AG/EF/3351

La Deuxième Commission ouvre un débat sur le développement durable et ses multiples facettes, exigences et perspectives de mise en oeuvre des recommandations de Rio+20

07/11/2012
Assemblée généraleAG/EF/3351
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Deuxième Commission                                        

23e séance - après-midi


LA DEUXIÈME COMMISSION OUVRE UN DÉBAT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET SES MULTIPLES FACETTES, EXIGENCES ET PERSPECTIVES DE MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS DE RIO+20


Près de cinq mois après la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), qui s’est tenue à Rio de Janeiro, au Brésil, en juin 2012, les délégations de la Commission économique et financière (Deuxième Commission) ont ouvert un débat sur la question du développement durable, qui les mobilisera pendant deux jours au vu du nombre important de questions relevant de ce point de l’ordre du jour de la Commission. 


La lutte contre le changement climatique et ses implications pour le développement durable des petits États insulaires en développement; celle contre la désertification; la protection de la diversité biologique; la prévention des catastrophes; et le transfert de technologies propres et respectueuses de l’environnement ont été parmi les questions abordées aujourd’hui par la Commission.


Le débat de cet après-midi a été l’occasion pour les délégations de réaffirmer leur soutien au Document final de Rio+20 intitulé « L’avenir que nous voulons » et d’appeler tous les États Membres à tenir les engagements pris à Rio par les dirigeants mondiaux.  Les intervenants ont exprimé leur soutien au processus qui doit être mené en vue de définir les futurs « objectifs de développement durable » pour la période venant après l’année 2015.  Ils ont exigé que le futur processus assure un bon équilibre entre les trois dimensions du développement durable, qui sont économique, sociale et environnementale, et qu’il soit ouvert à tous les pays.


Les objectifs de développement durable devront aussi être cohérents avec les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ont demandé les intervenants.  Le représentant de l’Union européenne a expliqué l’importance d’une bonne cohérence de l’Agenda pour le développement de l’après-2015 pour pouvoir combler les carences existant dans les domaines de l’élimination de la pauvreté, de la promotion de la santé et de l’éducation, de l’emploi décent et de l’autonomisation des femmes.


Les futurs objectifs de développement durable devront également tenir compte des problèmes des petits États insulaires en développement (PEID), a demandé la représentante de Nauru, parlant au nom de ces pays.  S’exprimant par message vidéo, le Premier Ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, M. Denzil Douglas, et le Ministre des affaires étrangères des Seychelles, M. Jean-Paul Adam, ont attiré l’attention sur les ressources très limitées dont disposent ces îles, ainsi que sur leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles et à la montée du niveau des océans.


Évoquant l’ouragan Sandy et faisant part de son inquiétude à propos de la hausse de la fréquence et de l’intensité des ouragans et des événements climatiques extrêmes, qui a un lien indiscutable avec les changements climatiques, le représentant de la Barbade, qui parlait au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a souligné la grave menace que cela représente pour la survie et la viabilité des PEID.  La Conférence des Parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques (COP18), prévue à Doha à la fin de l’année, devra s’assurer que le monde va respecter ses engagements pour maintenir la hausse moyenne des températures du globe en dessous de 2°C et pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ont demandé plusieurs délégations.  À cet égard, le représentant du Soudan, parlant au nom du Groupe des États arabes, a souhaité l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant.  La Conférence de Doha sera l’occasion de faire avancer la mise en œuvre des mesures déjà prises sur les changements climatiques, a estimé Mme Marcela Sancha, représentante du Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.


Les délégations ont aussi exprimé leurs attentes par rapport au suivi de la Conférence Rio+20, notamment en ce qui concerne la création d’une instance politique de haut niveau qui sera chargée de suivre les activités de développement durable.  Ce forum politique intergouvernemental remplacera la Commission du développement durable, a rappelé M. Nikhil Seth, Directeur de la Division du développement durable, en présentant sept rapports du Secrétaire général.


M. Munyaradzi Chenje, représentant du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a présenté le Rapport du Conseil d’administration du PNUE, organe qui doit être renforcé, comme le prévoit le Document final de Rio.


En liaison vidéo en direct de Genève, Mme Margareta Wahlström, Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe, a pour sa part présenté le rapport relatif à la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes.  M. Braulio Ferreira de Souza Dias, Secrétaire exécutif de la Convention sur la biodiversité, a quant à lui présenté le rapport portant sur cette question. Il a recommandé de se concentrer sur sa mise en œuvre et sur le partage des expériences.


La Deuxième Commission poursuivra ses travaux demain, jeudi 8 novembre, à partir de 10 heures.


DÉVELOPPEMENT DURABLE (A/67/341)


Rapport du Secrétaire général: « Options pour la mise en place d’un mécanisme de facilitation qui favorise la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies propres et respectueuses de l’environnement » (A/67/348)


Le Secrétaire général estime qu’un mécanisme de facilitation technologique mondial doit être établi sous les auspices des Nations Unies et il en propose les composantes essentielles.  Ce mécanisme devrait s’inscrire dans le cadre des orientations intergouvernementales du Forum politique de haut niveau, afin d’assurer une coordination mondiale.  Son secrétariat serait assuré par le Département des affaires économiques et sociales (DAES) qui en assumerait la gestion et la coordination au sein des Nations Unies.  La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) devrait continuer à s’occuper du service de la Commission de la science et de la technique au service du développement.


Le Secrétaire général plaide pour quatre types de réseaux à l’échelon mondial et régional (reposant, dans un premier temps, sur les institutions existantes): réseaux de fondations scientifiques, réseaux de pépinières d’entreprises, réseaux d’organisations chargées des grandes orientations, des questions de propriété intellectuelle et de la réduction et du partage des risques, et réseaux de mécanismes de transfert de technologies et instruments connexes.


Le Secrétaire général recommande de constituer sans délai un groupe de travail préparatoire intergouvernemental dont le DAES assurera le secrétariat et qui sera appuyé par un certain nombre d’experts, en vue de préciser le dispositif institutionnel.  L’objectif est de mettre en place un mécanisme de facilitation technologique opérationnel avant la fin 2013.  Le groupe de travail devra rendre compte de ses travaux devant le Forum politique de haut niveau.


Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement


Rapport du Secrétaire général sur le développement durable de la mer des Caraïbes pour les générations présentes et à venir (résolution 65/155 de l’Assemblée générale) (A/67/313)


La protection de la mer des Caraïbes et la gestion durable de ses ressources demeurent une priorité pour les pays de la région des Caraïbes et pour la communauté internationale.  Le dernier exercice biennal a vu d’importants faits nouveaux positifs, liés notamment à l’entrée en vigueur d’accords internationaux sur les déchets en provenance des navires et la pollution due à des sources et activités terrestres, relève le rapport.  Le programme pour l’environnement des Caraïbes continue d’instituer des associations pour promouvoir dans la région des démarches intégrées dans des domaines tels que la gestion des eaux usées et l’assainissement, les pratiques agricoles durables, la gestion du littoral, le tourisme durable et le transport maritime respectueux de l’environnement.  Conscient du rôle que jouent les aires maritimes protégées dans la protection de la biodiversité, l’amélioration des ressources halieutiques et la réalisation d’autres objectifs de gestion, le Programme pour l’environnement des Caraïbes du PNUE a continué à diriger le réseau de gestion des aires protégées marines des Caraïbes et le partenariat du Forum pour en renforcer les moyens de gestion.


Les organisations régionales, en association avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), vont continuer à œuvrer de concert, aidées en cela par nombre de nouvelles initiatives en matière de gestion de l’information et de technologies de l’information, qui favorisent l’échange de connaissances.


L’Association des États de la Caraïbe (AEC) continue de promouvoir la Commission de la mer des Caraïbes, créée en 2006, comme organe de coordination chargé de la gouvernance des océans dans la région des Caraïbes et de s’attacher à sa mise en œuvre.  La communauté internationale a reconnu l’importance d’une approche coordonnée de la gestion durable de la mer des Caraïbes et a témoigné de son soutien au projet de travail de la Commission.  Afin de poursuivre son programme, la Commission a besoin du concours financier de la communauté internationale pour pouvoir se doter d’un secrétariat.  Une fois que la Commission de la mer des Caraïbes recevra le financement nécessaire au démarrage de ses activités de fond, évalué à 1,5 million de dollars, l’idée de faire de la mer des Caraïbes une zone spéciale dans le contexte du développement durable pourra être examinée plus avant et les incidences juridiques et financières qui en découlent pourront être analysées de manière détaillée, a conclu le Secrétaire général.


Rapport du Secrétaire général présentant des recommandations concrètes pour renforcer l’application du Programme d’action de la Barbade pour le développement durable des petits États insulaires en développement et de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (résolution 66/198 de l’Assemblée générale) (A/66/278)


Le Programme d’action de la Barbade et la Stratégie de Maurice ont été adoptés pour aider les petits États insulaires en développement (PEID) à atteindre les objectifs de développement durable, conformément à la mise en œuvre d’Action 21.  Au cours des années qui ont suivi l’adoption de ces deux documents importants, les PEID ont été confrontés à des difficultés dans leur application.  Ces difficultés reflètent les désavantages structurels et les particularités de ces pays ainsi que les crises financières, alimentaires, énergétiques et écologiques mondiales qui les ont durement touchés et ont mis en lumière les diverses vulnérabilités dont ils souffrent, explique le Secrétaire général dans ce document.


Un accès élargi aux ressources financières demeure une option idéale pour permettre aux PEID de renforcer l’application de la Stratégie de Maurice, de même que des études scientifiques et le renforcement des capacités techniques.  Des ressources humaines plus nombreuses et efficaces contribueront à renforcer les capacités dans les PIED; l’élaboration de nouvelles initiatives peut être une stratégie utile ainsi que l’élargissement des pratiques qui se sont révélées être une réussite.


La volonté politique et la coopération internationale demeurent des facteurs cruciaux dans l’application des stratégies pour le développement durable des PEID.  La coopération Nord-Nord, la coopération Sud-Sud, la coopération entre petits États insulaires en développement et les partenariats entre les diverses parties prenantes présentent tous des avantages, conclut le rapport.


Rapport du Secrétaire général, sur l’examen de l’aide fournie par le système des Nations Unies aux petits États insulaires en développement (résolution 66/198 de l’Assemblée générale) (A/66/218)


Les diverses entités des Nations Unies ont offert de multiples aides ciblées aux petits États insulaires en développement (PEID) en relation avec la Stratégie de Maurice dans le cadre de leurs mandats respectifs.  Toutefois, cette aide présente des lacunes et peut être améliorée, notamment dans la fourniture de programmes coordonnés et cohérents pour l’application de la Stratégie de Maurice, estime le Secrétaire général.  Les organismes compétents des Nations Unies sont collectivement attachés à fournir une aide normative, analytique et en renforcement des capacités en faveur des PEID pour améliorer la reconnaissance internationale de leur cas particulier et aider à renforcer leur capacité d’adaptation aux multiples défis qu’ils doivent relever.


Il n’existe aucun mécanisme idéal pour apporter une aide institutionnelle efficace aux PEID, mais la création ou le renforcement d’un centre de coordination créé spécialement, et clairement défini, au sein de chaque entité des Nations Unies traitant les questions et thèmes intéressant les PIED, sont essentiels pour les aider efficacement. De plus, les PEID doivent pouvoir se faire entendre au niveau mondial, a relevé le Secrétaire général dans ses conclusions.


HARMONIE AVEC LA NATURE


Rapport du Secrétaire général sur l’harmonie avec la nature (résolution 66/204 de l’Assemblée générale) (A/67/317)


La contribution du processus « Harmonie avec la nature » à la promotion du développement durable s’est traduite, dans les faits, par sa reconnaissance dans le document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (« L’avenir que nous voulons », résolution 66/288), adopté par l’Assemblée générale le 27 juillet 2012.  La vie en harmonie avec la nature implique une relation équitable et équilibrée avec la Terre, source et moyen de subsistance de l’humanité.  Cette relation repose aussi bien sur un profond respect de la Terre et sur la reconnaissance de la nécessité vitale pour la planète de continuer à exister et à prospérer, que sur l’acceptation de la responsabilité de l’humanité envers la restauration de la santé et de l’intégrité du système terrestre.  Le Document final de Rio+20 note que certains pays reconnaissent les droits de la nature dans le cadre de la promotion du développement durable.  Le site Web consacré à l’harmonie avec la nature, lancé lors de la Conférence de Rio, présente une vue d’ensemble des droits nationaux, en soulignant la présence de la question environnementale dans les constitutions du monde entier.


Notre planète a une histoire et elle est complexe, explique le rapport, précisant qu’il a fallu des centaines de millions d’années à la nature et à l’humanité pour créer le cadre accueillant dont nous jouissons aujourd’hui.  La croissance exponentielle de la puissance technologique, associée à l’explosion démographique mondiale et à des schémas de consommation et de production non durables, engendre des défis sans précédent pour notre environnement.  Nous nous trouvons à un moment critique où notre savoir, nos pouvoirs et notre nombre ont causé de sérieux dommages à l’environnement.  C’est la préservation de l’habitabilité de notre monde qui est en jeu, et la diplomatie a un rôle historique à jouer, déclare le Secrétaire général dans ce rapport.  Il faut un nouveau système économique apte à discerner, adopter et faire fond sur les domaines et pratiques permettant à l’homme de créer une société durable.


PROMOTION DES SOURCES D’ÉNERGIE NOUVELLES ET RENOUVELABLES


Rapport du Secrétaire général sur la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables (résolution 66/206 de l’Assemblée générale) (A/67/318)


Par sa résolution 65/151, l’Assemblée a décidé de proclamer 2012 Année internationale de l’énergie durable pour tous, rappelle le Secrétaire général dans ce rapport.  En application de cette décision, des initiatives sont prises par les États Membres et les organisations internationales pour créer des conditions propices à la promotion de l’accès à l’énergie et aux services énergétiques et à l’utilisation de technologies relatives aux énergies nouvelles et renouvelables, y compris des mesures visant à améliorer l’accès à ces technologies.


Ce rapport examine comment les sources d’énergie nouvelles et renouvelables sont au centre de l’action menée à l’échelle mondiale pour amorcer une mutation fondamentale en faveur d’économies vertes, de l’élimination de la pauvreté et, à terme, du développement durable.  Certains pays consentent des investissements sans précédent pour susciter des innovations, la mise au point et la commercialisation de technologies d’exploitation des énergies renouvelables, constate le Secrétaire général.  Néanmoins, la crise économique internationale et l’évolution des politiques dans certains pays créent de nouvelles incertitudes et de nouveaux problèmes, alors qu’une plus grande coopération et de nouvelles mesures s’imposent pour faire augmenter sensiblement la part de ces technologies dans le système énergétique mondial.


Le Secrétaire général souligne que la forte croissance des énergies renouvelables a été inégale, car elle profite essentiellement aux pays développés et à certains grands pays en développement qui décollent économiquement.  Dans beaucoup de pays pauvres comptant une large population rurale, l’utilisation et la commercialisation des technologies d’exploitation de ces énergies ont relativement peu progressé.


Par ailleurs, les sources d’énergie nouvelles et renouvelables, telles que l’énergie éolienne terrestre, géothermique, hydraulique à petite échelle et l’énergie de la biomasse sont en train de devenir concurrentielles dans certaines régions.  D’autres sont encore trop chères, mais les coûts baissent rapidement, notamment ceux des technologies d’exploitation des énergies renouvelables hors réseau en milieu rural.


L’initiative « Énergie durable pour tous » du Secrétaire général a déjà contribué à une meilleure prise de conscience mondiale de l’importance de l’énergie pour le développement durable et a placé cette question au premier plan des préoccupations des décideurs nationaux et internationaux.  Cette initiative a fixé trois objectifs: l’accès universel à des services énergétiques modernes, le doublement du taux d’amélioration du rendement énergétique et le doublement de la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial. 


Le Secrétaire général salue les engagements remarquables pris ces deux dernières années et à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable de Rio de Janeiro, tenue en juin 2012, par les responsables gouvernementaux et ceux de la société civile, des communautés et du secteur privé, pour prolonger durablement le développement et l’utilisation des technologies d’exploitation des énergies renouvelables à travers le monde.  Aujourd’hui, des instruments de marché et des investissements dans la recherche-développement et le déploiement sont nécessaires pour obtenir une nouvelle réduction du coût des technologies, créer des marchés sûrs et stables et avancer dans la transformation du système énergétique mondial vers des économies à faible émission de carbone.


Le rapport précise que l’exploitation résolue des sources d’énergie nouvelles et renouvelables dans les pays en développement a pour principal objectif de garantir à chacun un accès à des services énergétiques modernes et de répondre à une demande en énergie qui devrait croître rapidement, tout en faisant face à la menace mondiale des changements climatiques. 


Rapport du Secrétaire général sur l’Année internationale de l’énergie durable pour tous (résolution 65/151 de l’Assemblée générale) (A/67/314)


Tirant un premier bilan, le Secrétaire général indique dans ce rapport que, dans l’ensemble, l’Année internationale de l’énergie durable pour tous, en 2012, a été un succès.  Elle a mis l’accent sur le rôle central de l’énergie durable dans la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités et des risques écologiques, notamment ceux liés aux changements climatiques, tout en renforçant le développement durable et la prospérité mondiale.


La célébration de cette Année internationale a sensibilisé l’opinion publique à l’importance de l’énergie pour le développement durable et placé cette question au cœur des préoccupations des décideurs aux niveaux national et international.  En outre, elle a donné lieu à des engagements concrets sans précédent porteurs d’espoir pour des solutions à long terme aux problèmes énergétiques critiques, souligne M. Ban Ki-moon.


L’Année internationale a également favorisé l’établissement de partenariats entre les gouvernements, les organismes des Nations Unies, le secteur privé, la société civile et d’autres acteurs.  Elle a été une bonne occasion de procéder à un échange des données d’expérience et des bonnes pratiques afin de mettre en place des secteurs énergétiques nationaux plus intégrés favorables à l’amélioration de l’accès à l’énergie durable, souligne de nouveau le Secrétaire général.


La Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui s’est tenue à Rio de Janeiro en juin dernier, et les activités de grande ampleur réalisées pendant l’Année internationale, plus particulièrement l’initiative « Énergie durable pour tous » du Secrétaire général, ainsi que les manifestations de lancement régionales ont considérablement contribué à renforcer la volonté politique, au niveau international, de faire progresser l’utilisation de l’énergie renouvelable.  Il faut à présent redoubler d’efforts pour maintenir le cap et tirer parti de ce formidable élan, préconise M. Ban dans ce rapport.


Ceci étant dit, le Secrétaire général suggère à l’Assemblée générale d’examiner le renforcement des partenariats avec les universités, les organisations de la société civile, le secteur privé, les médias et le système des Nations Unies afin de soutenir l’objectif global de l’énergie durable pour tous.  Il est souhaitable également de continuer de mettre à profit l’élan créé, tout en faisant mieux connaître l’importance de l’accès à une énergie d’un coût abordable, de l’efficacité énergétique et de la durabilité des sources d’énergie et de leur utilisation, et d’encourager la prise de mesures aux niveaux local, national, régional et international.


STRATÉGIE INTERNATIONALE DE PRÉVENTION DES CATASTROPHES


Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (résolutions 66/199 et 65/158 de l’Assemblée générale) (A/67/335)


Depuis 1992, année où la communauté internationale s’est réunie pour la première fois pour débattre du développement durable au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (Brésil), plus de 4,4 milliards de personnes ont été touchées par des catastrophes annoncées dans le monde entier. Deux trillions de dollars, soit un montant estimé à 25 années d’aide extérieure au développement, ont été perdus par les dommages causés, et plus de 1,3 million de vies humaines ont été perdues.


Plusieurs éditions du Bilan mondial sur la réduction des risques de catastrophe ont prouvé de façon irréfutable que l’investissement dans la prévention des risques de catastrophe est un élément essentiel de la lutte contre la pauvreté dans le monde, et qu’il est nécessaire pour mettre fin aux pertes causées par des catastrophes répétées, a indiqué le Secrétaire général.  Le présent rapport montre que l’on dispose de nombreux éléments positifs sur lesquels se fonder, y compris le nombre croissant de bases de données nationales, le succès de la Campagne mondiale pour la prévention des catastrophes sur le thème « Pour des villes résilientes », et la définition d’une approche de l’investissement dans la gestion des catastrophes fondée sur le simple besoin.  Mais, à part quelques exceptions notables, telles que le Pérou, les décisions de planification et d’investissement des pouvoirs publics sont en grande partie sans lien avec les politiques et stratégies de gestion et de prévention des risques.


La nature des risques et leurs tendances évoluent sous l’effet de la variabilité du climat et des pratiques du développement, explique le rapport.  La concentration des populations et des biens économiques, sociaux et culturels dans les régions exposées aux risques de catastrophe se poursuit.  La Conférence des Nations Unies sur le développement durable, tenue à Rio de Janeiro en juin 2012, a souligné la nécessité de modifier les tendances non viables au développement, d’investir dans la réduction des risques de catastrophe à tous les niveaux et d’assurer l’intégration de la réduction des risques de catastrophe dans les futurs cadres de développement durable, note Ban Ki-moon.


La quatrième session de la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe, qui se tiendra à Genève en mai 2013, offre une occasion unique aux États Membres et autres parties prenantes, y compris au secteur privé, de partager les leçons tirées et de contribuer à façonner le contenu du cadre pour la réduction des risques de catastrophe après 2015.  Les leçons tirées de cette analyse seront également d’une utilisation stratégique lors des pourparlers sur le suivi de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, y compris pour la définition des objectifs d’un développement durable.  À cet égard, le Secrétaire général indique qu’il a invité les États Membres à concevoir des approches cohérentes fondées sur les pratiques et expériences cumulées.  Le travail et la coopération pour la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyōgo pour 2005-2015 sur le renforcement de la résilience des nations et des communautés aux catastrophes ont déjà engendré un ensemble de pratiques et d’expériences desquelles se dégagent quelques clairs principes.


APPLICATION DE LA CONVENTION DES NATIONS UNIES SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION DANS LES PAYS GRAVEMENT TOUCHÉS PAR LA SÉCHERESSE ET/OU LA DÉSERTIFICATION, EN PARTICULIER EN AFRIQUE


SAUVEGARDE DU CLIMAT MONDIAL POUR LES GÉNÉRATIONS PRÉSENTES ET FUTURES


Note du Secrétaire général transmettant les rapports établis par les secrétariats de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique et la Convention sur la diversité biologique (rapport de synthèse)(résolutions 66/200, 66/201 et 66/202 de l’Assemblée générale) (A/67/295)


Le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a transmis les résultats des travaux de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques tenue à Durban (Afrique du Sud) en 2011.  Des décisions d’importance capitale ont été prises sur trois éléments clefs: une deuxième période d’engagement au titre du Protocole de Kyoto, qui débutera en janvier 2013; l’affirmation, par 89 pays, d’engagements d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, d’ici à 2020, et portant sur 80% des émissions mondiales; l’identification par les gouvernements d’une voie conduisant vers le futur cadre juridique des changements climatiques qui pourrait être appliqué à tous, avec l’échéance de 2015 pour l’issue des négociations et de  2020 pour l’entrée en vigueur d’un nouvel accord.  De plus, la Conférence des Parties à la Convention a adopté des décisions sur trois éléments clefs: l’instrument d’intervention du Fonds vert pour le climat; les termes de référence du centre et réseau des technologies climatiques et le lancement du Comité de l’adaptation, qui coordonnera et guidera l’action d’adaptation.


Le Secrétaire général a également présenté un rapport sur l’application de la résolution 66/201 et l’application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique.  Il en ressort  que depuis que l’Assemblée générale s’est réunie le 20 septembre 2011, à l’occasion de sa réunion de haut niveau sur la lutte contre la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse dans le contexte du développement durable et de l’élimination de la pauvreté, et que ces questions de font l’objet d’un examen par la Conférence des Nations Unies sur le développement durable récemment formée, la communauté internationale accorde davantage d’attention à ces problèmes qui étaient auparavant relégués au second plan.  Ce changement d’orientation va, en conséquence, permettre d’aborder la question des politiques mondiales.


Le Secrétaire général constate que la demande alimentaire mondiale risque d’augmenter de 50% d’ici à 2030, la demande énergétique de 45% et la demande en eau de 30% et que chacune d’elles va entraîner une demande supplémentaire de terres, ce qui va entraîner une déforestation et une dégradation de l’environnement, sauf si la communauté internationale s’engage à restaurer ces terres dégradées.  Lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable tenue à Rio de Janeiro en juin 2012, les dirigeants mondiaux ont reconnu la nécessité d’agir vite afin d’inverser le processus de dégradation des terres et ont convenu d’œuvrer en vue de l’obtention d’un monde sans dégradation des sols dans le contexte du développement durable et ont résolu de s’unir aux niveaux national, régional et international afin de surveiller la dégradation des terres à l’échelle mondiale.  Ils ont également entrepris de restaurer les terres dégradées dans des zones arides, semi-arides et subhumides sèches.  L’élaboration de ces politiques est sans précédent et elles doivent être le fruit d’une action concertée pour aboutir, a souligné le Secrétaire général.


En ce qui concerne la Convention sur la diversité biologique, le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale, lors de cette soixante-septième session, d’encourager les gouvernements et toutes les parties prenantes à contribuer à la réalisation et à appuyer la réalisation des objectifs de la Décennie des Nations Unies pour la biodiversité 2011-2020.  Les États qui ne l’ont pas encore fait devraient ratifier la Convention ou y adhérer en vue d’une participation universelle.  Quant aux Parties à la Convention, elles sont priées de ratifier le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation ou d’y adhérer dès que possible afin d’en assurer l’entrée en vigueur dans les meilleurs délais. 


Le Secrétaire général souhaite que les gouvernements soient incités à continuer à contribuer à l’accès et au partage des avantages de la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique en appuyant les objectifs du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques et en améliorant la sécurité dans l’élaboration et l’application des biotechnologies.  Enfin, il prie instamment les Parties à la Convention qui ne l’ont pas encore fait de ratifier le plus rapidement possible le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques ou d’y adhérer, et les Parties au Protocole de Cartagena de signer ou de ratifier le Protocole additionnel de Nagoya-Kuala Lumpur sur la responsabilité de la réparation afin d’en assurer l’entrée en vigueur dans les meilleurs délais.


Rapport du Secrétaire général sur la « marée noire sur les côtes libanaises » (A/67/341)


Dans ce rapport, le Secrétaire général rappelle les conséquences de la marée noire qui a touché les côtes libanaises en août 2006 après le bombardement de la centrale électrique de Jiyeh, installation civile desservant la population libanaise.  La marée noire a vu le déversement d’environ 15 000 tonnes de fioul dans la mer Méditerranée et la contamination des littoraux libanais et syrien sur environ 150 kilomètres, avec des répercussions négatives sur l’environnement et la réalisation du développement durable.


Par sa résolution 687 (1991) du 3 avril 1991, le Conseil de sécurité a affirmé que l’Iraq était responsable, en vertu du droit international, de toute perte, de tout dommage –y compris les atteintes à l’environnement et la destruction des ressources naturelles– et de tous autres préjudices directs subis par des États étrangers et des personnes physiques et sociétés étrangères du fait de son invasion et de son occupation illicites du Koweït.  Par sa résolution 692 (1991) du 20 mai 1991, le Conseil de sécurité a créé le Fonds d’indemnisation des Nations Unies pour donner suite aux demandes d’indemnisation et il a créé la Commission d’indemnisation des Nations Unies pour traiter ces demandes et ordonner le versement d’une indemnisation par le Fonds en cas de pertes.


La Commission d’indemnisation des Nations Unies a été invitée à définir la notion de dégât écologique dans ce cas, à mesurer et quantifier les dommages subis et déterminer le montant des indemnités à verser.  Le Conseil d’administration de la Commission d’indemnisation a créé des comités de commissaires pour déterminer la recevabilité des plaintes, vérifier leur validité, évaluer les pertes et calculer les indemnisations correspondantes.  Lorsque le Comité a examiné les réclamations, il a décidé des indemnisations au cas par cas.


Le Comité a jugé infondée l’affirmation selon laquelle le droit international général exclurait l’indemnisation pour les dommages purement écologiques.  Pour ce qui est de la pollution par les hydrocarbures, y compris des dégâts causés en milieu marin et dans les zones côtières par le déversement de pétrole dans le Golfe, le Comité a recommandé l’octroi d’indemnisations pour plusieurs réclamations, selon les principes susmentionnés.


Le Secrétaire général salue les efforts déployés actuellement par le Gouvernement libanais pour maîtriser les effets de la marée noire.  Il demeure toutefois fort préoccupé par la non-application des dispositions des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale touchant à l’indemnisation et au dédommagement des Gouvernements et peuples libanais et syriens touchés par la marée noire.  En outre, il invite les États et la communauté internationale des donateurs à verser des contributions au Fonds de financement de la réparation des dégâts causés par la marée noire en Méditerranée orientale, dans le cadre du Fonds pour le relèvement du Liban.


Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les travaux de sa douzième session extraordinaire (A/67/25, Supplément n°25)


La douzième session extraordinaire du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)/Forum ministériel mondial sur l’environnement s’est tenue à Nairobi du 20 au 22 février 2012.  Les consultations ministérielles de cette session étaient axées sur les nouvelles questions de politique générale portant sur le « Programme en matière d’environnement dans un monde en évolution: de Stockholm (1972) à Rio (2012) ».


Parmi les principaux points de discussion, les participants ont notamment relevé que le premier et plus grand défi qui se pose aux gouvernements, aux grands groupes et autres parties prenantes consiste à améliorer leur compréhension de l’approche de l’économie verte pour le développement durable et l’éradication de la pauvreté.  À cet égard, dans de nombreux pays en développement déjà engagés dans l’économie verte, les défis qui se posent sont notamment l’absence de ressources financières pour investir dans le passage à une économie verte, l’impossibilité d’accéder aux technologies appropriées et abordables, l’incapacité dans laquelle se trouvent en particulier les pays enclavés et montagneux d’avoir accès aux marchés extérieurs pour leurs produits respectueux de l’environnement et l’absence de capacités institutionnelles. 


Au niveau politique, le défi des gouvernements est de fournir des règles du jeu équitables en établissant des cadres réglementaires appropriés et fiables, en menant une réforme des politiques fiscales et en stimulant les investissements verts.  Pourtant, sans une forte volonté politique, les efforts pour construire une économie verte échoueront face à la résistance de groupes d’intérêt qui tirent avantage du statu quo et, ainsi, des ressources considérables continueront d’être injectées dans l’utilisation inefficace, inéquitable et non durable des ressources naturelles, ce qui réduira les ressources disponibles pour la réduction de la pauvreté, l’éducation et la santé.  Un autre défi majeur au plan politique a été relevé : assurer un passage vers une économie verte équitable, juste et socialement inclusive, ce qui supposera nécessairement la transformation du tissu économique, avec des gagnants et des perdants.


Le PNUE souligne qu’il a un rôle important à jouer pour ce qui est de fournir aux pays en développement l’appui international dont ils ont besoin, par le biais notamment de l’échange des données d’expérience, des connaissances, des meilleures pratiques et des modèles opérationnels d’économie verte dans les divers secteurs et niveaux de la société.  Bien que sa contribution au développement durable ait été reconnue, une réforme urgente du système actuel de gouvernance internationale de l’environnement a été plébiscitée au cours de cette session extraordinaire.  La réforme devrait permettre de remédier aux lacunes actuelles et pourrait notamment, viser à établir un organisme pivot à composition universelle, améliorer l’interface science-politique, fournir des orientations aux accords multilatéraux et les coordonner et améliorer les synergies au sein des groupes de ces accords pour accroître leur efficacité.  Élaborer une stratégie à l’échelle du système des Nations Unies dans le domaine de l’environnement permettrait de fixer les priorités, de décider de la division du travail, d’attribuer les rôles aux acteurs compétents et de relier les investissements privés et les politiques publiques.  En conclusion, la nécessité que la Conférence des Nations Unies sur le développement durable de Rio de Janeiro, en juin 2012, adopte une décision sur la gouvernance internationale de l’environnement et le cadre institutionnel pour le développement durable a été mise en avant.


S’exprimant par message vidéo, M. DENZIL DOUGLAS, Premier Ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, a attiré l’attention sur les ressources très limitées des petits États insulaires en développement (PEID), ainsi que sur leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux chocs extérieurs.  Il a souligné l’importance de l’assistance technique à leur apporter.  La crise économique et financière mondiale entrave la poursuite des objectifs du développement durable dans nos pays, a-t-il dit.  Il a estimé qu’il fallait porter plus d’efforts à l’amélioration de la santé mondiale, notamment en ce qui concerne la lutte contre le VIH/sida qui affecte particulièrement les populations des PEID.  Nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) relatifs à la santé, a-t-il plaidé.


M. JEAN-PAUL ADAM, Ministre des affaires étrangères des Seychelles, a déclaré que l’un des plus grands défis à relever par les petits États insulaires tient à la taille des îles qui les composent.  Les petites îles ont en effet besoin des mêmes infrastructures que de plus grands pays, notamment en termes de transport, mais elles n’ont pas suffisamment de ressources financières.  Dans le Pacifique, des îles sont très affectées par la hausse du niveau des océans et confrontées à des problèmes de constitution de stocks alimentaires et à une baisse du tourisme, qui est traditionnellement une grosse source de revenus, a dit M. Adam.  Pour assurer le développement durable des îles et faire face aux impacts du changement climatique, beaucoup de choses peuvent être faites sans être forcément très coûteuses, a dit le ministre, citant l’exemple des partenariats établis entre les îles pour créer des aires de protection marine.  De plus, les petits États insulaires en développement (PEID) utilisent peu d’énergie et peuvent être un modèle en la matière.  Il y a de grands progrès à accomplir pour faire comprendre la situation des PEID, a dit le ministre.


Débat général


M. JOSEPH GODDARD (La Barbade), s’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a transmis un message de sympathie aux victimes de l’ouragan Sandy aux États-Unis avant d’expliquer les dégâts qu’il avait causé dans les Caraïbes, en particulier en Haïti, en Jamaïque et aux Bahamas.  Les pays des Caraïbes avaient déjà exprimé leur inquiétude à propos de la hausse de la fréquence et de l’intensité des ouragans et des événements climatiques extrêmes, qui a un lien indiscutable avec les changements climatiques.  Ceux-ci représentent une grave menace pour la survie et la viabilité des États membres de la CARICOM et d’autres petits États insulaires en développement (PEID) et il doit rester en tête de l’agenda mondial, a-t-il rappelé.  La CARICOM appelle la Conférence sur les changements climatiques, prévue à Doha, à s’assurer que le monde va respecter ses engagements pour maintenir la hausse moyenne des températures en-dessous de 2°C, et à finaliser la négociation de la seconde période d’engagement du Protocole de Kyoto à partir de janvier 2013.  Elle plaide également pour la mise en place d’un mécanisme international visant à faire face aux dégâts causés par le changement climatique et pour un engagement financier de la part des pays développés, a dit M. Goddard. 


La Deuxième Commission va examiner un projet de résolution sur le développement durable de la mer des Caraïbes, a rappelé M. Goddard, qui a appelé la communauté internationale à appuyer cette initiative, y compris en termes de ressources financières, d’appui technique et de renforcement des capacités.  La CARICOM se félicite de l’adoption, en juin, du Document final « L’avenir que nous voulons », à la Conférence Rio+20 et plaide pour la mise en œuvre de tous les engagements pris.  Elle espère que le processus de définition des objectifs de développement durable pour l’après-2015 inclura des sujets tels que les océans, la sécurité alimentaire, l’intégration sociale et l’énergie.  La CARICOM a identifié plusieurs principes qui devraient guider les efforts pour renforcer le cadre institutionnel du développement durable: une meilleure intégration et cohérence entre les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement durable; une attention politique au plus haut niveau; et davantage d’attention sur la mise en place du Programme d’action de La Barbade pour le développement durable des petits États insulaires en développement (PEID) et sur la Stratégie de Maurice pour la mise en place de ce programme.  Enfin, l’une des priorités de la CARICOM dans le suivi de Rio+20 est la définition des modalités d’organisation de la troisième Conférence internationale sur les PEID en 2014. 


M. HASSAN HAMID HASSAN (Soudan), parlant au nom du Groupe des États arabes, a estimé que la Conférence de Rio+20 avait constitué un tournant, tout en permettant de renouveler le principe de responsabilité commune mais différenciée.  Il a souligné les engagements pris par les pays développés, notamment en matière de transfert de technologies.  En matière de changement climatique, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est le forum intergouvernemental essentiel pour mener les négociations sur ces questions, a-t-il estimé.  Il a dit attendre avec intérêt l’aboutissement de la Conférence des Parties à cette convention (COP18) qui aura lieu en novembre prochain, à Doha.  Il a souhaité l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant sur la deuxième période d’engagement, conformément au Protocole de Kyoto.  Le Groupe de travail spécial doit se pencher sur cette période et sur la question des États qui se retirent des engagements qu’ils ont pris, a-t-il rappelé.


L’eau est essentielle pour parvenir au développement durable, a poursuivi le représentant.  Il a aussi appelé à agir de toute urgence pour mettre en place un programme d’énergie pour tous, avec un transfert de technologies qui favorise les énergies durables.  Dans nos pays, nous souffrons de désertification et de dégradation des terres qui affectent les élevages et les cultures, a souligné le représentant.  Il a invité la communauté internationale à assumer ses responsabilités en donnant l’importance qu’il convient à ces questions et aux problèmes des personnes vivant sous l’occupation, notamment dans le Golan syrien occupé.  En ce qui concerne la marée noire au large des côtes libanaises, il a noté qu’Israël ne met pas en œuvre les résolutions de l’Assemblée générale et refuse de verser l’indemnisation requise au Liban.  


M. YUSRA KHAN (Indonésie), s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), a déclaré que la Conférence Rio+20 était un jalon essentiel pour la communauté internationale, qui a pris d’importants engagements afin de satisfaire les impératifs économiques et sociaux qui se posent dans le cadre de la protection de l’environnement.  Rio+20 a également permis de compléter les efforts réalisés pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015 et au-delà.  Le Document final « L’avenir que nous voulons » est une fondation solide sur laquelle construire et améliorer la condition humaine, a fait observer M. Khan, précisant que des initiatives ont été lancées à Rio, qui requièrent la mobilisation conjointe de la communauté internationale et des Nations Unies. 


Ceci dit, certaines questions soulevées par le Document final exigent davantage de considération et de débats au sein de cette Deuxième Commission, a-t-il lancé.  Tout d’abord, le processus de définition des objectifs de développement durable pour l’après-2015, dont l’éradication de la pauvreté doit rester une priorité.  Deuxièmement, l’ASEAN considère que l’Instance politique de haut niveau devrait faire respecter les engagements pris sur le développement durable.  Troisièmement, le développement durable ne peut être réalisé sans les financements adéquats et sans les nécessaires transferts de technologie, deux points qui n’ont pas été tranchés à l’issue de la Conférence de Rio, a regretté le représentant, qui a insisté sur la nécessité de mettre en place un mécanisme de financement.  En conclusion, M. Khan a évoqué l’importance d’établir la confiance pour permettre aux processus d’avancer.  Le résultat des débats de la Deuxième Commission serait un pas important en ce sens.


M. MOURAD BENMEHDI (Algérie), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a appelé à mettre en œuvre une approche intégrée et plus systémique pour atteindre le développement durable.  Il a également appelé l’Assemblée générale à lancer le Processus de suivi convenu lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), en garantissant une représentation équilibrée des pays en développement, une mise en œuvre efficace des résultats et la fourniture aux pays en développement des moyens adéquats.  Dans ce contexte, nous réitérons notre appel aux partenaires en développement pour qu’ils augmentent les ressources financières, accélèrent le transfert de technologies et soutiennent le renforcement des capacités, a-t-il ajouté.


Les changements climatiques sont l’un des défis les plus graves de tous les temps et les pays en développement continuent d’en être les victimes les plus affectées, a poursuivi M. Benmehdi.  C’est pourquoi le Groupe des 77 et de la Chine attendent avec impatience le résultat de la dix-huitième Conférence des parties à la Convention-cadre sur les changements climatiques (COP18) et la mise en œuvre des résultats de la dix-septième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP17).  Parmi les autres grands sujets de préoccupation figurent la désertification et la dégradation des terres, a ajouté le délégué.  Il est urgent d’agir de concert au niveau international pour répondre à ces défis et de renouveler les engagements pris lors de la Conférence de l’ONU sur le développement durable, a-t-il insisté, avant d’exhorter les États Membres à prendre des mesures efficaces pour inverser le cours de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse.  Sur le thème de la biodiversité, le délégué a souligné l’importance de prévenir la perte de la biodiversité, une mauvaise utilisation des ressources pouvant avoir pour conséquences d’augmenter la pauvreté et de nuire au développement.  Le Groupe des 77 et de la Chine continuera par ailleurs d’appeler à lever les obstacles qui empêchent les populations qui vivent sous occupation étrangère d’atteindre le développement durable.


M. Benmehdi a ensuite réaffirmé le soutien du Groupe des 77 et de la Chine aux petits États insulaires en développement (PEID) dans leurs efforts pour atteindre le développement durable.  Le Groupe appelle à renforcer les efforts pour les aider à mettre en œuvre le Programme d’action de la Barbade et celui de Maurice, et à organiser la troisième Conférence internationale pour le développement durable des PEID en 2014.  Il est temps pour la communauté internationale d’honorer ses engagements relatifs aux besoins de développement de l’Afrique, et notamment d’augmenter l’aide au développement, de renforcer les capacités et de transférer les technologies, a-t-il ajouté avant de conclure.


Mme LARA DANIEL (Nauru), s’exprimant au nom des petits États insulaires en développement (PEID), a rappelé que ces pays méritent l’attention de la communauté internationale en ce qui concerne leur vulnérabilité aux changements climatiques.  L’Année internationale des PEID est prévue en 2014, a-t-elle signalé, estimant que ce serait l’occasion de repenser les moyens à mobiliser pour faire face à cette vulnérabilité.  Tous les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne sont pas réalisés dans les PEID, a-t-elle souligné, avant de demander que les futurs objectifs de développement durable tiennent compte des problèmes de ces pays insulaires.  Elle a demandé à la communauté internationale de viser un résultat ambitieux.  La communauté internationale doit renforcer ses efforts pour préparer la prochaine conférence sur les PEID et son processus préparatoire, notamment en lui consacrant les fonds adéquats.  Un des défis majeurs du développement durable de nos pays est le changement climatique, a-t-elle insisté.  Elle s’est aussi montrée favorable à un accord juridiquement contraignant sur la lutte contre les changements climatiques.


M. AMERICO BEVIGLIA ZAMPETI, Union européenne (UE), a assuré que l’UE s’engagerait dans toutes les discussions sur les objectifs de développement durable, le Forum politique de haut niveau, la transformation du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en une organisation pour l’environnement, et le financement de la stratégie de mobilisation en faveur du développement durable.  L’UE soutiendra également, la Conférence des Nations Unies sur les petits États insulaires en développement (PEID) qui aura lieu en 2014.  Nous travaillerons aussi à promouvoir une économie verte inclusive, a-t-il ajouté.  Le représentant a demandé de veiller à une bonne cohérence du programme de développement de l’après-2015, afin de combler les carences dans les domaines de l’élimination de la pauvreté, de la promotion de la santé et de l’éducation, de l’emploi décent et de l’autonomisation des femmes.


Sans dévier des efforts menés pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui restent la plus grande priorité d’ici à 2015, nous soulignons l’importance des travaux visant à définir des objectifs de développement durable cohérents, a dit le représentant, insistant sur l’équilibre à trouver entre les trois dimensions -économique, sociale et environnementale- du développement durable.  Il a aussi jugé important de garantir l’inclusion de toutes les parties prenantes dans l’élaboration des objectifs de développement durable.  Il a estimé que la dimension sociale du développement durable est trop souvent minimisée.  L’UE soutient à cet égard l’Organisation internationale du Travail (OIT), a-t-il dit.  En matière de changement climatique, il s’est félicité des résultats de la Conférence de Durban tenue en 2011 et a placé beaucoup d’espoir dans la Conférence de Doha qui aura lieu cette année, afin qu’elle ouvre la voie à un accord juridiquement contraignant d’ici à 2015.  Nous devons aussi poursuivre l’objectif de limiter à moins de 2ºC la hausse de la température mondiale, a-t-il ajouté.  Le représentant a également demandé de s’attaquer au problème de la perte en biodiversité, notamment en augmentant les ressources financières, humaines et techniques consacrées à cette question.  Il a aussi plaidé en faveur de la lutte contre la désertification et la dégradation des terres.  Les États membres de l’UE sont engagés à promouvoir la réduction des risques de catastrophe et l’adaptation aux changements climatiques, a-t-il assuré.  Nous sommes aussi engagés à aider les petits États insulaires en développement (PEID) dans leurs efforts visant le développement durable. 


M. SAUL WEISLEDER (Costa Rica), s’exprimant au nom du Groupe vert (Green Group) qui comprend son pays, le Cap Vert, Singapour, la Slovénie et les Émirats arabes unis, a assuré que le développement durable, qui connaît actuellement un nouvel élan à la suite de la Conférence Rio+20, est la réponse à de nombreux défis mondiaux.  Il a énuméré les incidences négatives des changements climatiques sur les écosystèmes, les populations et les nations, avant de souligner la dureté de ces conséquences pour les pays en développement de faible altitude.  Le défi que représente le changement climatique engage la responsabilité mondiale, a-t-il dit, précisant qu’il fallait arriver à prendre des mesures mondiales pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Il a également prévenu des effets combinés de la pollution, de l’urbanisation et de la dégradation des terres, s’ils se combinent à ceux du changement climatique.  Au-delà des conséquences sur le plan environnemental, le développement économique et social ainsi que la paix et la sécurité internationales sont menacés.  Il y aurait plus de 4 milliards de personnes menacées par l’instabilité politique due au changement climatique, a-t-il prévenu.


Le Groupe vert estime qu’il faudrait parler davantage des questions relatives à l’eau, a poursuivi M. Weisleder, soulignant que cette ressource joue un rôle important notamment dans l’adaptation aux changements climatiques.  Il a rappelé l’engagement des dirigeants mondiaux à Rio+20 en faveur de l’économie verte comme outil pour atteindre le développement durable.  Il est temps de mettre en application les engagements pris à Rio, a-t-il dit, invitant à adopter une approche équilibrée pour définir les objectifs de développement durable, afin qu’ils tiennent compte de leurs trois dimensions (économique, sociale, environnementale).  Il a aussi souhaité conserver l’élan pris en vue de parvenir à un accord sur le climat lors des négociations qui se dérouleront à Doha.


M. AHMED SAREER (Maldives) a déclaré que les Maldives avaient déjà alerté, il y a 25 ans, la communauté internationale face aux menaces qui résultent de la force sans précédent des tempêtes et de la montée des eaux.  Aujourd’hui, il s’agit d’un problème mondial, et les Maldives sont l’un des pays les plus vulnérables, a-t-il rappelé.  C’est le plus grand défi de développement auquel sont confrontées les Maldives et il s’agit d’une question de sécurité et de survie pour le pays, a-t-il souligné.  Les Maldives se sont engagées à mettre en place une économie à faibles émissions de carbone, a indiqué M. Sareer, et le pays espère produire 60% de son électricité de l’énergie solaire et 40% à partir du vent et de la biomasse, sans augmenter le coût de l’énergie auprès des consommateurs.  Présentant d’autres initiatives prises par son gouvernement pour réduire l’empreinte carbone du pays, M. Sareer a demandé l’aide et la coopération de la communauté internationale et a dit attendre avec impatience la tenue de la COP18.


Les Maldives ont atteint cinq des huit Objectifs du Millénaire pour le développement bien avant l’échéance de 2015, a poursuivi M. Sareer.  Conscient de la lenteur des progrès accomplis en matière de durabilité environnementale, le Gouvernement des Maldives a mis en place un Cadre pour accélérer la mise en œuvre des OMD, avec le soutien de l’ONU.  Le succès des objectifs de développement durables (ODD) dépend de la volonté politique des États Membres, a-t-il mis en garde, avant de suggérer que les ODD couvrent des questions comme le changement des modèles de consommation ou la production de l’énergie à partir de sources renouvelables.  Il importe de garantir l’application universelle des ODD et d’organiser la troisième Conférence des Nations Unies sur les PEID pour continuer les progrès réalisés à la Barbade en 1994 et à Maurice en 2005, a-t-il appelé avant de conclure.


M. DIMITRY I. MAKSIMYCHEV(Fédération de Russie) a souligné que la Fédération de Russie appuie les conclusions politiques de la Conférence Rio+20, et l’adoption de principes souples qui permettent de faire progresser l’économie verte, d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et de formuler les objectifs de développement durable pour l’après-2015.  À ce sujet, elle est favorable à la création d’une instance politique de haut niveau, et il est important que cette instance contribue à l’amélioration de l’architecture internationale institutionnelle existante.  La Fédération de Russie appuie le renforcement du rôle du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour favoriser la prise en compte écologique du développement durable et entend continuer d’œuvrer pour une coopération internationale renforcée sur les changements climatiques, a affirmé le représentant, soulignant que la réduction des émissions des gaz à effet de serre ne peut se faire que dans ces conditions.  Enfin, la Fédération de Russie est attachée à la mise en œuvre des programmes d’aide pour les petits États insulaires en développement (PEID), à l’application du Programme d’action de La Barbade et de la Stratégie de Maurice, et elle est prête à contribuer à l’élaboration de modalités sur la tenue de la Conférence des PEID en 2014, a conclu le représentant.


M. SUL KYUNG-HOON (République de Corée) a appelé à concrétiser les engagements pris à la Conférence Rio+20.  L’économie verte est un des outils les plus importants pour parvenir au développement durable, a-t-il dit, rappelant que son pays a fait sien cet objectif.  La transition vers cette économie a déjà commencé à apporter des changements structurels dans l’économie mondiale, a-t-il observé.  Il a indiqué que l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI), qui était initialement une organisation non gouvernementale, est devenu une organisation internationale.  Cet organisme a pour mandat de soutenir et de diffuser la croissance verte pour arriver au développement durable, grâce à un partenariat entre pays développés et pays en développement. 


Les objectifs de développement durable doivent inclure les trois dimensions du développement durable de façon cohérente et durable, a plaidé le représentant de la République de Corée.  Le processus visant à les élaborer doit être cohérent et transparent, tout en garantissant la participation de tous les États Membres et des acteurs concernés, a-t-il demandé.  Il a souligné l’importance du groupe de travail à composition non limitée devant être créé pour mettre en route le processus.  En ce qui concerne le forum intergouvernemental sur le développement durable, il a recommandé que son programme de travail soit axé sur des recommandations pratiques.  Il a également souhaité que la Deuxième Commission adopte une résolution pour soutenir et améliorer le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).  Le représentant a aussi soutenu les efforts menés en vue du transfert des technologies facilitant le développement durable, notamment sur le plan des changements climatiques.


M. ELMAHDI S ELMAJERBI (Libye) a rappelé que la Conférence Rio+20 a affirmé la nécessité d’un cadre institutionnel adapté et qui intègre de façon équilibrée les trois grands piliers du développement durable.  En ce qui concerne la définition des objectifs de développement durable, le représentant a souligné que plusieurs pays ont des difficultés à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en particulier en Afrique.  La désertification, la dégradation des sols et la sécheresse sont des phénomènes mondiaux qui entravent le développement durable et la communauté internationale doit prendre des décisions rapides pour inverser cette tendance.  La Libye, qui a toujours souffert du problème de la désertification, estime que les changements climatiques exigent des efforts mondiaux pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre et espère que la Conférence à venir des Parties au Protocole de Kyoto aboutira à des résultats.  Il faut mettre en œuvre le plan stratégique sur la biodiversité, et il importe d’avoir une nouvelle stratégie sur l’énergie durable, a conclu le représentant.


M. MOOTAZ AHMADEIN KHALIL (Égypte) a salué les résultats de la Conférence Rio+20, et a réaffirmé que l’éradication de la pauvreté est le plus grand défi d’aujourd’hui.  Le Document final « L’avenir que nous voulons » devrait permettre d’adopter une approche plus intégrée et cohérente, qui reconnaisse les liens entre les aspects économiques, sociaux et environnementaux, a-t-il estimé.  Néanmoins, le succès de Rio+20 ne sera confirmé que lorsque ses décisions deviendront réalité, et c’est le rôle de la Deuxième Commission que de se focaliser sur le suivi de Rio+20 et en particulier sur la création du Groupe de travail intergouvernemental sur les objectifs de développement durable pour l’après-2015, a affirmé M. Khalil. 


L’Égypte se félicite du rapport du Secrétaire général qui souligne l’importance d’un mécanisme international pour faciliter les transferts de technologie, a dit le représentant.  Il a fait observer que les changements climatiques sont l’un des domaines dans lesquels la communauté internationale a échoué à définir une méthode intégrée et responsable de réponse, et a indiqué que toute négociation devait passer par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).  L’Égypte espère des résultats positifs de la Conférence de Doha, prévue à la fin novembre, et souligne l’importance de mettre en place les résultats obtenus à la Conférence de Durban, y compris la deuxième période d’engagement sur le Protocole de Kyoto.  À ce sujet, elle regrette le retrait du Canada de ce Protocole, qui reste le seul accord international de réduction des émissions de gaz à effet de serre. 


M. MANI PRASAD (Népal) a estimé que tout effort en faveur du développement durable devait inclure l’élimination de la pauvreté.  Le renforcement des trois piliers du développement durable contribuera à la réduction de la pauvreté de façon équitable et durable, a-t-il dit.  Il a indiqué que le Népal avait de grandes ressources pouvant être utilisées dans le cadre de l’économie verte.  Le représentant a souhaité que le processus de développement durable implique tous les acteurs concernés, en se centrant sur les personnes.  Les effets négatifs des changements climatiques se ressentent déjà, a-t-il noté, soulignant leur incidence négative, qui est plus grave sur des pays comme le sien.  Il a donc plaidé en faveur de mesures d’adaptation et de la mise en œuvre du fonds climatique vert.  Les montagnes fournissent les ressources écosystémiques les plus précieuses, a poursuivi M. Prasad, tout en notant que leurs habitants vivent dans de moins bonnes conditions que les habitants d’autres régions.  Il a indiqué que son pays partageait son expérience et mobilisait le soutien international en faveur du développement des écosystèmes montagnards et de leurs habitants. 


À propos de la définition des objectifs de développement durable, M. GEIR O. PEDERSEN(Norvège) a affirmé qu’ils doivent se baser sur le succès des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), dont ils peuvent être complémentaires, qu’ils doivent être innovants, universels, clairs et chiffrés.  Le représentant a également déclaré qu’il fallait faire en sorte que le système onusien soit mieux équipé pour assurer le suivi de Rio+20.  De plus, la Norvège estime que la communauté internationale doit appliquer les décisions qui ont été prises de renforcer le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), et elle doit prendre des mesures en vue de réaliser la vision de l’énergie durable pour tous, qui est l’un des éléments les plus importants de la promotion d’un avenir durable.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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