les années 1980, la Syrie a souffert du terrorisme.  Il a réaffirmé la nécessité de renforcer la coopération internationale pour éradiquer ce fléau.  Cela nécessite une démarche claire, tout en évitant de faire un lien entre le terrorisme et la lutte légitime des peuples pour l’autodétermination, a-t-il rappelé.  Le représentant a souligné que son pays était l’objet d’une campagne féroce d’actes terroristes par des groupes liés à Al-Qaida.  Ces actes sont commis par des étrangers qui s’en prennent à l’État pour servir les intérêts étroits et égoïstes de certains États.


Le représentant a souligné que des dizaines de rapports des Nations Unies et des centres de recherches avaient mis en place des instruments pour lutter contre le terrorisme.  Pourtant, des centaines d’extrémistes viennent des quatre coins du monde pour détruire la Syrie, a-t-il déclaré.  « Des États bien connus continuent de financer des terroristes et de les envoyer en Syrie, en violation des principes fondamentaux du droit international », a-t-il déploré.


La République arabe syrienne, a-t-il affirmé, déploie de grands efforts pour lutter contre le blanchiment d’argent.  Elle a adopté un certain nombre de lois pour lutter contre le terrorisme, a-t-il ajouté.  Le représentant syrien a souligné que l’action collective de lutte contre le terrorisme sera toujours en dessous des objectifs tant que le terrorisme d’État continuera d’être utilisé, notamment par l’État d’Israël dans le Golan syrien.  Tous les États, a-t-il insisté, doivent respecter leurs engagements en vertu du droit international.


M. SAENG KIM (République de Corée) a déclaré que les récentes attaques à Nairobi, au Kenya, et à Peshawar, au Pakistan, nous rappellent combien le terrorisme reste une menace sérieuse à la paix et à la sécurité internationales.  Les efforts de lutte contre le terrorisme doivent, a-t-il rappelé, respecter les principes fondamentaux du droit international et les droits de l’homme.  Compte tenu de l’évolution de la nature et des formes du terrorisme, M. Kim a souligné l’importance de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies qui s’attaque à chaque composante du terrorisme, dont les terroristes, les armes, le financement et les réseaux. 


Par ailleurs, le représentant de la République de Corée a salué les efforts du Secrétaire général et des programmes pertinents de l’ONU, en citant notamment les contributions du Comité créé par la résolution 1540 du Conseil de sécurité, de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme et de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme.  Il a appelé l’Assemblée générale à faire tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord en faveur d’une convention générale sur le terrorisme international.  À cet égard, il a souligné l’importance du rapport A/68/37 de la réunion qui s’est tenue du 8 au 12 avril 2013.


M. LANKA VARUNI MUTHUKUMARANA (Sri Lanka) a rappelé que le terrorisme était un phénomène qui ignorait les frontières et ne pouvait être associé à une religion ou à une communauté en particulier.  Il a ensuite déploré que le projet de convention générale sur le terrorisme international soit en discussion depuis plus d’une décennie et souhaité que des avancées décisives soient enregistrées au cours de cette soixante-huitième session.  Il s’est félicité cependant de l’inclusion dans le rapport du Comité spécial d’un ensemble consolidé de projets d’articles.  Cette mesure, a-t-il dit, souligne les progrès obtenus jusqu’à présent et constituera un point de référence satisfaisant lorsque les négociations sur la future convention reprendront.  « Les éléments du projet de texte présenté par le Coordonnateur en 2007 constituent une bonne base de départ pour parvenir à un consensus », a-t-il estimé. 


Soulignant les liens financiers entre des groupes terroristes et les réseaux criminels internationaux, le représentant a rappelé que son pays avait enduré trois décennies d’une campagne de terreur menée par le groupe terroriste des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), dont les premiers succès s’expliquaient par les liens entre ce dernier et des réseaux criminels.  Le délégué a ensuite réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de la Stratégie antiterroriste mondiale.  Le Sri Lanka, a-t-il rappelé, est partie des 13 conventions multilatérales existantes en matière de lutte contre le terrorisme.  Avant de conclure, il a appuyé les efforts des Nations Unies dans cette lutte.  L’ONU, a-t-il soutenu, est le cadre approprié pour prendre des mesures efficaces contre ce fléau.


M. STEVEN HILL (États-Unis) a réitéré que les États-Unis condamnaient fermement le terrorisme dans toutes ses formes et manifestations et qu’ils étaient fermement engagés à lutter pour mettre fin au terrorisme.  « Tous les actes de terrorisme, quels qu’en soient les auteurs, ne peuvent être justifiés », a-t-il martelé.  Le représentant américain a exprimé le ferme soutien de son gouvernement aux efforts entrepris par les Nations Unies, ainsi qu’à ceux du Forum mondial de lutte contre le terrorisme.  Il s’est réjoui de la mise en place d’autres instruments multilatéraux dont le but est de développer la lutte contre le terrorisme.


Le représentant s’est réjoui du prochain examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.  Il a attiré l’attention sur les six instruments qui ont été établis ces dernières années pour lutter contre le terrorisme.  À cet égard, il a exhorté les États qui ne l’ont pas fait à les ratifier.  En ce qui concerne le projet de convention générale sur le terrorisme international, il a reconnu qu’en dépit des efforts entrepris par le Comité spécial, les négociations restent dans l’impasse sur les propositions actuelles.  « Nous écouterons avec attention les déclarations que feront les autres délégations au cours de cette session », a-t-il assuré avant de conclure.


M. PHAM QUANG HIEU (Viet Nam) a estimé que la lutte contre le terrorisme devrait être menée en accord avec les objectifs et principes de la Charte des Nations Unies.  Il a ajouté que la communauté internationale devrait impérativement s’attaquer aux causes du terrorisme international, en particulier l’injustice, l’inégalité sociale, économique et politique.  Évoquant les mesures prises au niveau régional, le représentant a indiqué que son pays participait activement à la mise en œuvre conjointe de la Convention de l’ASEAN sur la lutte contre le terrorisme, qui est entrée en vigueur en 2011.  Il a également réaffirmé l’appui de son pays à la Stratégie antiterroriste mondiale, adoptée par l’Assemblée générale en 2006.  « Nous encourageons tous les États Membres à finaliser et adopter un projet de convention générale sur le terrorisme international », a-t-il déclaré.


M. AL HAMMADI (Émirats arabes unis) a déploré que l’extrémisme prospère et que le terrorisme soit associé à la religion musulmane.  Il a dit soutenir les efforts des Nations Unies pour faire reculer le terrorisme, notamment en résolvant les conflits de longue date.  Il a par ailleurs appelé à prôner la tolérance et l’entente entre les peuples.  Le représentant s’est dit convaincu qu’il était encore possible de parvenir à un consensus sur le projet de convention générale sur le terrorisme international et il a appelé, à cet égard, les États Membres à faire preuve de souplesse.  Son gouvernement, a-t-il réaffirmé, insiste sur la nécessité d’établir une distinction claire entre le terrorisme et la lutte légitime des peuples pour l’autodétermination. 


Mme NOUR ZARROUK BOUMIZA (Tunisie) a réaffirmé le soutien de son pays à la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel en raison de la persistance de la menace terroriste qui se nourrit de trafics illicites et de la criminalité transnationale organisée.  La représentante a rappelé que son pays avait adhéré à des accords régionaux de lutte contre le terrorisme et a réaffirmé son engagement en faveur de la lutte internationale contre le terrorisme.  En outre, a-t-elle fait valoir, le terrorisme prend des nouvelles formes qui nécessitent une vigilance accrue et la mise en place d’outils nouveaux, notamment pour faire reculer durablement la cybercriminalité.  Le terrorisme se nourrit des inégalités, des injustices politiques et de la diffamation des religions, a-t-elle dit.


M. LIBRAN N. CABACTULAN (Philippines) a estimé qu’une des plus importantes mesures de lutte contre le terrorisme était la promotion d’un dialogue interculturel et interconfessionnel.  « Le respect de la dignité humaine est au cœur de la compréhension et tolérance entre les peuples », a-t-il ajouté avant d’appeler à une participation de tous les acteurs concernés à la promotion d’une culture de la paix.  C’est pourquoi, le représentant des Philippines a appelé tous les pays à prendre des initiatives en matière de dialogues interculturel et interconfessionnel comme un moyen d’éliminer le terrorisme international.  Il a mis l’accent sur le rôle de l’ONU pour renforcer l’architecture juridique internationale aux fins de la promotion de la primauté du droit, du respect des droits de l’homme et des systèmes de justice efficaces. 


Le représentant des Philippines a rappelé la loi 9372 de 2007 sur la sécurité humaine qui, a-t-il précisé, représente les fondements des efforts de son pays dans la lutte contre le terrorisme.  Il a aussi cité la loi 10167 amendée par la loi 10365, sur le blanchiment de l’argent et la loi 10168, qui exige des institutions financières de faire rapport sur les transactions impliquant des fonds susceptibles d’êtres liés à des organisations terroristes.  Il a précisé qu’en coopération avec le Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux, les Philippines luttaient contre le financement du terrorisme par blanchiment de l’argent.  Par ailleurs, le représentant des Philippines s’est dit particulièrement déçu que 16 ans après l’adoption de la résolution 51/210 de l’Assemblée générale, la communauté internationale ne soit toujours pas parvenue à un consensus sur la lutte contre le terrorisme international.  Il a souhaité que la convocation d’une conférence de haut niveau sur le terrorisme international fasse l’objet d’un examen distinct de celui du projet de convention générale sur le terrorisme international, conformément à la résolution 51/201 de l’Assemblée générale.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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