CPSD/453

Quatrième Commission: les pétitionnaires multiplient les accusations de violation des droits de l’homme contre le peuple sahraoui

07/10/2010
Assemblée généraleCPSD/453
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

5e séance – après-midi


QUATRIÈME COMMISSION: LES PÉTITIONNAIRES MULTIPLIENT LES ACCUSATIONS DE VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME CONTRE LE PEUPLE SAHRAOUI


La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a poursuivi, cet après-midi, l’audition de pétitionnaires sur la question du Sahara occidental.  Une quarantaine sont intervenus accusant, pour les uns, le Front POLISARIO, pour les autres, le Maroc, de commettre des violations des droits de l’homme contre le peuple sahraoui.  Une poignée de pétitionnaires a lancé des allégations sur les liens qu’entretiendraient certains éléments du Front POLISARIO avec l’organisation terroriste, Al-Qaida Maghreb islamique (AQMI).


De nombreux pétitionnaires ont en effet dénoncé les actes de répression et d’intimidation du Front POLISARIO, en particulier contre les réfugiés sahraouis favorables à la proposition d’une large autonomie présentée par le Maroc.  Ils ont lancé des appels à la levée du « blocus » imposé aux réfugiés de Tindouf pour leur permettre de pleinement jouir de leurs droits d’expression, de libre circulation et d’association.


La proposition marocaine a reçu, une nouvelle fois, cet après-midi, un réel soutien de la part de plusieurs pétitionnaires.  Ils y ont vu un élément qui garantirait une gestion démocratique des affaires intérieures du Sahara occidental, grâce à des pouvoirs législatif et exécutif autonomes.  La proposition, selon ses partisans, garantirait la prise en compte des spécificités régionales.


Face aux enlèvements, disparitions, arrestations arbitraires, actes de torture et assassinats collectifs imputés au Front POLISARIO, un pétitionnaire a réclamé la création d’un tribunal international alors que d’autres, critiquant l’inaction des Nations Unies, ont demandé que le Conseil de sécurité élargisse le mandat de la Mission de l’ONU à la protection des droits de l’homme.


Au niveau régional, la présence de groupes terroristes, le trafic d’armes dans les camps de Tindouf et les prises d’otages d’Européens ont été cités pour mettre en lumière les nouveaux dangers dans la région, obstacles à la relance de l’Union du Maghreb arabe et de l’Union pour la Méditerranée, pour certains.  Des pétitionnaires sont allés jusqu’à accuser le Front POLISARIO d’entretenir des liens avec des groupes terroristes dont AQMI.


Ces allégations ont été ignorées par le représentant du Front POLISARIO qui a une nouvelle fois défendu le droit de son peuple à décider démocratiquement et pacifiquement de son avenir, en appuyant l’option du référendum.  Il a nié l’assertion selon laquelle le Conseil de sécurité a qualifié de « sérieuse et crédible » la proposition marocaine pour une autonomie.


De nombreux pétitionnaires ont dénoncé avec lui l’« occupation illégale » du Sahara occidental par le Maroc et les violations systématiques des droits de l’homme.  Faisant état de cas d’arrestations arbitraires et de persécutions contre la population sahraouie, un pétitionnaire a décrit une situation où les « troupes d’occupation marocaines » répondent à l’« intifada pacifique sahraouie » par la forte répression d’un peuple qui continue de réclamer la tenue d’un référendum lui permettant de décider de son propre destin.


La Quatrième Commission poursuivra ses travaux demain, vendredi 8 octobre, à partir de 15 heures.


Audition de pétionnaires


M. MIGUEL CASTRO MORENO, Asociaciones Solidarias con el Sahara (CEAS-Sahara), a déclaré: « il y a ceux qui pensent que venir prendre la parole ici est une perte de temps et peut-être qu’ils ont raison!  Mais il y a un peuple qui réclame justice, et pour cette seule raison, cela vaut bien la peine de perdre son temps! ».  Après avoir témoigné des conditions difficiles dans lesquelles vivent toujours les 200 000 réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, il a fait état de la situation des Sahraouis qui, sous le régime marocain, sont victimes d’atteintes à leur liberté d’expression et de mouvement, de détentions arbitraires et de discrimination.  Les membres d’Asociaciones Solidarias s’interposent comme bouclier humain, alors que ce rôle de protection des droits de l’homme devrait être assumé par la Mission des Nations Unies.  Dans ce contexte il a pointé la France du doigt pour son soutien inconditionnel au Maroc, comme en a témoigné sa position, en avril dernier au Conseil de sécurité, lorsqu’il s’est agi d’élargir le mandat de la Mission à la protection des droits de l’homme des Sahraouis.


Mme FATMA SAIDA, Ligue marocaine pour la protection de l’enfance, a fait part de sa frustration face à ce conflit « artificiel » qui n’a toujours pas trouvé de solution.  Cela fait 35 ans que les refugiés de Tindouf vivent un véritable enfer, en particulier le blocus et les actes de répression et d’intimidation, s’est-elle plainte.  Pour elle, il ne fait pas de doute que le peuple sahraoui n’acceptera jamais de vivre en prison et poursuivra sa lutte pour la liberté et l’indépendance.  Pour ce qui est de la situation des femmes et des enfants dans les camps, elle a affirmé que les femmes étaient manipulées comme instruments politiques et « machines à peupler les camps ».  Ayant ainsi dénoncé la polygamie qui y règne, l’oratrice a ajouté que les enfants y sont exploités et séparés de leurs familles dès leur plus jeune âge pour être envoyés dans des camps d’endoctrinement.


Mme SARA MESA FLORES, Asociación Canaria de Amistad con el Pueblo Saharoui, a dit en avoir assez que l’on reste sourd aux souffrances des Sahraouis.  J’en ai assez, a-t-elle dit, de voir le manque d’action des Nations Unies alors que les Sahraouis ne peuvent ni travailler, ni étudier, ni se faire soigner sur leurs propres terres.  Elle a également dénoncé les actes de violence commis contre les femmes et les enfants par le régime marocain.  Elle a lancé un appel à la France pour qu’elle change sa position au Conseil de sécurité et permette à la MINURSO d’assumer un rôle de protection des droits de l’homme au Sahara occidental.


     M. GLYNN TORRES-SPELLISCY, Association of the Bar of the City of New York, a indiqué que son association suivait, depuis plusieurs années, la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.  S’il n’a pas souhaité se prononcer sur les allégations de violations des droits de l’homme de la part du Maroc ou du Front POLISARIO dans le camp de Tindouf, il a néanmoins indiqué qu’il avait lu avec intérêt le dernier rapport du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).  Il a ainsi noté que la situation au Sahara occidental est préoccupante et a exprimé l’inquiétude de son association quant à la détention abusive des trois activistes des droits de l’homme.  Il a aussi souhaité que le mandat de la MINURSO soit élargi à la question des droits de l’homme.


Mme ROWAIDA FAROUK MROUE, International Network of Civic Activists for Supporting Autonomy in Western Sahara, a soutenu que la proposition d’autonomie du Maroc représente un pas en avant vers une solution juste, durable et mutuellement acceptable du différend au Sahara occidental.  Dénonçant l’oppression exercée sur les réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf par le POLISARIO, elle a rappelé que le sort du responsable du POLISARIO, Mustapha Mouloud, qui, pour avoir soutenu cette proposition, a été arrêté et torturé par ses pairs.  Pour la pétitionnaire, la proposition d’autonomie est la seule solution raisonnable, applicable, réaliste et innovante qui garantisse les droits des Sahraouis de gérer leurs affaires internes.


Cette proposition, a-t-elle insisté, est conforme au droit international et respectueuse des spécificités régionales, tout en répondant aux attentes de la population locale.  L’oratrice a également dénoncé le trafic d’armes dans les camps de Tindouf et l’insécurité croissante dans la sous-région du fait des liens terroristes entre des membres du POLISARIO et d’autres organisations comme Al-Qaida pour le Maghreb islamique (AQMI).  Elle en a voulu pour preuve l’enlèvement des deux otages espagnols en Mauritanie par un responsable du POLISARIO qui les a ensuite remis à AQMI.


M. AHMED BOUKHARI, Front POLISARIO, a rappelé que c’est le Maroc qui a envahi son pays en 1975.  En dépit de cette « occupation illégale » et de la répression brutale exercée par le Maroc dans les territoires occupés, les Sahraouis n’ont « jamais insulté l’avenir », a-t-il déclaré.  « Notre région mérite la paix et la stabilité pour pouvoir faire face aux défis économiques et sécuritaires qu’elle connaît », a-t-il poursuivi, avant d’insister sur l’urgence de trouver une solution viable.  Soulignant que les Nations Unies avaient reconnu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, M. Boukhari a mis en avant l’accord auquel étaient parvenus le Front POLISARIO et le Maroc après 16 ans de guerre, à savoir l’organisation d’un référendum devant départager les tenants de l’indépendance et ceux de l’intégration.


Accusant le Maroc de ne pas avoir respecté ses engagements et ses obligations, ce qui a fait dérailler le processus, il a dit voir dans la « proposition d’autonomie », la preuve que le Maroc veut l’annexion du Sahara occidental.  M. Boukhari a refusé cette option et a nié que le Conseil de sécurité ait qualifié « la proposition marocaine de sérieuse et de crédible ».  Au contraire, a-t-il affirmé, à ce jour les Nations Unies restent en faveur d’un référendum d’autodétermination.  Pour M. Boukhari, il est essentiel que le peuple du Sahara occidental ait l’occasion de décider de son avenir de manière démocratique et pacifique.


Indiquant que son organisation travaillait auprès du peuple sahraoui, M. ANTIONO LÓPEZ ORTIZ, Federación Estatal de Instituciones Solidarias con el Pueblo Saharaoui (FEDISSAH), a d’abord rappelé les dispositions du Plan de règlement de l’ONU et a dénoncé, une fois encore, le rôle du Gouvernement espagnol, en 1975.  L’« ancienne puissance coloniale » a « facilité l’occupation illégale du territoire » en violation des résolutions des Nations Unies et du droit du peuple sahraoui reconnu par la Cour internationale de Justice (CIJ), a-t-il ajouté.  Il a ajouté que les résolutions 650 (1990) et 690 (1991), adoptées par le Conseil de sécurité, selon lesquelles le référendum d’autodétermination serait tenu en janvier 1992, ont été acceptées à l’époque par le Front POLISARIO et le Royaume du Maroc qui ne montre aujourd’hui aucune disposition à respecter les décisions de l’ONU et le droit international.  Le Maroc, a-t-il aussi accusé, n’acceptera rien d’autre qu’un référendum qui lui garantisse un pouvoir sur le Sahara.


M. JOSÉ MARIA GIL GARRE a estimé, pour sa part, que le comportement du Front POLISARIO expose le Sahara occidental à des menaces et notamment à celle que représente AQMI.  Il a décrit le Front POLISARIO comme « une arête coincée dans la gorge de la France et de l’Espagne ».  Le Front POLISARIO agit de manière dictatoriale, a-t-il argué, en regrettant que la proposition « viable » du Maroc n’ait pas reçu de réponse favorable.


M. MOULAY SALMA ISMAILI a rappelé qu’il y a 17 ans, il a été victime d’une attaque du Front POLISARIO qui a bombardé un camp de refugiés, attaque dans laquelle il a perdu cinq enfants.  Il a dit vouloir retrouver son fils qui est aux mains « d’une bande de criminels » dans un camp à Tindouf.  Il a également demandé que les coupables de l’attaque qui lui a fait perdre une grande partie de sa famille soient traduits en justice.


M. ERIK JENSEN, Ancien Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental entre 1993 et 1998, a indiqué qu’il n’était pas venu plaider ni pour la cause du Maroc ni pour celle du Front POLISARIO.  Je suis venu plaider pour la cause de la paix, a-t-il dit, en appelant à un règlement pacifique du conflit pour permettre aux peuples de la région, ceux du Maroc, du POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie, de vivre une vie meilleure et d’envisager l’avenir. Après avoir rappelé les pourparlers directs auxquels il a participé en tant que Représentant spécial du Secrétaire général, il a aussi rappelé que le Conseil de sécurité a reconnu le caractère « sérieux et crédible » des efforts du Maroc.  Pour l’ancien fonctionnaire de l’ONU, la proposition d’autonomie présentée par le Maroc forme une bonne base de négociations.


Mme NIEVES CUBAS ARMAS, Conseil général des avocats espagnols, a présenté une analyse de la situation du peuple sahraoui vivant dans le territoire non autonome du Sahara occidental, sous l’angle des droits de l’homme et des libertés fondamentales.  Elle a dénoncé les violations répétées de ces droits commises par la « puissance occupante » et le fait que les observateurs internationaux ne peuvent se rendre sur place.  Faisant état de cas de torture, de détention arbitraire et de persécutions, la pétitionnaire a également dénoncé la politique marocaine de répression systématique de la culture sahraouie et le manque de protection judiciaire des Sahraouis.


M. LUCIEN MANOKOU, Institut de recherche en sciences humaines à l’Université de Libreville, a, pour sa part, estimé que le Royaume chérifien s’investit depuis 1975 dans le développement socioéconomique de la région et l’amélioration des conditions de vie de la population sahraouie.  Il a salué l’initiative de large autonomie, proposée par le Maroc en 2007, rappelant que la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu le 16 octobre 1975 un avis reconnaissant l’existence de « liens juridiques d’allégeance entre le Sultan du Maroc et certaines des tribus vivant sur le territoire du Sahara occidental ».  C’est sur la base de cet avis que le Maroc a voulu récupéré ses provinces du Sud, a plaidé le pétitionnaire.  Le Royaume, a-t-il affirmé, a investi près de 200 millions de dollars au Sahara occidental pour y développer les infrastructures de base, l’accès à la nourriture et à l’eau potable ou encore l’urbanisation.  Les Sahraouis des provinces marocaines ont un niveau de développement humain largement supérieur à ceux des camps de Tindouf, a ajouté le pétitionnaire.


Mgr JEAN ABBOUD, qui a effectué des visites en Mauritanie et au Maroc, a rapporté des témoignages sur les exactions commises par le Front POLISARIO contre les réfugiés des camps de Tindouf.  Il a fait état d’enlèvements, de disparitions, d’arrestations arbitraires, de torture et de meurtres collectifs, en étayant chaque fois ses propos d’exemples de cas particuliers.  Mgr Abboud a lancé un appel pour la mise en place d’un Tribunal international afin de juger ces crimes contre l’humanité.


M. RAỨL IGNACIO RODRÍGUEZ MAGDALENO, Observatorio Asturiano de Derechos Humanos para el Sahara Occidental (OAPSO), a argué que l’Espagne avait illégalement abandonné le Sahara occidental au Maroc qui, depuis, n’a cessé d’entraver le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.  Afin de maintenir son occupation illégale, a-t-il poursuivi, le Maroc viole systématiquement les droits de l’homme de ce peuple et exploite illégalement ses ressources naturelles.  « Ces violations sont si graves que le Président du Conseil européen l’a reconnu », a-t-il poursuivi.  Le Maroc et ses alliés repoussent le moment d’organiser le référendum, a-t-il soupçonné.


M. ROMAN LOPEZ VILLICAÑA a indiqué que la notion du « principe d’autodétermination des peuples » était un principe controversé.  S’il est indispensable que les populations exercent leur droit à l’autodétermination, s’est-il expliqué, il ne faut pas oublier que cela ne mène pas nécessairement à la création d’un nouvel État.  Il a cité l’exemple de la Fédération de Russie ou de la République populaire de Chine qui ont plusieurs provinces autonomes.  Il a donc qualifié de « viable » la proposition du Maroc, en arguant que le statut de large autonomie proposé par le Maroc devrait permettre de clore définitivement le dossier du Sahara occidental.


M. SHOJI MATSUMOTO, Spécialiste en droit international, a invoqué la responsabilité de l’État en droit international dans les cas de violations des droits de l’homme commises récemment à l’encontre de Sahraouis.  En vertu du droit international, un État est responsable de tous les actes commis sur son territoire et pour toutes les personnes qui y vivent sur son territoire ou relèvent de sa compétence territoriale, a-t-il précisé.  Étant donné que les camps de Tindouf sont situés en Algérie, c’est cet État qui est exclusivement et pleinement responsable de tout ce qui se passe dans les camps.  L’Algérie est donc clairement responsable de tout acte illicite en droit international commis par le POLISARIO, en particulier les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, que la MINURSO a répertorié.  Le représentant a aussi estimé que l’État hôte de la Mission qu’est le POLISARIO doit répondre devant le Conseil de sécurité de ses actions contraires à la paix régionale.


M. GREGORIO GONZÁLEZ VEGA, Comisíon de Solidaridad y Cooperación con los pueblos de la Federación Canaria de Municipios (FECAM), a dit avoir été le témoin direct de violations des droits de l’homme du Maroc contre le peuple sahraoui.  Il a déploré l’absence de protection et l’indifférence de la communauté internationale, y compris de la MINURSO.  Dénonçant les souffrances de ce peuple victime de répression policière et d’un siège militaire, ainsi que les conditions de vie inhumaines des 250 000 personnes qui vivent dans les camps de réfugiés, le pétitionnaire a aussi mentionné les brimades subies par les militants et les groupes d’observateurs qui ont même visé une délégation espagnole, la semaine dernière, alors qu’elle accompagnait des militants sahraouis.  Il s’est aussi élevé contre la déportation illégale de Mme Aminatou Haidar, une militante qui défend les droits de son peuple de façon pacifique.


Mme MARY BETH GALLAGHER, Centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, a indiqué qu’elle s’exprimait au nom d’Aminatou Haidar, qui a reçu le prix du Courage civil de la Fondation Kennedy.  « Je m’adresse à vous aujourd’hui au sujet du droit à l’autodétermination du Sahara occidental », a-t-elle lu.  « Le peuple sahraoui vit sous contrôle du Maroc depuis 1975 et le Maroc viole de manière systématique les droits de l’homme».  Mme Haidar a lancé un appel pour l’élargissement du mandat de la MINURSO à la protection des droits de l’homme.  Elle a aussi dénoncé le fait que l’État marocain ne permet pas à l’organisation « Collective of Sahrawi Human Rights Defenders » de travailler.  Elle a dit avoir été victime de la répression marocaine à plusieurs reprises, comme en témoigne aujourd’hui la confiscation de son passeport.


M. SALEK RAHAL a qualifié les propos de l’Algérie de « fallacieux » s’inscrivant dans une politique systématique d’agression vis-à-vis du Maroc.  L’Algérie, a-t-il accusé, n’hésite pas à mentir pour discréditer le Maroc dans les provinces du Sahara du Sud et n’arrête pas de dénaturer le principe d’autodétermination.


M. JORGE R. VANOSSI, Professeur argentin de droit constitutionnel, a expliqué que ses travaux lui ont permis de conclure que le régime marocain a établi un système qui peut être qualifié de « démocratie opérationnelle » permettant à ses habitants de jouir pleinement de leurs droits civiques et constitutionnels.  L’évolution de ce processus de démocratisation a été constante, y compris pour les habitants du Sahara occidental, a-t-il soutenu, en se déclarant convaincu de la volonté du Maroc de consolider l’état de droit.


M. PHILIPPE H. ELGHOUAYEL, Together Foundation, s’est lui aussi attardé sur plusieurs violations des droits de l’homme des Sahraouis dans les camps du Front POLISARIO.  Accompagné des deux journalistes australiens qui ont réalisé un documentaire sur place, il a demandé que la situation des droits de l’homme reste au cœur des débats et a exhorté les Nations Unies à envoyer régulièrement des missions d’enquête.  L’ONU ne doit pas se limiter au respect du cessez-le-feu, a-t-il insisté, en soulignant, à son tour, les risques en matière de sécurité liés à la présence de groupes terroristes dans la région qui tissent des liens avec le POLISARIO.


M. GUINDO HOUSSEINI, Party Convergence for Development of Mali (CODEM), a rappelé que son pays n’avait aucune frontière commune avec le Royaume du Maroc ou l’Algérie mais qu’il partageait une tradition sociétale et ancestrale.  La question du Sahara occidental interpelle tous les pays de la région car elle nuit à la stabilité, a-t-il ajouté.  Elle empêche les peuples de surmonter leurs divergences politiques et de favoriser leur développement économique, a-t-il poursuivi.  Les divergences deviennent des objets de tension entre deux pays frères.


Racontant son histoire personnelle, Mme FALA BOSSOULA a d’abord précisé qu’elle est née au Sahara.  Elle a indiqué qu’elle travaillait pour l’avenir de son pays et qu’à ce titre, elle déplorait ceux qui tentent de saper la stabilité.  Elle a lancé un appel à la paix et a indiqué qu’à ses yeux, en tant que citoyenne sahraouie, le Sahara n’a pas d’autre identité que l’identité marocaine.


Après deux décennies, a déploré, Mme STEPHANIE HAMMOND, le référendum n’a toujours pas eu lieu et les Sahraouis continuent de subir des violations flagrantes de leurs droits fondamentaux.  Dans le territoire occupé, ils risquent la persécution s’ils parlent de la question du Sahara occidental ou disent leur opposition à l’occupation marocaine.  Dénonçant les arrestations arbitraires, les passages à tabac et les actes de torture, la pétitionnaire a vanté la détermination du peuple sahraoui qui a su former un gouvernement garant des libertés, y compris l’égalité entre les hommes et les femmes.


Les Sahraouis veulent désespérément retourner dans leur patrie et constituer un État démocratique.  « Une démocratie en Afrique du Nord ne bénéficierait-elle pas à la région toute entière? », a demandé l’intervenante.  Notant que 35% des sièges du parlement en exil étaient occupés par des femmes, elle s’est demandée pourquoi les Sahraouis devraient continuer à croire que l’ONU organise le référendum alors même que le maintien du statut représente le risque réel que les Sahraouis prennent les armes et que la violence embrase la région.


M. DANIEL FALLSHAW, Documentariste australien, a dit avoir essayé de tourner un film dans les camps de Tindouf, il y a quelques années.  Après avoir été détenu par les autorités du POLISARIO et vu ses bobines confisquées, il a promis aux Sahraouis des camps de raconter leur histoire.  Après cet épisode, a-t-il raconté, il a découvert un an plus tard que des pratiques esclavagistes restaient en vigueur à Laayoune, mais qu’elles ne touchaient que la population sahraouie noire.  Après avoir montré son film, ses photos et témoigné lui-même, y compris auprès du HCR, il a confié sa colère face à la réaction des Nations Unies et sa manière de gérer la question.


M. FRANZ MEKYNA, Institute Austria Morocco, a dit avoir effectué plusieurs missions pendant l’année écoulée au Sahara occidental et observé que, partout dans cette région, les gens ont de bonnes conditions de vie et bénéficient de toutes les bases nécessaires en matière de soins de santé primaires, de logement, d’éducation et d’accès au marché du travail, ainsi que d’une totale liberté d’expression et d’opinion.  En revanche, a-t-il ajouté, les conversations avec les Sahraouis de retour des camps de Tindouf montrent que ces derniers n’y bénéficient pas des mêmes droits et des mêmes conditions.


Pour M. Mekyna, il ne fait pas de doute que de graves fautes ont été commises par toutes les parties dans le passé mais il faut écouter les anciens réfugiés qui ont quitté les camps pour rentrer chez eux et ne pas tomber dans les pièges tendus par les dirigeants actuels du Front POLISARIO, qui ont perdu le contact avec leur peuple.  Ceux qui s’autoproclament dirigeants démocrates viennent en fait de tribus minoritaires.  Leur leadership, a-t-il dit, qui n’a ni statut juridique et ni légitimité issue des urnes, s’en remet totalement aux ordres de l’Algérie, a encore dénoncé M. Mekyna.  Pour lui, la majorité des tribus sahraouies, y compris celles qui vivent dans les camps, ont pour objectif d’accéder à un statut d’autonomie conformément à la proposition du Maroc et de retourner au Sahara occidental.


M. MALUZA WA MAVULA MARTIN, Comité international pour le respect et l’application de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CIRAC), a indiqué que la question du Sahara occidental était essentielle pour les membres du Comité, mais également pour l’Afrique tout entière.  Malgré les efforts de la communauté internationale, le CIRAC regrette que le conflit s’enlise, a-t-il dit, avant de faire part de ses préoccupations face aux activités terroristes dans la région.  Il a mis en avant les investissements du Maroc au Sahara dans les domaines aussi vitaux que la santé, l’éducation et les infrastructures.  Notre organisation appuie le plan d’autonomie proposé par le Maroc, a-t-il confié.


M. MOHAMED HAMED ALI, Federacion Española de Entidades Religiosas Islámicas (FEERI), a dénoncé les détentions abusives et arbitraires du Front POLISARIO.  Il a appelé les autorités algériennes et les dirigeants du POLISARIO à donner une plus grande liberté aux réfugiés dans les camps.  De nombreuses exactions sont commises dans des camps qui ne sont situés qu’à quelques kilomètres d’Alger, a-t-il déploré.  Mais, selon lui, l’Algérie ne fait rien car elle est trop occupée à maquiller la crise interne de son régime qui dure depuis des années.


Il a, par ailleurs, estimé que le Maroc ne souhaitait nullement trouver de solution au conflit qui perdure et qu’il cherche à saper le processus d’autodétermination, en proposant un plan d’autonomie.  Il a donc regretté que la proposition trouve un écho favorable au sein de la communauté internationale.


M. FRANK TETZEL, Journaliste allemand, a axé son intervention sur la proposition d’autonomie soumise par le Maroc.  Il a souhaité une initiative conjointe de la part de toutes les parties au conflit, au nom des réfugiés sahraouis.  Il a également fait part de ses préoccupations face à la situation sécuritaire dans la région, notamment la présence de groupes terroristes dont AQMI.  Pour M. Tetzel, la proposition du Maroc devrait être le point de départ des futures négociations.  Il en va de la stabilité de la région, a-t-il affirmé, avant de déplorer le manque d’intérêt que les pays européens accordent à ce conflit.


Mme SARA PATRICIA LLORENTE, Avocate argentine, a estimé que le Maroc est un pays de tolérance et de paix, et que la recherche d’une solution au conflit du Sahara occidental lui semble d’autant plus urgent qu’il s’agit de la dignité et du bien-être de milliers de Sahraouis instrumentalisés par un groupe politique.  Elle a exhorté le POLISARIO à changer d’attitude et invité l’Algérie à coopérer avec le Maroc.  Pour elle, l’accession du Sahara occidental à l’indépendance est totalement irréaliste contrairement à la proposition d’autonomie du Maroc qu’elle a qualifiée de viable.  Ce conflit a été créé par l’Algérie, a déclaré la pétitionnaire pour qui l’Algérie est la seule coupable des souffrances de la population sahraouie qui vit dans les camps de Tindouf.  Elle a également averti des risques liés à la présence d’un groupe terroriste dans la région sahélo-saharienne.


M. Ignacio Marín Orio, Journaliste espagnol, a déclaré que le Gouvernement du Pays basque espagnol a versé 10 millions d’euros sur 10 ans, à raison d’un million par an, au Front Polisario pour l’aménagement des transports publics, dans les camps de Tindouf.  Le Gouvernement basque est l’un des plus généreux avec le Front Polisario, a-t-il poursuivi, d’autres communautés autonomes d’Espagne l’étant également.  M. Orio a souligné que l’ensemble de l’Espagne a montré une grande générosité envers le Front Polisario, alors que ce mouvement continue de considérer l’Espagne comme un ennemi.


Évoquant les provocations, les injures, les enlèvements, les séquestrations et les attaques, il a rappelé que le Front Polisario a quasiment fait 300 victimes, dont plus de 30 morts.  M. Orio a estimé que le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, a plusieurs fois menacé l’Espagne.  Il a aussi dénoncé les menaces du Front Polisario contre les pécheurs des îles Canaries.


Mme AGAILA ABBA HEMEIDA, Étudiante sahraouie aux États-Unis, a parlé du Sahara occidental comme de la « dernière colonie en Afrique ».  Elle s’est attardée sur les « horribles » violations des droits de l’homme subies dans la partie du Sahara occidental sous autorité marocaine, en se demandant combien de temps encore le peuple sahraoui devra-t-il attendre pour qu’une solution juste soit trouvée?  Elle a réclamé un référendum équitable qui permettrait à chaque Sahraoui d’exprimer son souhait.  « C’est ce pour quoi nos prisonniers politiques se battent depuis 35 ans, c’est ce que nous attendons depuis 5 ans.  Devrons-nous attendre 35 ans encore avant que nous soit donnée notre chance de liberté? », s’est-elle impatientée.


Mme Hemeida a dit parler au nom de tous les Sahraouis en disant « non à l’occupation marocaine de mon Sahara occidental bien-aimé, non aux violations des droits de l’homme et non à la discrimination.  « Liberté pour Elwali Hamidan et tous les militants des droits de l’homme », s’est écriée la pétitionnaire.  Rappelant que l’Article premier de la Charte des Nations Unies fixe comme objectif de « développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde », elle a conclu en demandant quand le peuple sahraoui se verrait aussi accorder ce droit et pourrait disposer de lui-même.


M. NICOLAS QUATRANO, Observatorio Internazionale, a déploré le fait que les troupes d’occupation marocaines répondent à l’intifada pacifique sahraouie par une forte répression contre les centaines de femmes et d’hommes sahraouis qui ne se résignent pas à l’occupation.  Le moment est venu que cette honorable Assemblée générale s’occupe de cette répression.  Contrairement au droit international, le Gouvernement marocain non seulement exige que le peuple sahraoui accepte l’occupation illégale de son territoire, mais aussi exige leur « fidélité ».  Le moment est venu maintenant que l’Organisation des Nations Unies garantisse la liberté d’expression et la liberté politique au peuple sahraoui.  Et pour le réaliser, il est nécessaire d’élargir la MINURSO à la surveillance du respect des droits de l’homme.  Il est aussi temps de condamner, de manière forte et claire, le comportement illégal, inhumain et antihistorique du Gouvernement marocain qui veut imposer le devoir de « loyauté » à un peuple, dont il occupe le territoire, a conclu le pétitionnaire.


M. TIM KUSTUSCH, Organization for Statehood and Freedom, a présenté son organisation comme une nouvelle ONG qui cherche à « rompre le blocage politique et faciliter l’autodétermination du peuple sahraoui ».  Estimant qu’il y avait actuellement peu d’espace pour un compromis entre les positions marocaine et sahraouie, et que les Nations Unies manquaient du courage ou de l’autorité nécessaires pour imposer le référendum promis de longue date, il a déclaré qu’il fallait se concentrer sur un certain nombre de points précis.


Ainsi, le Groupe des Amis du Sahara occidental doit exercer des pressions équilibrées sur les deux parties pour faire bouger les choses, a déclaré M. Kustusch, pour qui le soutien sans faille de Paris et celui moins ouvert de Washington à Rabat permet au Maroc de rejeter toute discussion qui envisage l’indépendance comme une option.  Deuxièmement, il faut appliquer des mesures de confiance qui unissent les citoyens marocains et sahraouis, parce que les mesures actuelles consistant à autoriser de brèves rencontres entre des réfugiés et leurs familles visent avant tout à convaincre les réfugiés de rentrer avant que le conflit ne soit vraiment résolu.  En outre, il est indispensable d’intégrer la protection des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO.  Par ailleurs, l’Algérie, bien qu’elle ne soit pas une partie reconnue au conflit, doit être acceptée à la table des négociations, sans pour autant que le rôle du POLISARIO en soit diminué.  Enfin, le POLISARIO, l’Algérie, la France et les États-Unis doivent garantir au Roi Mohammed VI du Maroc un appui à l’intégrité territoriale de son pays dans le cas où le Sahara occidental deviendrait indépendant.


Affirmant qu’aujourd’hui, toute action ou absence d’action de la part du Groupe des Amis et des Nations Unies suggère une soumission à la position marocaine, M. Kustusch a jugé confortable et tentant de parler de « real politique ».  Il a néanmoins ajouté que chacun sait que permettre à un pays de s’emparer d’un autre par la force reviendrait à abandonner les idéaux sur lesquels les Nations Unies ont été fondées.


M. ERIC CAMERON, World Action for Refugees, a déclaré vouloir plaider la cause des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf, qu’il a présentés comme victimes au quotidien de violations des droits de l’homme les plus fondamentaux, en mentionnant les rapports d’Amnesty International.  M. Cameron a ensuite affirmé que, si des réfugiées s’étaient enfuient des camps pour regagner leur région d’origine dès la création de ceux-ci dans les années 1970, le rythme de ces retours volontaires avait atteint depuis le début de l’année des niveaux sans précédent.  Il a ainsi fait état de 900 retours depuis janvier.  Quant à ceux qui vivent encore dans les camps, ils dépendent essentiellement du soutien de leur famille restée dans leur région d’origine où, a poursuivi M. Cameron, vivent environ les 4/5 de la population totale sahraouie.


M. Cameron a affirmé que l’Algérie continuerait sans doute d’engager des consultants de divers pays pour tenter de bâtir une « opinion juridique » au sein de la Commission du droit international, et imposer, au bout du compte, un blocus sur toute forme d’investissement au Sahara occidental.  Or, a-t-il affirmé, l’exploitation des ressources de ce territoire ne contrevient pas au droit international.  En effet, a-t-il déclaré, les deux ressources naturelles du territoire sont la pêche et le phosphate.  L’exploitation du phosphate est justifiée essentiellement par la présence de 2 700 employés locaux.  Quant aux pêcheries, 90% des entreprises de la région sont détenues là encore par la population locale, a affirmé M. Cameron, qui a demandé aux autorités algériennes de renoncer à ses tentatives de saper les bases économiques de la population sahraouie dans son ensemble.


M. ALESSANDRO FUCITO, Conseiller municipal de la ville de Naples, a indiqué que la ville de Naples appuyait la cause du peuple sahraoui et a rappelé les difficultés d’accès aux soins de santé et à l’éducation.  Il a dénoncé les violences et la persécution des dirigeants politiques.  Le pétitionnaire a aussi indiqué que la ville de Naples avait conféré la citoyenneté à Aminatou Haidar.  Il a également précisé que Naples accueillait chaque été des enfants sahraouis.  Il a souhaité à son tour que le mandat de la MINURSO soit élargi à la question des droits de l’homme.


M. GUSTAVO C. PENADES a souhaité qu’une solution juste et durable soit trouvée au Sahara occidental.  Il a indiqué qu’il appuyait le statut d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc, une proposition qui pourrait devenir un facteur déterminant pour un avenir plein de promesses et pour le respect des droits de l’homme.  Il a salué l’initiative du Royaume du Maroc d’inviter toutes les parties au conflit à renouveler leurs efforts pour trouver une solution aux problèmes du peuple sahraoui.  Ces actes, a-t-il conclu, montre la volonté du Royaume du Maroc de poursuivre le dialogue.


Mme MICHELLE DOVER, Western Sahara Resource Watch (WSRW), a affirmé que le Maroc exploitait illégalement les ressources naturelles du Sahara occidental malgré un grand nombre de résolution des Nations Unies, et un avis du Conseiller juridique qui, en 2002, a considéré le Maroc comme un pouvoir de facto au Sahara occidental.  Il a accusé la communauté internationale d’avoir détourné les yeux en échange d’accords économiques qui profitent au trésor marocain.  Il a notamment accusé l’Union européenne, « poussée par l’industrie espagnole de la pêche et le traitement systématiquement préférentiel des Français à l’égard du Maroc », d’avoir abandonné le respect de principes juridiques fondamentaux au profit d’une realpolitik brutale, en signant avec le Maroc des accords de pêche qui incluent implicitement les eaux territoriales du Sahara occidental.  Tout montre que le peuple sahraoui et ses représentants n’ont pas été consultés sur l’exploitation des richesses du territoire, a ajouté la pétitionnaire, qui a demandé la mise en place d’un mécanisme plaçant sous administration internationale les profits tirés de l’exploitation des ressources du Sahara occidental jusqu’à ce que le statut du territoire soit défini.


La pétitionnaire s’est en outre inquiétée du traitement infligé aux Sahraouis qui protestent contre l’exploitation des ressources de leur territoire et a rappelé que des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch avaient amplement dénoncé les violations des droits de l’homme au Sahara occidental.  Elle a donc demandé, sur la base d’un rapport de 2006 du Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, que le Conseil de sécurité inclue dans le mandat de la MINURSO une composante protection des droits de l’homme.


M. ALFONSO NSUE MOKUY, Portavoz de Grupo Parlamentario de la Coalición Democrática en la Cámara de los Representantes del Pueblo, a indiqué qu’il appuyait la proposition d’autonomie proposée par le Royaume du Maroc.  Il a exprimé ses inquiétudes quant à la situation dans le camp de Tindouf et à la présence terroriste autour de ce camp qui menace la stabilité de la région.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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