En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/3294

Parallèlement à son débat sur le développement durable, la Deuxième Commission se penche sur la question de l’urbanisation rapide

2/11/2010
Assemblée généraleAG/EF/3294
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

PARALLÈLEMENT À SON DÉBAT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, LA DEUXIÈME COMMISSION

SE PENCHE SUR LA QUESTION DE L’URBANISATION RAPIDE


Aujourd’hui, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a suspendu momentanément son débat sur le développement durable, qu’elle avait entamé hier, pour examiner la question connexe de l’urbanisation rapide, dont se préoccupent de plus en plus les États Membres et les institutions internationales, au vu de l’explosion démographique et de l’exode rural qui, dans les pays en développement, vident les campagnes et transforment les villes en mégalopoles entourées de ceintures de bidonvilles.


La Commission était saisie à ce sujet de deux rapports du Secrétaire général, qui ont été présentés par le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-HABITAT), M. Joan Clos.  L’un portait sur la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l’habitat*; tandis que l’autre avait trait à l’application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) et au renforcement d’ONU-Habitat.


Dans le premier rapport, a indiqué M. Clos, M. Ban Ki-moon recommande que soit convoquée une troisième conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable en 2016, rencontre dont la tenue serait d’autant plus pertinente « si l’on considère les défis de l’urbanisation rapide et chaotique, des changements climatiques, de la crise économique mondiale, de la pauvreté et de l’inégalité, ainsi que de la transformation des villes en énormes mégalopoles ».


Entre 2000 et 2010, le nombre de personnes habitant dans des taudis a en effet augmenté au rythme de six millions chaque année à travers le monde, a rappelé le représentant de la Chine, appuyant ainsi les informations données par le Secrétaire général dans son rapport.  Huit autres délégations sont intervenues dans le débat qui a eu lieu sur cette question.


La Journée mondiale de l’habitat de 2010 ayant coïncidé avec la date retenue pour le débat de haut niveau de l’Exposition universelle de Shanghai, le Secrétaire général a recommandé dans son rapport que les États Membres et la famille des Nations Unies saisissent cette occasion pour renouveler leurs engagements en faveur de la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l’habitat.


Le second rapport** soumis sur ce point de l’ordre du jour de la Commission souligne cependant l’importance des villes pour le développement durable, car elles peuvent contribuer à atténuer les effets des changements climatiques et s’adapter à ces changements.  Les gouvernements et les entités intéressées sont donc invités à contribuer à la Fondation des Nations Unies pour l’habitat et les établissements humains, afin de lui permettre d’investir davantage dans la prévention de la création des bidonvilles et des taudis et à l’assainissement de ceux existant, en particulier en ce qui concerne l’approvisionnement en eau et l’assainissement de ces zones de vie.


La Deuxième Commission a ensuite repris le débat qu’elle avait entamé hier et poursuivi ce matin sur les différentes questions relatives au développement durable en écoutant les interventions d’une quarantaine de délégations.  Comme celles qui se sont exprimées hier, elles ont unanimement salué l’adoption, le 30 octobre 2010 à Nagoya au Japon, d’un nouveau protocole à la Convention sur la diversité biologique, qui établit de nouvelles règles pour améliorer l’accès aux ressources génétiques du monde et pour en assurer le partage des avantages issus de leur utilisation.


Plusieurs délégations, notamment du Groupe des États d’Afrique, ont évoqué des expériences nationales à succès menées en matière de développement durable.  Ainsi, le représentant du Nigéria a évoqué le Programme de la « grande muraille du Sahara nigérian » lancé par son pays en vue de freiner l’avancée du désert dans le nord de son territoire, tandis que son homologue du Maroc a parlé du grand projet de production d’énergie solaire que son pays a lancé à la fin de l’année 2009.


Évoquant pour sa part la question des « réfugiés climatiques », l’Observatrice de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a attiré l’attention de la Commission sur la situation particulière des petits États insulaires en développement.  Toute possibilité de déplacement des populations menacées par la montée des eaux et la dégradation des conditions de vie à l’intérieur des frontières de ces petits pays est en effet  fortement limitée, a-t-elle relevé.  Des questions émergentes comme celle-ci, ou comme celle des migrations humaines massives dues à la désertification, mais moins visibles parce que s’étalant sur le long terme, devraient à l’avenir être prises en compte dans les stratégies nationales et internationales d’adaptation aux changements climatiques, a souligné l’observatrice.


La Deuxième Commission poursuivra ses travaux demain, mercredi 3 novembre, dans l’après-midi, à partir de 15 heures, en tenant un dialogue avec les Commissions régionales des Nations Unies.


*     E/2010/72

**    A/65/316


DÉveloppement durable


Suite du débat général


       U. AUNG KYAW ZAN (Myanmar) a estimé que de nombreux progrès avaient été réalisés depuis la Conférence de Rio en 1992, mais qu’il y avait aussi beaucoup d’échecs et de retards, qu’il a attribués à des engagements non tenus, à une approche fragmentée des objectifs pour un développement durable, y compris des Objectifs du Millénaire pour le développement, mais aussi aux crises alimentaire, énergétique et financière.  Il a estimé que la Conférence Rio+20 qui aura lieu au Brésil en 2012 permettra de dresser un bilan des acquis et des efforts à fournir en terme de promotion du développement durable.  Il a souhaité que les pays en développement se voient accorder un meilleur accès aux bienfaits de l’économique mondialisée, et notamment à un environnement économique favorable, au transfert de technologies environnementales sur une base favorable et à de nouvelles ressources financières.


Le représentant a par ailleurs dit considérer la pauvreté à la fois comme une conséquence et une cause de la dégradation de l’environnement.  Il a présenté le Plan national de développement de son pays en expliquant qu’il prenait pleinement en compte les objectifs de la viabilité environnementale.  Rappelant que les forêts couvrent plus de 47% du territoire national du Myanmar et qu’elles jouent un rôle très important dans son économie, il a affirmé que le Myanmar avait adopté des politiques saines de gestion des forêts, ajoutant que leur exploitation était strictement réglementée afin d’empêcher la déforestation.  Il a dit que sa délégation attendait avec intérêt la commémoration en 2011 de l’Année internationale des forêts.


M. Palitha T. B. KOHONA (Sri Lanka) a demandé la création, par les Nations Unies, d’un fonds destiné à faire face aux catastrophes naturelles, un fonds de ce genre étant rendu indispensable par le caractère aléatoire de ces phénomènes.  Il a ensuite évoqué la mise en place d’énergies propres par le Gouvernement sri-lankais, qui place beaucoup d’espoirs en la Conférence sur le développement durable qui se tiendra à Rio en 2012, ainsi qu’en la seizième Conférence des États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.  Au Sri Lanka, a ajouté le représentant, l’effort dans le domaine du développement durable s’est notamment traduit par un moratoire complet portant sur la question de l’exploitation forestière et de la déforestation.


MmeValÉrie S. Bruell-Melchior (Monaco) a indiqué que la Principauté de Monaco demeure déterminée à se mobiliser en faveur de la réalisation des objectifs assignés par les termes de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.  La Principauté, a-t-elle noté, s’est fixée comme objectif de réduire d’ici à 2020 ses émissions de gaz à effet de serre de 30% par rapport à celles de 1990, et de faire en sorte que 20% de sa consommation énergétique viennent de sources d’énergies renouvelables.  Monaco, a-t-elle relevé, entend apporter son assistance aux populations victimes des changements climatiques.  Concernant la gouvernance environnementale, la représentante a appelé à l’établissement rapide d’une plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques.


Mme AHOOD AL-ZAABI (Émirats arabes unis) a indiqué que le Gouvernement des Émirats arabes unis avait entrepris de faire face aux changements climatiques, en coopérant notamment avec l’Union européenne.  Nous faisons actuellement tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, en imposant des règlementations très strictes en matière de transport et en multipliant les zones vertes à travers le pays, a affirmé la représentante.  Rappelant que son pays était situé dans une région touchée par la sécheresse et la désertification, la représentante a indiqué que son gouvernement avait entrepris d’assurer aux populations des Émirats un accès universel à l’eau potable en recourant notamment aux techniques de désalinisation.  Ceci n’empêche cependant pas les Émirats arabes unis d’apporter une aide considérable à plus de 100 pays en développement, notamment sous la forme d’investissement direct étranger dans les infrastructures destinées à garantir un développement durable.


M. JUAN F. RENGIFO (Colombie) a indiqué que son pays accorde une place importante à la préservation et à la mise en valeur de la diversité biologique.  Il a ainsi révélé que dans l’index environnemental 2010, qui découle des travaux menés par les universités américaines de Yale et de Columbia, la Colombie occupe la dixième place mondiale et la première en Amérique Latine en termes de biodiversité.  Notre pays représente 0,7% de la superficie de la terre et compte pour près de 10% de la richesse biologique mondiale, a-t-il affirmé.  Le développement durable, a-t-il relevé, demande un partenariat entre secteurs public et privé et entre pays développés et en développement afin de lier la promotion des mesures pouvant créer la prospérité économique à celles destinées à assurer la préservation de l’environnement.


S’exprimant dans un premier temps au nom du Groupe des États arabes, M. MOHAMMED LOULICHKI (Maroc) a indiqué que les pays arabes étaient pleinement conscients de l’impact des changements climatiques, notamment sur la production agricole, sur la végétation, en déclin, et sur la biodiversité, qui perd certaines de ses ressources.  C’est la raison pour laquelle les États arabes estiment qu’une action internationale d’envergure est nécessaire, en particulier de la part des pays développés, qui portent une responsabilité historique dans le phénomène des émissions de gaz à effet de serre responsables des changements climatiques et de leurs conséquences négatives.  Le représentant a souhaité que la seizième Conférence des États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques soit l’occasion pour la communauté internationale de conclure un instrument juridiquement contraignant sur la question.  Évoquant ensuite la question de la biodiversité, le représentant a dit que le Groupe des États arabes salue la tenue, à Nagoya au Japon la semaine dernière, de la dixième Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique.  Il a par ailleurs souligné la nécessité de préserver les droits des peuples des pays en développement à tirer parti de leurs ressources naturelles et celle de mettre au point un régime international sur l’accès et le partage des bénéfices tirés de ces mêmes ressources.  Elles doivent être exploitées de manière viable, a-t-il souligné.  Il a précisé qu’il fallait d’autre part fixer des règles pour la compensation des dégâts potentiellement causés par l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés.


Prenant ensuite la parole en tant que représentant du Royaume du Maroc, il a jugé que le volume des investissements consacrés au développement durable était insignifiant.  Il a réaffirmé que le développement durable pouvait se concevoir comme un processus conciliant un processus économique soutenu, une plus grande justice sociale, et une protection renforcée de l’environnement.  Le représentant du Maroc s’est félicité de l’existence du Protocole sur l’accès aux ressources génétiques et sur le partage équitable des bénéfices qu’elles génèrent, adopté à la Conférence sur la diversité biologique de Nagoya.  Pour sa part le Maroc a fait du développement durable le seul choix possible en matière de développement, a-t-il affirmé.  Il demeure au niveau national, mobilisé sur la question de la rationalisation de l’exploitation des ressources naturelles, mais aussi par le souci d’améliorer la qualité de vie de ses citoyens.  Le Maroc, a ajouté le représentant, s’est donc engagé dans un processus constant de mise en œuvre des engagements pris lors du Sommet de la Terre qui a eu lieu à Rio, comme le reflètent plusieurs plans d’action nationaux, dont la « Stratégie 2020 de développement rural ».  En matière énergétique, le Maroc a l’ambition de mettre au point un grand projet de production d’énergie solaire, dont la mise en œuvre est effective depuis la fin de l’année 2009, a ajouté le représentant.  Le Gouvernement marocain a également signé une charte qui établit une véritable éthique du développement durable, a-t-il souligné.  Évoquant enfin la question de la gouvernance environnementale mondiale, le représentant a estimé qu’il fallait unifier le cadre environnement mondial en harmonisant le travail des différentes entités pertinentes du système des Nations Unies.


M. CARLOS A. VELASTEGUI (Équateur) a relevé que la seule manière de lutter contre les changements climatiques est de réduire les émissions de gaz à effet de serre.  Rappelant le principe de responsabilité commune mais différencié adopté à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat de Bali (COP 14) en 2007, le représentant a exhorté la communauté internationale à se mettre d’accord sur un régime climatique juste et qui soit applicable sur le long terme.  L’Équateur est un pays en développement, a-t-il rappelé, ajoutant que son pays a décidé de ne pas exploiter des ressources pétrolières dont regorge son sous-sol du fait qu’elles se trouvaient dans une zone de grande richesse biologique.  C’est une décision courageuse venant d’un pays en développement et un engagement ferme en faveur de la préservation de la nature, a-t-il soutenu.  Il a invité la communauté internationale à suivre cet exemple et à aider financièrement l’Équateur à travers le fonds spécial créé afin de compenser le pays pour sa décision de ne pas exploiter des ressources pétrolières en vue de préserver une zone de riche biodiversité dont les ressources génétiques pourraient aider le monde entier.


M. GEORG SPARBER (Liechtenstein) a assuré que la préservation de l’environnement et la promotion d’une exploitation durable des ressources naturelles sont des priorités de la politique étrangère de son pays, en particulier dans le domaine du développement.  Nous avons signé l’Accord de Copenhague et nous sommes prêts à allouer des fonds supplémentaires pour aider les pays en développement à répondre aux défis des changements climatiques, a-t-il ajouté.  Pour le représentant, une réduction significative des émissions de CO2 requiert la volonté politique de tous les États.  Il a ajouté que la Conférence de Cancún doit être l’occasion de prendre des décisions importantes sur la voie de la conclusion, après 2012, d’un accord juridiquement contraignant sur les changements climatiques.  « Le Liechtenstein organisera à Cancún, aux côtés du Club de Rome, un événement parallèle au cours duquel nous présenterons diverses approches pour développer les nouveaux marchés « verts », a en outre annoncé M. Sparber.


Mme DIANA AL-HADID (Jordanie) a indiqué que les problèmes écologiques causés par les activités économiques de l’être humain s’aggravent de plus en plus et revêtent une dimension mondiale.  La Stratégie internationale de réduction des catastrophes naturelles, a-t-elle relevé, a prédit que les catastrophes causeraient des pertes de l’ordre de 300 milliards de dollars d’ici l’an 2050.  La plupart des zones arides et semi-arides de la Jordanie sont touchées par le phénomène de la désertification, a-t-elle déclaré.  Soulignant que la Jordanie a une grande richesse biologique et que de nouvelles espèces y sont découvertes chaque année, elle a indiqué que son pays a créé de nombreuses aires protégées et effectue un suivi assidu des ressources de sa biodiversité afin de mieux la préserver.


M. AHMAD RAJABI (République islamique d’Iran) a indiqué que l’Iran attendait beaucoup de la Conférence de Rio+20, qui se tiendra au Brésil en 2012.  Abordant la question des changements climatiques, le représentant a attiré l’attention de la Commission sur un phénomène auquel est confronté régulièrement son pays, celui des tempêtes de sable.  La République islamique d’Iran est prête à s’engager dans des arrangements bilatéraux et multilatéraux afin d’éradiquer ce problème, a dit M. Rajabi.  Cette volonté est reflétée par l’organisation, par l’Iran, d’une réunion ministérielle sur la question, au niveau régional, le 29 septembre dernier, réunion au cours de laquelle la question des tempêtes de sable a été longuement évoquée, a-t-il dit.  S’agissant de la désertification, le représentant a souligné la nécessité d’engager une action décisive pour résoudre ce problème.


M. CARLOS D. SORRETA (Philippines) a indiqué que son pays soutient la résolution qui sera présentée à la Commission sur la question des récifs coralliens qui sont en danger et dont la destruction semble irrémédiable, au rythme actuel des dégâts qui leur sont causés.  Le phénomène du blanchiment des coraux, a-t-il noté, touche près de 60% des massifs coralliens à travers le monde et, malheureusement, la communauté internationale n’a pas encore pris de résolutions fermes pour remédier à cette situation, a regretté M. Sorreta. Pourtant, a-t-il regretté, ces dégâts occasionnés aux récifs coralliens auront une répercussion sur la biodiversité, la sécurité alimentaire, et les économies des pays concernés par le phénomène.  Ces dégâts auront aussi d’autres implications, de nature socioculturelle.


M. LHATU WANGCHUK (Bhoutan) a rappelé que son pays avait été guidé, au cours de la dernière décennie, par la prise en compte dans ses programmes de développement, du concept de « bonheur national », qui va au-delà du simple développement durable.  Il a fait observer que les piliers sur lesquels repose la notion de droit au bonheur sont en phase avec les buts recherchés dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  C’est la raison pour laquelle le Gouvernement du Bhoutan avait proposé, lors de la réunion de haut niveau sur les OMD, qui s’est tenue en septembre dernier à New York, que le droit au bonheur soit considéré comme neuvième OMD, et que son inclusion dans les programmes soit volontaire.  Le Bhoutan a l’intention de présenter officiellement cette proposition lors de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale, a annoncé le représentant.


Mme KAKOLI GHOSH DASTIDAR (Inde) a indiqué que les petits États insulaires en développement (PEID) sont très vulnérables aux changements climatiques et méritent à cet égard le soutien de la communauté internationale.  Rappelant que l’Inde est aussi très affectée par les effets des changements climatiques, notamment dans ses nombreuses régions insulaires et dans les zones côtières de son territoire dont le relief se trouve en dessous du niveau de la mer, Mme Ghosh Dastidar a exhorté la communauté internationale à trouver des accords sur des questions essentielles afin de réduire les conséquences du réchauffement de la planète.  Évoquant les catastrophes naturelles survenues récemment à travers le monde, comme les inondations qui ont affecté le Pakistan et les tremblements de terre qui ont frappé Haïti, la Chine, le Chili, ou encore le récent tsunami en Indonésie, la représentante a invité la communauté internationale à travailler en synergie afin de limiter les impacts négatifs de ces phénomènes naturelles.


M. MILORAD ŠĆEPANOVIĆ (Monténégro) a rappelé que les défis auxquels son pays est confronté avaient rendu nécessaire le renforcement de ses capacités économiques et structurelles.  Mais l’ampleur de la tâche à accomplir exige une assistance de la part de la communauté internationale, a souligné le représentant.  Compte-tenu de l’approche de la réunion des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le Monténégro souligne l’importance de conclure un accord qui succéderait au Protocole de Kyoto, a dit M. Šćepanović.  Le Monténégro est par ailleurs résolu à coopérer avec les Nations Unies et la communauté internationale pour pouvoir réaliser son propre développement durable, dont il entend inclure les programmes et la mise en œuvre dans toutes ses politiques sectorielles à l’avenir, a indiqué le représentant.


Mme BETH-EDEN KITE (Israël) a indiqué que depuis 2003, le Gouvernement d’Israël a décidé que ses politiques devaient désormais être tournées vers le soutien au développement durable.  À ce propos, le pays a mis en place certaines résolutions ayant notamment trait au recyclage systématique des déchets; à la prévention de la pollution de l’air; à la réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’Israël se propose de réduire de 20% d’ici à 2020 par rapport au niveau de 1990, et à la promotion de l’éducation environnementale.  Sur ce dernier point, 500 écoles israéliennes ont introduit des thématiques environnementales dans leur curricula au cours des dernières années, a indiqué la représentante.  Rappelant qu’Israël connaît un climat aride et sec, la représentante a indiqué que de nombreuses zones du pays sont désertiques ou courent le risque de le devenir.  Israël considère ainsi que la désertification est un problème majeur et coopère avec la communauté internationale pour trouver des solutions à ce phénomène, a-t-elle précisé.


M. ZWELETHU MNISI (Swaziland) a rappelé que son pays, comme tous les autres, n’était pas immunisé contre l’impact négatif des changements climatiques, qui se manifestent au Swaziland sous la forme de sécheresses ou de précipitations incessantes.  Cela compromet les capacités du Swaziland à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a indiqué M. Mnisi.  Évoquant ensuite la prochaine Conférence des États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue à la fin du mois à Cancún au Mexique, le représentant a souhaité qu’elle débouche sur un accord qui serait successeur du Protocole de Kyoto.  Appelant les pays développés à adopter des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, M. Mnisi leur a également demandé d’aider des pays comme le Swaziland à financer les mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dont ont besoin les pays en développement menacés par ce phénomène.


M. ABDELGHANI MERABET (Algérie) a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à prendre des mesures et dispositions concrètes afin de parvenir à la réalisation des objectifs de développement durable.  Dans ce cadre, notre stratégie nationale de développement s’articule autour d’un dispositif juridique étoffé, composé principalement de la loi de 2003 sur la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable et de la loi de 2004 relative à la promotion de l’énergie renouvelable, a t-il noté.  Compte tenu de la variété de ses écosystèmes, a t-il souligné, l’Algérie accorde une attention particulière à la préservation de sa biodiversité à travers la ratification de la Convention sur la diversité biologique, et l’intégration de ses objectifs et indicateurs dans sa politique environnementale nationale.  À cet effet, a-t-il ajouté, des plans de gestion spécifiques à chaque type d’écosystème que recèle l’Algérie sont mis en œuvre.  Au sujet de la désertification qui touche son pays, le représentant de l’Algérie a estimé qu’il était nécessaire de remettre cette question au centre des préoccupations de la communauté internationale.


M. DRAGAN MIĆIĆ (Serbie) a rappelé le lien indissociable existant entre changements environnementaux et développement, et a mis en exergue la nécessité de réformer l’architecture internationale de gouvernance en matière d’environnement.  M. Mićić a ensuite fait part à la Commission des efforts déployés par la Serbie depuis deux ans pour mettre en place des règlementations appropriées en matière de gestion des ordures et des déchets, qui se sont notamment manifestés sous la forme d’un système de taxation et de subventions visant à renforcer l’industrie du recyclage et du traitement des déchets.  La série de mesures prises va permettre la création de milliers d’emplois dans le courant de l’année 2011, a annoncé le représentant, qui a également souligné que le budget du Fonds national serbe pour la protection de l’environnement avait quadruplé en l’espace de deux ans, pour atteindre aujourd’hui 100 millions d’euros.


M. LUBINDA AONGOLA (Zambie) a déclaré que la Zambie est inquiète de l’augmentation du nombre de catastrophes naturelles et que, de ce fait, le Gouvernement zambien a mis en place une politique de gestion des effets des catastrophes qui intègre les préoccupations et les recommandations de la communauté internationale dans ce domaine.  Les pays en développement, a affirmé M. Aongola, qui abritent la majorité des richesses biologiques du monde, souffrent du manque de moyens financiers et techniques pour réduire la perte en ressources génétiques de leur biodiversité.  Il a ensuite invité la communauté internationale à s’engager en faveur de l’avènement d’un vrai développement durable, qui ne peut se faire que dans le respect des trois piliers de ce type de développement que sont le respect de l’environnement, la prise en compte des préoccupations sociales des populations et la croissance économique.


M. Sirodjidin M. ASLOV (Tadjikistan) a déclaré qu’il fallait prévoir des stratégies intégrées pour la bonne gestion des ressources en eau dans tous les pays d’Asie centrale, dont plusieurs sont préoccupés par l’assèchement de la mer d’Aral.  Sans aide de la part de la communauté internationale et notamment des donateurs, il sera difficile aux pays d’Asie centrale de parvenir à mettre en œuvre de telles stratégies, a-t-il cependant prévenu.  Aussi une gestion efficace et rationnelle de l’eau, basée sur une utilisation rationnelle des ressources disponibles doit-elle voir le jour, a insisté le représentant du Tadjikistan.  La résolution 64/198, adoptée l’an dernier par l’Assemblée générale, va dans le sens d’une telle gestion, s’est-il cependant félicité.  Par ailleurs, a-t-il rappelé, le 22 octobre dernier, la délégation tadjike a fait circuler le texte d’un projet de résolution sur la question de la mer d’Aral.  Nous espérons, a-t-il dit, que ce projet de texte sera adopté par consensus par la Deuxième Commission.


M. ALEXANDER S. ALIMOV (Fédération de Russie) a invité les États Membres à faire plus d’efforts pour préserver la diversité biologique du monde, et il a exhorté la communauté internationale à mener à cet égard des réformes conséquentes dans le cadre de la gouvernance environnementale multilatérale.  Rappelant que la Fédération de Russie possède des vastes espaces forestiers, il a déclaré que les forêts boréales russes pouvaient jouer un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques grâce à leur capacité d’absorption du gaz carbonique.  Les États Membres des Nations Unies, a-t-il préconisé, doivent s’engager dans la lutte contre les changements climatiques en fonction et à hauteur de leur implication dans la production et l’émission dans l’atmosphère de gaz à effet de serre.


S’exprimant au nom du « Groupe vert », composé également du Cap-Vert, du Costa Rica, de l’Islande et de Singapour, Mme SANJA ŠTIGLIC (Slovénie) a appelé la communauté internationale à contribuer au succès de la seizièmeConférence des États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à la fin de ce mois à Cancún.  Le Groupe vert estime aussi que les questions relatives à l’eau devraient bénéficier d’une plus grande visibilité, en raison de la raréfaction croissante de cette ressource vitale, due aux effets des changements climatiques sur l’environnement et à une exploitation considérable et souvent excessive des nappes phréatiques, a dit Mme Štiglic.  Aussi, a-t-elle poursuivi, le Groupe vert encourage-t-il tous les pays à pleinement mettre en œuvre les programmes liés à la concrétisation des objectifs de l’Agenda 21 liés à l’eau, et à prendre des mesures audacieuses lors des travaux du Sommet de Rio+20.


M. ZhandosSADUAKASSOV (Kazakhstan) a déclaré que son pays entend réduire son niveau d’émission de gaz à effet de serre de 25% d’ici à 2050.  Invitant la communauté internationale à se tourner résolument vers l’utilisation durable de la biodiversité, le représentant a suggéré la création d’un réseau mondial de gestion des réserves de la biosphère dont le fonctionnement se ferait sous l’encadrement de l’UNESCO.  Soulignant que le Kazakhstan a créé un organe de surveillance de la biodiversité de la zone proche de la Mer Caspienne, il a invité la communauté internationale à promouvoir un développement « vert » qui se traduit par l’utilisation d’outils de croissance économique générant de faibles émissions de gaz à effet de serre.


Mme SUSAN WAFFA-OGOO (Gambie) a estimé qu’il fallait réduire les effets de nuisance que peut avoir le tourisme sur les pays d’accueil, sans cependant porter atteinte aux bienfaits générés par cette activité économique.  Évoquant les principes du code d’éthique du tourisme, la représentante a indiqué que son gouvernement avait pris des mesures concrètes pour en appliquer un certain nombre, qui sont désormais reflétés dans les politiques adoptées et mises en œuvre.  Nous avons renforcé des partenariats publics-privés dans le cadre d’un grand projet de tourisme placé sous l’égide de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et destiné à contribuer à l’élimination de la pauvreté, a indiqué Mme Waffa-Ogoo.


M. RABEE JAWHARA (République arabe syrienne) a rappelé qu’en juillet 2006, Israël a bombardé la centrale électrique de Jiyeh au Liban, et que cette attaque aérienne a causé une marée noire qui a touché les côtes libanaises et syriennes.  La Syrie, a relevé le représentant, a nettoyé ses côtes et estime devoir être remboursée par l’auteur de la pollution, qui est Israël.  L’Assemblée générale, a-t-il souligné, avait demandé à Israël d’assumer ses responsabilités en dédommageant les habitants des zones affectées par la marée noire.  Nous réitérons cette exigence de la communauté internationale afin qu’Israël paie le prix de ses attaques contre la centrale électrique de Jiyeh, a souligné le représentant.


M. ABDUL GHAFOOR MOHAMED (Maldives) a réitéré la nécessité d’accroître le soutien de la communauté internationale aux petits États insulaires en développement (PEID) afin de leur permettre de faire face aux conséquences des changements climatiques.  Il a estimé que les particularités économiques, sociales et environnementales des pays en situation spéciale comme les Maldives devraient être pleinement prises en compte dans les critères d’attribution de l’aide internationale.  C’est la raison pour laquelle les Maldives, a-t-il dit, plaident inlassablement pour la reconnaissance d’un statut spécial et différencié pour les PEID.


Application des dÉcisions prises par la ConfÉrence des Nations Unies sur les Établissements humains (Habitat II) et renforcement du Programme des Nations Unies pour les Établissements humains (ONU-Habitat)


Rapport du Secrétaire général sur l’application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains (Habitat II) et renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) (A/65/316)


Le Secrétaire général décrit dans ce rapport les progrès accomplis dans les domaines suivants: évaluation des tendances de l’urbanisation et plaidoyer en faveur de l’urbanisation viable; planification, gestion et gouvernance de l’aménagement urbain; politiques en matière d’utilisation des sols et politiques du logement; infrastructure et services urbains de base; systèmes de financement des établissements humains; et gouvernance et gestion d’ONU-Habitat.


La conclusion du rapport est que la contribution que les villes peuvent apporter à l’atténuation des effets des changements climatiques et l’adaptation à ces changements ainsi que les questions liées à l’accès à un logement décent, à des terrains viabilisés et à des services urbains de base comme l’approvisionnement en eau et l’assainissement, revêtent une importance capitale pour le développement durable.  Aussi importe-t-il que les États Membres tiennent compte des compétences d’ONU-Habitat dans ce domaine et du rôle qu’il peut jouer dans le contexte du prochain examen, 20 ans après, de la Conférence des Nations Unies pour l’environnement et le développement.  M. Ban encourage également les gouvernements et les entités intéressées des secteurs public et privé, à contribuer à la dotation de la Fondation des Nations Unies pour l’habitat et les établissements humains afin de lui permettre d’investir davantage dans la prévention et l’assainissement des bidonvilles et taudis, et en particulier dans l’approvisionnement en eau et l’assainissement.  Le Secrétaire général conclut que la convocation d’une troisième conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III) en 2016 serait opportune, surtout si l’on considère les défis nouveaux auxquels doivent faire face les urbanistes, dont une urbanisation rapide et chaotique, les changements climatiques, la crise économique mondiale, la pauvreté et l’inégalité, ainsi que la transformation des villes en énormes mégalopoles.


Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l’habitat (E/2010/72)


Dans ce rapport, le Secrétaire général  met en lumière certaines des actions stratégiques menées par le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), qui lui permettent d’assumer le rôle de catalyseur dans la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l’habitat.  Ceci s’est traduit par une réorientation, qui consiste à accorder davantage d’autonomie et de moyens, et à confier davantage de responsabilités aux partenaires anciens et nouveaux lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, de fixer des priorités et de les exécuter.  C’est dans cette optique qu’a été préparée et lancée la Campagne urbaine mondiale, fer de lance des initiatives d’ONU-Habitat, réalisées en étroite collaboration avec les partenaires du Programme pour l’habitat, et visant à accroître l’importance de l’urbanisation durable dans les politiques et les investissements publics et privés.  S’inspirant du Forum urbain mondial, la Campagne urbaine mondiale est coordonnée par ONU-Habitat, mais totalement prise en main par les partenaires du Programme pour l’habitat.  En moins d’un an, plus de 55 partenaires, les organismes des Nations Unies et le secteur des entreprises, sont parvenus à s’accorder sur un ensemble d’objectifs, de principes et d’actions prioritaires qui se concrétiseront d’ici le lancement de la Campagne, qui aura lieu lors de la cinquième session du Forum urbain mondial, indique M. Ban Ki-moon dans ce rapport.


D’autres faits se détachent de la période considérée: les décisions prises par le Conseil d’administration d’ONU-Habitat à sa vingt-deuxième session, dont une proposition tendant à ce que l’Assemblée générale envisage la convocation, en 2016, d’une troisième conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Conférence Habitat III); les manifestations organisées dans le cadre de la Journée mondiale de l’habitat à Washington D.C.; la maturité du Forum urbain mondial; et le chemin parcouru en vue d’instaurer des modes de financement novateurs pour un logement abordable.  Le rapport se termine par deux recommandations procédant de la prise de conscience progressive que l’urbanisation durable est la clef du développement durable dans un monde qui s’urbanise de plus en plus rapidement.


Pour des raisons historiques, le débat national et international sur le développement durable a suivi deux voies, à savoir la protection de l’environnement ou « programme vert » et les établissements humains, ou « programme brun », rappelle le rapport.  En raison de l’évolution démographique qui pousse de plus en plus de gens vers les villes, l’urbanisation durable est devenue synonyme de développement durable.  Dans un monde qui s’urbanise rapidement, on ne peut plus régler les problèmes sociaux, économiques et écologiques indépendamment de l’espace dans lequel ils surgissent, constate le Secrétaire général dans ce rapport.  Cet espace est la ville ou la conurbation, où se produisent des modifications irréversibles dans la façon dont sont utilisées la terre, l’énergie, l’eau et les autres ressources naturelles.


La convergence de ces deux voies plaide en faveur de changements importants au niveau des politiques publiques, de l’allocation des ressources, et des prises de décisions.  Elle plaide en faveur de nouvelles approches en matière de développement.  Les piliers traditionnels sociaux, économiques et environnementaux du développement durable doivent intégrer les paramètres que constituent les problèmes et contextes locaux, par exemple les questions de culture, de gouvernement local, de gouvernance et de technologie.


Pour les raisons invoquées et pour d’autres, le Secrétaire général recommande que soit convoquée une troisième conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable en 2016.  Cette conférence Habitat III donnerait à la communauté internationale la possibilité de définir de nouveaux modèles, de nouveaux cadres d’action et de nouveaux mécanismes pour la coopération internationale, ces mécanismes étant indispensables pour accompagner un développement durable dans un monde de plus en plus urbanisé.


Il est également recommandé que les États Membres participent activement à la Campagne urbaine mondiale en organisant des comités nationaux pour l’habitat, s’ils n’existent déjà, et en mettant à profit les manifestations qui marquent chaque année la Journée mondiale de l’habitat pour mobiliser une grande palette de partenaires, de façon à saluer les expériences réussies et à explorer de nouvelles options politiques qui permettront de relever les défis présents et futurs engendrés par l’urbanisation rapide.  Comme la Journée mondiale de l’habitat de 2010 a coïncidé avec la date retenue pour le débat de haut niveau de l’Exposition universelle de Shanghai, il a été recommandé que les États Membres et la famille des Nations Unies saisissent cette occasion pour renouveler leurs engagements en faveur de la mise en œuvre coordonnée du Programme pour l’habitat.


Débat général


M. KHALED HUSSEIN ALYEMANY (Yémen), s’exprimant au nom des États membres du Groupe des 77 et de la Chine, a indiqué que l’urbanisation rapide, visible à travers le monde entier, laisse croire que les défis du développement durable passent par la gestion des challenges posés par l’administration du développement et du fonctionnement des zones urbaines dans une perspective durable.  En tenant compte du nombre toujours croissant de personnes vivant dans les agglomérations et zones urbaines, a noté le représentant, le rôle des villes dans la lutte contre les changements climatiques prend une certaine importance.  Les villes peuvent influer sur les causes et les conséquences des changements climatiques, a-t-il estimé.  À travers des plans de développement urbain, notamment dans les secteurs de l’énergie domestique et des transports urbains, les villes, a-t-il précisé, peuvent jouer un rôle important dans l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques.  Soulignant que les pays les plus pauvres sont aussi les plus vulnérables aux catastrophes naturelles et à celles d’origine anthropiques, il a félicité ONU-Habitat pour ses bonnes performances dans la mobilisation des fonds nécessaires à la bonne conduite de ses activités au cours des sept dernières années.  Il a aussi invité la communauté internationale à accorder plus d’attention et de soutien à la réalisation des objectifs de l’agenda relatif au logement, notamment dans les pays en développement.


Mme DELPHINE DELIEUX (Belgique) a reconnu, au nom des pays membres de l’Union européenne, que l’urbanisation mondiale galopante posait de sérieux problèmes à la communauté internationale, en particulier en termes de promotion d’établissements viables.  L’Union européenne a tout récemment réitéré son engagement en faveur de la création de villes sans taudis et bidonvilles et elle soutient, dans l’intervalle, l’amélioration des conditions de vie des habitants des quartiers les plus défavorisés, a indiqué la représentante.  Avec l’adoption de l’Agenda de Lisbonne, a-t-elle poursuivi, les États membres de l’Union européenne se sont engagés à faciliter l’inclusion sociale en assurant un meilleur accès de leurs populations à des services sociaux de qualité, y compris en matière de logement.  Après s’être félicitée des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan stratégique et institutionnel à moyen terme 2008-2013, Mme Delieux a encouragé ONU-Habitat à porter ses efforts sur la mise en œuvre maximale de ce Plan, ce qui est une tâche qui s’avère d’autant plus délicate du fait du contexte de crise financière et économique actuel.


Mme KARTIKA Handaruningrum(Indonésie) a invité ONU-Habitat à continuer son programme expérimental de prêts remboursables qui permet aux populations les plus démunies des pays en développement d’avoir un logement décent.  Afin de pouvoir réaliser ses objectifs de mise à disposition de logements décents aux populations défavorisées, ONU-Habitat devrait renforcer sa présence aux niveaux national et régional, a préconisé la représentante de l’Indonésie.


M. JISHENG XING (Chine) a rappelé, à la suite du Secrétaire général, que le nombre d’habitants des bidonvilles et autres taudis avait augmenté à travers le monde au rythme de six millions par an entre les années 2000 et 2010.  Pour contrer l’expansion de ces zones insalubres, le développement économique et l’éradication de la pauvreté constituent des conditions sine qua non, a assuré le représentant, avant d’expliquer que la clef de l’amélioration des établissements humains passait par le respect, par les pays développés, des engagements pris en matière d’aide publique au développement et de transferts de technologies.  En outre, a poursuivi M. Xing, il est indispensable de respecter la souveraineté et les lois nationales de chaque pays, mais aussi d’impliquer pleinement l’ensemble de la société et de mobiliser les gouvernements locaux, la société civile, le secteur privé et les autres partenaires du Programme pour l’habitat.  La Chine œuvre pour sa part à gérer de manière rationnelle la croissance de sa population urbaine, a expliqué le représentant, avant de se féliciter du nombre record de visites qu’a connue l’Exposition universelle de Shanghai, dont le thème central était « Ville meilleure, vie meilleure ».


M. João DE ALMEIDA (Brésil) a noté que des défis majeurs se posent à la gestion des villes.  Il a cité entres autres le chômage, l’inflation concernant les prix des produits alimentaires et énergétiques, et les changements climatiques.  Indiquant que près d’un milliard de personnes résident dans des taudis dans les zones urbaines des pays en développement, il a relevé qu’il y a moins de cent ans, à peine 10% des Brésiliens vivaient dans des agglomérations urbaines, mais qu’aujourd’hui ils sont 82% à s’y être établis.  De ce fait, a-t-il regretté, 6,6 millions de familles brésiliennes n’ont pas de logement adéquat, et la moitié des habitants des villes n’ont pas accès à un système de contrôle des eaux usées.  La gestion des villes, a affirmé le représentant, devrait prendre en compte le besoin d’assurer l’accès équitable et démocratique des populations qui y vivent à des équipements sociaux et à et des infrastructures urbaines de qualité.


M. GOPINATH PANDURANG MUNDE (Inde) a rappelé que la croissance économique de l’Inde au cours des décennies passées avait provoqué des migrations massives de populations qui quittent les zones rurales pour s’installer dans les zones urbaines.  Pour faire face aux questions et problèmes posés par l’accélération du développement urbain de manière rapide, le Gouvernement de l’Inde a lancé un Plan national du logement et de l’habitat en 2007, qui vise à permettre à tous les Indiens d’avoir un accès équitable au logement décent, a indiqué M. Munde.  Cela n’a cependant pas empêché l’Inde de mettre aussi en place un autre programme de logements abordables, qui sont cette fois destinés aux populations rurales, a-t-il ajouté.  Par ailleurs, l’Inde, a indiqué le représentant, a été en mesure de partager avec d’autres pays en développement ses meilleures pratiques en matière de construction de logements qui soient respectueux de l’environnement et résistants aux catastrophes naturelles, et ceci, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.


M. ABULKALAM ABDUL MOMEN (Bangladesh) a relevé que la crise économique et financière mondiale ainsi que la hausse des prix des denrées alimentaires et les changements climatiques ont eu des conséquences énormes sur la situation des bidonvilles qui ceinturent la plupart des villes dans les pays les plus pauvres.  Si les problèmes posés par cet habitant malsain ne sont pas résolus, a-t-il annoncé, la pauvreté urbaine, la malnutrition et la dégradation environnementale qu’entraine l’expansion des taudis vont devenir des défis majeurs pour la communauté internationale.  Déclarant que le Bangladesh a pris des mesures pour faire face à l’urbanisation galopante, malgré le peu de moyens dont il dispose, M. Momen a relevé que le Gouvernement bangladais a mis en place un plan de développement de la région située autour de la capitale, Dacca, et de celles qui entourent les autres villes du pays.


DÉveloppement durable


Suite du débat général


M. ATOKI ILEKA (République démocratique du Congo) a déclaré que l’Afrique, et la République démocratique du Congo en particulier, sont touchées par les catastrophes naturelles liées aux effets des changements climatiques.  Responsable de 3,5% des émissions mondiales de dioxyde de carbone, l’Afrique subit pourtant 29% des catastrophes majeures qui surviennent à travers le monde, a-t-il ajouté, appelant à plus de solidarité internationale pour mettre en place de nouvelles technologies plus propres, financer les projets relatifs à l’adaptation aux effets des changements climatiques afin de renforcer les capacités des pays les plus vulnérables face aux conséquences des changements climatiques, et de libérer des fonds pour lutter contre la déforestation, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.  L’ONU devra être le porte-étendard des actions à mener dans le cadre de la prochaine Conférence internationale sur le climat, qui va avoir lieu à la fin de ce mois à Cancún au Mexique (COP 16).  Le représentant a aussi voulu saluer le succès de la dixième Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, tenue à Nagoya, au Japon, la semaine dernière, et qui a vu la double adoption historique d’un nouvel accord sur la diversité biologique, d’un nouveau plan stratégique dénommé les « Objectifs d’Aichi ».  M. Ileka a appelé les autres pays à suivre l’exemple du Japon, qui s’est engagé à hauteur de deux milliards de dollars à aider les pays en développement à mettre en œuvre l’Accord de Nagoya.  Il s’est aussi félicité de l’initiative « LifeWeb » du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).  La République démocratique du Congo s’est engagée dans le processus international de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD), a annoncé le représentant.  À cet égard, la RDC a démarré ses négociations avec l’Union européenne, en vue de parvenir à un accord de partenariat volontaire pour lutter contre l’exploitation et le commerce illégal du bois congolais, a-t-il souligné.


M. Abulkalam ABDUL MOMEN (Bangladesh) a indiqué quelques pistes afin de trouver un consensus international sur les questions environnementales au Sommet de la terre de Rio en 2012.  Il a notamment relevé qu’il est important de dépolitiser les discussions relatives au climat; qu’il faut mettre l’accent sur l’adaptation aux changements climatiques et enfin, s’assurer que les pays les moins avancés (PMA) aient accès aux technologies dont ils ont besoin afin de faciliter leur développement.  Nous devons adopter une approche pragmatique et globale et nous assurer que les PMA puissent recevoir l’assistance nécessaire pour faire face à la crise climatique, a t-ilajouté.


M. FARRUKH IQBAL KHAN (Pakistan) a estimé que des lacunes substantielles existent dans l’application de l’Agenda 21, aussi bien au niveau local qu’au niveau international.  Durant les dernières années, la combinaison des crises financière, énergétique et alimentaire a inhibé les efforts destinés à favoriser l’éradication de la pauvreté, a noté M. Khan.  Le développement représente plus que la simple expansion des revenus et des richesses, a-t-il ajouté.  Estimant que le développement durable est multidimensionnel, il en a évoqué les trois piliers que sont la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement, qui doivent faire l’objet de partenariats entre pays développés et pays en développement, les organisations internationales, le monde des affaires et la société civile.  M. Khan a souligné l’importance du développement et de l’usage de l’énergie « verte » dans la mise en œuvre de l’Agenda 21.  En tant qu’État Membre prenant part aux préparatifs de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence Rio+20), le Pakistan insiste sur la prise en compte des engagements contenus dans la résolution (64/236) de l’Assemblée générale.  S’agissant du climat, le représentant a rappelé l’importance d’avancer dans la mise en œuvre du Plan d’action de Bali lors de la seizième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue à la fin de ce mois à Cancún. 


Mme ZALWANI ZALKAPLY (Malaisie) a jugé crucial de répondre aux défis posés par le réchauffement de la planète en faisant de la Conférence des États Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui va se tenir à Cancún, un succès.  Elle a également demandé que soit conclues, avec succès, les négociations commerciales du Cycle de Doha, afin que soit mis en place un système commercial international plus juste, plus équitable et plus transparent.  Comme l’a montré l’expérience de la Malaisie, a assuré la représentante, la paix, la sécurité et la stabilité sont des conditions sine qua non au développement durable des nations.  Mme Zalkaply a enfin demandé que la communauté internationale réaffirme, au plus niveau, son engagement en faveur de la réalisation des objectifs de développement agréés au niveau mondial.


M. FRANK ISOH (Nigéria) a soutenu que dans un contexte marqué par de nombreux défis planétaires, il devient impératif que les États se concertent afin de trouver des solutions adéquates à différents challenges.  Les efforts ont été intensifiés au niveau national afin que les activités humaines de production se déroulent dans le respect de l’environnement, a-t-il indiqué.  Faisant face à l’avancée du désert comme de nombreux autres pays africains, le Nigéria, a indiqué le représentant, a mis en place des politiques pour pouvoir faire face à ce phénomène.  Le Programme de la « grande muraille du Sahara nigérian » a pour but de freiner l’avancée du désert dans le nord du pays, a indiqué M. Isoh.  Il a espéré que les accords découlant de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique de Nagoya, tenue au Japon la semaine dernière, sont un présage favorable à la réduction de la perte de biodiversité que connait le monde.


Mme TANIA VALERIE RAGUŽ (Croatie) a rappelé que les délibérations du Comité sur le développement durable se tenaient à un moment crucial, alors que les États Membres entament les préparatifs de la Conférence Rio+20, qui se tiendra en 2012 au Brésil.  La représentante a dit que sa délégation était convaincue que les deux thèmes retenus pour cette Conférence, à savoir celui d’une économie verte dans le contexte du développement durable et de l’éradication de la pauvreté et celui du cadre institutionnel pour le développement durable sont étroitement liés.  Le travail du Groupe consultatif des ministres du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur les réformes de la gouvernance environnementale internationale devraient représenter une contribution précieuse à cet égard, a estimé la représentante croate.


Mme Yanerit Cristina Morgan Sotomayor(Mexique) a indiqué que les petits États insulaires en développement méritent plus d’attention qu’on ne leur en a accordé à ce jour, car ils sont vulnérables aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques.  La représentante a ensuite salué l’Accord de Nagoya, intervenu à la suite des travaux de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique.  « Ma délégation soutient la mise en place d’une plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques », a-t-elle dit.


M. FEDERICO CUELLO CAMILO (République dominicaine) a rappelé que la République dominicaine respecterait les engagements pris en vertu de la Stratégie de Maurice, du Programme d’action de la Barbade et des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Il a ensuite plaidé en faveur de l’élaboration de stratégies de prévention des catastrophes naturelles.  C’est la raison pour laquelle notre délégation coopère actuellement avec celle de la Turquie pour préparer un projet de résolution qui créerait une Alliance des pays face aux catastrophes naturelles, pour faciliter notamment les échanges de bonnes pratiques, a-t-il indiqué.  Le développement durable de notre pays passe aussi par le changement de notre modèle de consommation énergétique, en abandonnant notre dépendance aux énergies fossiles pour adopter l’usage des énergies renouvelables, a ajouté le représentant.


M. FÉLIX MBAYU (Cameroun) a indiqué que les aires protégées représentent 18,8% du territoire national de son pays.  Le Cameroun, a-t-il noté, se situe dans le bassin forestier d’Afrique centrale, et le pays développe, avec le Gabon et la République du Congo, un projet commun de création d’une aire protégée transfrontalière.  Affirmant qu’avant la crise économique et financière, les ressources forestières camerounaises représentaient 11% du produit intérieur brut du pays et offraient 22 000 emplois à la population, M. Mbayu a précisé que le Cameroun est le second plus grand pays forestier d’Afrique, avec 22 millions d’hectares de forêts qui couvrent 42% de la superficie de son territoire national.  Évoquant la diversité biologique du pays, il a noté que le Cameroun possède 21% des différentes espèces composant les ressources halieutiques mondiales, 48% des espèces de mammifères, 54% des espèces d’oiseaux recensés à travers la planète, et 30% à 70% des différents types de reptiles et 42% de toutes les espèces de papillons existant sur la planète Terre.


M. ZAMBA BATJARGAL, représentant de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a déclaré que pour parvenir à mettre en place une meilleure prévention des catastrophes naturelles, il fallait une meilleure coopération entre toutes les institutions pertinentes, qu’elles soient politiques ou scientifiques.  Le Cadre mondial pour les services climatologiques peut guider cet effort, a-t-il assuré, rappelant queles chefs d’État et de gouvernement, ainsi que les ministres et les hauts fonctionnaires de 160 pays ayant participé à la troisième Conférence mondiale sur le climat en septembre 2009 à Genève.  Ils avaient alors décidé d’instaurer un tel Cadre mondial afin de renforcer la fourniture et l’usage des prévisions météorologiques, et des autres informations et produits relatifs au climat à travers le monde entier.


Mme LILA RATSIFANDRIHAMANANA, du Bureau de liaison de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à New York, a indiqué que le secteur agricole avait besoin de d’amélioration afin de pouvoir nourrir les 9 milliards de personnes que le monde va compter en 2050.  Plus de 30 millions d’hectares de terres cultivables sont perdus chaque année du fait des dégradations des terres, de l’urbanisation et des usages industriels qui en sont faits, a-t-elle souligné.  Elle a annoncé que la FAO allait organiser une discussion sur « les directives volontaires pour la gouvernance responsable de la tenure des terres et autres ressources naturelles » durant le premier trimestre de 2011 au Siège des Nations Unies à New York.


Mme AMY EMEL MUEDIN, Observatrice permanente de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a mis l’accent sur la situation particulière des petits États insulaires en développement, dans la mesure où la possibilité de déplacement des populations menacées à l’intérieur des frontières de ces petits pays était fortement limitée.  L’OIM a entamé des activités de recherches dont les résultats préliminaires indiquent que les migrations doivent être prises en compte dans l’élaboration des stratégies d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, a-t-elle indiqué.  Mme Muedin a affirmé qu’il fallait donc que les États Membres ouvrent un dialogue sur les moyens de surmonter les lacunes existantes sur les plans juridique et opérationnel traitant de la mobilité humaine et des changements climatiques.


M. NARINDER KAKAR, de l’Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN), a attiré l’attention de la Commission  sur la Conférence sur le développement durable (Rio+20) qui doit se dérouler au Brésil en 2012.  Vingt-trois ans après le rapport Brundtland, il est essentiel de progresser en matière de développement durable, un concept qui, avec son aspect multidimensionnel, nécessite pour sa mise en œuvre une coopération entre pays développés et pays en développement, ainsi qu’entre les différents segments de la société, a-t-il ajouté.  Au moment où la crise financière domine les médias, il ne faut pas négliger les questions environnementales, a-t-il poursuivi, estimant qu’il faut augmenter les investissements faits en faveur de la préservation de la nature.  Le représentant de l’UICN s’est félicité de la conclusion des travaux de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, qui a eu lieu la semaine dernière à Nagoya au Japon.  Concernant la préparation de la Conférence Rio+20, il a insisté sur deux axes, avec d’un coté, la nécessité de la promotion de l’économie verte dans la lutte contre la pauvreté, et de l’autre celle de la mise en place d’un cadre institutionnel pour le développement durable. 


Mme AMBER BARTH, Organisation internationale du Travail, a relevé que le programme sur l’emploi vert de l’Organisation internationale du travail (OIT) permet d’effectuer la transition entre le monde de l’emploi traditionnel et les nouvelles réalités professionnelles, qui accordent plus d’importance aux questions environnementales tout en offrant des opportunités d’emplois nouvelles.  L’emploi vert et l’économie verte, a-t-elle noté, sont aujourd’hui les clefs à utiliser pour réaliser un développement économique et social durable sur le plan environnemental.


M. QAZI SHAUKAT FAREED, Conseiller spécial du Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), a déclaré que l’Agenda 21 est la feuille de route indispensable pour la promotion et la réalisation du développement durable.  Néanmoins, il a dit regretter le manque d’effort en la matière.  Soutenant les termes du rapport A/65/298 du Secrétaire général, M. Fareed a dit que l’ONUDI est en faveur de la promotion de  l’économie verte en matière de développement durable et d’éradication de la pauvreté.  A cet égard, la contribution des producteurs et des fournisseurs de biens et services est indispensable, a-t-il ajouté.  À titre d’exemple, l’ONUDI soutient le réseau des centres nationaux de production propre, établis depuis 1994 dans une cinquantaine de pays en développement et de pays en transition en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), ad dit le représentant.  Il a également évoqué le cas de la collaboration entre le PNUE et l’ONUDI pour la promotion de méthodes de production propres et économes en ressources (RECP-Net), qui est un succès.  L’ONUDI offre également une assistance aux pays en développement pour les aider à éliminer les émissions de gaz à effet de serre, afin de contribuer à la protection de la couche d’ozone, a indiqué M. Fareed.  Le Fonds pour l’environnement mondial (GEF) reconnaît le rôle central joué par l’ONUDI dans la protection des écosystèmes, a-t-il ajouté.  Il a aussi souligné à cet égard l’importance des énergies verte afin de lutter contre le changement climatique.


Mme ELYSE MOSQUINI, Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a déclaré que la FICR a répondu aux récents désastres, dont six dans le sud-est asiatique, ainsi qu’en Haïti, en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest.  Du point de vue humanitaire, la réduction des risques ne fait pas que sauver uniquement de l’argent, mais aussi des vies humaines et des moyens de subsistance, a-t-elle ajouté.  La FICR prône une approche globale dans la réduction des risques de désastres et de catastrophes naturels, en renforçant à la fois la sécurité des communautés et leur résilience face aux effets de ces désastres.  Prenant l’exemple de la République populaire démocratique de Corée, pays très vulnérable aux catastrophes naturelles, la représentante a souligné que la FICR y a mis en œuvre un programme d’aide dans plus de cent communautés.  En 2010, pour la première fois de l’histoire, a-t-elle poursuivi, plus de gens vivent dans un environnement urbain que dans un environnement rural.  Dans les pays en développement, ce phénomène va augmenter les risques de catastrophes et ceux dus aux effets des changements climatiques.  À cet égard, la FICR soutient la campagne de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, a-t-elle souligné.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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