La Deuxième Commission conclut les travaux de sa session, à l’issue de laquelle elle a adopté quarante-six projets de résolution
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Deuxième Commission
40e séance – après-midi
LA DEUXIÈME COMMISSION CONCLUT LES TRAVAUX DE SA SESSION, À L’ISSUE DE LAQUELLE ELLE A ADOPTÉ QUARANTE-SIX PROJETS DE RÉSOLUTION
La Commission reporte à 2012 l’adoption d’un texte relatif aux bénéfices de la biodiversité et fait des propositions pour l’amélioration de ses travaux
La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a adopté, cet après-midi, deux projets de résolution, et a achevé ses travaux en cette soixante-septième session de l’Assemblée générale.
Par le premier projet de résolution adopté* par la Commission, et intitulé « les technologies de l’information et des communications au service du développement », l’Assemblée générale engagerait les fonds et programmes et institutions spécialisées des Nations Unies à contribuer, dans le cadre de leurs mandats respectifs et de leurs plans stratégiques, à la mise en œuvre des textes issus du Sommet mondial sur la société de l’information, et elle soulignerait qu’il faut que des ressources soient dégagées à cet effet.
Aux termes du second projet de résolution adopté**, relatif au « suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement », l’Assemblée générale prierait instamment les pays développés qui ne l’ont pas encore fait de tenir leurs engagements en matière d’aide publique au développement en faveur des pays en développement. Par ce texte, l’Assemblée générale estimerait aussi que les mécanismes innovants de financement peuvent aider les pays en développement qui décident d’y recourir à mobiliser des ressources supplémentaires aux fins de leur développement sur une base volontaire et que ces mécanismes devraient compléter les modes traditionnels de financement et non s’y substituer.
Par ailleurs, l’examen et la décision à prendre sur le projet de résolution intitulé « avantages de la diversité biologique pour le développement »***, présenté par la délégation du Pérou, ont été, à la demande de cette délégation, renvoyés à la prochaine session des travaux de la Deuxième Commission.
Prenant la parole en fin de séance, le Président de la Commission économique et financière, M. Abulkalam Abdul Momen, du Bangladesh, s’est félicité de l’atmosphère de collaboration qui a guidé cette session particulièrement productive, puisqu’elle s’est achevée avec 46 projets de résolution adoptés. Il a également salué l’une des innovations de cette session, qui s’est traduite par l’organisation de deux tables rondes en collaboration avec le Conseil économique et social (ECOSOC). Ces tables rondes sont venues s’ajouter aux six évènements parallèles que la Commission a organisés.
Des délégations ont fait des suggestions portant sur l’amélioration des travaux de la Commission. La représentante de l’Union européenne a ainsi notamment proposé que certains thèmes des débats de la Commission puissent être inscrits sur son programme de travail tous les deux ou trois ans, au lieu de l’être chaque année, ce qui permettrait de consacrer plus de temps à d’autres sujets de première importance. La représentante de la Nouvelle-Zélande, qui s’exprimait au nom des États du Groupe CANZ (Canada, Nouvelle-Zélande et Australie), a pour sa part invité la Commission à adopter des méthodes de travail plus propres et plus écologiques, comme par exemple la diffusion électronique de la documentation de travail, au lieu de distribuer des documents imprimés sur papier.
Avant de conclure ses travaux, la Deuxième Commission a adopté, tel qu’oralement amendé, son programme de travail**** pour la soixante-septième session de l’Assemblée générale, qui débutera à l’automne 2012.
*** A/C.2/66/L.32
**** A/C.2/66/L.81
DÉCISIONS SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION
LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT
La Deuxième Commission a adopté par consensus le projet de résolution intitulé « Les technologies de l’information et des communications au service du développement » (A/C.6/66/L.80).
Par ce projet de résolution, l’Assemblée générale engagerait les parties intéressées à poursuivre et à renforcer leur coopération pour garantir une mise en œuvre efficace des textes issus des phases de Genève et de Tunis du Sommet mondial sur la société de l’information, par exemple en favorisant les multipartenariats nationaux, régionaux et internationaux, y compris les partenariats public-privé, et en encourageant la création de plates-formes thématiques multipartites nationales et régionales dans le cadre d’une action concertée et d’un dialogue entre les pays en développement, notamment les pays les moins avancés, les partenaires de développement et les intervenants du secteur des technologies de l’information et des communications.
Par ce texte, l’Assemblée générale engagerait également les fonds et programmes et institutions spécialisées des Nations Unies à contribuer, dans le cadre de leurs mandats respectifs et de leurs plans stratégiques, à la mise en œuvre des textes issus du Sommet mondial sur la société de l’information, et elle soulignerait qu’il faut que des ressources soient dégagées à cet effet.
Déclarations après l’adoption du texte
Expliquant la position de sa délégation, la représentante des États-Unis, dont le pays s’est joint au consensus, a déclaré que son gouvernement restait convaincu que les négociations et l’élaboration de politiques relatives à la gouvernance de l’Internet devraient inclure un large éventail de parties prenantes. L’invitation de la présidence de la Commission de la science et de la technique au service du développement (CSTD) concernant l’organisation d’une réunion d’une journée à laquelle seraient conviées toutes ces parties prenantes est une autre occasion de réaliser l’Agenda de Tunis pour la société de l’information, a-t-elle relevé. La représentante s’est dite convaincue que la présente résolution devrait mettre l’accent sur la réduction du fossé numérique Nord-Sud dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Toutefois, la délégation des États-Unis a exprimé ses préoccupations devant les implications budgétaires de cette résolution, la réunion d’une journée à Genève, a-t-elle expliqué, devant être financée au moyen des ressources existantes, eu égard à l’environnement budgétaire restreint dans lequel opèrent les Nations Unies à l’heure actuelle.
Abondant en ce sens, la représentante de la Pologne, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a de son côté déclaré que les ressources de l’Organisation devaient être utilisées en faisant preuve de la même discipline budgétaire que celle dont font preuve les États Membres, qui traversent une période de récession économique en ce moment.
SUIVI ET MISE EN ŒUVRE DES TEXTES ISSUS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE 2002 SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA CONFÉRENCE D’EXAMEN DE 2008
La Deuxième Commission a adopté, par consensus, et tel qu’oralement amendé, le projet de résolution intitulé « Suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement » (A/C.2/66/L.79).
Par l’adoption de ce texte, l’Assemblée générale soulignerait que l’État doit intervenir plus efficacement pour que le marché soit régulé dans l’intérêt public et estimerait que les marchés financiers doivent être mieux régulés.
Aux termes de ce texte, l’Assemblée déciderait de convoquer en 2012 une réunion de haut niveau sur l’incidence des crises financières mondiales sur le financement du développement social, qui sera l’occasion de se concerter sur les défis mondiaux actuels et, à cet égard, prierait le Secrétaire général de prendre les dispositions nécessaires en vue d’organiser ladite réunion.
Par ce texte, l’Assemblée déciderait également, en application du paragraphe 90 de la Déclaration de Doha sur le financement du développement, d’examiner la nécessité de tenir une conférence de suivi de la mise en œuvre du financement du développement d’ici à 2013, et déciderait à cet égard d’organiser des consultations en vue de prendre une décision définitive sur la question.
Déclaration après l’adoption
La représentante de la Pologne, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne (UE), a déclaré que les États membres de l’UE se ralliaient au consensus sur cette résolution, qui réaffirme l’importance du Consensus de Monterrey. « Notre objectif est de consacrer 0,7% de notre produit intérieur brut (PIB) à l’aide publique au développement des pays en développement à l’horizon 2015 », a-t-elle assuré, avant de souligner que la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement constitue la base sur laquelle l’Union européenne entend remplir ses obligations.
DÉVELOPPEMENT DURABLE
La Deuxième Commission a reporté l’examen du projet de résolution intitulé « Avantages de la diversité biologique pour le développement » (A/C.2/66/L.32).
La délégation du Pérou, qui a présenté ce projet de résolution, a indiqué qu’elle préférait que le texte soit examiné en profondeur par les délégations au cours de l’année 2012.
REVITALISATION DES TRAVAUX DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Le représentant de l’Union européenne s’est félicité des quelques progrès accomplis au cours de cette session des travaux de la Deuxième Commission en ce qui concerne l’amélioration des méthodes de travail de la Commission. Il a regretté que les mandats donnés par l’Assemblée générale pour la rationalisation de l’agenda de la Deuxième Commission, notamment les dispositions prévoyant un examen biennal ou triennal, n’aient toujours pas été mis en œuvre.
La représentante de la Nouvelle-Zélande, qui s’exprimait au nom des États du Groupe CANZ (Canada, Nouvelle-Zélande et Australie), a regretté qu’aucun créneau n’ait été dégagé pour discuter des méthodes de travail de la Deuxième Commission. Elle a estimé qu’une telle discussion devrait être tenue au cours d’une séance de travail spécifique de la Commission l’an prochain. Comme son collègue de l’Union européenne, elle a déclaré qu’il fallait rationaliser le programme de travail de la Commission et voir dans quelle mesure certains points à l’ordre du jour devraient être préservés, tandis que d’autres seraient examinés seulement tous les deux ou trois ans. Le Groupe CANZ, a ajouté la déléguée, estime aussi que les textes des déclarations des délégations ne devraient plus être distribuées sous copies papier, mais diffusées numériquement par l’intermédiaire du système « QuickPlace », afin de participer à l’effort de préservation de l’environnement par des économies de papier.
Dans le cadre de la revitalisation des travaux de l’Assemblée générale, le représentant des États-Unis a lui aussi jugé que la Commission économique et financière croulait sous la « prolifération » des trop nombreux points inscrits à son ordre du jour. Un examen biennal, triennal ou quadriennal de certaines questions « permettrait d’alléger son programme de travail, au lieu de présenter chaque année les mêmes résolutions, qui sont du reste présentées également devant l’ECOSOC », a-t-il ajouté.
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