Sixième Commission: les délégations appellent à finaliser la convention générale sur le terrorisme
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Sixième Commission
3e séance – matin
SIXIÈME COMMISSION: LES DÉLÉGATIONS APPELLENT À FINALISER LA CONVENTION GÉNÉRALE SUR LE TERRORISME
Elles appellent à renforcer la coopération à tout niveau et à lutter
contre le financement du terrorisme pour mieux prévenir et lutter contre le terrorisme
Renforcer les capacités et la coopération entre États, lutter contre le financement du terrorisme et finaliser les travaux sur la convention générale sur le terrorisme international figurent parmi les propositions mises en exergue par les délégations de la Sixième Commission (chargée des questions juridiques) pour accroître l’efficacité de la lutte contre le terrorisme. Celles-ci achevaient, aujourd’hui, leur examen des « mesures visant à éliminer le terrorisme international ».
Une majorité de délégations a reconnu, au cours de ces débats, l’importance de mener la lutte contre le terrorisme dans le respect du droit international. La seule solution pour lutter efficacement contre le terrorisme est de renforcer la mise en œuvre des conventions relatives à cette lutte et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, ont-elles fait valoir. Les États Membres négocient depuis l’an 2000 un projet de convention générale sur le terrorisme international. Toutefois, plusieurs délégations dont celle de l’Érythrée et de l’Afrique du Sud, ont regretté que depuis plusieurs années, les efforts pour adopter le projet de convention générale n’aient pas porté leurs fruits. C’est pourquoi une majorité d’entre elles, parmi lesquelles l’Égypte, qui s’exprimait au nom du Groupe des États d’Afrique, les Maldives, le Japon et Cuba ont appelé à renforcer le cadre juridique existant en matière de lutte contre le terrorisme. Il importe que les délégations fassent preuve de souplesse et redoublent d’efforts pour trouver le consensus nécessaire qui permettra de finaliser le projet de convention générale sur le terrorisme international, ont souligné les représentants du Mozambique, de la République de Corée et de l’Algérie.
Malgré la volonté politique des pays d’honorer leurs engagements, la lutte contre le terrorisme peut représenter un fardeau pour ceux qui sont confrontés à un manque de ressources et à de faibles capacités, ont expliqué certaines délégations comme le représentant de l’Égypte, au nom du Groupe des États d’Afrique. « Le renforcement de la coopération est la clef de notre succès », se sont, à cet égard, accordées plusieurs délégations dont la République de Corée. Elles ont, en ce sens, appelé à accroître à la fois l’assistance offerte aux pays qui en ont besoin et à renforcer la coopération à tout niveau pour qu’ils puissent lutter efficacement contre ce fléau. Les initiatives de coopération du type de l’Initiative de lutte contre le terrorisme transsahélienne (TSCTI) sont importantes en ce sens qu’elles permettent de renforcer la lutte contre le terrorisme, a souligné le représentant de l’Égypte, au nom du Groupe des États d’Afrique.
Le Groupe des États d’Afrique a notamment exhorté la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires et à coopérer pour lutter contre les enlèvements et les demandes de rançons qui contribuent à financer le terrorisme. Cette proposition a été soutenue par de nombreuses autres délégations, parmi lesquelles l’Algérie, les Maldives et l’Éthiopie qui a, par exemple, mis en place un centre chargé de l’étude des financements suspects et de ceux liés au terrorisme.
Les représentants de la République arabe syrienne, de l’Arabie saoudite, d’Israël, de la République démocratique populaire de Corée et de la République de Corée ont exercé leur droit de réponse.
La prochaine réunion de la Sixième Commission aura lieu demain, mercredi 10 octobre, à 10 heures. Elle examinera la question de l’état de droit aux niveaux national et international.
MESURES VISANT À ÉLIMINER LE TERRORISME INTERNATIONAL ( A/67/162 , A/67/162/ADD.1 Et A/67/158 )
Déclarations
M. IBRAHIM SALEM (Égypte), s’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique, a déclaré que rien ne justifiait le terrorisme et que le Groupe condamnait le terrorisme dans toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Sa délégation, a-t-il dit, réaffirme la nécessité de parvenir à un consensus sur le processus de convention générale sur le terrorisme international et de prendre des mesures concrètes. L’Union africaine a, par exemple, pris plusieurs mesures dont l’adoption de la Convention pour la prévention et la lutte contre le terrorisme en 1999, puis un plan d’action en 2002. Préoccupé par le nombre croissant d’enlèvements en échange de rançons pour financer des activités terroristes, le Groupe des États d’Afrique exhorte la communauté internationale à coopérer pour lutter contre ce type de financement, en renforçant la coopération lors de l’arrestation de terroristes.
Le Groupe de États d’Afrique salue différentes initiatives destinées à renforcer la coopération entre les différentes entités, a indiqué le représentant en citant notamment l’Initiative de lutte contre le terrorisme transsahélienne. Ce sont des initiatives importantes qui permettent de renforcer les capacités des pays africains et renforcer la lutte contre le terrorisme, a tenu à souligner le représentant. Malgré les engagements qu’ils ont pris pour appliquer les dispositions juridiques pertinentes en matière de lutte contre le terrorisme ainsi que nombre d’initiatives, les États africains se heurtent à un manque de ressources, rappelle le représentant. C’est pourquoi nous appelons la communauté internationale pour aider ces pays à s’acquitter efficacement de leur rôle dans ce domaine.
M. LESTER DELGADO SANCHEZ (Cuba), faisant siennes la déclaration de la République islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non-alignés, et celle du Chili au nom du CELAC, a réaffirmé que son pays était déterminé à lutter contre le terrorisme. « Nous rejetons et condamnons tout acte terroriste, quel qu’en soit l’auteur, sa cible ou ses motivations. » La lutte contre le terrorisme, a-t-il dit, doit être globale. Il s’agit en premier lieu de prendre des mesures concrètes pour éradiquer les causes du terrorisme car, a-t-il fait remarquer, lorsque les peuples sont abandonnés à la misère, le terreau fertile du terrorisme est facilement alimenté.
« Nous ne pouvons accepter qu’au nom de la lutte contre le terrorisme, des États se livrent à des actions qui vont à l’encontre des droits de l’homme », a-t-il déclaré. Le délégué a par ailleurs réaffirmé le principe de non-ingérence, même au nom de la lutte contre le terrorisme. Le délégué a réitéré la volonté de Cuba de contribuer à la finalisation du projet de convention générale des Nations Unies sur le terrorisme international. Le délégué a affirmé qu’il n’y avait pas à Cuba de groupe terroriste anti-américain. Les propos de l’ex-Président américain James Carter devraient être pris en compte, a suggéré le représentant, en rappelant que, lors d’une visite, ce dernier avait déclaré que les accusations de terrorisme des États-Unis à l’encontre de Cuba sont infondées. Il a même estimé que le Président actuel des États-Unis devrait revenir sur la déclaration selon laquelle Cuba promeut le terrorisme à Cuba. Pour le représentant, cela montre le caractère irrationnel de la politique des États-Unis envers Cuba. Pendant ce temps, le terroriste Luis Posada Carilles continue librement de circuler dans les rues de New York et de Miami et cela fait sept ans qu’il vit sur le territoire américain. Les États-Unis vont-ils dire que Luis Posada Carrilles est un « bon terroriste? » s’est-il interrogé.
M. NEGASH KEBRET (Éthiopie) a déclaré qu’il ne faisait aucun doute qu’il était nécessaire de relever le défi du terrorisme par des mesures ciblées. Toutefois les actes terroristes se poursuivent et attestent que la Stratégie antiterroriste mondiale n’a pas rempli tous ses objectifs. « Il faut le reconnaître: l’avenir est incertain et le recours aux technologies rend la situation plus complexe », a fait valoir le représentant. L’Éthiopie est préoccupée par l’utilisation croissante des nouvelles technologies de l’information et des communications. Ce n’est pas nouveau, mais les terroristes utilisent de plus en plus l’Internet pour collecter des fonds, financer leurs activités et mener des actions de propagande, a-t-il mis en garde. À cet égard, l’Éthiopie a pris différentes mesures pour lutter contre le terrorisme et ses sources de financement et s’est fixé pour objectif de créer un cadre stratégique de lutte contre le terrorisme, a indiqué le représentant. La prévention du financement est l’une de nos autres grandes préoccupations et priorités, a-t-il ajouté. C’est pourquoi nous avons mis en place un centre pour l’étude des financements suspects et de ceux liés au terrorisme, a-t-il indiqué. La coopération avec les Nations Unies est cruciale pour pouvoir honorer nos objectifs en la matière, a-t-il conclu.
M. U HAN THEIN KYAW (Myanmar), se ralliant à la déclaration du Viet Nam au nom de l’ANASE et de la République islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non alignés, a appuyé la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. Il s’est déclaré prêt à coopérer avec les différents organes des Nations Unies de lutte contre le terrorisme. Le délégué a rappelé que son propre pays avait été victime du terrorisme. « Nous sommes d’accord pour dire que la lutte contre le terrorisme ne peut justifier une ingérence dans les affaires d’un pays tiers.» Le représentant a réitéré qu’il ne faudrait établir aucun lien entre une religion ou l’appartenance à une communauté et le terrorisme. Pour les aider à prendre les mesures qui s’imposent en matière de lutte contre le terrorisme, il est essentiel de fournir une assistance technique aux pays en développement, a-t-il souligné.
Au niveau national, le Code pénal du Myanmar contient des dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme, notamment contre le blanchiment d’argent. De nouvelles mesures sont effectives depuis 2002. Le représentant a expliqué que son pays faisait partie du Groupe Asie-Pacifique sur le blanchiment d’argent. « À la lumière de l’importance de la question de la lutte contre le terrorisme, nous pensons que d’autres délibérations seront nécessaires pour désigner le coordonnateur de la lutte des Nations Unies contre le terrorisme, une position importante qui est proposée par le Secrétaire général des Nations Unies », a-t-il dit.
M. WANG MIN (Chine) a déclaré que les États Membres ne devraient pas adopter la politique des « deux poids, deux mesures » dans les efforts de lutte contre le terrorisme. « L’adoption de positions contradictoires pour défendre des intérêts nationaux ne contribuera qu’à protéger les terroristes et à renforcer la complaisance », a-t-il prévenu. Cela risque également de saper les efforts contre le terrorisme et d’affaiblir la coopération internationale dans ce domaine », a-t-il dit. Le représentant a ensuite insisté sur la nécessité de combattre les causes profondes du terrorisme qui prend racine, a-t-il dit, au cœur d’un ensemble complexe de facteurs sociaux, politiques et économiques. Dans ce contexte, le représentant a considéré que les mesures visant à lutter contre le terrorisme devraient se concentrer sur la promotion du développement et de la justice sociale, et qu’elles devraient aussi viser à éliminer « la polarisation » et à résoudre de manière adéquate les conflits régionaux.
M. Min a ensuite rappelé « le rôle central » que jouent les Nations Unies dans le renforcement de la coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme et a réaffirmé le soutien de la Chine à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. Il a également tenu à rappeler que le terrorisme ne saurait être associé à certains États, certains gouvernements, certaines cultures ou certaines religions et que la communauté internationale devrait s’atteler à promouvoir le dialogue et l’échange entre les civilisations, les religions et les cultures afin d’amener respect et tolérance. Enfin, M. Min a fait remarquer que la Chine était une victime du terrorisme à travers les activités du « Mouvement islamique du Turkestan oriental », un mouvement qui « menace sérieusement la sécurité nationale, ainsi que la paix et la stabilité régionales », a-t-il précisé. La Chine continuera à collaborer avec la communauté internationale en vue de combattre le terrorisme sous toutes ses formes, y compris celui du « Turkestan oriental », a assuré son représentant.
M. KIM YONG SONG (République populaire démocratique de Corée), souscrivant à la déclaration faite au nom du Mouvement des pays non alignés, a déclaré que des mesures concrètes étaient nécessaires pour mettre fin aux activités terroristes menées contre des États souverains. L’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak et la violation de leur souveraineté nationale par le États-Unis ont complètement mis à mal la stabilité de la région, a dénoncé le représentant. Les actes terroristes motivés par des objectifs politiques et parrainés par des États sont le type de terrorisme le plus dangereux et la cause profonde de tous les types de terrorisme, a-t-il mis en garde.
Aujourd’hui, les actes terroristes contre des innocents comme ceux qui sont perpétrés en Syrie se déroulent à cause de pays comme les États-Unis dont l’objectif est de manipuler. Si l’on veut que ce point de l’ordre du jour porte ses fruits pour établir la paix et la sécurité dans le monde, le projet de convention générale sur le terrorisme international doit clairement parler de l’élimination des actes terroristes commis par les forces armées des États et ceux perpétrés par des États. Les efforts de lutte contre le terrorisme doivent être menés dans le respect de la Charte de l’ONU, a rappelé le représentant. « Notre position consiste à s’opposer à tout type de terrorisme et toute forme de soutien apporté au terrorisme », a soutenu le représentant. Le Gouvernement de la RDPC prend des mesures concrètes pour lutter contre le terrorisme et continuera de le faire pour contribuer à instaurer un monde pacifique et stable, mais également pour protéger la souveraineté des États, a-t-il dit avant de conclure.
M. ABDULLA BIN NAIFEH (Qatar), se ralliant à la déclaration de l’Égypte faite au nom de l’OCI, a condamné le terrorisme sous toutes ses formes. Il a estimé que le terrorisme devrait être combattu par le biais d’une solide coordination des efforts entrepris au niveau international. « Ce n’est pas par la guerre que nous vaincrons le terrorisme », a-t-il dit. Il est important de reconnaitre la gravité du terrorisme, a-t-il souligné. Le représentant a rappelé que le Qatar avait adhéré à plusieurs conventions et protocoles et signé des traités bilatéraux pour lutter contre le terrorisme. « Notre Code pénal punit toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui vit sur notre territoire et commet un crime à l’étranger et notre loi sur l’aviation civile punit les attaques contre les aéronefs », a-t-il assuré.
Concernant la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme, le représentant a indiqué que le Qatar avait adhéré à plusieurs conventions et signé des accords bilatéraux avec de nombreux pays. Les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité établissent, selon lui, le cadre juridique de lutte contre le terrorisme. Le Qatar, a-t-il affirmé, est attaché aux résolutions du Conseil de sécurité. Le représentant a ensuite estimé qu’il était temps d’adopter une convention internationale générale sur le terrorisme international qui contiendrait une définition claire de cette notion. Cette définition doit tenir compte des droits légitimes des peuples sous occupation coloniale ou étrangère, a-t-il précisé.
M. ANTÓNIO GUMENDE (Mozambique) a déclaré que le terrorisme ne pouvait être justifié sous aucun prétexte. La lutte contre ce fléau, pour être efficace, doit se faire à travers la coopération internationale. « Nous sommes convaincus que, dans le contexte d’aujourd’hui, nous saurons prévenir avec succès le terrorisme uniquement par le biais d’efforts multilatéraux », a-t-il assuré. Le Mozambique condamne les actes terroristes contre les croyances religieuses et les incitations à la violence, mais aucune religion ne doit tolérer les actes de violence, a-t-il rappelé. C’est pourquoi nous devons prendre des mesures aux niveaux national et international, a-t-il dit avant d’exhorter tous les États Membres à faire preuve de souplesse pour obtenir des progrès tangibles sur le projet de convention générale sur le terrorisme international. L’absence de consensus sur une définition du terrorisme constitue un échec majeur et un obstacle de poids pour mener à bien l’ensemble du processus de lutte contre le terrorisme. L’adoption de cette définition est dans ce cadre essentielle pour améliorer la réponse de la communauté internationale à ces actes criminels. Le Mozambique appelle tous les États à ratifier les conventions et protocoles relatifs à la lutte contre le terrorisme. Seule une approche complète et globale nous permettra d’éradiquer le terrorisme et de répondre à ses causes, a-t-il souligné.
M. DIRE DAVID TLADI (Afrique du Sud), souscrivant à la déclaration de la République islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non alignés et de l’Égypte au nom de l’Organisation pour la coopération islamique (OCI), a rejeté le terrorisme, lequel, a-t-il dit, a un impact terrible sur la vie des gens. Le représentant a pris note des ateliers organisés conjointement par le Kenya et le Nigéria pour lutter contre le terrorisme et a estimé que ces initiatives devraient être développées pour lutter contre le développement du terrorisme.
Le représentant a souligné que l’Afrique du Sud attend avec impatience la finalisation du projet de convention générale sur la base des travaux de 2007. Il aurait souhaité, a-t-il dit, qu’à la fin de cette année, la Sixième Commission soit en mesure d’obtenir le texte final de ce projet de convention. « Malheureusement les déclarations entendues jusqu’ici ne nous donnent que peu d’espoir ». Or, on ne peut pas continuer à débattre des mêmes questions chaque année si l’on sait que c’est sans espoir, a-t-il fait remarquer.
M. ARAYA DESTA (Érythrée) a condamné fermement le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Les actes de terrorisme ne doivent pas être assimilés à une religion, un groupe ethnique ou une communauté et il est nécessaire, a-t-il rappelé, de tenir compte des luttes légitimes des peuples pour l’autodétermination dans la définition du terrorisme. Depuis plusieurs années, les efforts pour adopter une convention générale sur le terrorisme international qui définit clairement le terrorisme n’ont pas porté leurs fruits, a-t-il regretté. Tout en soulignant que ce travail doit rester une priorité, il a estimé que la Stratégie antiterroriste mondiale devrait orienter les efforts dans la lutte contre le terrorisme.
Le terrorisme ne peut pas être éliminé uniquement par voie militaire et toute action menée pour le combattre doit se faire dans le respect du droit international, a souligné le représentant. Pour prévenir et lutter efficacement contre ce fléau, il importe de s’attaquer aux causes profondes: les conflits prolongés, les inégalités et la pauvreté doivent être pris en compte dans la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale. L’Érythrée réaffirme son engagement à prendre, aux niveaux national, régional et international, des mesures pour lutter efficacement contre le terrorisme, et ce dans le respect du droit international, a assuré le représentant.
M. SOLOMON KARIUKI MAINA (Kenya) a déclaré que le terrorisme avait des conséquences dévastatrices sur les plans économique et social. Les victimes du terrorisme gardent des « cicatrices » à vie, tant physiques que psychologiques. Notant la complexité des différentes formes que peut revêtir le terrorisme, le Ministre kényan des affaires étrangères a estimé que la lutte et la prévention contre ce phénomène exigeaient des efforts multilatéraux coordonnés car les États à eux seuls ne pouvaient pas faire face à cette situation. Il a à cet effet exhorté les États Membres à surmonter leurs divergences qui ont, a-t-il rappelé, ralenti la conclusion de la convention générale sur le terrorisme international.
En outre, le représentant a salué le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur l’assistance technique pour la mise en œuvre des conventions internationales et protocoles liés au terrorisme. Rappelant les attaques terroristes majeures dont son pays a été la cible, et plus particulièrement depuis que les forces de défense kenyanes ont rejoint la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), M. Maina a fait savoir que le Kenya continuait malgré tout de renforcer ses structures, parmi lesquelles l’Unité de police anti-terrorisme et le Centre national de lutte contre le terrorisme, afin de s’attaquer à toutes ses formes et manifestations.
Mme DIAZ MENDOZA (République bolivarienne du Venezuela), faisant sienne la déclaration de la République islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non alignés, et celle du Chili au nom de la CELAC, a réitéré sa ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes, y compris le terrorisme d’État. La lutte contre le terrorisme incombe à tous les pays conformément à la Charte des Nations Unies, a-t-elle déclaré. Pour assurer le succès de la lutte contre le terrorisme, il faut s’attaquer aux causes du terrorisme, notamment aux causes sociales du terrorisme, a-t-elle insisté. Au niveau national, a assuré la représentante, le Venezuela ne prêtera jamais son territoire à des groupes terroristes.
Les Nations Unies doivent promouvoir les moyens de lutte contre le terrorisme au niveau international, a-t-elle déclaré. Or, la définition du terme terrorisme reste un défi, a-t-elle estimé. La Sixième Commission devra adopter un instrument juridique international qui respecte les principes fondamentaux énoncés dans la Charte des Nations Unies. « Le terrorisme est un problème transnational auquel il faut s’attaquer sous un angle international », a-t-elle souligné. La déléguée a insisté sur le fait qu’un avion cubain avait été la cible d’une attaque terroriste perpétrée par Luis Possada Carriles, qui a trouvé refuge aux États-Unis. Cet individu, a-t-elle demandé à nouveau, doit être jugé pour ses crimes.
M. AL-ADHANI (Irak) a déclaré que son pays condamnait le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels qu’en soient les causes ou les mobiles. Il s’agit d’une violation flagrante des droits de l’homme, d’un frein au développement social et économique et d’un obstacle à la paix et à la sécurité, a-t-il souligné. La position de l’Irak reste inchangée, a ajouté le représentant, en mettant l’accent sur la nécessité de prendre des mesures et de renforcer la coopération internationale pour lutter efficacement contre le terrorisme, mais également pour traduire les auteurs d’actes terroristes en justice.
L’Irak est devenu partie à trois conventions importantes, a indiqué son représentant. Il s’agit de la Convention arabe de lutte contre le terrorisme et de son amendement, de la Convention de l999 de l’OCI relative à la lutte contre le terrorisme et de la Convention internationale de 1999 pour la répression du financement du terrorisme. L’Irak, qui est encore la cible d’actes terroristes, est convaincu du danger du terrorisme et de la nécessité de le réprimer, a-t-il tenu à rappeler. Beaucoup de travail a été réalisé pour tenter de l’éliminer ce fléau mais, malgré ces efforts, le terrorisme continue de frapper, a regretté le représentant. C’est la raison pour laquelle il est important, a-t-il dit, de s’interroger sur ses causes profondes, parmi lesquelles l’on retrouve la pauvreté, le chômage, ou encore la diffamation vis-à-vis des religions. Si nous ne trouvons pas de solutions raisonnables à ces causes, nous ne pourrons éradiquer le terrorisme, a-t-il mis en garde avant de conclure.
Mme DAFFA-ALLA ELHAG ALI OSMAN (Soudan), se ralliant à la déclaration de la République islamique d’Iran faite au nom du Mouvement des pays non alignés, a réitéré sa ferme condamnation contre le terrorisme sous toutes ses formes. Il a estimé qu’à travers la coopération, il sera possible de réaliser des progrès substantiels dans la lutte contre le terrorisme. S’attaquer au terrorisme par la voie militaire, a-t-il dit, va à l’encontre de tels progrès. C’est pourquoi il faut continuer à œuvrer pour trouver une solution par le biais d’une coopération régionale et internationale renforcée, a-t-il estimé.
Le Soudan reste convaincu que les Nations Unies doivent jouer un rôle de chef de file pour lutter contre le terrorisme. Réaffirmant l’appui de sa délégation à la résolution 60/288, le représentant a déclaré que le Soudan avait ratifié toutes les conventions internationales existantes en la matière et participe activement dans le cadre de l’Organisation de la coopération islamique. « Nous avons promulgué la loi lutte contre le terrorisme en 2001 et une autre pour lutter contre le blanchiment d’argent en 2010.» Des efforts sont entrepris concernant les délits informatiques.
La question de la définition du terrorisme est une question cruciale et il est important de distinguer les actes terroristes de la lutte contre l’occupation étrangère. Il ne faut pas confondre, a-t-il ajouté, le droit à la résistance à l’occupation étrangère et au terrorisme. Le terrorisme ne devrait en aucun cas être lié à l’Islam ou une religion, ni être lié à un groupe déterminé, a-t-il affirmé. Dans ce cadre, le Soudan est prêt à poursuivre sa coopération avec tous les pays pour venir à bout de ce phénomène.
M. KENGO OTSUKA (Japon) a observé qu’en dépit des résultats remarquables enregistrés par la communauté internationale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il était indispensable d’intensifier les efforts car le phénomène demeurait une menace réelle à la paix, la démocratie et la liberté. À ce titre, il a accueilli avec satisfaction le troisième examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, qui a réaffirmé son engagement à poursuivre davantage ses efforts ainsi que la coopération en vue d’éliminer le terrorisme. Concernant la recommandation du Secrétaire général de l’ONU visant la nomination d’un coordonnateur des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, M. Otsuka a accueilli favorablement cette initiative. Il a insisté sur la nécessité de garantir que ce nouveau poste réponde au souci de mise en œuvre des mesures prises en vue de lutter contre le terrorisme. En outre, le Japon s’est déclaré attaché au renforcement d’un cadre juridique visant à apporter une réponse efficace au danger que représente le terrorisme à travers le monde.
M. JEFFREY SALIM WAHEED (Maldives) a déclaré que le terrorisme n’était pas la responsabilité d’un seul pays. La seule solution pour lutter efficacement contre le terrorisme est de renforcer la mise en œuvre des conventions relatives à cette lutte et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale. Les Maldives sont partie à huit conventions et examinent actuellement son accession aux autres, a-t-il indiqué. C’est pourquoi il est important également de finaliser le projet de convention générale sur le terrorisme international qui, a-t-il dit, permettra de protéger de façon plus simple et complète les générations à venir.
Les Maldives, petit État insulaire, sont confrontées à la piraterie et à la criminalité organisée qui, a fait remarquer le représentant, financent les activités terroristes dans la région. Ces activités criminelles continuent d’être un fardeau pour tous les pays, a-t-il fait valoir. « Nous nous réjouissons à cet égard d’initiatives telles que l’organisation du 17ème Sommet de la SAARC que les Maldives ont accueilli en novembre 2011 et qui a permis de prendre des décisions importantes afin de lutter contre la piraterie en Asie du Sud. » En raison de leur vulnérabilité, les Maldives sont conscientes du risque de radicalisation des groupes les plus pauvres de la population nationale. C’est pourquoi nous mettons également l’accent sur le développement économique et social, l’éducation et le respect des droits et de la dignité humaine, a-t-il ajouté avant de réaffirmer le plein appui de son pays à la Stratégie antiterroriste mondiale.
Mme ADY SCHONMANN (Israël) a déclaré que la question du terrorisme avait été longuement examinée, notamment au sein de cette enceinte, mais que les discussions mènent toutes à la même conclusion: les actes terroristes sont répréhensibles, injustifiables et immoraux, a-t-elle précisé. Le terrorisme dépasse toutes les frontières. Le Président du Conseil de sécurité, le 19 septembre dernier, avait condamné fermement la récente attaque terroriste contre des touristes israéliens en Bulgarie, en réaffirmant que le terrorisme, quelle qu’en soit sa forme ou sa manifestation, était la plus grande menace qui pèse sur la paix dans le monde.
La sémantique du terrorisme montre la grande perplexité qui existe quant à sa définition, a-t-elle dit. On explique par exemple « qu’un terroriste est un combattant pour la liberté ». De l’avis de la représentante d’Israël, il faut condamner le terrorisme sous tous ses aspects. « Ce qui est choquant, c’est la distinction tentée par certains entre les « bons terroristes » et les « mauvais terroristes » a-t-elle déclaré. Le terrorisme prospère de la même manière que les affaires d’une entreprise, a-t-elle dit en précisant qu’il bénéficiait ainsi du refuge que lui offrent certains États. Le terrorisme prospère sur une culture de la mort, a-t-elle ajouté.
Il est triste, a fait remarquer la représentante, que certains pays, parmi ceux qui commettent les violations les plus flagrantes des droits de l’homme, se permettent d’exploiter ce débat. Ils essaient de façon cynique de détourner l’attention de leurs véritables actes. Le représentant de l’Arabie saoudite a cherché à nous donner des leçons, alors que son pays ne respecte pas les droits fondamentaux de l’individu, en particulier des femmes et des minorités. Quant à la Syrie, les milliers de personnes tuées par les forces armées du Gouvernement syrien ces derniers mois devraient suffire à faire comprendre que le représentant syrien est le dernier à pouvoir donner des leçons sur la question du terrorisme, a-t-elle ironisé. La Syrie est un sanctuaire de terroristes de première importance, a-t-elle insisté avant de conclure.
Mme FATIMA AKILU (Nigéria) a partagé avec les délégations les vives préoccupations de son pays face aux agissements du groupe terroriste « Boko Haram » qui depuis deux ans menace la sécurité du Nigéria et « semble à présent étendre ses tentacules vers d’autres mouvements terroristes dans le Sahel », a-t-elle dit. Pour faire face à la menace terroriste, la représentante a considéré qu’il faudrait adopte une riposte à la fois « globale, multidimensionnelle et durable » qui puisse être mise en œuvre à la fois aux niveaux local, régional et mondial. Elle a ensuite détaillé plusieurs initiatives nationales de lutte contre le terrorisme, notamment deux législations adoptées en 2011 et visant, d’une part, à prévenir le terrorisme et, d’autre part, à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Le Nigéria s’est également doté d’une série d’institutions visant à renforcer la lutte contre le terrorisme en créant, par exemple, un poste de coordonnateur national de la lutte contre le terrorisme, un point focal national sur le terrorisme et une banque de données concernant les individus et les groupes suspectés d’entretenir des liens avec des terroristes, a indiqué Mme Akilu. Par ailleurs, le Nigéria a également ratifié plusieurs traités et conventions régionales, ainsi qu’un certain nombre d’accords bilatéraux en vue de lutter contre le terrorisme, a précisé la représentante. Elle a ajouté que son pays accueillera, en janvier prochain, un séminaire régional de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme de l’ONU au sujet de la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
M. KIM SAENG (République de Corée) a rappelé que rien ne pouvait justifier des actes terroristes. Le renforcement de la coopération est la clef du succès de notre lutte, a-t-il estimé avant de réaffirmer l’engagement de son pays en la matière. À cet égard, les États ne devraient ménager aucun effort pour obtenir un accord sur la convention générale sur le terrorisme international, a-t-il estimé. Le représentant a ensuite présenté quelques-unes des mesures prises par son pays pour lutter contre le terrorisme, comme le renforcement de sa législation pour répondre à la question du financement du terrorisme et aux dispositions contenues dans les résolutions 1267 et 1373 du Conseil de sécurité.
Par ailleurs, le représentant a estimé que le renforcement des capacités était un élément clef de la stratégie de lutte contre le terrorisme. La République de Corée offre sur ce point plusieurs programmes de coopération pour renforcer les capacités des pays en développement, a-t-il indiqué en citant notamment la lutte contre la cybercriminalité ou la formation de forces de l’ordre. Avant de conclure, il a réfuté les allégations selon lesquelles son pays serait responsable de l’attaque perpétrée à l’encontre de la statue de Kim il Sung, avant de dénoncer également l’attentat de 1987 et l’attentat du Rainbow qui ont coûté la vie à des dizaines de ressortissants sud-coréens.
Mme ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran), intervenant au nom du Mouvement des pays non alignés, a souscrit à la délégation faite par l’Égypte au nom de l’OCI. L’Iran, qui est lui-même la cible du terrorisme, comprend pleinement les souffrances des victimes de ce fléau. Le terrorisme d’État continue à assassiner des ressources humaines importantes pour les pays, a-t-il déclaré. Pour résoudre le terrorisme, il faut notamment mettre fin à la politique des « deux poids-deux mesures », ainsi qu’à la tentation de classer les terroristes en « bons » et « mauvais » terroristes, a-t-il insisté. La communauté internationale devrait unir ses forces et adopter une démarche unique pour lutter contre ce fléau.
Le représentant iranien a estimé qu’il y avait une discrimination qui était faite par certains États. Dans une affaire récente, il a été décidé de radier de la liste établie par un État un groupe responsable de la mort de milliers d’Iraniens. Cette décision politique, a-t-il dit, montre l’incapacité de la communauté internationale à lutter contre le terrorisme. Le délégué a ensuite évoqué la situation dans les pays voisins de l’Iran où des attaques militaires aveugles déciment des populations civiles innocentes, que l’on ne peut qualifier de victimes collatérales. Leurs souffrances injustifiées devraient être considérées comme aussi graves que celles de victimes de terrorisme, a-t-il déclaré.
M. MOURAD BENMEHDI (Algérie) a déclaré que la région du Sahel était confrontée à la menace et à l’action destructrice du terrorisme opérant sous l’étiquette d’Al-Qaïda. Afin de faire face à cette menace, les États se sont engagés dans une coopération concertée qui a culminé en septembre 2001 avec la tenue à Alger d’une Conférence de haut niveau à laquelle les Nations Unies et la communauté internationale avaient été associées, a-t-il indiqué. La jonction opérée entre le terrorisme, la criminalité transnationale organisée et le trafic de drogue a eu pour effet de « démultiplier » la capacité de nuisance du terrorisme, a regretté le représentant. La priorité doit être donnée au combat contre ces groupes terroristes, à savoir AQMI, MUJAO et la criminalité transnationale organisée, a-t-il insisté.
En matière de coopération régionale, l’Algérie s’est employée à resserrer les efforts de lutte contre le terrorisme à l’échelon africain, a poursuivi le représentant en citant en particulier les activités du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme. L’Algérie continue ses efforts pour combattre le financement du terrorisme et le procédé criminel qui consiste à prendre en otage et libérer contre le versement de rançons. Dans ce contexte, il est impératif d’assécher les sources de financement du terrorisme, a insisté M. Benmehdi avant d’exprimer son soutien à la lutte contre le cyberterrorisme et l’utilisation des moyens de communication modernes pour prévenir le terrorisme. L’Algérie attache un intérêt particulier à la finalisation de la convention générale sur le terrorisme international, a-t-il assuré avant d’exhorter les différents protagonistes à redoubler d’efforts et à rechercher le compromis nécessaire pour adopter cet instrument juridique important qui, selon lui, apportera à la lutte collective contre le terrorisme une nouvelle impulsion. Le représentant s’est également félicité de différentes initiatives, telles que la création du Centre des Nations Unies contre le terrorisme, dont les activités sont à même de donner une impulsion à la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale.
Mme ELIELE NADINE TRAORE BAZIE (Burkina Faso) a mis l’accent sur la nécessité pour le Comité spécial mis en place par les Nations Unies de faire avancer les négociations sur le projet de convention générale sur le terrorisme international. Elle a également tenu à rappeler que la responsabilité individuelle des États restait également engagée afin de parvenir à une éradication du terrorisme et a souligné que son pays avait inscrit la lutte contre le terrorisme international au titre des priorités de sa politique étrangère. La représentante a notamment expliqué que le Burkina Faso avait ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et qu’il avait mis en place, depuis 2007, une Cellule nationale de traitement de l’information financière en vue de lutter contre le financement du terrorisme international.
En ce qui concerne plus particulièrement la montée du phénomène terroriste dans la sous-région, notamment dans la bande sahélo-saharienne, la représentante a précisé que les autorités du Burkina Faso avaient pris l’engagement de renforcer leur dispositif institutionnel, notamment à travers la mise en place d’un Comité national de lutte contre le terrorisme. Elle a cependant rappelé que les efforts de son pays demeuraient difficiles en raison « d’un manque crucial de moyens face à des adversaires qui utilisent de plus en plus des technologies modernes ». Elle a appelé la communauté internationale au renforcement des capacités des pays en développement, et ce à travers la formation et l’assistance en matériel et autres équipements destinés à lutter contre le terrorisme.
M. RICARDO STEVANO RURU (Indonésie), se faisant l’écho de la déclaration du Viet Nam au nom de l’ANASE, de l’Égypte au nom de l’OCI et de la république islamique d’Iran au nom du Mouvement des pays non alignés, a déclaré que son pays, pendant longtemps victime des conséquences dévastatrices du terrorisme, estime que la lutte contre ce fléau ne peut réussir que par le biais de la coopération internationale et, en particulier, par la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.
Le représentant a exhorté les pays Membres à mettre en œuvre cette Stratégie et à prendre toutes les mesures au niveau national pour appliquer les mesures destinées à lutter contre le terrorisme. « Au niveau national, nous avons pris d’importantes mesures qui nous ont permis d’arrêter plus de 600 terroristes, dont 400 ont déjà été jugés », a-t-il affirmé. « En établissant l’Agence nationale de lutte contre le terrorisme en 2010, nous avons aussi pris en compte le dialogue social, notamment au niveau confessionnel. » En outre, le représentant a estimé qu’aucune religion ou doctrine n’encourage le terrorisme et ne doit être considérée comme telle.
Droits de réponse
Le représentant de la République arabe syrienne a répondu à la représentante d’Israël qui a, selon lui, donné de fausses informations. Israël a été créé sur l’idée même du terrorisme, a-t-il rappelé. Les colons se sont installés sur des terres qui ne leur appartiennent pas, a-t-il ajouté. L’action d’Israël à travers le monde est une action terroriste, a-t-il insisté, avant d’appeler au retrait d’Israël du Golan syrien.
Le représentant de l’Arabie saoudite a, à son tour, fait remarquer à la représentante d’Israël que les commentaires qu’elle a faits sur la situation en matière de droits de l’homme en Arabie saoudite n’avaient pas leur place dans cette enceinte. C’est une question, a-t-il dit, qui relève des travaux de la Troisième Commission. Il a dénoncé que le terrorisme d’État perpétré par Israël contre le peuple palestinien est inacceptable.
La représentante d’Israël a trouvé extraordinaire qu’un représentant de la Syrie puisse faire la leçon sur les droits de l’homme à sa délégation alors que le peuple syrien est en train d’être massacré. Elle avait espéré que la délégation de la Syrie aurait abandonné la rhétorique et le discours de la haine auxquels sa délégation était habituée. Mais l’obsession syrienne à l’égard d’Israël n’a pas empêché la Syrie de décimer des communautés entières avec ses tanks ou de commettre d’autres crimes. La véritable question qui se pose, a—t-elle dit, est de savoir si la Sixième Commission devait servir à des invectives en manipulant un débat juridique ou, au contraire, si les membres de la Commission souhaitaient utiliser cette instance pour un débat politique. Cette Commission, a-t-elle rappelé, doit rester digne de son nom.
Le représentant de la République populaire démocratique de Corée, a clarifié la position de sa délégation par rapport au discours du représentant de la « Corée du Sud ». Les propos tenus par ce dernier, a-t-il soutenu, sont sans fondement. Il a déclaré que la destruction des statues de dirigeants est, de l’avis de sa délégation, un acte typique du terrorisme.
Reprenant la parole, le représentant de la République arabe syrienne a fait remarquer que la portée des actes terroristes d’Israël était connue de tous, précisant que l’ONU elle-même avait fréquemment condamné Israël pour ces actes.
Le représentant de la République de Corée, réagissant aux remarques du représentant de la RPDC, a rappelé que des attaques de nature terroriste avaient été perpétrées en 2010, en ciblant des innocents sur une île du Pacifique.
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