AG/EF/3293

La Deuxième Commission lance, à travers son débat sur le développement durable, les préparatifs de la Conférence de Cancún, déterminante pour l’après-Kyoto

1/11/2010
Assemblée généraleAG/EF/3293
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA DEUXIÈME COMMISSION LANCE, À TRAVERS SON DÉBAT SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, LES PRÉPARATIFS DE

LA CONFÉRENCE DE CANCÚN, DÉTERMINANTE POUR L’APRÈS-KYOTO


Entamant son plus long débat qu’elle a eu au cours de cette session de l’Assemblée générale, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a examiné aujourd’hui la question du développement durable, autour de laquelle semblent se cristalliser les préoccupations et les espoirs de beaucoup d’États Membres en matière économique et sociale.


Les 33 délégations qui ont pris la parole aujourd’hui au cours du débat étaient saisies d’une dizaine de rapports, dont plusieurs du Secrétaire général, qui leur ont été présentés par des hauts fonctionnaires du système des Nations Unies.


Ces documents portaient sur des questions allant de la mise en œuvre des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable au suivi et à l’application de la Stratégie de Maurice pour les petits États insulaires en développement, en passant par la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et l’application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et la désertification.


À moins d’un mois de la tenue, à Cancún, au Mexique, du 29 novembre au 10 décembre 2010, de la seizième Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), de nombreuses délégations ont mis l’accent sur la nécessité de faire progresser les négociations visant à établir un nouveau régime qui succéderait au Protocole de Kyoto, qui expire en 2012.


Ainsi, la représentante de la Belgique, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a exprimé la préférence des pays membres de l’Union européenne pour un instrument juridiquement contraignant.  Elle a été rejointe sur ce point par son homologue du Népal, porte-parole des pays les moins avancés (PMA), et par celui de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui est intervenu au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique.


Ce dernier a d’ailleurs réitéré la demande des petits États insulaires de voir l’ONU créer une catégorie spécifique de pays insulaires vulnérables, dits « PEID », ainsi que des mécanismes de soutien appropriés qui seraient destinés à ces petites îles vulnérables.  S’exprimant au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), la délégation de Trinité-et-Tobago a regretté le fait que durant les débats qui ont eu lieu en septembre dernier, lors du Sommet de haut niveau sur les PEID, certains pays aient eu l’air de douter de la spécificité des problèmes que connaissent les petits États insulaires, qui sont des pays à part.


Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a justifié la reconnaissance d’une catégorie regroupant spécifiquement des petits pays vulnérables en raison de la dépendance de ces îles vis-à-vis de leurs ressources marines, qui sont menacées non seulement par la pêche illégale, mais aussi par la montée des eaux et les risques de catastrophes naturelles.


Le représentant du Yémen, qui a pris la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a exprimé son soutien à la Stratégie internationale de réduction des catastrophes, dont le secrétariat œuvre à améliorer les connaissances du public sur les causes des catastrophes naturelles et les mesures à prendre pour leur faire face, tandis que son homologue du Gabon, qui s’exprimait au nom du Groupe africain, a salué le Plan d’action mis en place par le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).


Nombreuses aussi ont été les délégations qui ont exprimé leur intérêt à voir la Conférence sur le développement durable, qui se tiendra en 2012 à Rio, vingt ans après le Sommet mondial qui avait inauguré une prise de conscience globale autour de cette question devenue incontournable depuis, être une totale réussite.  Le représentant du Yémen, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a cependant regretté que 18 ans après l’adoption des résolutions du Sommet de la Terre de Rio, « certaines situations décriées lors de ses travaux semblent avoir empiré ».


Le représentant du Népal a estimé que la prochaine Conférence de Rio devra refléter les préoccupations émergentes des États Membres telles que la désertification, l’irrégularité persistante du cycle des précipitations, et la fonte des glaciers dans ses préparatifs, auxquelles la Deuxième Commission peut contribuer.


La Commission économique et financière poursuivra le débat entamé ce matin, demain, mardi 2 novembre, à partir de 10 heures, avant d’entamer l’examen de la question de son ordre du jour intitulée: « ONU-Habitat ».


DÉveloppement durable


Rapport du Secrétaire général sur l’application du Code mondial d’éthique du tourisme (A/65/275)


Le Code mondial d’éthique du tourisme, que l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a adopté 1er octobre 1999, est un ensemble complet de principes de base.  Il a pour objet de régir le développement du tourisme et de servir de cadre de référence pour les divers acteurs du secteur du tourisme, dans le but de réduire autant que possible les effets négatifs du tourisme sur l’environnement, sur le patrimoine culturel, et sur les communautés locales, en tirant le meilleur parti des avantages qu’il peut apporter en favorisant le développement durable, y compris en atténuant la pauvreté.  L’adhésion au Code étant volontaire, il ne s’agit pas d’un instrument contraignant, précise le rapport.


Une grande partie du travail de l’OMT est directement ou indirectement conforme au Code mondial d’éthique du tourisme et à ses principes.  Le Code a contribué à la promotion et au développement des formes durables du tourisme basées sur des principes éthiques.  Depuis l’adoption du Code mondial d’éthique du tourisme, relève le Secrétaire général, l’OMT a activement promu le Code tant directement, par le biais de son Comité mondial, qu’indirectement, par ses activités régulières de base.


L’application du Code a connu un tel progrès que 49 États Membres l’ont déjà incorporé dans leurs textes législatifs, tandis que 48 autres pays ont indiqué que les principes du Code avaient été utilisés pour guider l’élaboration de nouvelles lois et de nouveaux règlements nationaux.  L’engagement actif des États Membres dans la diffusion du Code a aussi grandement bénéficié de sa traduction dans 43 langues nationales ou locales.


Tandis qu’il fait tout son possible pour aider ses États Membres à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement dans le cadre de l’initiative « Unité d’action » des Nations Unies, une grande partie du travail de l’OMT est directement ou indirectement conforme au Code mondial d’éthique du tourisme et à ses principes.  Les questions comme les changements climatiques, la diversité biologique, la réduction de la pauvreté, la protection des groupes de population vulnérables, la durabilité économique et sociale du développement du tourisme, l’autonomisation des communautés locales et autochtones, l’accès à l’éducation et à une formation et un emploi décent, ainsi que l’adoption de pratiques commerciales responsables dans le secteur du tourisme, sont des secteurs d’activité importants pour l’OMT, ses membres et les acteurs du secteur du tourisme.  À ce titre, précise le Secrétaire général, le Code mondial d’éthique a fortement contribué à la promotion et au développement de formes durables du tourisme fondées sur des principes éthiques.


Rapport du Secrétaire général relatif à la marée noire sur les côtes libanaises (A/65/278)


Le présent rapport du Secrétaire général rend compte des progrès réalisés dans l’application des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale relatives à la marée noire survenue sur les côtes libanaises à la suite du bombardement de la centrale électrique de Jiyeh.  Il vient compléter les informations présentées dans les rapports précédents du Secrétaire général relatifs à la marée noire sur les côtes libanaises.  Le document propose une évaluation générale des graves incidences de la marée noire sur les moyens de subsistance et l’économie du Liban en raison de ses répercussions sur les ressources naturelles, la biodiversité, les pêcheries et le tourisme dans ce pays ainsi que sur la santé de la population.  Le rapport évoque des point importants tels que: l’état des progrès accomplis dans les contacts avec le Gouvernement israélien afin qu’il assume la responsabilité de dédommager rapidement et convenablement le Gouvernement libanais; un aperçu des progrès accomplis dans les efforts de nettoyage et de remise en état visant à préserver l’écosystème du Liban et celui du bassin de la Méditerranée orientale et enfin l’état des progrès accomplis vers la création d’un fonds de financement de la réparation des dégâts causés par la marée noire en Méditerranée orientale et la mobilisation de ressources appropriées et suffisantes.


Dans le rapport, le Secrétaire général salue les efforts persistants du Gouvernement libanais pour maîtriser les effets de la marée noire.  Toutefois, il juge très inquiétant que le Gouvernement israélien ne reconnaisse pas sa responsabilité quant aux réparations et à l’indemnisation dues aux Gouvernements et aux peuples du Liban et à la République arabe syrienne lésés par la marée noire.  M. Ban Ki-moon tient à saluer également les initiatives prises par le système des Nations Unies pour faire face à la situation d’urgence et pour répondre aux appels du Gouvernement libanais s’agissant de la gestion de la crise de la marée noire. 


La réaction de la communauté des donateurs internationaux a certes été prompte et généreuse mais, en raison de la spécificité de la cause et des circonstances qui prévalaient au moment de l’incident et par la suite, le Secrétaire général prie instamment les États Membres, les organisations internationales, les institutions financières internationales et régionales, les organisations non gouvernementales et le secteur privé de continuer à apporter leur appui au Liban dans ce domaine, en particulier dans ses activités de remise en état de la côte libanaise et dans ses efforts de reconstruction en général.  Cet effort international doit être intensifié car le Liban continue de traiter des déchets et de surveiller le relèvement des zones affectées.


Il faut aussi reconnaître, souligne le rapport, que cette marée noire n’est couverte par aucun des fonds internationaux d’indemnisation pour dommages dus à la pollution par les hydrocarbures et qu’elle mérite donc une considération spéciale.  À cette fin, le Secrétaire général se félicite de ce que le Fonds du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) mis en place pour le relèvement du Liban ait accepté d’accueillir dans le cadre de ses mécanismes actuels, le Fonds de financement de la réparation des dégâts causés par la marée noire en Méditerranée orientale.


Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable


Rapport du Secrétaire général sur les préparatifs de l’Année internationale des forêts, 2011 (A/65/229)


Le présent rapport du Secrétaire général contient des informations actualisées concernant les initiatives et activités organisées pour célébrer l’Année internationale des forêts.  L’Assemblée générale avait proclamé 2011 Année internationale des forêts et invité les gouvernements, les organismes des Nations Unies, les organisations non gouvernementales concernées, le secteur privé et les autres acteurs à faire des efforts concertés de sensibilisation à tous les niveaux pour renforcer la gestion durable, la conservation et le développement viable de tous les types de forêts dans l’intérêt des générations présentes et futures.


L’Assemblée générale a prié le secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts du Département des affaires économiques et sociales, de servir de centre de coordination pour la mise en œuvre de l’Année, en collaboration avec les gouvernements des États Membres, le Partenariat de collaboration sur les forêts et les organisations et processus internationaux, régionaux et sous-régionaux, ainsi qu’avec les grands groupes concernés.  Elle a aussi encouragé les États Membres, les organisations internationales et les grands groupes à constituer des partenariats pour faciliter et promouvoir les activités liées à l’Année aux niveaux local et national.  Des États Membres et des organisations ont manifesté leur vif intérêt pour la promotion d’activités liées à cette célébration.  


Reconnaissant la nécessité de promouvoir une gestion durable de tous les types de forêts à tous les niveaux, l’Assemblée générale pourra se pencher sur des recommandations diverses, comme celle qui encouragerait les États Membres à mieux faire connaître les problèmes et les réussites dans la gestion durable des forêts au niveau national.


Le Secrétaire général note aussi que l’Assemblée générale pourrait encourager encore les gouvernements, les organisations internationales et régionales concernées et les grands groupes à soutenir les activités consacrées à l’Année, notamment au travers de contributions volontaires, et à établir un parallèle entre leurs activités propres et l’Année; l’Assemblée pourrait aussi encourager tous les organismes concernés des Nations Unies, y compris les commissions techniques et régionales, ainsi que les agences, fonds et programmes des Nations Unies à soutenir, contribuer et participer pleinement aux activités prévues pour la célébration de l’Année internationale des forêts en 2011.  M. Ban Ki-moon suggère aussi que l’Assemblée générale puisse inclure à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-sixième session, sous le point intitulé « Développement durable », le point subsidiaire « Année internationale des forêts (2011) » et organiser à un haut niveau une journée de réunion extraordinaire de l’Assemblée générale à sa soixante-sixième session en septembre 2011, avec la participation de chefs d’État et de gouvernement, pour sensibiliser le public et susciter l’action politique en faveur de la gestion durable des forêts.


Rapport du Secrétaire général sur l’Examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie (2005-2015) » (A/65/297)


Le présent rapport du Secrétaire général rend compte des activités qui ont été entreprises pour conduire l’examen à mi-parcours de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie » (2005-2015) et formule des recommandations à l’intention des États Membres.


La mobilisation des ressources doit se poursuivre pendant la seconde moitié de la Décennie pour pouvoir mener à bien les actions prévues, et tous les partenaires, dont les gouvernements, mais aussi les donateurs habituels et nouveaux, les organisations non gouvernementales et les fondations privées, doivent être activement associés aux actions à mener, recommande le rapport.  Afin d’accélérer la réalisation de l’Objectif du Millénaire concernant l’assainissement et l’eau potable, il faut que les pays en développement et leurs partenaires extérieurs fassent preuve d’une plus forte volonté politique en faveur de l’assainissement et de l’eau potable, qu’ils examinent les moyens d’améliorer le ciblage des ressources et renforcent les structures nationales et infranationales de planification, d’exécution et de suivi des réseaux de services, en particulier pour les populations qui ne sont par encore desservies.


Il faut aussi que toutes les parties prenantes travaillent de concert pour appuyer la formulation et l’exécution de plans nationaux pour l’assainissement et l’eau potable en employant leurs compétences et ressources spécifiques, tout en s’adaptant aux systèmes nationaux, poursuit le Secrétaire général.  Les États Membres pourraient envisager de constituer des mécanismes nationaux ou de désigner des coordonnateurs dans leur pays pour faciliter la réalisation des objectifs liés à la seconde moitié de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie », recommande-t-il.


Pour se donner les moyens d’atteindre les objectifs de la Décennie « L’eau, source de vie » en Afrique et pour donner réalité aux discours prononcés sur l’égalité des sexes, une attention particulière doit être accordée pendant la seconde moitié de la Décennie à la mise en valeur et à la gestion de l’eau, préconise encore M. Ban Ki-moon.  Jusqu’à la fin de la Décennie, ONU-Eau continuera de faciliter la coordination des actions prises par les différents organismes du système des Nations Unies en vue de la réalisation des objectifs de la Décennie, en accordant la même attention à l’eau et à l’assainissement, relève-t-il.


Les États Membres, les organisations nationales et internationales, les grands groupes et le secteur privé sont encouragés à accroître leurs contributions volontaires au fonds d’affection spéciale multidonateurs et aux programmes d’ONU-Eau pour la seconde moitié de la Décennie.  Quant aux partenaires intéressés, comme les organisations internationales et régionales et les organisations non gouvernementales, ils sont encouragés à associer les activités qu’ils mènent dans le domaine de l’eau à celles de la seconde moitié de la Décennie, et à éventuellement envisager de conclure de nouveaux partenariats et engagements avec ONU-Eau et ses membres, ajoute le Secrétaire général en conclusion.


Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre d’Action 21 (A/65/298)


Le Secrétaire général note que la mise en œuvre des principes, objectifs et politiques sur le développement durable se poursuit à tous les niveaux, mais avec les crises multiples actuelles, les cercles des décideurs et l’opinion générale perçoivent davantage la possibilité de définir des concessions réciproques dans le cadre des trois piliers du développement durable.  Une telle évolution permettrait uniquement de renforcer l’importance d’une approche intégrée et holistique, reposant sur une compréhension des liens étroits et des synergies qui unissent les objectifs économiques, sociaux et environnementaux.  Il convient aussi, relève-t-il, d’assurer une large participation de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre des programmes et de concevoir une démarche pratique selon des secteurs, des problèmes et des solutions spécifiques et bien définies.


Le Secrétaire général suggère que l’Assemblée générale demande aux gouvernements, aux organismes des Nations Unies et aux principaux groupes de s’attacher davantage à atteindre les objectifs du développement durable, en redoublant d’efforts pour mettre en œuvre le programme « Action 21 ».  Il suggère à l’Assemblée de demander aux gouvernements de continuer d’apporter leur soutien à la Commission du développement durable et d’organiser des activités intersessions; d’inviter les gouvernements donateurs et les institutions financières à cibler l’aide financière que reçoivent les pays en développement afin de soutenir leurs efforts visant à éliminer les obstacles et les barrières identifiés au cours de l’examen annuel du module thématique de questions relatives au transport, aux substances chimiques, à la gestion des déchets, aux activités minières et à un cadre décennal de programmes sur les modes de consommation et de production durables.


Le Secrétaire général estime aussi que l’Assemblée générale pourrait demander aux gouvernements, aux organismes pertinents de l’ONU, notamment les trois Conventions de Rio et autres accords multilatéraux sur l’environnement, ainsi qu’aux institutions financières internationales, aux banques de développement régional, et à d’autres organisations régionales et internationales, de participer au processus préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable.  M. Ban Ki-moon recommande enfin à l’Assemblée de demander aux commissions régionales d’organiser en coopération avec d’autres parties prenantes, les réunions régionales préparatoires à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et d’inviter, à cet égard, les donateurs bilatéraux et internationaux et les autres pays qui sont en mesure de le faire, à soutenir ces réunions, par le biais de contributions volontaires.


Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement


Rapport du Secrétaire général sur l’examen quinquennal de la Stratégie de Maurice (A/65/115)


Le présent rapport du Secrétaire général a pour objet de préparer, à l’intention des États Membres, une synthèse générale des examens quinquennaux préparatoires nationaux et régionaux de la Stratégie de Maurice.  Le Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement, adopté à la Barbade en 1994, mettait en lumière les difficultés particulières qui ont gravement entravé le développement socioéconomique de ces pays.  En 2005, la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement a été adoptée, et elle énonce des mesures dans 19  domaines prioritaires, y compris les thèmes initialement proposés dans le Programme d’action de la Barbade.


Une réunion interrégionale des petits États insulaires en développement, tenue à New York le 8 mai 2010, a été suivie de la célébration, le 10 mai, de la Journée des petits États insulaires en développement, tenue à la faveur de la dix-huitième session de la Commission du développement durable.  Tout récemment, la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) a, dans la résolution 66/2 du 19 mai 2010, invité les États Membres à soutenir la déclaration finale de Port-Vila.


Si les petits États insulaires en développement ont de nombreuses caractéristiques en commun avec les autres pays en développement, il est généralement admis qu’ils font néanmoins face à des difficultés qui leur sont propres, relève le Secrétaire général.  Par ailleurs, le Comité des politiques de développement a fait observer qu’il n’existe aucune définition convenue du groupe des petits États insulaires en développement et que, dans la pratique, ce sont les pays eux-mêmes qui décident d’en devenir membres.  Dans ce rapport, l’expression « petits États insulaires en développement » désigne les 38 États Membres de l’ONU qui figurent sur le site Internet du Bureau du Haut-Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement.  Compte tenu des données disponibles, des questions de qualité et d’agrégation, on peut également obtenir des résultats agrégés pour un sous-groupe de 29 petits États insulaires en développement que la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) utilisent à des fins d’analyse.  Il existe aussi des résultats pour le sous-groupe des petits États insulaires en développement qui appartiennent également au groupe des pays les moins avancés.


Rapport du Secrétaire général sur le développement durable de la mer des Caraïbes pour les générations présentes et à venir (A/65/301)


Ce rapport du Secrétaire général comprend des renseignements reçus d’organismes des Nations Unies, d’organisations régionales compétentes et des États Membres.  Prenant note des efforts déployés par les États Membres de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), créée en 1994, et des travaux effectués par la Commission de la mer des Caraïbes, y compris la promotion de leur idée de faire de la mer des Caraïbes une zone spéciale dans le contexte du développement durable, l’Assemblée générale a invité l’Association à soumettre un rapport sur les progrès accomplis dans l’application de la résolution susmentionnée.


La communauté internationale a démontré son engagement envers la protection de la mer des Caraïbes et la gestion durable de ses ressources, note le Secrétaire général.  Les États de la région des Caraïbes ont également continué à promouvoir la gestion intégrée de la mer des Caraïbes en tant qu’écosystème afin de coordonner les ressources et les efforts déployé en vue de promouvoir une approche plus harmonieuse et une collaboration plus étroite entre les pays de la région des Caraïbes.


En tant qu’entité régionale essentielle, la Commission de la mer des Caraïbes bénéficie d’un appui accru des partenaires régionaux et internationaux.  Cet appui est crucial pour aider la Commission de la mer des Caraïbes et les États des Caraïbes à avancer dans leur tentative de ralentir la dégradation de la mer des Caraïbes, souligne le Secrétaire général dans ce rapport.  En ce qui concerne les incidences juridiques et financières de la désignation de la mer des Caraïbes comme « zone spéciale dans le contexte du développement », il convient de noter que l’idée de cette désignation dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer est en cours d’élaboration, souligne M. Ban Ki-moon.  Sans autre précision quant à la nature des mesures, il est difficile, à ce stade, de savoir quelles seront les incidences juridiques d’une telle désignation, note-il cependant.


Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/65/388)


Les séismes qui se sont produits en Haïti, au Chili et en Chine ont rappelé de façon brutale que les risques de catastrophe dans les zones urbaines augmentent, souligne le Secrétaire général.  La multiplication des catastrophes de moindre importance aux quatre coins de la planète atteste d’une vulnérabilité croissante et de l’insuffisance des moyens mobilisables pour réagir au risque au niveau local, constate-t-il.


L’examen à mi-parcours du Cadre d’action de Hyōgo pour 2005-2015 est largement entamé et se conclura au début de 2011.  Il apparaît d’ores et déjà que cet instrument s’est avéré utile pour orienter l’effort mondial vers la réduction du risque de catastrophe.  Toutefois, la prévention du risque n’est pas encore intégrée aux procédures internes des secteurs du développement, des ministères chargés de la planification et des institutions financières, note M. Ban Ki-moon.  Les objectifs du Cadre d’action de Hyōgo ne pourront être atteints d’ici à 2015 que grâce à une volonté politique réaffirmée.  L’examen mené en 2010 sur la mise en œuvre des programmes destinés à faciliter la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement permet de renforcer opportunément les liens existant entre les OMD et le Cadre d’action de Hyōgo, estime le Secrétaire général.


Le présent rapport fournit une vue d’ensemble des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et étudie l’évolution tendancielle des catastrophes et des risques de catastrophe ainsi que la façon dont l’action destinée à en réduire les effets est coordonnée et encadrée par le biais de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes.  Dans ses conclusions, le Secrétaire général recommande d’accélérer la réalisation systématique des objectifs stratégiques du Cadre d’action de Hyōgo aux niveaux régional, national et local.  Il incite également vivement les États Membres à mettre en œuvre plus rapidement le Cadre d’action de Hyōgo en se dotant de moyens supplémentaires de réduction des risques de catastrophe et en intégrant la réduction de ces risques dans leur programme de développement, ainsi qu’en participant activement aux activités menées dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie, à l’examen à mi-parcours du Cadre d’action, et à la troisième session du Dispositif mondial, qui se tiendra en mai 2011.


M. Ban Ki-moon recommande également d’investir aujourd’hui pour un avenir plus sûr, de façon à garantir la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, grâce à la réduction des risques de catastrophe et à l’adaptation aux changements climatiques.  Les États Membres sont invités à veiller à ce que la prévention des risques de catastrophe soit prise en compte dans les mesures visant à intensifier l’action menée pour réaliser les OMD et à prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire de moitié les pertes en vies humaines dues aux catastrophes d’ici à 2015.


Le Secrétaire général incite également vivement les États Membres à participer à l’initiative mondiale intitulée « Pour des villes résilientes (2010-2011): Ma ville se prépare », qui vise à renforcer les capacités de résistance aux catastrophes des villes et agglomérations urbaines, notamment en sensibilisant davantage les citoyens et les pouvoirs publics locaux aux possibilités de réduction des risques et en obtenant l’appui et la mobilisation politique des pouvoirs publics locaux afin que les différentes dimensions de la réduction des risques soient intégrées dans les plans d’aménagement urbain et dans les investissements en infrastructure essentielle, tels les établissements scolaires et les hôpitaux.


Enfin, le Secrétaire général demande aux États Membres et aux partenaires de la Stratégie d’accroître leur contribution financière au Fonds d’affectation spéciale de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes afin que la mise en œuvre du Cadre d’action bénéficie d’un soutien adéquat et modulable.  Il estime qu’il y a peut-être maintenant lieu d’envisager de financer au moyen du budget ordinaire de l’Organisation les activités de base et les activités régulières du secrétariat de la Stratégie.


Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures ( A/65/294)


Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique


Convention sur la diversité biologique


Note du Secrétaire général sur l’application des Conventions des Nations Unies sur l’environnement


La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques s’est tenue à Copenhague du 7 au 19 décembre 2009. Elle a englobé: la quinzième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques; la cinquième session de la Conférence des Parties à la Convention agissant en réunion des Parties au Protocole de Kyoto.  Elle a aussi conduit une évaluation des travaux, suites, et recommandations de la trente et unième session de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre; de la trente et unième session de l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique; de la dixième session du Groupe de travail spécial des nouveaux engagements des Parties visées à l’annexe I au titre du Protocole de Kyoto et de la huitième session du Groupe de travail spécial de l’action concertée à long terme au titre de la Convention.


La Conférence de Copenhague a atteint un niveau de participation sans précédent en regroupant notamment plus de 100 chefs d’État et de gouvernement, environ 10 500 représentants gouvernementaux, 13 500 observateurs et 3 000 représentants des médias.  Des négociations intensives ont eu lieu au cours de la Conférence, plus de 1 000 séances officielles, officieuses et de groupe s’étant tenues entre les Parties.  Les observateurs ont examiné les changements climatiques au cours de plus de 400 séances de travail, et les médias ont pris part à plus de 300 conférences de presse, relève le Secrétaire général.


À sa soixante-cinquième session, l’Assemblée générale pourrait souhaiter de prendre un certain nombre d’actions: accueillir avec satisfaction les résultats de la dixième réunion de la Conférence des Parties, y compris le plan stratégique de la Convention pour la période 2011-2020; se féliciter de l’adoption du Protocole sur l’accès aux ressources génétiques et sur le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation, qui est relatif à la Convention sur la diversité biologique; se féliciter également de l’adoption du Protocole additionnel sur la responsabilité et la réparation, qui est additionnel au Protocole de Cartagena; et demander que des mesures soient prises pour assurer l’entrée en vigueur de ces textes dans les meilleurs délais.


Le Secrétaire général souligne que l’Assemblée générale pourrait se féliciter des progrès accomplis pendant l’Année internationale de la biodiversité pour ce qui est de sensibiliser l’opinion aux questions relatives à la diversité biologique et d’assurer la participation de toutes les parties prenantes aux activités et, en particulier, accueillir favorablement la « Vague verte », l’initiative internationale visant à y associer les enfants et les jeunes; proclamer la période 2011-2020 Décennie de la diversité biologique des Nations Unies; encourager les gouvernements et les parties prenantes et les organisations internationales compétentes à contribuer à la célébration de la Décennie de la diversité biologique; et désigner le secrétariat de la Convention sur la diversité biologique comme coordonnateur de la Décennie de la diversité biologique.


Enfin, M. Ban Ki-moon relève aussi que l’Assemblée générale pourrait  demander aux donateurs de dégager des ressources financières pour la mise en œuvre du plan stratégique de la Convention et de celui du Protocole de Cartagena pour la période 2011-2020; demander instamment aux gouvernements qui ne l’ont pas encore fait de devenir parties à la Convention sur la diversité biologique et au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques dans les meilleurs délais.


Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable


Rapport du Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture sur l’examen à mi-parcours de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable, 2005-2014 (A/65/279)


Le présent rapport, rédigé par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), propose un examen à mi-parcours de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (2005-2014) et des informations sur la mise en œuvre des résolutions 57/254, 58/219 et 59/237 de l’Assemblée générale.  Il offre un aperçu des travaux entrepris par l’UNESCO, le système des Nations Unies, les États Membres, les organisations de la société civile et d’autres importantes parties prenantes, pour donner effet à la Décennie et améliorer l’éducation au service du développement durable, sans oublier les progrès réalisés, les obstacles rencontrés et les besoins émergents, et énonce des recommandations sur la façon de conserver jusqu’à la fin de la Décennie la visibilité et la dynamique qui existent à mi-parcours.


Étant donné ses objectifs ambitieux, la Décennie a fait naître de grands espoirs dans les pays et chez les partenaires qui s’attachent à promouvoir et enrichir l’éducation en vue d’un développement durable, explique le Secrétaire général dans ce rapport.  La Décennie offre aux pays la possibilité de repenser et de réorienter toutes les facettes de l’éducation et la formation à des techniques, de sorte que les apprenants et leur communauté aient les moyens d’imaginer et d’adopter des solutions locales viables à long terme aux problèmes de développement.  Tout en s’évertuant à intégrer l’éducation au service du développement durable dans des cadres déjà existants, les pays devraient travailler à exposer précisément et objectivement, non seulement leurs buts spécifiques pour la Décennie, mais aussi leur vision de l’éducation en vue du développement durable et ce qu’elle signifie dans leur cas particulier, indique le document.


En tant qu’organisme chef de file et coordonnateur de la Décennie à l’échelle internationale, l’UNESCO a pris l’engagement de faire évoluer les choses, grâce à l’éducation, pour que se mobilisent les pays, les partenaires, les communautés et les individus afin de mettre en œuvre la Décennie et pour que le système des Nations Unies redouble d’efforts dans son appui aux pays et parties prenantes qui s’efforcent de mettre en avant sa vision et ses objectifs.  Puisqu’il s’agit d’une Décennie des Nations Unies, tous les organismes des Nations Unies doivent se mobiliser pour favoriser et prendre part à des activités destinées à faire connaître ses idéaux, est-il préconisé dans ce rapport.  Les pays se doivent d’être aux avant-postes pour la mise en œuvre de la Décennie à l’échelon national.  L’UNESCO est résolue à continuer de mobiliser les acteurs intéressés afin d’étendre et d’approfondir son action en matière d’éducation pour le développement durable et de mener ce mouvement mondial à bonne fin, cette fin étant le succès de la Décennie, conclut le rapport.


Harmonie avec la nature


Rapport du Secrétaire Général sur l’harmonie avec la nature (A/65/314)


Ce rapport soumis par le Secrétaire général se veut une réflexion sur les liens que les humains ont de tout temps entretenu avec la Terre ainsi qu’avec leur propre existence au cours des différents âges de civilisation humaine, de l’antiquité jusqu’au XXIe siècle actuel.  Le rapport traite également de la manière dont le concept global de développement durable, apparu au début des années 1980, a aidé les hommes à renouer peu à peu avec la Terre et avec eux-mêmes.  Il met spécialement l’accent sur les aspects sociaux et environnementaux du développement durable et leur influence réciproque.


Les outils d’analyse et les moyens technologiques élaborés par notre civilisation ne semblent pas suffire à éradiquer les problèmes de dégradation de l’environnement et d’appauvrissement de la biodiversité, la pauvreté, la faim, la malnutrition, les maladies et l’instabilité économique.  Ce rapport du Secrétaire général s’intéresse en particulier à l’état actuel de l’éducation au développement durable à travers le monde et sur la manière de l’améliorer.  Ce n’est qu’en systématisant cette éducation dans le monde entier que le développement durable deviendra une réalité, estime M. Ban Ki-moon.  Le rapport expose de façon succincte la façon dont notre mode de vie, en ce XXIe siècle, par nos modes de consommation et de production, a sévèrement mis à mal la capacité de charge de la Terre, et démontre que nos comportements actuels résultent d’une absence de prise de conscience du fait que les êtres humains font partie intégrante de la nature et que porter atteinte à celle-ci, c’est aussi « nous nuire gravement à nous-mêmes. »  


L’âge technologique se sera accompagné d’un appauvrissement des rapports que les êtres humains ont de tout temps entretenus avec la nature, souligne le Secrétaire général.  Celle-ci a été traitée comme un produit qui, dans une large mesure, n’existe qu’au profit de tout un chacun, de même, selon certains, tous les problèmes environnementaux pourraient être résolus par un tour de passe-passe technologique.  La diminution de la diversité biologique, la désertification, les changements climatiques et le dérèglement d’un certain nombre des cycles naturels sont parmi les coûts de la désinvolture avec laquelle nous traitons la nature, l’intégrité de ses écosystèmes et les processus de soutien de la vie sur la planète.  Comme l’indiquent des travaux scientifiques récents, un certain nombre de frontières planétaires ont été violées, et d’autres risquent de l’être aussi si tout continue comme par le passé.


Le holisme, philosophie dont le concept de développement durable est l’expression, repose sur l’idée que toutes choses sont liées et que rien ne se produit isolément.  Il appelle à des visions plus larges.  À mesure que cet esprit commence à imprégner la pratique de la médecine, nous nous rapprochons de cet apaisement, qui est nécessaire à tous les niveaux, est-il relevé dans ce rapport.  À l’instar de la roue de la médecine qui, en tournant, se dirige à présent vers les principes qui contribuent à la santé des individus, de la société et de la planète dans son ensemble, le développement durable suit le même chemin, note le rapport.  Les recommandations subséquentes ont été faites, souligne M. Ban Ki-moon, afin de continuer à contribuer au projet de l’éducation pour tous, mené par l’UNESCO, et à la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable, en vue d’accroître l’accès des enfants à l’école; de prendre des mesures pour relever les taux d’alphabétisation, en particulier chez les femmes; et de rendre l’information relative au développement durable accessible à tous, et notamment aux secteurs les plus vulnérables et les plus marginalisés de la population.  À cet égard, le recours aux technologies de l’information et des communications (TIC) et aux matériels audiovisuels est indispensable si l’on veut combler leur déficit de savoir.


Au vu des travaux qui sont menés de par le monde dans le secteur éducatif pour rehausser le niveau de l’enseignement des sciences en privilégiant l’approche interdisciplinaire à tous les niveaux dans la perspective d’un développement durable, les actions suivantes pourraient être menées : créer un portail d’information destiné à réunir des éléments d’information sur les travaux visant à faire progresser l’intégration et l’interdisciplinarité dans les sciences; et, les imprégner du souci d’un développement durable.  De même, il serait judicieux de créer un espace virtuel à l’intention des scientifiques –spécialistes des sciences exactes et naturelles comme des sciences sociales– afin qu’ils puissent collaborer et fournir des contributions analytiques fiables aux travaux préparatoires à la Conférence des Nations Unies pour le développement durable qui se tiendra en 2012 à Rio de Janeiro au Brésil.


Au vu de la nécessité de mettre continuellement les savoirs à jour et à niveau, le Secrétaire général précise qu’il faudrait inviter les organismes des Nations Unies, institutions et centres de recherche compétents, et les lauréats du prix Nobel intéressés, le cas échéant, à faire régulièrement pour les décideurs des exposés destinés à les éclairer sur les travaux en cours dans le domaine de la logique systémique.  Des exposés peuvent aussi être faits sur les travaux de recherche en cours visant à intégrer les trois piliers du développement durable.


Échange interactif


Le représentant du Bénin a rappelé la pertinence d’examiner toutes les questions inscrites aujourd’hui à l’ordre du jour des travaux de la Deuxième Commission, en particulier celles de la lutte contre la désertification et des changements climatiques, à l’heure où son pays subit de graves inondations.  Son homologue de l’Algérie s’est quant à lui félicité du succès de la récente réunion de Nagoya et a pris note de l’appel lancé par le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse, qui a demandé que soit organisée, l’an prochain une réunion de haut niveau sur la désertification.


Débat général


M. ABDULLAH M. ALSAIDI (Yémen), qui s’exprimait au nom des États membres du Groupe des 77 et de la Chine, a indiqué que les actions engagées pour faire face aux défis relatifs à la promotion du développement durable doivent tenir compte des trois piliers de ce concept, à savoir: le développement économique, le développement social et la protection de l’environnement.  Évoquant la mise en œuvre de l’Agenda 21, issu du Sommet de la terre sur le développement durable, organisé à Rio en 1992, il a regretté que 18 ans après l’adoption des résolutions de ce Sommet, certaines situations décriées lors de ses travaux semblent s’être empirées.  Nous devons travailler à la mise en place d’actions orientées vers l’obtention de résultats dans le cadre du financement, de l’accès aux technologies et du renforcement des capacités dans les pays en développement, a-t-il relevé.  Le Groupe des 77 et la Chine appelle la communauté internationale et les pays développés en particulier, à respecter leur engagement relatif au soutien à apporter au développement des petits États insulaires en développement, a-t-il déclaré.  Il a, de ce fait invité la communauté internationale à mettre en application la Stratégie de Maurice adoptée en  2005 et le Programme d’action de la Barbade, qui sont tous deux relatifs au développement des petits États insulaires en développement.


Reconnaissant que les catastrophes naturelles sont plus fréquentes et plus désastreuses aujourd’hui, le représentant a exprimé son soutien à la Stratégie internationale de réduction des catastrophes, dont le secrétariat œuvre à améliorer les connaissances du public sur les causes des catastrophes naturelles et les mesures à prendre pour leur faire face.  Rappelant que les changements climatiques interpellent la communauté internationale à adopter une réponse globale, il a appelé les pays à une plus grande coopération à cet effet tout en tenant compte du fait qu’ils ont tous des responsabilité et des devoirs, mais qu’ils doivent aussi respecter le principe de la responsabilité commune et différenciée.  Il a ensuite invité la communauté internationale à mettre en application les préceptes de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, particulièrement dans les pays africains les plus touchés par ce phénomène.  Réagissant au rapport du Conseil de direction du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le représentant a invité l’ONU a accorder plus de fonds au PNUE afin de mettre en pratique la volonté affichée, par la communauté internationale, de faire face aux défis environnementaux qui l’interpellent.


S’exprimant au nom de l’Union européenne, Mme DELPHINE DELIEUX (Belgique) a salué les progrès accomplis par la dixième Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, qui a conclu ses travaux il y a quelques jours à Nagoya, au Japon.  Elle a estimé qu’un jalon important allait être marqué avec la tenue, à Rio en 2012, de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, et s’est félicitée du choix des deux thèmes retenus pour cette rencontre, notamment celui concernant l’économie verte dans le contexte du développement durable et l’éradication de la pauvreté.  La représentante a assuré que l’Union européenne continuerait de s’engager dans le processus préparatoire de la Conférence de Rio, en cherchant à mobiliser toutes les parties prenantes, y compris le système des Nations Unies, pour en faire un plein succès.  Évoquant ensuite la seizième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et la sixième réunion des Parties au Protocole de Kyoto, qui se tiendra fin novembre à Cancún.  Mme Delieux a souhaité que cette Conférence débouche sur l’adoption d’un ensemble de décisions qui puissent contribuer à l’établissement d’un régime international de protection du climat après 2012, de préférence sous la forme d’un instrument juridiquement contraignant.  L’Union européenne a confirmé sa volonté d’envisager une seconde période d’engagement sous l’égide du Protocole de Kyoto, dans le cadre d’une perspective plus large, avec à l’horizon un cadre global engageant toutes les économies majeures, a indiqué Mme Delieux.  La représentante a rappelé en conclusion que les États membres de l’Union européenne contribuaient actuellement à hauteur de 2,4 milliards d’euros au financement des mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques à mettre en place dans les pays en développement, en particulier les plus vulnérables.


M. HASAN KLEIB (Indonésie), s’exprimant au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a relevé que le concept de développement durable apparait plus important de nos jours dans le contexte des efforts menés par la communauté internationale pour mettre fin à la pauvreté et faire face aux changements climatiques.  Il est important, a-t-il indiqué, de trouver un accord sur le climat à la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 16) qui se déroulera à Cancún au Mexique du 29 novembre au 10 décembre prochains.  Rappelant que le Siège des Nations Unies a accueilli en septembre dernier un Sommet sur le bilan des cinq ans de mise en œuvre de la Stratégie de Maurice sur le développement des petits États insulaires en développement, il a invité la communauté internationale à apporter un appui technique et financier plus important à ces pays qui font face à des problèmes spécifiques.  La commémoration de l’Année internationale des forêts en 2011, a souligné le représentant, sera un moment important pour réduire le rythme de la déforestation et considérer à nouveau le lien qui existe entre les forêts et les changements climatiques.  Souhaitant que la décennie de « L’Eau pour la vie » (2005-2015), soit l’occasion pour la communauté internationale d’œuvrer pour que tous les êtres humains aient de l’eau potable et de bonne qualité, il a dit espérer que la Conférence sur le développement durable de 2012, qui aura lieu à Rio de Janeiro au Brésil, soit le moment de réévaluer la promotion du développement durable et d’engager de nouvelles approches « révolutionnaires » pour y parvenir.


S’exprimant au nom du Groupe des pays les moins avancés (PMA), M. GYAN CHANDRA ACHARYA (Népal) a affirmé que le développement durable des PMA exigerait une mise en œuvre sincère de tous les accords conclus jusqu’à présent, en particulier la Déclaration du Millénaire, le Consensus de Monterrey, le Plan d’action de Johannesburg et le Plan d’action de Bruxelles en faveur des PMA.  Il a rappelé que le Code mondial d’éthique pour le tourisme notait le potentiel qu’a le tourisme pour la croissance économique des pays en développement et sa contribution au développement durable.  Qualifiant les changements climatiques de « menace multidimensionnelle », le représentant a estimé que les préoccupations émergentes telles que la désertification, l’irrégularité des précipitations et la fonte des glaciers devaient être reflétées dans les préparatifs de la Conférence sur le développement durable, qui se tiendra à Rio de Janeiro au Brésil en 2012.  Aussi a-t-il jugé indispensable de conclure rapidement un instrument international juridiquement contraignant qui puisse succéder au Protocole de Kyoto et permettre à des pays comme le Népal de relever les défis posés par le financement des mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques.  Il a aussi appelé de ses vœux la création et la mise en place d’un cadre global pour la prévention des catastrophes naturelles.  M. Acharya a jugé que la sensibilisation aux différents aspects du développement durable pouvait contribuer à une prise de conscience de l’importance de cette question.


M. ROBERT GUBA AISI (Papouasie-Nouvelle-Guinée), qui prenait la parole au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique, a invité les Nations Unies à aller au-delà de la reconnaissance tacite des vulnérabilités qui affectent les petits États insulaires en développement (PEID) et d’adopter des mesures concrètes pour soutenir ces pays.  Nous invitons le Secrétaire général, a indiqué le représentant, à mettre l’accent sur la création d’une catégorie spécifique de pays, dits « PEID » par l’ONU et, de suggérer des mécanismes de soutien appropriés destinés à ces pays.  Rappelant que les PEID sont profondément dépendants des ressources marines pour leur sécurité alimentaire et leur croissance économique, il a regretté que ces ressources soient pillées par des activités de pêche illégale.  Soulignant que les PEID du Pacifique, et leurs voisins que sont l’Australie et la Nouvelle-Zélande, sont engagés dans la protection des massifs de coraux, le représentant a précisé que de par le monde, 30 millions de personnes dépendent des récifs coralliens pour leur vie quotidienne.  Au sujet des changements climatiques, contrairement à l’engagement de la communauté internationale de faire baisser le niveau d’augmentation de la température moyenne du globe terrestre et de le stabiliser à 3 ou 4 degrés Celsius au-dessus du niveau de température qui prévalait dans le monde préindustriel, le représentant a plutôt souhaité que cette augmentation de la température ne dépasse pas 1,5 degré Celsius au-dessus du niveau de température d’avant la révolution industrielle survenue dans les pays aujourd’hui développés.  Il a estimé que ce niveau de température qu’il propose est scientifiquement indiqué pour que les PEID aient une chance de survie.  Les petits États insulaires du Pacifique souhaitent qu’un accord sur la seconde période d’engagement concernant les normes et termes du Protocole de Kyoto soit trouvé à la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat (COP 16) qui va se tenir à Cancún au Mexique à la fin de ce mois.


Mme JOSÉPHINE NTYAM-EHYA (Gabon), s’exprimant au nom du Groupe africain, a indiqué que l’Afrique a connu des avancées dans le cadre de la mise en œuvre des programmes liés aux thématiques relatives à la promotion du développement durable.  Le développement durable et la pauvreté sont liés, a-t-il estimé.  Rappelant que 41% d’Africains vivent avec moins d’un dollar par jour, la représentante du Gabon a relevé que les efforts déployés pour faire face à la pauvreté se heurtent à certains obstacles, notamment ceux posés par la crise économique et financière mondiale, la crise alimentaire, le non-respect par les donateurs des engagements pris à l’égard de l’Afrique, le déficit technologique dont souffrent les pays pauvres, et les changements climatiques.  En dépit de ces obstacles, a-t-elle noté, la communauté internationale ne doit pas oublier que le développement durable est la clef de la survie de l’humanité.  Réaffirmant les besoins particuliers des pays africains, qui sont reconnus dans de nombreux rapports et documents de l’ONU, la représentante a appelé la communauté internationale à soutenir l’Afrique dans sa volonté de faire face aux défis environnementaux majeurs auxquels elle fait face.  Soulignant que les pays en développement sont les plus exposés aux catastrophes naturelles, dont le nombre ne cesse d’augmenter, elle a salué les actions envisagées par la Stratégies régionale de réduction des risques de catastrophes, ainsi que par le Plan d’action mis en place par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).


L’Afrique est le continent le plus vulnérable aux changements climatiques, a-t-elle déclaré.  De ce fait, a-t-elle poursuivi, le continent a besoin de fonds adéquats pour s’adapter à ce phénomène et, de la mise en œuvre de mesures internationales, telles que la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, notamment de gaz carbonique, dont les niveaux doivent être réduits de 50% d’ici l’année 2050.  Relevant que la désertification et la dégradation des terres sont des problèmes sérieux affectant le continent africain, Mme Ntyam-Ehya a aussi évoqué des facteurs humains comme la déforestation, la surexploitation des terres, et les changements climatiques, qui font que malgré les succès économiques du continent, la pauvreté continue de s’y développer.  Le Groupe des États d’Afrique, a-t-elle annoncé, marque « son intérêt à organiser un évènement de haut niveau sur la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse » au cours des travaux de la soixante-sixième Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2011.


S’exprimant au nom du Groupe de Rio, M. OCTAVIO ERRÁZURIZ (Chili) a rappelé que la région à laquelle appartiennent les États membres de ce Groupe subissait les effets des changements climatiques, qui se manifestent autant par la fonte des glaciers que par la désertification qui touche un quart du territoire de l’Amérique latine et des Caraïbes.  C’est la raison pour laquelle le Groupe de Rio a apporté son soutien à la tenue d’une réunion de haut niveau sur le thème de la désertification, de la dégradation des sols et la sécheresse pour réaliser « la viabilité globale », a dit le représentant.  Il  a réaffirmé la détermination du Groupe de Rio à ne pas perdre de vue la nécessité de développer des systèmes énergétiques plus propres et le développement et l’usage de technologies plus efficaces dans tous les secteurs économiques.  Il a ensuite réaffirmé la solidarité du Groupe de Rio avec les petits États insulaires en développement (PEID), saluant à cet égard l’adoption récente d’une Déclaration politique à l’issue du processus de réexamen et d’évaluation de la Stratégie de Maurice et du Plan d’action de la Barbade.  Le représentant du Chili a enfin souligné le besoin d’activités environnementales plus cohérentes au sein du système des Nations Unies et réitéré à cet égard le besoin d’accélérer la mise en œuvre du Plan stratégique de Bali pour le soutien technologique et le renforcement des capacités, ceci afin de renforcer la coopération entre le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et les autres organes multilatéraux chargés des questions relatives à l’environnement.


Mme CHERRY ANN MILLARD-WHITE (Trinité-et-Tobago) s’est exprimée au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), et a indiqué que la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade pour le développement durable des petits États insulaires en développement, adopté en 1994, et la Stratégie de Maurice, adoptée en 2005, sont les voies indiquées pour le développement durable des petits États insulaires en développement (PEID).  Rappelant que la spécificité des PEID a été reconnue il y a plus de 18 ans, la représentante a regretté le fait que durant les débats qui ont eu lieu en septembre dernier au cours du Sommet de haut niveau sur les PEID, certains pays ont douté de la spécificité des problèmes que connaissent ces pays singuliers.  La protection de la mer des Caraïbes reste une priorité pour les pays insulaires de la région, au vu de la place de la mer dans les activités économiques des États des Caraïbes, a-t-elle souligné. 


Exprimant sa déception face à la léthargie de la communauté internationale, démontrée en ce qui concerne la mise en œuvre du Mandat de Bali et la conduite de discussions sur la période qui viendra après l’expiration des termes du Protocole de Kyoto en 2012, elle a invité les États Membres à s’engager en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la stabilisation de l’augmentation de la température de la planète à 1,5 degré Celsius au-dessus du niveau de la température qui prévalait dans le monde avant la révolution industrielle.  Qu’allons-nous faire, quand nos îles font face à des inondations et à des ouragans de force 4, qui réduisent la taille du territoire de certaines îles, s’est-elle interrogée avant d’ajouter qu’il est difficile de travailler pour le développement durable et le bien des populations dans un contexte où il faut chaque fois reconstruire après des catastrophes naturelles.  Nous invitons le Secrétaire général des Nations Unies à trouver des voies et moyens pour soutenir les pays des Caraïbes dans le processus de préparation de la Conférence de Rio+20 qui aura lieu au Brésil en 2012, a indiqué Mme Millard-White.


M. KERRY EGGLESTON (Australie), s’exprimant au nom du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (Groupe CANZ), a indiqué que les changements climatiques sont un problème majeur pour les petits États insulaires en développement (PEID).  Le Programme d’action de la Barbade et la Stratégie de Maurice sont des cadres importants pour le développement durable des PEID, a-t-il relevé.  Affirmant qu’à travers le monde on constate un fossé en terme de développement économique entre les pays, le représentant a déclaré que cet état de choses n’était ni réaliste, ni durable, ni raisonnable.  Il faut trouver des solutions à ces disparités, a-t-il souhaité, que ce soit sur les plans techniques, politiques et économiques, afin de lier le développement économique à l’éradication de la pauvreté et à la protection de l’environnement.  Saluant la décision du Secrétaire général de créer le Panel de haut niveau sur la viabilité de la planète, le représentant a souhaité que la voix des PEID soit entendue par ce panel.  Évoquant la perte des récifs coralliens, qui souffrent de la pression d’actions d’origine anthropiques telles que la pollution et la pêche illégale, le représentant s’est inquiété du fait que l’année 2010 apparait, selon les scientifiques, comme l’année la plus désastreuse pour les récifs coralliens.  Si rien n’est fait, les écosystèmes des coraux pourraient disparaitre d’ici l’an 2050, a-t-il annoncé.  Les récifs coralliens sont présents sur les côtes de plus de 100 pays et sont des sources de revenus, générant environ 172 milliards de dollars qui font vivre 500 millions de personnes à travers le monde, a-t-il soutenu.


M. DONG ZHIHUA (Chine) a suggéré que la communauté internationale renforce la coordination de ses politiques, en vue de promouvoir un développement durable qui aille de pair avec une croissance économique soutenue.  Pour sa part, la Chine s’est dotée d’une stratégie pour un développement durable, axée sur la réponse à apporter aux besoins de sa population, a dit M. Dong.  Depuis la tenue de la première Conférence de Rio, la Chine a formulé et amélioré un très grand nombre de textes de lois et de règlementations sur la protection de l’environnement, la gestion des ressources humaines, la prévention des catastrophes naturelles et la limitation des émissions de gaz à effet de serre, a souligné le représentant.  Évoquant ensuite la vulnérabilité des petits États insulaires en développement (PEID), le représentant a estimé que la communauté internationale et en particulier les pays développés, devraient ouvrir leurs marchés aux produits en provenance des PEID et créer les conditions propices aux efforts déployés par ces pays pour accéder au commerce international.


Après avoir souligné à quel point la Chine était exposé aux catastrophes naturelles, M. Dong a recommandé d’axer toute stratégie de prévention sur les trois domaines suivants: tout d’abord, il faut renforcer la coopération et l’échange de pratiques exemplaires en la matière; ensuite, le renforcement des capacités au niveau local doit de venir une réalité, enfin, la formation et le soutien nécessaire doit être apporté au développement des technologies de prévention et d’alerte face aux catastrophes.  Sur la question des changements climatiques, le représentant a estimé, qu’à quelques semaines de la Conférence de Cancún, il fallait fixer des objectifs quantifiés plus précis de réduction des émissions de gaz à effet de serre.  En outre, des arrangements institutionnels devraient être mis au point pour garantir le soutien, fixé à 30 milliards de dollars pour les trois prochaines années, que les pays développés se sont engagés à apporter aux pays en développement en matière d’adaptation aux effets du  réchauffement de la planète.  Enfin, a déclaré M. Dong, les pays en développement ont besoin de lancer les actions prioritaires qui correspondraient à leurs besoins et répondraient à leurs conditions climatiques spécifiques et respectives.


M. TARIQ AL-FAYEZ (Arabie saoudite) a rappelé que le Gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite avait fait faire au pays des progrès considérables dans le domaine énergétique, ce secteur étant déterminant dans l’éradication de la pauvreté.  L’Arabie saoudite s’emploie actuellement à renforcer ses capacités productives au travers d’investissements publics et privés, et cherche à augmenter la compétitivité de sa production d’énergie aux niveaux régional et international.  La participation de l’Arabie saoudite à diverses conférences sur les changements climatiques reflète son désir de coopérer avec la communauté internationale pour atteindre des résultats réalistes en ce domaine, a dit le représentant.  Tous les États doivent faire face au phénomène des changements climatiques, a-t-il souligné, avant d’ajouter que son pays avait connu quelques succès dans la production d’électricité de manière durable grâce à l’exploitation de sources d’énergie renouvelables, et notamment solaire.


Mme JACQUELINE LOO (Singapour) a fait état de la stratégie adoptée par Singapour –petit pays insulaire en voie de développement et aux ressources naturelles limitées– pour poser les fondements d’un régime de croissance économique  sur le long terme, et qui soit compétitif et soutenable à la fois.  Quatre axes de développement ont été retenus: l’amélioration de l’efficience énergétique avec l’établissement notamment d’un objectif visant un taux de recyclage de 70% en 2030, et le recours à des technologies économes en énergie; la promotion d’un environnement urbain comprenant plus d’espaces verts, l’une des cibles retenues étant de fournir 0,8 hectares d’espaces verts à 1000 personnes; le renforcement des capacités nationales, avec un investissement accru dans la recherche et le développement, notamment dans l’énergie solaire, et enfin, la recherche d’une participation plus active des organisations non gouvernementales et des communautés locales à la Stratégie afin de sensibiliser le public sur l’adoption d’un mode de vie plus respectueux de l’environnement.  Singapour se joint à la déclaration faite par le Yémen au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a indiqué Mme Loo.


Mme JEANNINE VOLKEN (Suisse) a indiqué que « pour être durable, le développement doit accorder la même attention à toutes ses dimensions, qu’elles soient économique, sociale ou environnementale ».  Elle a ajouté que la viabilité et la durabilité du développement ont deux grands impératifs que sont le passage à l’économie verte et le renforcement de la gouvernance internationale de la promotion du développement durable.  L’économie verte, a-t-elle précisé, encourage la mise au point et l’usage de technologies propres, des technologies de l’information et des communications peu gourmandes en ressources, et la mise en place de conditions créant la transparence des marchés.  Au sujet du renforcement de la gouvernance internationale du développement durable, elle a invité la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se tiendra en 2012 à Rio de Janeiro au Brésil, à considérer comme l’une de ses priorités le renforcement du cadre institutionnel du développement durable.  Pour élaborer et mettre en œuvre des politiques efficaces de préservation de la biodiversité, a-t-elle noté, « nous devons nous appuyer sur une assise scientifique solide pour prendre des décisions bien fondées ».  À ce propos, elle a suggéré la mise en place d’un organisme intergouvernemental d’échanges entre scientifiques et décideurs en matière de biodiversité et de services écosystémiques qui serait abrité par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).


M. DOCTOR MASHABANE (Afrique du Sud) a déclaré que son pays avait l’immense responsabilité de s’assurer de la bonne marche de l’implantation du Plan de mise en œuvre de Johannesburg dans le contexte plus large du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21.  L’Afrique du Sud, qui est le troisième plus grand pays du monde en matière de biodiversité, a suivi de près les négociations sur l’accès aux ressources biologiques et au partage des bénéfices qui se sont conclues la semaine dernière à Nagoya.  Malgré l’absence d’un accord juridiquement contraignant, M. Mashabane a salué les progrès effectués par les négociateurs.


Dans le domaine de la protection de la diversité biologique, l’Afrique du Sud a adopté des lois rigoureuses sur la protection de l’environnement et des eaux.  L’érosion significative de la biodiversité, liée aux changements rapides des écosystèmes, requiert une action urgente de la communauté internationale, a souligné le représentant.  Notant également la recrudescence alarmante des désastres naturels associés à la dégradation de l’environnement et aux changements climatiques, M. Mashabane a rappelé que l’Accord de Copenhague devait être considéré comme une étape importante en vue de la création d’un accord plus juste, inclusif et transparent dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.  Il a fait part de sa préoccupation face au manque de progrès dans ces négociations, et a réitéré la nécessité de respecter les principes de l’équité et de la responsabilité commune mais différenciée.


Pour bien montrer leur engagement, l’Afrique du Sud, le Mexique et le Danemark ont formé, en marge de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale, une troïka chargée d’assurer la continuité dans les pourparlers et de fournir une direction dans les négociations en cours.  Les trois pays se sont unis pour qu’un résultat concret émerge de la prochaine Conférence de Cancún au Mexique.  S’agissant de la désertification, l’Afrique du Sud reconnaît le besoin de redoubler d’efforts et de promouvoir une gestion durable des terres dans les zones arides et semi-arides, a dit M. Mashabane.  L’Afrique du Sud a renforcé sa coopération avec la société civile pour combattre ce phénomène dans le cadre du Plan de mise en œuvre de Johannesburg, et elle appelle à la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification. 


M. GRUM ABAY (Éthiopie) a indiqué que son pays avait enregistré une croissance économique moyenne de 11,6% par an, au cours des sept dernières années, et que les efforts déployés dans ce cadre n’ignoraient pas l’attention que mérite l’environnement.  Pour  assurer la protection durable de la biodiversité sur le plan international, nous devons mettre un terme à la dégradation des sols, à la pollution et aux changements climatiques, a-t-il estimé.  Le représentant a ensuite fait savoir que le système de gouvernance de l’Éthiopie autonomisait les communautés locales en les laissant s’organiser de manière à prendre soin de l’environnement au sein duquel elles vivent.  Mais la communauté internationale doit également participer à cet effort, a-t-il indiqué, et il importe d’assurer la mise en œuvre du troisième objectif de la Convention sur la biodiversité.  M. Abay s’est donc félicité de la récente tenue du Sommet de Nagoya sur la biodiversité.  Il a par ailleurs souhaité la conclusion d’un accord juridiquement contraignant à l’issue des travaux de la Conférence de Cancún sur les changements climatiques, qui aura lieu à la fin de ce mois.  Il a ensuite réclamé la mobilisation de ressources suffisantes en faveur de l’adaptation et de l’atténuation des effets et des impacts des changements climatiques sur les pays.


M. VICTOR MUÑOZ (Pérou) a rappelé que son pays possédait la plus grande diversité biologique au monde.  Le Pérou détient en effet la seconde réserve forestière de l’Amérique du Sud, avec la partie de l’Amazonie située sur son territoire, la plus longue chaîne montagneuse au monde, les Andes, 71% des glaciers tropicaux, et 27 des 32 climats que l’on trouve sur la planète.  Dès lors, le Pérou peut jouer un rôle stratégique dans les efforts d’atténuation et d’adaptation aux effets des changements climatiques, a affirmé M. Muñoz.  Il a ensuite estimé qu’il est indispensable que le régime international d’accès et de participation aux avantages tirés des produits de la biodiversité contienne des mesures pratiques, concrètes et contraignantes en ce qui concerne l’exploitation des ressources génétiques.  Le représentant a jugé en conclusion que l’adoption récente du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des bénéfices dérivés de l’utilisation de la biodiversité constitue un pas important vers la constitution d’un cadre juridique sur cette question importante.


Mme MARIA TERESA MESQUITA PESSÔA (Brésil) a demandé la mise en place de la plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques.  Rappelant que les changements climatiques restent un défi majeur posé à la communauté internationale, la représentante a indiqué que le Brésil s’est tourné vers les sources d’énergie renouvelables et a de ce fait réduit ses émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant aussi la déforestation dans le pays.  Affirmant que le Brésil est honoré d’accueillir la Conférence sur le développement durable de 2012, Mme Mesquita Pessôa a invité la communauté internationale à s’engager, afin que les débats qui auront lieu à Rio de Janeiro permettent au développement durable de véritablement se matérialiser.


M. BOONAM SHIN (République de Corée) a indiqué que son pays s’était volontairement fixé comme objectif de réduire de 30% ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’ici à 2030.  Il a en outre indiqué que la République de Corée se proposait d’accueillir la dix-huitième Conférence des États Parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en 2012.  Le représentant a rappelé que la République de Corée était devenue le premier pays au monde à avoir adopté une stratégie nationale visant à faire de la croissance verte la seule qui soit valable.  Il a ensuite estimé que la mise en œuvre effective du Plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique exigeait de surmonter le fossé qui semble exister entre la science et la politique et de partager les connaissances scientifiques sur la biodiversité et les écosystèmes.  C’est la raison pour laquelle M. Shin s’est réjoui de l’établissement prochain d’un mécanisme intergouvernemental d’échanges entre scientifiques et décideurs en matière de biodiversité et de services écosystémiques.


M. FREDERICK BARTON (États-Unis) a relevé que le problème des changements climatiques apparait comme un défi mondial qui requiert une solution collective.  La science, a-t-il indiqué, nous apprend que toutes les grandes économies doivent prendre des mesures appropriées afin d’atténuer leurs émissions de gaz à effet de serre.  Les États-Unis s’engagent à jouer un leadership majeur à cet effet, a-t-il ajouté.  Il a ensuite promis que son pays allait continuer à soutenir les pays les plus vulnérables aux changements climatiques comme notamment les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA).  Les États-Unis, a-t-il déclaré, sont prêts à assister les PEID à faire face à des phénomènes extrêmes tels que les ouragans, les tsunamis et les tremblements de terre et, à les aider à s’adapter aux effets des changements climatiques.  Soutenant la mise en place d’une « plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité  et les services écosystémiques », le représentant a indiqué que les récentes réformes intervenues au sein du Programme des Nations Unies pour l’environnement préfigurent des améliorations de la gouvernance environnementale multilatérale.  Dans les cinquante prochaines années, la majorité de la population mondiale vivra dans les centres urbains et nous envisageons des mesures de compréhension et de gestion de ce phénomène d’urbanisation, en coopération avec l’ONU-Habitat, a-t-il indiqué.


M. MOHAMMAD ADEL ALHASHASH (Koweït) a indiqué que l’aide de son pays aux États du monde en développement pour leur permettre de réaliser leur développement durable s’élevait désormais à près de 15 milliards de dollars, versés à une centaine de pays à travers le monde au travers du Fonds koweïtien pour le développement économique.  Ces contributions viennent s’ajouter à celles qui sont versées par l’entremise de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC) et du Fonds de développement africain.  Par ailleurs, a ajouté M. Alhashash, le Koweït a mis en œuvre en début d’année un plan pour la période 2010-2014 d’un montant de 115 milliards de dollars pour donner à l’État koweïtien les moyens de réaliser son propre développement durable et faire du pays le premier centre commercial et financier de sa région.


M. DENIS ZDOROV (Bélarus) a indiqué que son pays a mis en place une stratégie nationale de développement durable à l’horizon 2020 qui met l’accent sur les problèmes sociaux et notamment démographiques.  Reconnaissant que la question des sources énergétiques est importante dans le débat sur les changements climatiques, il a exhorté la communauté internationale à accentuer la coopération sur les questions qui en relèvent.  Dans le cadre des négociations sur l’après Protocole de Kyoto, le représentant a invités les délégations qui vont se rendre à Cancún au Mexique à la fin du mois, à trouver un accord sur le long terme qui ne présente pas trop de contraintes dans sa mise en œuvre.


M. Jairo Rodríguez Hernández(Cuba) a souligné que les effets des changements climatiques sont visibles dans le monde à travers les inondations, les ouragans et l’avancée du désert ainsi que la rareté croissante des ressources d’eau potable et la déforestation.  Relevant que les pays en développement font des efforts pour respecter les engagements qu’ils ont pris dans le cadre du développement durable, il a regretté que les pays donateurs ne respectent par leur objectif de contribuer à l’aide au développement à hauteur de 0,7% de leur produit intérieur brut (PIB), comme ils s’y étaient engagés.  Nous devons avoir en tête, a-t-il précisé, que les pays développés consomment 61% du pétrole mondial, émettent 63% du gaz carbonique qui affecte la survie du globe et ont contribué à hauteur de 76% aux émissions de gaz à effet de serre produits depuis 1850.  Sans une coopération internationale franche, notamment entre le Sud et le Nord, et une volonté politique affichée et sincère, les promesses de progrès à faire pour le développement durable resteront vaines, a affirmé le représentant.


Mme CARLA ESPÓSITO Guevara (Bolivie) a cité une étude selon laquelle les êtres humains exploitent actuellement 33% des capacités et des ressources de la planète, ce qui doit nous conduire à une réflexion de fond sur la manière de poursuivre la croissance économique.  Elle a donc préconisé une approche visant à vivre en harmonie avec la nature, avec le souci premier de permettre à la terre de se régénérer et de pouvoir garantir le sort des générations futures.  Il faut trouver des indicateurs de développement durable sachant combiner croissance économique et harmonie avec la nature, a-t-elle préconisé, avant de dire que nous vivions dans un monde interdépendant où tout est lié.  Pour parvenir à la durabilité, il faut commencer par définir les obligations des humains vis-à-vis de la nature et reconnaitre à celle-ci les droits qui sont les siens, a-t-elle ajouté.


Mme URAWADEE SRIPHIROMYA (Thaïlande) a indiqué que trois thèmes semblent importants pour le développement durable: l’émergence d’un nouveau paradigme du développement, une gouvernance environnementale internationale d’un style nouveau, et le renforcement des partenariats.  Le nouveau paradigme du développement doit tenir compte des ressources de la terre qui ne sont pas inépuisables, a-t-elle souligné.  Au sujet de la gouvernance environnementale internationale, la représentante a souhaité une plus grande coordination des actions de la communauté internationale face aux principaux défis environnementaux.  Évoquant le renforcement des partenariats internationaux, la représentante a indiqué que les pays en développement ont besoin de technologies appropriées qui aient moins de répercussions sur le climat que les outils technologiques actuels.  Elle a enfin souhaité le renforcement de la coopération Sud-Sud ainsi que celui de la coopération triangulaire.


M. SAUL WEISLEDER (Costa Rica) a rappelé les trois aspirations de son pays en matière de développement durable: une croissance économique fondée sur un partage équitable des richesses, avec pour objectif l’éradication de la pauvreté; la démocratie, la paix et le développement humain comme condition indispensable à tout progrès; la préservation du milieu naturel pour garantir la viabilité de l’espèce humaine.  Il s’est ensuite félicité que le Costa Rica possède à l’heure actuelle une couverture électrique nationale servant 97% de ses besoins, dont 85% est directement fournie par l’usage d’énergies renouvelables de types hydroélectrique, géothermique et éolienne.  Le représentant a déclaré que son pays envisageait d’être totalement neutre sur le plan des émissions de gaz carbonique d’ici à 2021.  Le Costa Rica, a-t-il ajouté, envisage également de mettre en œuvre toutes les politiques nationales innovantes qui permettront d’ouvrir la voie au développement durable.


M. SHIGEKI SUMI (Japon) a annoncé que la dixième Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, qui a eu lieu la semaine dernière à Nagoya au Japon, a vu l’adoption du Protocole de Nagoya sur l’accès à la biodiversité et le partage des bénéfices tirés des ressources génétiques de la biodiversité.  Le Japon, a-t-il déclaré, appelle à la mise en place de la plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques qui devrait offrir, a-t-il précisé, une base scientifique solide pour les politiques relatives à la conservation de la biodiversité.  Au Sommet des Nations Unies sur les changements climatiques, tenu l’année dernière à Copenhague, a-t-il relevé, le Japon a annoncé sa volonté de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25% d’ici à 2020 par rapport au niveau d’émission de 1990.  Le Japon accorde une importance particulière au dialogue avec les petits États insulaires en développement, et il a contribué à hauteur de 32,3 milliards de yen au développement pour des secteurs de la santé, de l’éducation, et des changements climatiques dans les petits États insulaires en développement du Pacifique.


Mme TINE MORCH SMITH (Norvège) a salué l’issue de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, dont les travaux viennent de s’achever ce week-end.  Elle a ensuite affirmé que les émissions de gaz à effet de serre provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts devraient être prises en compte dans le cadre du nouvel accord mondial qui doit être conclu sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. 

La représentante a également mis l’accent sur le renforcement des capacités en matière de prévention des risques de catastrophes naturelles et sur les réponses à apporter à de telles catastrophes.  Elle a en conclusion souligné la relation intrinsèque entre développement et environnement.


M. SAVIOUR F. BORG (Malte) a indiqué que dans les 30 milliards de dollars de fonds d’urgence à mettre à la disposition des pays en développement d’ici à 2012 pour les aider à faire face aux effets des changements climatiques, son pays a contribué à hauteur de 800 000 euros à l’enveloppe de 7,2 milliards d’euros débloquée par l’Union européenne.  En tant que membre de l’Union européenne, Malte, a-t-il souligné, a mis en place des mesures d’adaptation et d’atténuation aux effets des changements climatiques telles que la réduction du niveau de ses émissions de gaz à effet de serre et le recours aux sources d’énergies vertes pour assurer son approvisionnement énergétique.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.