En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/3300

La Deuxième Commission adopte sept projets de résolution, dont trois liés à l’environnement et à la prévention des catastrophes naturelles

24/11/2010
Assemblée généraleAG/EF/3300
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission                                 

31e séance –matin


LA DEUXIÈME COMMISSION ADOPTE SEPT PROJETS DE RÉSOLUTION, DONT TROIS LIÉS À L’ENVIRONNEMENT

ET À LA PRÉVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES


Elle recommande par ailleurs à l’Assemblée générale de proroger

le mandat du Forum sur la gouvernance d’Internet pour une nouvelle période de cinq ans


La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a adopté ce matin par consensus sept projets de résolution, dont un1 par lequel elle recommande à l’Assemblée générale de proroger le mandat du Forum sur la gouvernance d’Internet pour une nouvelle période de cinq ans.


S’ils se sont associés au consensus qui s’est dégagé sur ce texte et en a permis l’adoption sans vote, les représentants de la Belgique, qui s’exprimait au nom des pays de l’Union européenne, du Canada, qui parlait au nom du CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande), et celui des États-Unis, ont regretté que le libellé du projet de résolution « ne reflète pas suffisamment la contribution positive du Forum à la bonne gouvernance d’Internet et les efforts qu’il a déployés depuis sa création en 2005 pour améliorer ses propres méthodes de travail ».


La Deuxième Commission a, par ailleurs, adopté trois projets de résolution relatifs aux questions de la protection de l’environnement et de la prévention des catastrophes.  Par l’un2 de ces textes, la Commission recommande à l’Assemblée générale d’engager les États et les organisations internationales compétentes à prendre toutes les dispositions pratiques, pour protéger les récifs coralliens et leurs écosystèmes en vue d’assurer des moyens de subsistance et un développement durable à leurs populations.


Saluant cette adoption, le représentant de Fidji, qui s’exprimait au nom des petits États insulaires du Pacifique, a rappelé que les récifs coralliens sont aujourd’hui mis en danger principalement à cause de la pêche illégale, de la pollution, des impacts dus aux émissions de gaz carbonique, et de l’acidification des eaux des mers.  Ce projet de résolution, a-t-il ajouté, a également été adopté de manière opportune dans le contexte du blanchiment des coraux, qui est de plus en plus visible du fait du réchauffement de la surface des océans et des mers.


Par ailleurs, la Commission économique et financière a demandé à l’Assemblée générale d’engager3 les États à s’armer d’optimisme et de détermination lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Cancún, au Mexique, du 29 novembre au 10 décembre 2010, afin d’aboutir à des résultats concrets, équilibrés et ambitieux.


La Deuxième Commission recommande4 aussi à l’Assemblée générale de demander au Secrétaire général et aux organes, fonds et programmes compétents des Nations Unies, de même qu’à la communauté internationale, de prendre les mesures nécessaires pour renforcer encore plus le Centre international de recherche sur le phénomène El Niño.


D’autre part, par l’adoption d’un autre projet de résolution5, relatif à la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (Conférence PMA IV), la Deuxième Commission a recommandé à l’Assemblée de convoquer cette Conférence du 9 au 13 mai 2011, à Istanbul, en Turquie.  L’adoption par consensus de cette résolution a été saluée par le représentant du Népal, qui s’exprimait au nom des pays les moins avancés (PMA).  Il a émis le vœu que la Conférence PMA IV permette de mettre au point une approche de développement et de soutien aux PMA qui soit axée sur l’obtention de résultats.


La Commission économique et financière a enfin adopté deux autres textes, dont l’un6, intitulé « Culture et développement ».  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale inviterait tous les États Membres, organisations intergouvernementales, organismes des Nations Unies et organisations non gouvernementales compétentes, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la diversité culturelle pour le développement durable.


Par l’adoption du second texte7, relatif au « Code mondial d’éthique du tourisme », la Commission recommande à l’Assemblée d’encourager l’Organisation mondiale du tourisme à continuer de promouvoir et de diffuser le Code mondial d’éthique du tourisme et à suivre l’application, par les secteurs public et privé, des principes éthiques liés au tourisme.


La prochaine séance plénière de la Deuxième Commission se tiendra le mardi 30 novembre.


1     A/C.2/65/L.56

2     A/C.2/65/L.28/Rev.1

3     A/C.2/65/L.51

4     A/C.2/65/L.54

5     A/C.2/65/L.55

6     A/C.2/65/L.50

7     A/C.2/65/L.35/Rev.1


ADOPTION DES PROJETS DE RÉSOLUTION


La Deuxième Commission a adopté la résolution relative aux « Technologies de l’information et des communications au service du développement  » (A/C.2/65/L.56) par consensus.  Si elle suivait les recommandations que lui fait la Commission en adoptant ce texte, l’Assemblée générale soulignerait que les technologies de l’information et des communications ouvrent des perspectives nouvelles pour le règlement des problèmes de développement, en particulier dans le contexte de la mondialisation, et peuvent favoriser la croissance économique, la compétitivité, l’accès à l’information et au savoir, l’élimination de la pauvreté et l’inclusion sociale, qui contribueront à accélérer l’intégration de tous les pays, surtout les pays en développement et plus particulièrement les pays les moins avancés, dans l’économie mondiale.


En suivant les recommandations de la Deuxième Commission, l’Assemblée générale déciderait de proroger le mandat du Forum sur la gouvernance d’Internet pour une nouvelle période de cinq ans, et soulignerait qu’il faut renforcer la participation des pays en développement, en particulier celle des pays les moins avancés, à toutes les réunions du Forum sur la gouvernance d’Internet, et, à cet égard, inviterait les États Membres, ainsi que les autres parties concernées, à aider les gouvernements et les autres parties concernées des pays en développement à participer au Forum lui-même, ainsi qu’aux réunions préparatoires.


Explications de position


Le représentant des États-Unis s’est félicité de l’adoption par consensus de cette résolution et de la prorogation du mandat du Forum sur la gouvernance d’Internet pour une nouvelle période de cinq ans.  Mais il a regretté que le consensus ne reflète pas davantage la contribution du Forum et les progrès qu’il a permis d’accomplir depuis sa création.  Le représentant de la Belgique, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, s’est lui aussi félicité que le texte préconise le renouvellement du mandat du Forum.  Mais cette résolution ne met pas suffisamment en évidence l’évaluation positive du Forum réalisée par les États Membres, a-t-il estimé.  Le représentant du Canada, qui s’exprimait au nom du Groupe CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande), a, tout en se félicitant de l’adoption de la résolution, fait observer que nombre d’États Membres s’étaient déclarés favorables à la prorogation du mandat du Forum sans modification de son mandat.  Mais il s’est déclaré « déçu » que ce projet de résolution n’ait pas pu permettre de « saluer les efforts déployés par le Forum » pour améliorer ses méthodes de travail depuis 2005.


En adoptant par consensus le texte intitulé « La protection des récifs coralliens au service de moyens de subsistance et d’un développement durables » (A/C.2/65/L.28/Rev.1), la Deuxième Commission a ensuite recommandé à l’Assemblée générale d’engager les États, dans les zones relevant de leur juridiction, et les organisations internationales compétentes, à prendre toutes les dispositions pratiques, à tous les niveaux, pour protéger les récifs coralliens et leurs écosystèmes en vue d’assurer des moyens de subsistance et un développement durable.


Aux termes de ce texte, l’Assemblée engagerait également les États à élaborer, adopter et exécuter des stratégies intégrées et globales de gestion des récifs coralliens et de leurs écosystèmes et encouragerait la coopération régionale.  À cet égard, elle inviterait les partenaires de développement à appuyer ces efforts dans les pays en développement, notamment en fournissant des ressources financières, en renforçant les capacités, en transférant des techniques écologiquement rationnelles et un savoir-faire, ainsi qu’en échangeant les informations scientifiques, techniques, socioéconomiques et juridiques pertinentes pour permettre aux pays en développement de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger leurs récifs coralliens et les écosystèmes marins.


Explications de position


Le représentant de Fidji, s’exprimant au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique, a relevé que 80% de la vie économique des îles du Pacifique est liée aux ressources que leur offrent leurs côtes et littoral marin.  Les récifs coralliens, a-t-il noté, sont aujourd’hui en danger à cause de nombreux facteurs tels que la  pêche illégale, la pollution, les émanations de gaz carbonique à effet de serre et l’acidification des mers.  Ce projet de résolution, a-t-il précisé, intervient en temps opportun dans le contexte du blanchiment de coraux, qui devient de plus en plus visible du fait du réchauffement de la surface des océans et des mers.  Le représentant de la Turquie a déclaré que, tout en s’associant au consensus, sa délégation se dissociait des passages du texte dans lesquels il est fait référence à des instruments internationaux auxquels la Turquie n’est pas partie.


Le projet de résolution intitulé « Code mondial d’éthique du tourisme » (A/C.2/65/L.35/Rev.1)a ensuite été adopté par consensus par les délégations de la Deuxième Commission.  Par ce texte, l’Assemblée générale, si elle suivait les recommandations de la Deuxième Commission, encouragerait l’Organisation mondiale du tourisme à continuer de promouvoir et de diffuser le Code mondial d’éthique du tourisme et à suivre l’application, par les secteurs public et privé, des principes éthiques liés au tourisme.  Elle inviterait les États Membres et les autres parties intéressées à appuyer les activités que l’Organisation mondiale du tourisme entreprend en faveur d’un tourisme responsable et viable.


La Commission a ensuite adopté par consensus le projet de résolution intitulé « Coopération internationale pour l’atténuation des effets du phénomène El Niño » (A/C.2/65/L.54).  Par ce texte dont la Deuxième Commission lui recommande l’adoption, l’Assemblée générale demanderait au Secrétaire général et aux organes, fonds et programmes compétents des Nations Unies, de même qu’à la communauté internationale, de prendre les mesures nécessaires pour renforcer encore plus le Centre international de recherche sur El Niño.  Elle inviterait en outre la communauté internationale à fournir une assistance scientifique, technique et financière et à apporter sa coopération à cette fin.


L’Assemblée soulignerait également qu’il importe de maintenir le système d’observation du phénomène El Niño/oscillation australe, de poursuivre les recherches sur les phénomènes météorologiques extrêmes, d’améliorer les techniques de prévision et d’élaborer des politiques appropriées pour atténuer les effets du phénomène El Niño et des autres phénomènes météorologiques extrêmes.  À cet égard, l’Assemblée générale insisterait sur la nécessité de développer et renforcer ces capacités institutionnelles dans tous les pays, en particulier les pays en développement.


Aux termes de la résolution intitulée « Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures » (A/C.2/65/L.51), adoptée par consensus par la Deuxième Commission, l’Assemblée générale considèrerait que les changements climatiques constituent un problème grave auquel il faut s’attaquer d’urgence et demanderait aux États de faire preuve d’une forte volonté politique en coopérant à la réalisation de l’objectif ultime de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en donnant effet immédiatement à ses dispositions.


Sur recommandation de la Deuxième Commission, l’Assemblée engagerait par ce texte les États Membres à s’armer d’optimisme et de détermination lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques prévue à Cancún, afin d’aboutir à des résultats concrets, équilibrés et ambitieux.  Elle exhorterait les parties à la Convention-cadre et inviterait les parties au Protocole de Kyoto à continuer d’utiliser dans leurs travaux les renseignements figurant dans le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée réaffirmerait que les efforts visant à faire face aux changements climatiques selon des modalités qui favorisent le développement durable, la croissance économique soutenue des pays en développement et l’élimination de la pauvreté doivent passer par l’intégration coordonnée et équilibrée des trois volets interdépendants et complémentaires du développement durable, à savoir: le développement économique, le développement social et la protection de l’environnement.


En adoptant à son tour ce texte, l’Assemblée estimerait qu’il est urgent de fournir des ressources financières et techniques, de renforcer les capacités et de mettre à disposition et transférer les technologies afin de venir en aide aux pays en développement qui subissent les effets des changements climatiques.


La résolution intitulée « Culture et développement » (A/C.2/65/L.50) a ensuite été elle aussi adoptée par consensus, et telle qu’oralement amendée, par la Deuxième Commission.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale soulignerait l’importante contribution de la culture au développement durable et à la réalisation des objectifs de développement nationaux et de ceux arrêtés au niveau international –dont les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Elle inviterait tous les États Membres, organisations intergouvernementales, organismes des Nations Unies et organisations non gouvernementales compétentes à, entre autres, sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la diversité culturelle pour le développement durable; à assurer plus l’intégration et la « transversalisation » de la problématique culturelle dans les politiques et stratégies de développement à tous les niveaux; et à promouvoir le renforcement des capacités en vue de donner naissance à un secteur culturel et créatif dynamique.


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée les encouragerait aussi à renforcer la coopération internationale à l’appui des efforts des pays en développement en faveur du développement et de la consolidation des industries culturelles, du tourisme culturel, et des micro-entreprises œuvrant dans le domaine concerné.


Le représentant du Pérou a déclaré que ce texte apportait une contribution essentielle au débat sur la culture et le développement.  Il est important d’encourager l’œuvre de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a-t-il noté.  Le représentant d’Haïti, et Vice-Président de ce pays, s’est également félicité de l’adoption de ce texte.


La résolution portant sur la « Quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés  » (A/C.2/65/L.55) a été adoptée par consensus, et telle qu’oralement amendée, par les délégations de la Deuxième Commission.  Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale déciderait de convoquer la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés du 9 au 13 mai 2011, à Istanbul en Turquie, et elle déciderait également de tenir la deuxième session du Comité préparatoire intergouvernemental à New York, du 4 au 8 avril 2011.


Par ce texte, l’Assemblée générale constaterait avec inquiétude l’insuffisance des ressources du Fonds d’affectation spéciale pour les pays les moins avancés et, tout en remerciant les pays qui ont versé des contributions volontaires, engagerait les gouvernements, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, les grands groupes et les autres donateurs à contribuer au Fonds dans les plus brefs délais afin d’appuyer les préparatifs de fond de la Conférence et de financer la participation des représentants de chacun des PMA aux préparatifs de la Conférence ainsi que la participation de deux représentants de chacun des PMA aux réunions du Comité préparatoire intergouvernemental et à la Conférence elle-même.


Le représentant du Népal, porte-parole du Groupe des PMA, a émis l’espoir que la Conférence PMA IV permettra d’aborder les problèmes des pays les moins avancés (PMA) sous une perspective et une approche axées sur la recherche et l’obtention de résultats concrets.  Il a demandé à la communauté internationale de « garantir le succès de la Conférence par le biais de travaux préparatoires efficaces ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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