AG/J/3408

À la Sixième Commission, les délégations exhortent au renforcement de la lutte contre le terrorisme qui demeure « une menace permanente pour l’ensemble des États »

3/10/2011
Assemblée généraleAG/J/3408
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Sixième Commission

1e & 2e séances – matin & après-midi


À LA SIXIÈME COMMISSION, LES DÉLÉGATIONS EXHORTENT AU RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME QUI DEMEURE « UNE MENACE PERMANENTE POUR L’ENSEMBLE DES ÉTATS »


Elles se félicitent de la création du C entre des Nations Unies de lutte contre le terrorisme


Au premier jour des travaux de leur session 2011, les délégations de la Sixième Commission (chargée des questions juridiques), qui examinaient la question des « mesures visant à éliminer le terrorisme international », dans un contexte marqué par la commémoration du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, aux États-Unis, ont souligné l’urgence de renforcer la lutte contre la menace terroriste.


Les récents actes de terrorisme survenus en Norvège et au Nigéria, dénoncés par tous, illustrent bien qu’en dépit des efforts déployés par la communauté internationale, la menace terroriste demeure vive dans le monde, ont soutenu aujourd’hui la plupart des délégations.  Face à ce fléau, qui reste l’un des grands défis à la paix et à la sécurité internationales, s’impose « une réponse mondiale pluridimensionnelle et coordonnée », a estimé la Vice-Présidente du Comité spécial sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international, Mme Ana Cristina Rodriguez-Pineda, du Guatemala, en présentant le rapport du Comité.  Cette position a été partagée par nombre de délégations qui ont réaffirmé leur engagement en faveur de la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies de 2006, instrument « crucial » qui invite, notamment, à plus de coopération entre États.


Cette importance de la coopération, mais aussi l’échange d’informations entre États ont été également défendus par les divers intervenants des pays en développement dont le Sénégal, qui s’est dit convaincu que « des actions communes et concertées ainsi que des efforts entrepris à l’échelle nationale, régionale et internationale permettront d’éradiquer efficacement ce fléau ».


Tandis que certains délégués ont souhaité que la lutte contre le terrorisme tienne compte du respect des droits de l’homme et des libertés publiques, d’autres ont souligné l’importance d’éviter de lier le phénomène terroriste à une culture, à une race ou à une religion en particulier.  L’assimilation d’une religion avec le terrorisme ne fait que contribuer à inciter à la haine et à créer des tensions au sein des populations, a ainsi déclaré le représentant de l’Égypte, en préconisant l’instauration du dialogue entre les civilisations, « afin de lutter contre les préjugés et de renforcer la tolérance ».  Plusieurs orateurs ont relativisé l’impact de la réaction militaire face à la menace et appelé, plutôt, à la recherche de solutions aux causes fondamentales du phénomène que sont, notamment, la pauvreté et les injustices. 


« Malgré les efforts de la coordonnatrice du Comité spécial, les négociations sur le projet de convention générale sur le terrorisme international, se trouvent encore dans une impasse », a regretté la représentante des États-Unis, en soutenant comme d’autres la nécessité de parvenir à la conclusion du texte.  « Si la Sixième Commission ne fait aucun progrès tangible concernant le texte en discussion, le Comité spécial ne devrait pas se réunir au printemps prochain », a suggéré le représentant du Liechtenstein. 


Le récent accord entre l’Arabie saoudite et les Nations Unies concernant l’établissement d’un Centre des Nations Unies pour combattre le terrorisme, a été salué par certains États qui ont estimé que « ce Centre appuiera la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU et les efforts pour le renforcement des capacités nationales, facilitera la coopération internationale et aidera à mettre au point une base de données des meilleures pratiques antiterroristes ».


Au terme de l’accord conclu entre les deux parties, l’Arabie saoudite financera à hauteur de 10 millions de dollars sur trois ans cette nouvelle structure, qui sera rattachée au Bureau de l’Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme, à New York.


Auparavant, la Sixième Commission avait adopté son programme de travail tel qu’amendé oralement pour la période du 3 octobre au 11 novembre, date à laquelle elle devrait achever ses travaux.  Pendant cette session, la Sixième Commission examinera, entre autres, les questions de l’état de droit aux niveaux national et international, de l’Administration de la justice aux Nations Unies, et celle de la portée et de l’application du principe de compétence universelle.  Cette année, le Bureau de la Commission est composé de son Président, M. Hernán Salinas Burgos, du Chili, et des trois Vice-Présidents suivants: Mme Mattanee Kaewpanya, de la Thaïlande; M. Petr Válek, de la République tchèque; et Mme Ceta Noland, des Pays-Bas.  Mme Jacqueline K. Moseti, du Kenya, assumera quant à elle les fonctions de Rapporteur. 


La Sixième Commission poursuivra ses travaux demain, mardi 4 octobre, à 10 heures.  Elle devrait achever son débat sur la question des « mesures visant à éliminer le terrorisme international ».


MESURES VISANT À ÉLIMINER LE TERRORISME INTERNATIONAL


Rapport du Secrétaire général sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international ( A/66/96 et A/66/96/Add.1)


Le rapport, établi en application de la résolution 50/53 de l’Assemblée générale, porte sur l’application de la Déclaration sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international.  Il passe en revue les mesures prises aux niveaux national et international en matière de prévention et de répression face à ce fléau international, ainsi que des incidents provoqués par ce phénomène.

Il est ainsi indiqué qu’à la date du 30 mai 2011, 25 États Membres avaient répondu à la demande faite par le Secrétaire général de lui présenter des données sur les mesures qu’ils ont prises, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international.  Parmi ces États figurent l’Algérie, le Bahreïn, la Colombie, la République tchèque, le Danemark et la Hongrie qui a signalé qu’elle était partie à 13 instruments universels de lutte contre le terrorisme et qu’elle avait déposé le 21 mars 2011 son instrument de ratification de la Convention du Conseil de l’Europe pour la prévention du terrorisme.


Cette année, neuf organisations internationales ont également répondu à la demande du Secrétaire général.  Quatre des organisations appartiennent au système des Nations Unies: l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et la Banque mondiale qui a publié une nouvelle étude sur les dangers que représentent les technologies de la téléphonie mobile pour les services financiers.  Les cinq autres organisations, hors système des Nations Unies, sont: la Communauté d’États indépendants (CEI), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Ligue des États arabes, l’Organisation des États américains et l’Organisation de la Conférence islamique.


Le rapport présente en outre l’état actualisé des conventions internationales relatives au terrorisme international, en précisant qu’actuellement, cette menace fait l’objet de 33 instruments: 18 universels (14 instruments et 4 amendements récents) et 15 régionaux.  Le document présente enfin des informations relatives aux ateliers et formations sur la lutte contre la criminalité associée au terrorisme international.  Il mentionne ainsi que la Ligue des États arabes a organisé à Riyad, du 6 au 8 juin 2011, avec l’Université arabe Nayef des sciences de la sécurité, une session régionale de formation consacrée à la surveillance des biens et des personnes et à leur protection contre les attaques terroristes.


Débat général


Mme ALICE REVELL (Nouvelle-Zélande), s’exprimant également au nom de l’Australie et du Canada (CANZ), a déclaré que le terrorisme constitue aujourd’hui un véritable défi pour tous les pays, faisant remarquer que les groupes terroristes sont déterminés à créer la peur et causer d’immenses souffrances.  Aucune raison ne saurait justifier les actes terroristes, a réaffirmé la représentante.  Contrairement à la situation qui prévalait il y 20 ans, la communauté internationale est aujourd’hui mieux équipée pour faire face à la menace, a estimé Mme Revell.  Cependant, beaucoup d’efforts restent à faire pour combler les manquements qui perdurent dans la réponse internationale.  Le CANZ, a-t-elle souligné, réitère son engagement à faire tout ce qui est de son possible pour s’attaquer au phénomène.  Les États du CANZ attachent beaucoup d’importance aux conventions et protocoles des Nations Unies relatifs à la lutte contre le fléau, notamment la Convention pour la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile, dite « Convention de Beijing », a expliqué la représentante.  Elle s’est par ailleurs dite encouragée par les améliorations apportées aux procédures d’inscription et de radiation sur la liste des sanctions contre Al-Qaida et les Taliban, établie par le Comité 1267 du Conseil de sécurité.  Ces changements concourent à une meilleure transparence et effectivité de ce Comité, a-t-elle dit, en se félicitant à cet égard de la nomination récente d’un médiateur.  La menace terroriste est une réalité dans la région Asie-Pacifique, a fait observer Mme Revell, qui a ajouté que les pays du Groupe CANZ appuyaient les États ne disposant pas de l’expertise et des ressources nécessaires à lutter contre le terrorisme.  Son Groupe continue d’appuyer la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, a-t-elle assuré, précisant que « c’est en mettant en œuvre cette Stratégie et non pas en la modifiant, qu’elle remplira efficacement le rôle qui lui a été assigné ».


S’exprimant au nom du Mouvement des pays non alignés (NAM), M. MOHAMMAD KHAZAEE (République islamique d’Iran) a condamné le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations.  Les attentats terroristes, a-t-il dit, constituent une violation flagrante du droit international, et notamment du droit international humanitaire et des droits de l’homme.  Cela représente un danger pour l’intégrité territoriale et la stabilité des États, ainsi que pour la sécurité nationale, régionale et internationale et tend à déstabiliser des gouvernements légitimes, a-t-il ajouté.  Le Mouvement des pays non alignés, qui est conscient de la nécessité d’adopter des mesures rapides et efficaces pour éliminer le terrorisme international, exhorte tous les États à répondre à leurs obligations en vertu du droit international et du droit international humanitaire, a-t-il souligné.  M. Khazaee a dénoncé les États qui financent, participent à des actes terroristes sur d’autres territoires, et qui fournissent des armes à des mouvements terroristes.  Il faut éviter, a-t-il dit, de catégoriser systématiquement certains États en les accusant de soutenir le terrorisme.  Par ailleurs, la demande de statut de réfugiés par les auteurs d’attentats terroristes ne doit pas faire l’objet d’abus, a-t-il ajouté.  M. Khazaee a insisté sur la finalisation du projet de convention générale sur le terrorisme international.  Le NAM, a-t-il poursuivi, appuie la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies et souhaite que tous les États Membres mettent cette Stratégie en œuvre.  Avant de conclure, le représentant a condamné fermement les prises d’otages et la demande de rançons qui en découle.  Il a invité tous les États Membres à coopérer activement pour examiner et résoudre cette question.


M. LI BAODONG (Chine), s’exprimant au nom de l'Organisation de Shanghai pour la coopération (OCS), a fait observer que le terrorisme était encore loin d’être éliminé de la plupart des régions de la planète.  L’OCS, a-t-il assuré, condamne le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations.  « Les dangers du terrorisme ne peuvent être contrés que par le biais d’un effort multilatéral mondial », a-t-il soutenu, avant d’appeler au renforcement du rôle des Nations Unies dans le cadre de cette lutte.  C’est dans cette optique que les États membres de l’OCS, a-t-il a dit, appuient la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme et continuent d’appeler à sa mise en œuvre urgente.  Le délégué a également indiqué que l’OCS se félicite de la création du Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme.  Il a déclaré qu’il était essentiel de respecter les religions dans la lutte contre le terrorisme.  M. Baodong a par ailleurs fait part de l’inquiétude de l’OCS face au lien qui existe aujourd’hui entre la criminalité transnationale organisée et le terrorisme international, en estimant que les profits résultant du trafic de la drogue, qui sévit actuellement en Afghanistan, contribuaient à financer le terrorisme.  Pour faire face à ce problème spécifique, il a appelé à une action ciblée de l’ONU, à travers ses organismes spécialisés, comme l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).  Il a également cité les mesures législatives prises par les États membres de l’OCS, ainsi que les instruments juridiques pertinents de l’OCS elle-même, pour faire face à la menace.  Les expériences acquises par certains des États de la région pourraient aider d’autres pays, a-t-il dit, avant de souhaiter la finalisation rapide du projet de convention générale sur le terrorisme international.


Prenant la parole au nom du Groupe des États arabes, M. YOUSEF SULTAN LARAM (Qatar) a rappelé que les États arabes étaient engagés activement dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes.  Le représentant a souhaité que la coordination aux niveaux régional et sous-régional soit renforcée.  Une meilleure coordination permet des progrès, a-t-il estimé, rappelant la Convention arabe pour la suppression du terrorisme de 1998.  L’ONU doit jouer un rôle central pour lutter contre le terrorisme, a-t-il ajouté.  L’adoption de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies avait été une étape importante, a-t-il rappelé.  Toutefois, a-t-il dit, il ne faut pas se limiter à réagir au terrorisme mais plutôt travailler en concertation en vue d’éliminer ce fléau, en particulier, en s’attaquant à ses causes sous-jacentes.  Ainsi, améliorer les conditions de vie des pauvres, lutter contre le chômage des jeunes ou lutter contre l’occupation de peuples par d’autres puissances occupantes sont, selon lui, autant de causes profondes qui permettront d’éradiquer le terrorisme.  Par ailleurs, le représentant a souligné la nécessité de s’abstenir de « politiser » le terme de terrorisme.  Si la Stratégie antiterroriste mondiale a été une étape importante, il faudrait désormais adopter le projet de convention générale sur le terrorisme international, a souhaité le représentant.  Il faut mettre fin aux divergences profondes liées à la définition du terrorisme et éviter d’établir un lien injuste et erroné entre le terrorisme et l’Islam, a-t-il insisté.  Concluant son intervention, le représentant a réaffirmé le soutien du Groupe des États arabes sur la question du terrorisme et les efforts mis en place par l’ONU pour lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations.


M. AIDAR SHAKENOV (Kazakhstan) a déclaré que l’Organisation de la coopération islamique (OCI) condamnait le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et quels qu’en soient ses objectifs.  « Aucune religion n’encourage le terrorisme et aucune religion ne devrait être assimilée au terrorisme », a insisté le délégué.  L’OCI a-t-il dit, soutient une stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme qui prendra en considération les causes profondes du phénomène, y compris le recours illégal à la force, l’agression, l’occupation étrangère, le déni du droit à l’autodétermination des peuples vivant sous occupation, les injustices politiques ou économiques et la marginalisation ou l’aliénation politique.   Pour l’OCI, la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies doit être mise en œuvre dans tous ses aspects, a également souligné le représentant, pour qui, « le financement du terrorisme est aujourd’hui un danger et une véritable préoccupation pour tous ».  Pour y faire face, il a notamment exhorté les États à ne pas céder aux demandes de rançons faites par les groupes terroristes.  Concernant les travaux en cours sur le projet de convention générale sur le terrorisme international, il a rappelé que l’OCI souhaitait que ce texte soit finalisé et a assuré que sa délégation travaillait à la réalisation d’un consensus qui permette de résoudre les questions en suspens, y compris celle de la définition juridique du terrorisme et de la distinction entre le terrorisme et le droit des peuples sous occupation étrangère à lutter pour leur droit à l’autodétermination.  Il a aussi appelé à la tenue d’une conférence de haut niveau sous les auspices des Nations Unies sur la question, chargée de définir une riposte commune au terrorisme.  De même, l’OCI, a-t-il dit, se félicite de la signature de l’accord entre l’Arabie saoudite et les Nations Unies de créer un Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme.  Ce Centre sera un atout dans le cadre de cette lutte, a-t-il estimé.


M. IBRAHIM SALEM (Égypte) a condamné le terrorisme et a rappelé que son pays demeurait plus que jamais engagé à lutter de façon active et effective contre le terrorisme, conformément au droit international, au droit international humanitaire et aux résolutions des Nations Unies à cet égard.  Les attentats survenus au cours de l’été en Norvège et à Mumbai, en Inde, ont rappelé une fois encore la nécessité de redoubler d’efforts, a-t-il estimé.  Les moyens militaires et de police adoptés à ce jour n’ont pas permis d’éradiquer le terrorisme et ses causes sous-adjacentes, a estimé le représentant.  Il a rappelé qu’il était important de fournir une assistance technique aux pays frappés par le terrorisme, afin de lutter efficacement contre ce fléau.  La liberté d’expression est importante et doit continuer à être protégée, a ajouté le représentant.  Il a par ailleurs salué les nombreux efforts entrepris pour lutter contre l’incitation à des attentats terroristes.  À cet égard, il a souligné que l’assimilation entre religion et terrorisme ne fait que contribuer à inciter à la haine entre les personnes et à créer des tensions au sein des populations.  Il a rappelé l’importance que son pays accorde à la poursuite des négociations sur le projet de convention générale sur le terrorisme international.  Il est important, a-t-il dit avant de conclure, de parvenir à un projet de convention qui établirait une distinction claire entre les « actes de terrorisme » et la « légitimité de certains peuples à exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination ».


M. ALI KARANOUH (Liban) a souligné que chaque jour, de nombreuses personnes continuent d’être des victimes innocentes du terrorisme.  « Il ne suffit plus de dénoncer et de condamner le terrorisme.  Il faut maintenant agir concrètement afin de l’éliminer », a plaidé le représentant, en rappelant les conséquences dramatiques des attaques terroristes perpétrées récemment en Norvège et au Nigéria.  Le délégué a indiqué que, tout au long de son histoire, son pays avait subi les conséquences tragiques de ce terrible fléau.  Comme d’autres États arabes, le Liban a également souffert des crimes de guerre commis par Israël.  Le terrorisme, a d’autre part insisté le délégué, ne saurait être lié à une nationalité, à une culture ou à une religion.  L’Islam n’est pas une religion d’extrémisme, a-t-il ainsi précisé.   Les musulmans n’ont d’ailleurs pas été épargnés par les attaques terroristes, a-t-il fait remarquer, en rappelant que de nombreux musulmans avaient également péri dans les attentats du 11 septembre 2001 à New York.  L’Islam rejette le terrorisme, et sur le milliard de musulmans dans le monde, une fraction infime de cette population manipule cette religion à des fins politiques, a-t-il fait observer.  Le représentant s’est par ailleurs félicité des changements opérés au sein du Conseil de sécurité pour l’amélioration de la transparence des travaux du Comité des sanctions contre Al-Qaida et les Taliban.  En ce qui concerne les travaux sur le projet de convention générale sur le terrorisme international, il a mis l’accent sur la nécessité de parvenir à définir clairement le terrorisme et à éliminer les divergences de vues.  Le Liban estime que le projet de convention devrait inclure la question de l’autodétermination, a-t-il dit.  La lutte contre le terrorisme passe aussi par l’élimination de la pauvreté, le respect des droits de l’homme et la condamnation du terrorisme d’État, a-t-il précisé. 


M. ABDOU SALAM DIALLO (Sénégal) a salué les femmes et les hommes qui ont perdu la vie lors de l’attentat perpétré le 26 août dernier, au Nigéria, contre le quartier général de l’ONU à Abuja.  Il a également rappelé la tragédie qui avait frappé les États-Unis le 11 septembre 2001.  Le représentant a souhaité que tous les efforts soient mis en place et que tous les États continuent à mobiliser les efforts pour lutter contre le terrorisme.  Des actions communes et concertées, ainsi que des efforts entrepris à l’échelle nationale, régionale et internationale permettront d’éradiquer ce fléau, a-t-il estimé.  L’adoption, le 8 septembre 2006, de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies a été, de l’avis du représentant, une étape importante.  À cet égard, le représentant a mis l’accent sur la nécessité de prévenir le terrorisme en s’attaquant aux conditions de sa propagation et en luttant efficacement contre ses diverses formes et manifestations, socle fondamental de la Stratégie antiterroriste mondiale.  Il a souhaité que davantage d’actions soient prises pour promouvoir le dialogue entre les civilisations, lutter contre les préjugés et renforcer la tolérance et le respect des religions et des cultures.  Par ailleurs, le représentant a mis l’accent sur la coopération entre son pays et le Comité contre le terrorisme.  Le Sénégal, partie aux 13 conventions internationales pertinentes en matière de lutte contre le terrorisme, se félicite du renforcement du cadre juridique international et, notamment, de la plus grande adhésion possible aux instruments juridiques internationaux.  Il a ajouté que ce cadre juridique se renforcerait davantage avec l’adoption du projet de convention générale sur le terrorisme international.


M.  NIKOLAS STÜRCHLER (Suisse) a condamné le terrorisme sous toutes ses formes et quels qu’en soient les auteurs, ses objectifs ou le lieu où les actes terroristes sont commis.  La Suisse, a poursuivi le délégué, croit fermement au respect de l’état de droit et du droit international humanitaire dans la lutte contre ce fléau.  Depuis les attentats du 11 septembre aux États-Unis, les Nations Unies ont parcouru un long chemin dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il dit, en citant notamment la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, adoptée en 2006, et qui établit un cadre complet pour une réponse cohérente à cette menace.  Cela dit, l’Assemblée générale doit encore répondre à l’appel lancé dans le Document final du Sommet mondial de 2005, à savoir la conclusion d’une convention générale sur le terrorisme international.  L’aboutissement des efforts entrepris dans ce cadre conforterait l’Assemblée générale dans son rôle d’instance dotée d’une légitimité universelle et de l’autorité nécessaire pour définir des normes.  Évoquant le contenu du projet de convention sur le terrorisme, résultant du compromis de 2007, le représentant a indiqué que celui-ci constituait un instrument d’application du droit pénal qui établit la responsabilité individuelle.  Entrant dans le détail, il a estimé que l’article 2 de ce projet de convention donnait une définition détaillée du terrorisme et en décrivait clairement les différentes composantes.  Aujourd’hui, il semble que les problèmes associés au projet de 2007 aient été amplifiés, alors que les atouts de ce Texte n’ont pas encore tous été reconnus, a regretté le représentant.  À l’heure actuelle, la Suisse reste convaincue que l’approche esquissée dans la proposition de 2007 faite par la Coordonatrice, Mme Maria Telalian, reste la seule viable, a conclu le représentant.


M. MOHAMMAD ABDALLAH AL-ATEEQI (Koweït) a déploré que le terrorisme représente toujours un danger dans plusieurs parties du monde et une menace pour la paix et la sécurité internationales.  Le Koweït condamne le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, a-t-il assuré.  Les actes terroristes sont des actes criminels qui ne peuvent être justifiés par aucun mobile, a-t-il souligné.  Il a toutefois rappelé l’importance d’éviter l’assimilation du terrorisme à une religion ou civilisation.  Éliminer la pauvreté, mettre fin à l’incitation à la haine, répondre aux causes sous-jacentes du terrorisme sont autant de moyens mis en avant par le délégué pour lutter contre ce fléau.  À cet égard, le représentant a rappelé l’engagement de son pays en vue d’achever les négociations relatives à la convention sur le terrorisme.  Ces discussions passent notamment par une meilleure définition entre les termes de terrorisme et de terrorisme d’État, entre terrorisme et volonté des peuples à lutter contre l’occupation, a-t-il estimé.  Le principe de non-ingérence dans les affaires d’un autre État, le respect de la souveraineté et de l’indépendance sont autant d’éléments qui garantiront le respect et lutteront contre le terrorisme, a souligné le représentant.  Il est nécessaire que le Conseil de sécurité utilise tous les moyens en sa possession pour engager des poursuites pénales à l’égard des auteurs de crime contre l’humanité et, qu’à cet égard, cette instance adopte des résolutions pertinentes.  Le représentant s’est félicité du récent accord entre l’Arabie saoudite et les Nations Unies concernant l’établissement du Centre des Nations Unies pour combattre le terrorisme.  


Mme ANA CRISTINA RODRIGUEZ-PINEDA (Guatemala) a rappelé que cette année, la communauté internationale commémorait le dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, aux États-Unis.  Ces événements ont eu un grand impact, non seulement sur les législations nationales de la plupart des pays, mais aussi sur l’approche mondiale face au terrorisme.  Ces attentats ont en effet conduit à faire de ce fléau l’une des priorités de l’ordre du jour des rencontres internationales.  Mais, en dépit de cette priorisation, le terrorisme continue de faire de nombreuses victimes, a-t-elle dit.  La représentante a poursuivi en réaffirmant l’engagement de son pays en faveur de la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, et en appelant l’ensemble des pays à appuyer cette Stratégie « fort utile ».  Elle a aussi exprimé la solidarité de son pays envers les victimes du terrorisme.  Il faut également que la communauté internationale fasse preuve de solidarité avec les victimes du terrorisme en créant notamment un mécanisme mondial d’assistance aux dites victimes, a-t-elle suggéré.  On ne peut plus continuer à lutter contre cette menace par des mesures « exclusivement militaires », a en outre déclaré la déléguée, en faisant observer que ces mesures soulèvent trop souvent la question de leur légitimité.  S’agissant du projet de convention générale sur le terrorisme international, elle a indiqué que si ce texte était adopté, il renforcerait le cadre juridique existant et contribuerait à mettre fin à l’impunité dont bénéficient les auteurs d’actes terroristes.  Ce texte faciliterait également la coopération entre les États en vue de traduire en justice les auteurs d’actes terroristes.  Cet instrument établirait une définition claire du terrorisme, a dit Mme Rodriguez-Pineda.  La proposition de convention générale, présentée en 2007 par la Coordonatrice, Mme Maria Telalian, constitue la base adéquate pour parvenir à un véritable compromis dans le cadre de l’élaboration d’un accord international général relatif à la lutte contre le terrorisme, a-t-elle assuré.  C’est pourquoi, il faut finaliser le plus rapidement possible le projet de convention, a-t-elle souhaité avant de conclure.


Mme ANNIKEN ERNERSEN (Norvège), rappelant que son pays avait récemment subi le terrorisme, a déclaré qu’elle travaillait en étroite coopération avec la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme.  Elle a assuré que depuis 2008, la Norvège contribuait à la lutte contre le terrorisme, notamment par le biais d’un projet sur l’assistance intégrée, à hauteur de 2 millions de dollars.  Ce projet est unique car son but est de parvenir à la pleine mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale.  La Norvège attache la plus grande importance à l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme internationale.  « Nous pensons que les propositions du facilitateur pourraient fournir une base au consensus », a-t-elle dit.  Rappelant que cette question est inscrite à l’ordre du jour de la Sixième Commission depuis longtemps, elle a souhaité que les États Membres fassent preuve de souplesse et de volonté politique pour faire progresser les négociations en vue de l’adoption du projet de convention.  La Norvège est également convaincue qu’une conférence de haut niveau sur le terrorisme pourrait fournir une excellente opportunité pour identifier les besoins et les ressources nécessaires pour assister les États à mettre en œuvre la future convention générale, a-t-elle conclu.


M. ALI MOHAMMED ALSHEMAILI (Émirats arabes unis) a reconnu la complexité actuelle du phénomène terroriste qui, au cours de ces dernières années, a eu des conséquences dévastatrices sur les individus et les États.  « Il nous faut, plus qu’hier, intensifier nos efforts pour faire face à ce fléau », a-t-il dit, en se félicitant des efforts faits à ce jour par l’ONU.  À l’instar d’autres délégations, le représentant a souligné la nécessité d’appuyer la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.  Au niveau international, cette Stratégie, a-t-il expliqué, doit être mise en œuvre, de façon équitable, transparente et juste.  Seule une telle approche permettra à cet outil de servir efficacement la lutte contre le terrorisme.  S’agissant des travaux sur le projet de convention générale sur le terrorisme international, il a dit espérer que toutes les questions en suspens seront rapidement réglées afin de finaliser le texte et de tenir, ensuite, une conférence diplomatique chargée de l’adopter.  À cette fin, il faudrait parvenir à une définition claire de l’acception « terrorisme », a-t-il souligné, avant de plaider pour le soutien aux victimes de terrorisme, notamment le terrorisme d’État.  Il a ensuite passé en revue les politiques nationales et les mesures prises au niveau régional par son Gouvernement, en citant notamment les lois contre le blanchiment d’argent et contre le commerce illicite de petites armes.  Son pays, a-t-il rappelé, participe à des opérations militaires internationales menées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.  Ce fléau, et la violence qui en découle, ne sont liés à aucune culture ou nationalité, a insisté le représentant, qui a appelé à renforcer le dialogue entre les cultures « pour empêcher de donner des prétextes aux terroristes ».


Mme GUO XIAOMEI (Chine) a rappelé l’opposition systématique de son pays au terrorisme et à toutes ses formes et manifestations.  Elle a indiqué que son pays appuyait les efforts de la communauté internationale pour éliminer le terrorisme et promouvoir la coopération au niveau international.  Combattre le terrorisme, a poursuivi la représentante, c’est adresser les symptômes et les causes du problème.  La représentante a, à son tour, énuméré les moyens pour éradiquer le terrorisme, notamment en répondant à la pauvreté, combattant le chômage ou les inégalités.  Créer un environnement social harmonieux et assurer la stabilité, la justice et l’égalité sociale permettront, a-t-elle estimé, de lutter contre ce fléau.  À cet égard, la représentante a rappelé que son pays s’engageait pleinement auprès des Nations Unies.  La Chine, a-t-elle expliqué, participe activement au travail des Comités 1267, 1988 et 1373, ainsi qu’à la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.  Par ailleurs, la représentante a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération régionale.  Elle a indiqué que son pays avait pris part, aux côtés du Japon, de l’Inde, de la Fédération de Russie et de la République de Corée, à la préparation du Forum mondial contre le terrorisme.  La Chine a signé plus de 30 traités d’extradition avec près de 60 pays.  Compte tenu de la situation actuelle, la finalisation du projet de convention générale sur le terrorisme international permettrait de compléter le cadre juridique existant, a-t-elle dit.  La Chine continue à s’engager activement aux travaux actuels de coopération sur ce projet de convention, a-t-elle dit avant de conclure.


M. OMBENI SEFUÉ (République-Unie de Tanzanie) a souligné le rôle central de l’ONU dans la coordination de la lutte contre le terrorisme.  En dépit des actions lancées, la réalité est encore dramatique du fait de la persistance d’actes de terrorisme à travers le monde, a néanmoins regretté le délégué.  Le récent attentat au Nigéria contre l’ONU l’illustre bien, a-t-il dit, en condamnant fermement cet acte.  Aujourd’hui, le terrorisme reste l’un des grands défis posés à la paix et à la sécurité internationales et exige, de ce fait, une réponse mondiale coordonnée et cohérente, a-t-il estimé.  La Tanzanie, qui participe activement à cette lutte, a adopté une série d’instruments pour faire face à cette menace, a assuré le représentant.  Son pays a ainsi élaboré un cadre juridique complet contre ce fléau et créé un centre national de lutte contre le terrorisme, a ajouté M. Sefué.  Après avoir fait le constat de l’existence de blocages dans le processus de conclusion du projet de convention générale sur le terrorisme international, M. Sefué a demandé aux États Membres de faire plus d’efforts et de faire preuve de plus de volonté politique.  La communauté internationale doit désormais se concentrer sur les questions litigieuses, en vue de la finalisation de la future convention générale des Nations Unies sur le terrorisme international, a-t-il souhaité, en rappelant le soutien de son pays à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.


M. DANIIL MOKIN (Fédération de Russie) a déclaré qu’il était important de s’appuyer sur les conclusions du Symposium de haut niveau sur le terrorisme, qui s’est tenu en marge du débat général de l’Assemblée générale.  Les discussions ont montré que, malgré les progrès accomplis, la menace terroriste continue d’être élevée et sérieuse.  La Fédération de Russie, a-t-il dit, s’inquiète du renforcement des liens entre le terrorisme et la criminalité organisée et entre le terrorisme et la piraterie.  Le représentant a condamné le terrorisme et a souhaité que la lutte contre le terrorisme soit intensifiée.  Ainsi, la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies est un document pertinent qui fixe un certain nombre de priorités dans la lutte contre le terrorisme et associe les moyens classiques et l’approche intégrée.  La participation des organisations régionales aux efforts mondiaux à la lutte contre le terrorisme est une étape importante pour éradiquer ce fléau, a-t-il dit.   Le représentant s’est également félicité de la création récente d’un Centre de l’ONU pour la lutte contre le terrorisme.  Renforcer le droit international et notamment augmenter le nombre de parties à lutter contre le terrorisme, est également, a-t-il estimé, un moyen indispensable pour éradiquer le terrorisme.  Le représentant a préconisé de renforcer la coopération internationale.  De l’avis de sa délégation, le Conseil de sécurité doit continuer à jouer un rôle important pour faire appliquer la stratégie de lutte contre le terrorisme.  La Fédération de Russie, a-t-il assuré, continuera à contribuer aux efforts internationaux en la matière.  L’adoption du projet de convention générale sur le terrorisme international permettra de renforcer le cadre juridique existant, a conclu le représentant.


M. ZENON MUKONGO (République démocratique du Congo) a réaffirmé que son pays condamnait fermement le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, avant de saluer les efforts déployés par les institutions au sein du système des Nations Unies dans la formation en la matière sur la lutte contre le terrorisme.  Il a rappelé ensuite le soutien de sa délégation à l’approche visant à interdire le paiement de rançons aux groupes terroristes.  Pour la RDC, a dit M. Mukongo, la lutte contre le terrorisme ne doit pas être un prétexte à la négation des droits de l’homme et des libertés religieuses.  C’est pour cette raison que la Constitution congolaise protège la liberté de culte.  Présentant le cadre juridique en matière de lutte contre cette menace dans son pays, le représentant a particulièrement souligné la promulgation d’une loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent.  À cet égard, le représentant, a rappelé le soutien de sa délégation à la décision 256 (XIII) du 3 juillet 2009, par laquelle l’Union africaine condamnait le paiement des rançons aux groupes terroristes, et félicite les pays de la région sahélo-saharienne qui, sous l’instigation du Royaume du Maroc, ont réussi à mettre en place un Comité d’état-major opérationnel conjoint et un groupe de liaison chargé de facilité le partage et le traitement des informations. 


M. Mukongo a par ailleurs exhorté les États à donner compétence à leurs tribunaux internes pour juger, de façon équitable, les auteurs d’actes terroristes.  Avant de conclure, le représentant s’est dit convaincu que l’adoption du projet de convention générale sur le terrorisme international, qui est en cours de négociation, contribuera à compléter les conventions sectorielles existantes. 


M. STEFAN BARRIGA (Liechtenstein), condamnant fermement tous les actes de terrorisme, a déclaré que son pays était déterminé à combattre ce fléau.  À cette fin, le Liechtenstein a ratifié les 13 conventions internationales sectorielles de lutte contre le terrorisme.  Il poursuit en outre le dialogue avec le Comité contre le terrorisme, a ajouté le délégué.  S’il s’est félicité de progrès notables réalisés par la communauté internationale pour combattre le terrorisme, il a souhaité que la Sixième Commission fasse le point des travaux accomplis à ce jour.  Depuis plusieurs années, cette Commission n’a pas été en mesure de générer la volonté politique nécessaire pour parvenir à un accord sur le projet de convention générale sur le terrorisme international.  Il est indispensable, a-t-il dit, de conclure les négociations sur le projet de convention.  Si la Sixième Commission ne fait aucun progrès tangible concernant le projet de convention générale sur le terrorisme international, le Comité spécial ne devrait pas se réunir au printemps prochain, a-t-il estimé.  Par ailleurs, a-t-il suggéré, ce thème devrait être examiné à tour de rôle par l’Assemblée générale et la Sixième Commission.


M. EIHAB SAMI SALEM OMAISH (Jordanie) a rappelé que le terrorisme était un phénomène global et non pas le problème d’un pays ou d’une région en particulier.  Ce fléau est en outre culturellement et religieusement neutre, a-t-il dit.  C’est pourquoi, il est essentiel de résister à toute tentative d’amalgame en établissant un lien entre le terrorisme et une religion ou une culture.  La Jordanie, qui condamne fermement le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, estime que les mesures de sécurité ne suffisent pas à l’éradiquer.  Il faut aussi en traiter les causes sous-jacentes, notamment l’absence de paix et l’injustice, ou autres motivations politiques, économiques ou juridiques, a dit le représentant.  Le Gouvernement jordanien n’oublie pas les victimes du terrorisme et c’est pourquoi, il a créé une institution chargée d’assurer la protection de leurs droits et de veiller à leur réhabilitation, a ajouté le représentant.  Sa délégation, a-t-il ajouté, est également favorable à l’organisation d’une conférence de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme sous les auspices des Nations Unies.  Avant de conclure, il a salué la signature d’un accord entre l’Arabie saoudite et les Nations Unies sur la création d’un centre international pour la lutte contre le terrorisme.


M. MOINUL HASSAN AHAME (Inde) a déclaré que le terrorisme sapait les efforts de paix, la démocratie et la liberté.  Il a constaté que sa complexité actuelle était un énorme défi pour la lutte antiterroriste.  Il ne peut y avoir d’approche sélective dans la manière de traiter les groupes terroristes, a-t-il insisté.  Il faut lutter contre le terrorisme sur tous les fronts, car c’est un problème mondial qui exige une solution mondiale.  Les États doivent s’assurer que leur territoire n’est pas utilisé pour l’établissement de camps d’entraînement ou pour la préparation d’actes terroristes, a-t-il rappelé.  Le représentant a estimé que la communauté internationale doit se concentrer sur le renforcement d’un cadre juridique de lutte contre le terrorisme.  Il a aussi souhaité que les États appliquent pleinement la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.  Le représentant a exhorté tous les États à réfléchir à ce que le Secrétaire général attend d’eux et à faire tous les efforts pour conclure le projet de convention générale sur le terrorisme international.


M. KOSAL SEA (Cambodge) a appuyé sans réserve les efforts de la communauté internationale pour mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.  Il s’est félicité des conclusions et recommandations du Symposium sur la coopération internationale contre le terrorisme, organisé par le Secrétaire générale des Nations Unies le 19 septembre dernier.  Le représentant a rappelé les efforts entrepris par le Cambodge pour faire obstacle aux activités terroristes.  L’année dernière, le Cambodge a ratifié la Convention de l’ANASE contre le terrorisme.  En vertu des conventions ratifiées et des lois promulguées, le Cambodge a pris des mesures fermes qui lui ont permis de réaliser des progrès remarquables dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il déclaré.  Le représentant a souligné que son pays attachait une grande importance à la coopération avec les États Membres des Nations Unies et les mécanismes internationaux établis dans ce domaine.  Le partage d’informations et la capacité de ces mécanismes sont cruciaux pour éliminer le terrorisme international, a-t-il conclu.


Guidé par les quatre piliers de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, M. JAKKRIT SRIVALI (Thaïlande) a rappelé que son pays avait adhéré à plus de la moitié des instruments juridiques internationaux de lutte contre le terrorisme.  Les autres sont en cours de ratification ou d’adhésion, a-t-il dit.  La Thaïlande a fait de la lutte contre le terrorisme l’une des priorités de sa politique.  Elle a pris une série de mesures pour lutter contre le terrorisme et réduire la criminalité.  Les États Membres doivent prendre des mesures au niveau national et œuvrer en étroite coopération pour éradiquer le terrorisme, a-t-il estimé.  La coopération, tant au niveau régional qu’au niveau international, est essentielle contre le terrorisme et est une étape indispensable.  Ainsi, concernant la coopération régionale, le représentant a cité le rôle joué par l’Association des pays de l’Asie du Sud-Est (ANASE).  La Thaïlande, a-t-il dit, attend avec intérêt la mise en œuvre de la Convention contre le terrorisme de l’ANASE. 


M. YKIHIRO WADA (Japon), a déclaré qu’en dépit des progrès réalisés en matière de lutte contre le terrorisme international au cours de cette dernière décennie, la menace demeure encore bien réelle, à la fois au niveau national et au niveau international.  La Stratégie antiterroriste mondiale, a déclaré M. Wada, doit être pleinement mise en œuvre pour assurer efficacement la lutte contre le terrorisme.  Le Japon, a-t-il ajouté, se félicite de la création récente du Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme.  Le représentant a souhaité que le projet de convention générale sur le terrorisme international soit finalisé rapidement « afin de renforcer le cadre général de la lutte contre le phénomène ».


M. YURI NIKOLAICHIK (Bélarus) a souhaité que les négociations sur le projet de convention générale sur le terrorisme international s’achèvent prochainement.  Les attaques terroristes perpétrées récemment dans différentes régions du monde ont montré qu’il était nécessaire de finaliser rapidement le projet de convention, a-t-il estimé.  Ces négociations doivent être terminées sur la base du consensus.  Par ailleurs, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée, le représentant a souligné la nécessité de renforcer les traités existants.  Il a exhorté chaque État Membre à ratifier les divers traités et autres instruments internationaux à leur disposition.  Le représentant a également mis l’accent sur la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme.  Ainsi, le Bélarus participe activement aux mesures prises par l’OSCE.  Rappelant qu’il n’y a pas de pays ou de région à l’abri du terrorisme, il a souligné que le terrorisme ne pourra être éliminé que par le biais d’une meilleure coopération entre les États.


Mme MARY B. DEROSA (États-Unis) a salué l’évolution des politiques et du cadre institutionnel mis en place par l’ONU en matière de lutte contre le terrorisme au cours de ces 10 dernières années.  Elle a dit que cette évolution, dont la création récente d’un centre de l’ONU contre le terrorisme, a été phénoménale.  Elle a espéré que cette évolution permettra au Secrétaire général de désigner le premier coordonnateur de l’ONU en matière de lutte contre le terrorisme.  Mettant l’accent sur les développements juridiques, la représentante des États-Unis a reconnu le succès de l’ONU qui a élaboré et adopté 18 instruments juridiques universels établissant un cadre pour la lutte contre le terrorisme.  « Nous avons noté une augmentation très importante du nombre d’États qui sont devenus parties à ces conventions », s’est félicitée la représentante des États-Unis, en citant 136 ratifications de la Convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l'explosif et 170 ratifications de la Convention de lutte contre le financement du terrorisme.  Rappelant que ces 18 instruments ne pouvaient être efficaces que s’ils étaient ratifiés et mis en œuvre de manière très large, il a salué tous les efforts visant à encourager leur ratification. 


Par ailleurs, la représentante des États-Unis a mis l’accent sur six instruments en particulier, en citant ainsi la Convention internationale de 2005 de lutte contre le terrorisme nucléaire, l’amendement de 2005 à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires (CPPNM), le Protocole de 2005 à la Convention pour la répression d'actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime, la Convention de 2010 pour la répression d'actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime et son protocole.  Pour que ces textes puissent être mis en œuvre, ils doivent être ratifiés par un très grand nombre d’États Membres, a-t-elle fait remarquer.  Soulignant les efforts des États-Unis, elle a précisé que le Congrès américain tiendra des auditions sur les mesures législatives nécessaires pour permettre aux États-Unis de ratifier la Convention de lutte contre le terrorisme nucléaire et l’amendement à la CPPNM.  « Alors que nous faisons des efforts pour ratifier ces instruments, nous exhortons aussi les autres États à en faire autant », a insisté la représentante des États-Unis, avant d’appeler à redoubler d’efforts pour finaliser le projet de convention générale sur le terrorisme international.  Elle a regretté que, malgré les efforts du Président et du Coordonnateur du Comité spécial, ces négociations se trouvent encore dans une impasse.  Elle a souhaité la finalisation d’un texte qui s’appuie sur le cadre juridique existant. 


Pour M. JAMAL SHARIFUDDIN JOHAN (Malaisie), malgré les interventions militaires et les mesures prises au niveau international, le monde continue à être confronté à des actes terroristes dévastateurs.  Les groupes terroristes continuent à croître et à tirer profit des rançons qu’ils exigent pour libérer leurs victimes, renforçant ainsi leur rôle, a-t-il prévenu.  Le terrorisme ne peut être combattu par la force, il faut aussi s’attaquer à ses causes fondamentales que sont la pauvreté et l’injustice, a-t-il dit, tout en insistant sur la pleine mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale que l’Assemblée générale des Nations Unies avait adoptée en 2006.  M  Johan a estimé qu’il était important pour les États d’adopter des politiques de prévention pour protéger leur population contre les attaques terroristes.  La Malaisie encourage tous les États à faire preuve de volonté politique pour faire sortir de l’impasse le projet de convention générale sur le terrorisme international.  « Nous appuyons également la proposition de l’Égypte de convoquer une conférence de haut niveau sous les auspices de l’ONU pour adopter une riposte commune au terrorisme », a-t-il ajouté, avant d’appeler l’ONU à demeurer le chef de file de la lutte contre le terrorisme.  L’Organisation devra cependant veiller à ce que les mesures prises à cet effet ne constituent pas une violation de la souveraineté des États.


M. MARTELLI (El Salvador) a pris note du rapport du Secrétaire général concernant le terrorisme qui décrit les progrès réalisés par les États Membres pour faire face à ce problème.  Le terrorisme, qui est une menace globale, affecte la vie de chacun dans le monde.  Le représentant a salué la mémoire des victimes du terrorisme qui ont perdu la vie, en particulier au cours de l’année 2011.  Il a invité les États Membres à poursuivre leur lutte contre le terrorisme, notamment en devenant parties, s’ils ne l’ont pas encore fait, aux instruments juridiques internationaux existants.  Il est important, a dit le représentant d’El Salvador, de poursuivre les négociations sur le projet de convention générale sur le terrorisme international.  Le délégué a souligné le rôle que peuvent jouer les organisations régionales pour combattre le terrorisme.  El Salvador, a-t-il conclu, participe activement aux efforts entrepris au niveau régional.


M. GONZALO BONIFAZ (Pérou), rappelant qu’aucune circonstance ne peut justifier le terrorisme, a déclaré que ce fléau ne peut être que le résultat d’un travail collectif.  Il est actuellement urgent, a-t-il souligné, de doter le monde d’un instrument efficace pour renforcer la lutte contre le terrorisme.  Il a appelé les États Membres à déployer tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord sur le projet de convention générale sur le terrorisme international.  Tout en soulignant l’importance du projet de convention, présenté en 2007 par la Coordonatrice, Mme Maria Telalian, le représentant a estimé que la mention « terrorisme d’État », qui figure dans le texte, relève d’un domaine juridique différent, qui est celui de la responsabilité des États. 


M.  OCTAVIOERRAZURIZ (Chili) a déploré que le terrorisme mette en péril la cohésion sociale, propage la peur et la panique, et provoque un sentiment d’insécurité.  La communauté internationale doit condamner le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations.  À cet égard, il a souligné que son pays appuyait fermement et activement la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies et, en particulier, la mise en œuvre des quatre piliers de cette Stratégie.  Les organisations régionales et sous-régionales jouent un rôle important dans la lutte et la prévention de ce fléau, a-t-il dit.  Ces organisations doivent renforcer leur rôle, notamment par le biais de partenariats.  Il est nécessaire, a-t-il poursuivi, de développer une culture de dialogue et d’entente à tous les niveaux et auprès de tous les groupes.  Le représentant a rappelé que pour éliminer le terrorisme, il faudrait avant tout éliminer les causes sous-jacentes à ce fléau.  Il a souhaité également que tous les États renforcent la coopération judiciaire.  Il faudrait finaliser le projet de convention générale sur le terrorisme international afin de compléter et de renforcer le cadre juridique existant, a souligné le représentant.


M. DIRE TLADI (Afrique du Sud) a indiqué que les attentats qui avaient eu lieu récemment au Nigéria montraient la vulnérabilité qui caractérise encore le monde face aux attaques terroristes.  Aucun pays ne sera en sécurité tant que les États ne seront pas en mesure de combattre les véritables causes du terrorisme, a-t-il dit.  La lutte contre le terrorisme doit prendre en compte le respect des droits de l’homme et les libertés fondamentales.  Il a ensuite souligné qu’il était urgent de finaliser le projet de convention générale sur le terrorisme international.  Nous espérons que la communauté internationale adoptera le projet de convention sur la base du document présenté par la Coordonatrice en 2007, car, a-t-il rappelé, pendant que nous discutons sur des « détails », de nombreux innocents payent le prix fort du terrorisme.


Mme ISABELLE PICCO(Monaco) a estimé que le récent Symposium sur le terrorisme international du 19 septembre dernier et la Réunion spéciale du Comité contre le terrorisme du 28 septembre ont montré la détermination de la communauté internationale à lutter contre le terrorisme.  Elle s’est félicitée de ce que les États soient désormais entrés dans une phase de mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.  La création récente du Centre des Nations Unies de lutte contre le terrorisme est également une autre étape importante, a-t-elle dit.  Après avoir cité les aspects positifs relatifs au terrorisme, la représentante a dénoncé les attaques aveugles qui continuent de tuer et de blesser des civils à travers le monde.  Elle a conclu son propos en rappelant que Monaco était partie à 13 instruments juridiques internationaux.


M.  SAMIR SHARIFOV (Azerbaïdjan), rappelant que son pays était partie à 13 instruments juridiques internationaux en matière de lutte contre le terrorisme, a indiqué que des mesures prises au niveau national avaient été également prises, notamment une loi visant à mieux coordonner l’action des institutions nationales dans la lutte contre ce fléau.  « Nous travaillons aussi avec le Conseil de sécurité concernant l’inscription de personnes visées sur les listes établies par les comités des sanctions », a-t-il assuré.  De l’avis de sa délégation, le règlement pacifique des conflits pourrait contribuer à prévenir le terrorisme.  Le représentant a insisté par ailleurs sur un meilleur contrôle du transit ou commerce illicite d’armes dans certaines régions du monde, ainsi que sur la nécessité de trouver une solution aux causes sous-jacentes du terrorisme.  Tous les actes de terrorisme sont des actes devant être sanctionnés et condamnés avec fermeté, a-t-il souligné.  Préoccupé par les attaques menées contre l’Islam, dans certaines cultures, il a plaidé en faveur d’une meilleure entente entre les cultures et les religions.  « Il faut renfoncer les messages en matière d’éducation pour changer cette perspective négative », a déclaré le représentant.  Avant de conclure, il a appelé à la finalisation du projet de convention générale sur le terrorisme afin de renforcer le cadre juridique existant.


M. MAZEN ADI (République arabe syrienne) a réaffirmé que son pays condamnait le terrorisme sous toutes ses formes.  La communauté internationale doit coopérer pour lutter contre le terrorisme, a-t-il dit.  Le représentant a souhaité que les mesures de lutte contre ce fléau soient harmonisées.  Il faut définir la notion de terrorisme et établir une distinction claire entre terrorisme et lutte pour l’autodétermination des peuples qui souffrent de l’occupation étrangère, a-t-il souligné.  Le représentant a rappelé que son pays avait été pionnier dans la lutte contre le terrorisme, dès 1986.  Il a dénoncé ceux qui exécutent des opérations terroristes terribles contre le peuple syrien.  Ces « terroristes », a-t-il dit, détruisent les biens publics et privés syriens et ils sont financés et protégés depuis l’étranger.  Leur volonté est de saper la sécurité et la stabilité nationale, a-t-il ajouté.  Le représentant a estimé que le terrorisme d’État était la forme de terrorisme la plus grave.  Il a, à cet égard, cité les crimes commis quotidiennement par Israël contre le territoire palestinien.  Le représentant a également dénoncé l’occupation de certains de ces territoires, comme le Golan syrien occupé.  Le projet de convention générale sur le terrorisme internationale doit couvrir le terrorisme d’État, a-t-il estimé, tout en assurant que la Syrie demeure convaincue qu’un tel instrument sera finalisé.


M. KIM YONG SONG (République démocratique populaire de Corée) a déclaré que le cycle vicieux du terrorisme continue de menacer le monde entier, en dépit des efforts constants déployés par la communauté internationale pour l’éradiquer.  Il a souligné que, quelles que soient les circonstances, la lutte contre le terrorisme ne saurait être utilisée à des fins politiques.  Le représentant a estimé que l’agression contre l’Afghanistan et l’Iraq, l’occupation par Israël de la Palestine et des territoires arabes sous prétexte de « lutter contre le terrorisme » et le meurtre indiscriminé de civils sont clairement des actes de terrorisme et des violations des droits de l’homme.  À cet égard, le représentant a soutenu la proposition de convoquer une conférence de haut niveau sur le terrorisme international, sous les auspices des Nations Unies, en vue d’identifier les causes profondes du terrorisme et d’adopter une riposte commune contre ce fléau.  Enfin, il a souligné que son pays avait appuyé toutes les résolutions de lutte contre le terrorisme, ainsi que la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies. 


Mme ADY SCHONMANN (Israël) a exhorté la communauté internationale à répondre au terrorisme qui sévit dans les écoles, dans les lieux de culte, dans les médias.  Cela doit être une priorité, a-t-elle insisté.  La bonne gouvernance, a-t-elle estimé, permet de lutter contre le terrorisme.  Israël, a-t-elle dit, est un partenaire actif et un bailleur de fond dans la lutte contre le terrorisme.  Elle a poursuivi son propos en indiquant que la guerre, le conflit et la mauvaise gouvernance encourageaient le terrorisme.  La représentante a souhaité un renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales pour combattre le terrorisme.  Il faut, a-t-elle dit, discuter des facteurs sous-jacents du terrorisme.  Ainsi, l’absence de démocratie, l’intolérance, le meurtre comme acte de martyr sont autant de facteurs qui encouragent le terrorisme, a-t-elle avancé.  Elle a estimé qu’aucune cause ou aucun grief ne pouvaient justifier la mort de civils ou des actes de terrorisme.  Certains États pensent qu’en offrant un refuge aux terroristes, cela marque un signe d’impartialité, a-t-elle dénoncé.  Mais ces pays, a-t-elle insisté, sont complices.  C’est la raison pour laquelle Israël appuie le projet de convention générale sur le terrorisme international, a expliqué la représentante.  Elle a estimé quelque peu surréaliste d’entendre certains fustiger Israël, notamment lorsque ces pays agissent en violation flagrante des droits de l’homme.  La Syrie en est un exemple, a-t-elle fait remarquer.  Ce pays fournit le financement d’activités terroristes, a-t-elle soutenu.  Par ailleurs, certains pays sont contrôlés par des organisations terroristes et c’est l’une des raisons pour laquelle ils ne parviennent pas à condamner les attaques terroristes meurtrières, notamment certaines qui ont coûté la vie à plusieurs centaines d’Israéliens.  Le débat d’aujourd’hui, a rappelé la représentante, n’est pas politique.  L’examen de ce point à l’ordre du jour de la Sixième Commission ne doit pas être un instrument de guerre politique, a-t-elle rappelé, avant d’exhorter les délégations à conduire les débats de manière professionnelle. 


Droits de réponse


Exerçant son droit de réponse, le représentant de l’Algérie a souhaité apporter une rectification après la déclaration faite par la République démocratique du Congo.  Il a indiqué que le Comité d’état-major opérationnel conjoint avait été créé à l’initiative de quatre pays et non à l’initiative d’un seul pays.  Ces quatre pays sont l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.  Ce mécanisme, dont le siège est en Algérie, a été créé à l’initiative d’un commun accord.  


Le représentant de la République arabe syrienne a exercé son droit de réponse pour dénoncer les propos tenus par la représentante d’Israël.  Cet État, a-t-il rappelé, incarne le terrorisme.  Lorsque nous parlons du terrorisme dans notre région, personne ne pense à un autre État que celui d’Israël, a-t-il avancé.  Il a poursuivi en décernant à l’État d’Israël un « brevet en matière de terrorisme ».  C’est ce pays qui a exercé les pires formes de terrorisme, a-t-il dit.  Est-ce que la colonisation de certains territoires ou la piraterie d’un avion civil ne constituent-ils pas des actes de terrorisme? s’est-il interrogé.  Israël pratique le terrorisme contre les habitants de la région, agit en violation des principes du droit international, commet des agressions contre des navires dans les eaux internationales et envoie ses émissaires dans d’autres États pour faire assassiner des personnalités.  Israël reste un « État terroriste » au sens plein du terme, a-t-il insisté. 


Répondant à ces commentaires, la représentante d’Israël s’est demandé si un gouvernement prêt à tuer ses propres citoyens ne devrait pas être le dernier à demander le respect du droit.  Les pratiques et la politique du régime syrien reflètent bien la politique syrienne en matière de terrorisme, a-t-elle dit. 


Reprenant la parole, le représentant de la République arabe syrienne a estimé que si Israël avait eu certains sentiments, ce pays n’aurait certainement pas tué des centaines d’innocents au cours de son histoire.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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