AG/EF/3290

Deuxième Commission: les délégations appuient la proposition du Secrétaire général de prolonger le mandat du Forum sur la gouvernance de l’Internet

26/10/2010
Assemblée généraleAG/EF/3290
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission                                       

18e séance – matin


DEUXIÈME COMMISSION: LES DÉLÉGATIONS APPUIENT LA PROPOSITION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE PROLONGER

LE MANDAT DU FORUM SUR LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET


La Commission économique et financière de l’Assemblée générale (Deuxième Commission) a examiné aujourd’hui en séance plénière le point de son ordre du jour relatif aux technologies de l’information et des communications pour le développement.  Le Sous-Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour la communication et l’information, M. Jānis Kārkliņš, a présenté le rapport de la Directrice générale de l’UNESCO sur les technologies de l’information et des communications au service du développement*.


Une note du Secrétaire général de l’ONU portant sur la poursuite des activités du Forum sur la gouvernance de l’Internet** a ensuite été présentée à la Commission par M. Thomas Stelzer, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations.  À la suite de l’Agenda de Tunis adopté en 2003, le Secrétaire général de l’ONU avait été prié de créer le Forum sur la gouvernance de l’Internet et de déterminer s’il était souhaitable que le Forum poursuive ses activités au-delà des cinq ans qui suivraient sa création.  C’est donc dans ce cadre que M. Ban Ki-moon a recommandé à l’Assemblée générale de prolonger pour cinq années supplémentaires le mandat du Forum.  La plupart des délégations qui ont pris la parole au cours du débat qui a suivi la présentation des rapports ont soutenu l’idée de cette prolongation du mandat du forum selon les termes de la recommandation du Secrétaire général.  Le Forum leur apparait en effet comme étant une instance au sein de laquelle aussi bien les acteurs gouvernementaux que ceux du secteur privé et de la société civile ont pu débattre, de manière ouverte et transparente, de la gestion, du fonctionnement et des évolutions de l’Internet.


Les délégations ont d’autre part écouté la présentation du rapport du Secrétaire général sur les progrès relatifs à l’application et au suivi des résolutions du Sommet mondial sur la société de l’information aux niveaux international et régional***.  Ce rapport a été présenté par M. Mondi Hamdi, Chef du Service de la science, de la technologie et des technologies de l’information et des communications de la Division de la technologie et de la logistique de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).


Plusieurs intervenants ont proposé l’adoption de mesures qui pourraient aider la communauté internationale à réduire la fracture numérique qui est un obstacle majeur au déploiement effectif des efforts que doivent faire les pays en développement en vue de connaitre l’essor économique et social qui leur permettrait de s’intégrer aux échanges créateurs de biens et de richesses de la mondialisation.  À ce propos, le représentant de la Belgique, qui s’exprimait au nom des pays de l’Union européenne, a indiqué que l’Union européenne était prête à soutenir la dissémination de la bande passante rapide sur le continent africain, ce qui permettrait aux pays d’Afrique d’avoir accès aux flux rapides de données de l’Internet à haut débit.  Le représentant de l’Uruguay a, quant à lui, annoncé que son pays a mis en place un programme « révolutionnaire », dénommé « Un enfant, un ordinateur », qui permet d’initier les jeunes à l’usage des technologies de l’information et de la communication et d’en tirer profit.  La plupart des délégations ont invité la communauté internationale à s’engager dans le transfert des technologies impliquées dans le domaine des TIC et à promouvoir un accès universel aux contenus du Web.


La Deuxième Commission poursuivra son débat général portant sur les TIC demain, mercredi 27 octobre, à 10 heures.  La Commission abordera ensuite l’examen du point de son ordre du jour relatif à la mondialisation et à l’interdépendance. 


*           A/65/276

**          A/65/78-E/2010/68

***         A/65/64-E/2010/12


LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT


Note du Secrétaire général sur les programmes de communication pour le développement dans le système des Nations Unies (A/65/276)


Par cette note, le Secrétaire général transmet le rapport de la Directrice générale de l’UNESCO sur la mise en œuvre de la résolution 50/130 de l’Assemblée générale, y compris les recommandations de la onzième table ronde interinstitutions sur la communication pour le développement.  Dans cette résolution, l’Assemblée a souligné l’importance des programmes de communication pour le développement dans le système des Nations Unies afin d’accroître la transparence de la coordination à l’échelle du système, ainsi que la nécessité de faciliter encore plus la coopération interinstitutions et de maximiser l’impact des programmes de développement.  La table ronde interinstitutions sur la communication pour le développement des Nations Unies a servi de mécanisme pour l’échange de données d’expérience et, plus récemment, pour l’examen de la planification stratégique et de l’action concernant les questions de communication, notamment au sein des équipes de pays de l’ONU.  L’action qui se poursuit en matière de création de capacités, de suivi, et d’évaluation, aura des conséquences durables qui démontreront l’importance capitale de la communication dans toute intervention au service du développement, indique le rapport.


Il faut que l’intérêt croissant pour l’intégration systématique de la communication pour le développement dans les organisations du système des Nations Unies se traduise par des actions concrètes au niveau des pays, afin que la communication pour le développement occupe une bonne place et dispose de ressources suffisantes dans la programmation du système, note la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).  Il convient que le groupe qui organise la table ronde interinstitutions s’efforce de nouer des liens officiels avec le Groupe des Nations Unies pour le développement, première étape de l’adoption de méthodes de travail harmonisées et cohérentes.  Cela devrait permettre de résoudre certains problèmes communs, en particulier ceux qui ont trait à l’intégration de la communication pour le développement dans le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement en tant qu’activité prioritaire.


La table ronde interinstitutions des Nations Unies sur la communication pour le développement continuera d’être un mécanisme utile pour la rationalisation de la planification stratégique et de l’action en matière de communication, et pour l’ouverture d’un dialogue au sein des équipes de pays des Nations Unies, indique la Directrice générale de l’UNESCO.  La priorité permanente donnée au renforcement des capacités et au suivi et à l’évaluation aura des conséquences durables et à long terme.


Dans le cadre du processus de réforme des Nations Unies en cours, il apparaît important de veiller à ce que des ressources soient allouées aux efforts visant à faire de la communication pour le développement un volet prioritaire de toutes les activités et programmes des organismes, fonds et programmes, recommande enfin la Directrice générale de l’UNESCO.


Note du Secrétaire général sur la poursuite des activités du Forum sur la gouvernance de l’Internet (A/65/78-E/2010/68)


Dans sa résolution 60/252, l’Assemblée générale a notamment fait siens l’Engagement de Tunis et l’Agenda de Tunis pour la société de l’information, textes adoptés tous les deux lors de la seconde phase du Sommet mondial sur la société de l’information, et dans lesquels le Secrétaire général de l’ONU a été prié de créer le Forum sur la gouvernance de l’Internet, de déterminer s’il était souhaitable que le Forum poursuive ses activités au-delà des cinq ans qui suivraient sa création, et de faire des recommandations aux États Membres des Nations Unies sur ce point.  La présente note fait suite à cette demande.


Le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale de prolonger le mandat du Forum.  Par ailleurs, compte tenu des vues exprimées par les participants, il conviendrait d’envisager d’apporter diverses améliorations à la structure, aux fonctions et aux activités du Forum, préconise M. Ban Ki-moon.  L’Assemblée générale est par ailleurs invitée par les États Membres à dégager des fonds supplémentaires pour accroître la participation des pays en développement au Forum sur la gouvernance de l’Internet.  L’Assemblée générale pourrait également encourager les États Membres à renforcer leur appui au renforcement des capacités au service de la gouvernance d’Internet dans les pays en développement, notamment au moyen de mécanismes régionaux et nationaux de gouvernance d’Internet.  Enfin, l’Assemblée est invitée à encourager les organisations compétentes des Nations Unies à faire un effort concerté pour promouvoir le renforcement des capacités au service de la gouvernance d’Internet dans les pays en développement, notamment en améliorant l’assistance technique et la fourniture de supports pédagogiques et de formation.


Débat général


M. MOHAMMED AL-HADHRAMI (Yémen), qui s’exprimait au nom des États membres du Groupe des 77 et de la Chine, a relevé que les technologies de l’information et des communications (TIC) sont importantes pour aider les pays en développement à s’intégrer dans l’économie mondiale.  Il est important de procéder aux transferts de  technologies vers les pays en développement, notamment dans le secteur des TIC, afin d’aider ces pays à rattraper leur retard dans ce domaine, a-t-il noté.  Relevant que plus de 1,9 milliard de personnes utilisent Internet à travers le monde, le représentant a rappelé l’importance du Forum sur la gouvernance de l’Internet et a souhaité que son mandat soit prolongé pour cinq années supplémentaires.  Il est important d’impliquer davantage les acteurs des pays en développement dans les réunions du Forum sur la gouvernance de l’Internet, a-t-il ajouté.  Il a terminé son intervention en exhortant la communauté internationale à œuvrer pour la réduction de la fracture numérique en réduisant les coûts des technologies de l’information et des communications mises à la disposition des pays en développement et en réduisant aussi ceux des connexions à larges bandes.


S’exprimant au nom des pays de l’Union européenne, M. PIERRE CHARLIER (Belgique) s’est déclaré convaincu que le Forum sur la gouvernance de l’Internet avait pleinement démontré la valeur de l’approche multipartite en ce qui concerne la réponse à apporter aux défis posés par la démocratisation de l’usage de l’Internet.  Soutenant la prorogation du mandat du Forum pour cinq années supplémentaires, l’Union européenne tient par ailleurs à  souligner qu’il est vital de continuer à respecter les dispositions du paragraphe 77 de l’Agenda de Tunis, qui stipule que le Forum ne devrait pas avoir de fonction de surveillance et ne devrait pas se substituer aux arrangements, institutions, organisations et mécanismes existants, mais devrait au contraire les inviter à tirer parti de son expertise, a indiqué le représentant de la Belgique.  Évoquant ensuite la fracture numérique, il a souligné l’importance de l’accès à la large bande passante, avant de saluer les recommandations de la Commission pour la bande passante et le développement digital, qui ont été présentées au Secrétaire général le 19 septembre dernier.  La Commission souligne notamment qu’une bande passante rapide et à haut débit constitue un formidable outil de développement socioéconomique, a-t-il relevé, soulignant que l’Union était prête à appuyer la dissémination de cette technologie en Afrique.


M. DESRA PERCAYA (Indonésie) a pris la parole au nom des États de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE).  Il a pris note des progrès qu’ont connus les technologies de l’information et des communications (TIC), notamment dans les secteurs de la téléphonie mobile et de la connexion Internet.  Regrettant les fractures numériques qui existent à l’intérieur des pays et entre différentes nations, il a souligné que la récente crise économique et financière mondiale allait avoir un impact sur le financement des TIC, ce qui va réduire l’impact de ces technologies dans la réduction de la pauvreté et partant, dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  L’ANASE, a déclaré le représentant, est engagée dans la promotion des TIC au sein de sa région afin de donner une impulsion au commerce, aux investissements et au tourisme.  Au dix-septièmeSommet de l’ANASE, qui se tient au Viet Nam cette semaine, a-t-il noté, le Plan directeur pour la connectivité de l’ANASE sera discuté afin de créer une communauté de l’ANASE interconnectée d’ici l’année 2015.


S’exprimant au nom du Groupe des pays les moins avancés (PMA), M. DORA NATH ARYAL (Népal) a estimé que les technologies de l’information et des communications (TIC) restaient un outil central dans tous les aspects de promotion du développement.  Les PMA sont confrontés à des difficultés pour avoir accès à des TIC abordables et efficaces en raison de leur manque de ressources, d’infrastructures, de capacités d’éducation, de renforcement de capacités, d’investissement et de connectivité, a-t-il déploré, soulignant que cette situation était exacerbée par la crise économique et financière.  Le représentant s’est déclaré inquiet de constater que les promesses faites en matière de développement des TIC n’ont toujours pas été tenues, ce dont souffre la majorité des populations des PMA.  Aussi a-t-il souligné l’importance de mettre en œuvre le Plan d’action adopté lors du Sommet mondial sur la société de l’information de 2003 et d’appliquer également les termes de l’Engagement de Tunis, qui mettent l’accent sur le financement des TIC comme vecteur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Les Nations Unies devraient jouer un rôle déterminant à cet égard, a ajouté le représentant.


M. MIKE JAMU MWANYULA (Malawi), s’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique, a relevé que le continent a mis en œuvre certaines initiatives pour réduire la fracture numérique.  Il a ainsi cité le projet « Sociétés africaines et technologies de l’information et de la communication » et le « Programme d’infrastructures sur les technologies de l’information et de la communication » du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).  Soulignant que les TIC sont de plus en plus utilisées en Afrique, il a salué la mise en place d’infrastructures destinées à développer l’usage de la fibre optique et des connexions satellitaires.  En se réjouissant des conclusions du rapport de la Commission des larges bandes passantes pour le développement digital de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et de l’UNESCO, le représentant a souhaité que ces évolutions technologiques puissent servir en Afrique dans des secteurs aussi variés que le Commerce électronique, la télémédecine et la télé éducation.


S’exprimant au nom du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (Groupe CANZ), M. JEREMY ADLER (Canada) a rappelé que les technologies de l’information et des communications (TIC) ouvrent des perspectives nouvelles pour le règlement des problèmes de développement, en particulier dans le contexte de la mondialisation, et qu’elles peuvent favoriser la croissance économique, la compétitivité, l’accès à l’information et au savoir, l’élimination de la pauvreté et l’inclusion sociale.  Soulignant les recommandations du Secrétaire général, le représentant a cependant souhaité que le Forum sur la gouvernance de l’Internet continue d’évoluer et de s’améliorer, en s’appuyant notamment sur les suggestions faites en ce sens lors des consultations de Sharm El Sheikh. 


M. ZHAO XINLI (Chine) a regretté l’existence du fossé qui persiste dans le processus de mondialisation économique et de développement des outils d’information, en particulier en ce qui concerne l’accès des pays les moins avancés à l’Internet.  Rappelant ensuite qu’au cours des cinq dernières années, le budget alloué aux technologies de l’information et des communications (TIC) dépendait entièrement de contributions volontaires, il a souligné que ce manque de soutien financier rendait difficile le travail du Secrétariat du Forum sur la gouvernance de l’Internet.  Aussi a-t-il suggéré qu’au cours des prochaines années, le budget destiné au développement de l’usage des TIC soit pris en charge par les ressources du budget ordinaire de l’ONU.  Tout en saluant le travail du Groupe consultatif du Forum, le représentant a cependant exprimé les doutes de nombreuses parties prenantes sur sa transparence et sa représentativité.  Il a, en conclusion de son intervention, apporté le soutien de sa délégation à l’utilisation d’Internet et à celle des autres nouvelles technologies en Chine.


M. ALVARO AUGUSTO GUEDES GALVANI (Brésil) a déclaré que les Nations Unies devraient jouer le rôle qui leur a été assigné au cours du Sommet mondial sur la société de l’information.  Il a aussi invité la communauté internationale à résoudre la question de la fracture numérique en investissant pour le développement des technologies de l’information et des communications dans les pays qui ont accumulé du retard dans ce domaine.  M. Galvani a ensuite plaidé pour l’amélioration de l’accès à l’Internet et pour celle des contenus des documents mis en ligne, notamment ceux concernant les domaines de l’éducation et de la culture, ce qui doit se faire conformément aux termes de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.  Regrettant l’insuffisance des efforts déployés depuis le Sommet mondial de Tunis sur la société de l’information, notamment en ce qui concerne le Fonds pour la solidarité numérique, il a invité les États à adhérer à ce fonds et à soutenir ses activités.  Soulignant l’importance de la coopération Sud-Sud dans le domaine des technologies de l’information et des communications, le représentant a dit que le Brésil soutenait le rôle que joue le Forum sur la gouvernance de l’Internet et a souhaité que la gestion de l’Internet soit plus transparente, plus démocratique et plus ouverte à tous les acteurs, qu’ils soient gouvernementaux, privés, ou de la société civile.


M. TARIQ K. AL-FAYEZ (Arabie saoudite) a déclaré que son pays s’était engagé à développer les technologies de l’information et des communications à l’échelle nationale et à les mettre à disposition de la plus grande partie de sa population possible, en adoptant notamment un plan d’action à cet égard.  « L’Arabie saoudite occupe le troisième rang du Moyen-Orient en ce qui concerne l’accès aux TIC, avec 9,8 millions d’usagers de l’Internet et 41 millions d’usagers du téléphone cellulaire », a ensuite indiqué le représentant.  Le Gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite est par ailleurs un des membres actifs de la Réunion interministérielle des pays arabes, convoquée récemment pour y promouvoir l’usage des TIC, a-t-il précisé.


M. THOMAS SCHNEIDER (Suisse) a reconnu que le Forum sur la gouvernance de l’Internet (FGI) a contribué au dialogue multipartite sur la gouvernance de l’Internet aux niveaux mondial, régional et national.  Relevant que plus de 1 000 participants originaires de plus d’une centaine de pays ont participé à chacune des cinq éditions du Forum, il s’est félicité du fait que plus d’une douzaine de fora nationaux et régionaux relatifs à la gouvernance de l’Internet aient vu le jour à travers diverses régions du monde.  Rappelant que la Suisse est un donateur régulier du fonds d’affectation du FGI, le représentant a soutenu la recommandation du Secrétaire général de l’ONU de prolonger le mandat du FGI pour cinq années supplémentaires.


M. JEREMIAH LO (Singapour) a affirmé, à l’instar de tant d’autres, que les technologies de l’information et des communications (TIC) constituent un facteur de développement pour son pays.  Aussi, le Gouvernement de Singapour a-t-il mis en place une Autorité dont le rôle et le mandat sont de réglementer l’expansion des TIC et d’en démocratiser l’accès.  Actuellement, a précisé le représentant, 1 600 organisations ont rendu leurs services disponibles en ligne à Singapour.  M. Lo a par ailleurs estimé que les TIC avaient un impact positif sur le long terme en matière de renforcement de l’éducation des générations futures.  C’est la raison pour laquelle Singapour soutient le renforcement de l’intégration de ces technologies dans les cursus scolaires et universitaires.  En outre, pour avoir tiré jusqu’à présent le meilleur parti des TIC, Singapour est convaincu de la nécessité de partager les meilleures pratiques existantes avec les autres États Membres de l’ONU et le reste de la communauté internationale.  Des programmes de coopération ont donc été lancés en ce sens, a indiqué le représentant.


M. JOHN F. SAMMIS (États-Unis) a déclaré que les technologies de l’information et des communications sont essentielles pour la promotion d’une croissance économique durable dans les pays en développement et pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Rappelant que le développement harmonieux des TIC ne peut se faire sans un respect de la liberté d’innover et de s’exprimer, le représentant a salué le fonctionnement démocratique du Forum sur la gouvernance de l’Internet et a exprimé le soutien de sa délégation à la prolongation de son mandat.


M. SAVIOUR F. BORG (Malte) a indiqué que Malte a mis en œuvre des politiques spécifiques ces 10 dernières années, afin de devenir un centre d’excellence en matière de technologies de l’information et des communications.  Relevant que 97% des jeunes de Malte ont un accès à Internet à domicile, le représentant a souligné que le Gouvernement maltais, à travers la Fondation Comnet pour le développement des technologies de l’information et des communications, participe aux efforts déployés par le Commonwealth afin d’assurer une assistance aux pays en développement dans la mise en place des structures destinées à promouvoir l’Usage des technologies de l’information et des communications.  Ces infrastructures devraient permettre aux pays nécessiteux d’avoir un accès au réseau mondial d’Internet et des autres TIC.


M. GOVINDRAO ADIK (Inde) a estimé que le taux de pénétration de la téléphonie mobile dans les pays en développement, qui se situe entre 60% et 100% selon les pays, avait permis à leurs gouvernements de tirer parti de nombreuses possibilités: les prestations bancaires par téléphone, par exemple, sont un service désormais accessible dans les régions les plus isolées du monde.  L’Inde a recours quant à elle aux technologies de l’information et des communications pour mettre en œuvre un plan de gouvernance qui inclut la création d’infrastructures, la mise en place de mécanismes institutionnels et le développement de politiques et de normes appropriées, a indiqué le représentant.  En dépit de la récession mondiale, le secteur des TIC, qui a  résisté à la crise, demeure l’un des secteurs économiques de pointe de l’industrie nationale indienne, s’est félicité M. Adik, qui a souligné que son pays avait entrepris de faire bénéficier d’autres pays en développement de sa réussite en la matière.


M. ELYES LAKHAL (Tunisie) s’est félicité que l’un des objectifs du Sommet mondial sur la société de l’information ait été déjà atteint avant la date butoir qui avait été choisie, car plus de la moitié de la population mondiale a désormais accès aux technologies de l’information et des communications.  Rappelant que des efforts doivent néanmoins être faits pour réduire la fracture numérique entre le Nord et le Sud, le représentant a indiqué que ces efforts doivent notamment être déployés dans le secteur concernant les larges bandes passantes et dans celui des contenus de l’Internet.  Invitant les pays en développement à s’intéresser davantage à la gouvernance d’Internet, il a noté que le Gouvernement de la Tunisie s’est fortement engagé dans la promotion des technologies de l’information et des communications avec notamment l’organisation du Sommet de Tunis sur la société de l’information, qui a eu lieu  en 2005, et celle des fora internationaux annuels ayant pour thème « Les technologies de l’information et la communication pour tous ».


M. MAGED ABDELAZIZ (Égypte) a rappelé l’engagement de l’Égypte en faveur du processus lancé à la suite du Sommet mondial sur la société de l’information.  L’Égypte a collaboré de manière continue avec ses partenaires régionaux et internationaux pour développer l’agenda international arrêté en ce qui concerne le secteur des technologies de l’information et des communications, a-t-il dit.  Le représentant a ainsi indiqué que son pays avait accueilli les deux premières Conférences régionales panarabes sur le Sommet mondial et présidé la Conférence interministérielle de l’Union africaine sur les technologies de l’information et des communications, qui a envisagé le lancement d’un plan d’action régional africain sur l’économie du savoir, dont l’objectif est de faire de l’Afrique une région du monde qui tire pleinement parti de ces technologies d’ici à 2015.  Au niveau national, le cadre de l’Initiative sur la société de l’information, annoncée par le Président Moubarak en décembre 2003, constitue un des principaux moteurs du développement socioéconomique en Égypte, a précisé M. Abdelaziz.


M. ALMAT IGENBAYEV (Kazakhstan) a déclaré que la solidarité internationale devait être mobilisée pour assister les pays en développement dans leurs efforts de réduction de la fracture numérique.  Il a toutefois aussi reconnu que ces pays doivent eux-mêmes mettre en place des politiques nationales de développement des technologies de l’information et des communications (TIC) qui répondent à leur besoins et réalités nationales.  Le Kazakhstan, a t-il noté, est passé de la quatre-vingt et unième à la quarante-sixième place des 182 pays faisant partie du classement de l’index de gouvernance électronique.  Le pays a d’autre part fait des efforts pour que la plupart de ses écoles et universités soient connectées à Internet au cours de la période 2008-2009.


M. BENEDICT LUKWIYA (Ouganda) a indiqué que son pays avait réalisé, au niveau régional, quelques progrès dans la mise en œuvre des recommandations adoptées lors du Sommet mondial sur la société de l'information.  Mais au niveau national, l’Ouganda continue de se heurter à des défis de différente nature, qu’il s’agisse du faible niveau de maîtrise des technologies de l’information et des communications, du manque d’accès, des coûts de connexion et des faibles revenus de la population.  Le Gouvernement essaie de répondre à ces défis en prenant des mesures spécifiques, notamment en mettant en place des modules de formation et en instaurant des crédits d’impôts pour l’industrie des télécommunications.  Notre pays est également associé de manière étroite aux développements positifs survenus grâce au lancement de SEACOM, qui est une initiative visant à équiper l’Afrique du Sud et l’Afrique de l’Est de fibres optiques pour assurer une meilleure bande passante dans la région, a dit le représentant.


M. PALITHA T. B. KOHONA (Sri Lanka) a relevé que le développement des technologies de l’information et des communications (TIC) a changé la vie de millions de personnes à travers le monde.  Évoquant les avancées effectuées en matière de TIC dans son pays, le représentant a indiqué que 13% des populations sri-lankaises utilisent Internet et que 11,4% des ménages ont un ordinateur à domicile.  Dans le secteur éducatif, a-t-il relevé, 25% des jeunes sri-lankais âgés de 17 à 20 ans possèdent une adresse de courriel, tandis que plus de 60% d’enseignants du secteur public ont reçu des formations en matière d’utilisation d’ordinateurs.


M. MAHMOOD ABDULAAL (Bahreïn) a évoqué la stratégie nationale de Bahreïn en matière de TIC.  Bahreïn a choisi de mettre les technologies de l’information et des communications au service de son développement socioéconomique, a précisé le représentant.  Plusieurs secteurs sont concernés, et Bahreïn est aujourd’hui classé au treizième rang mondial en matière de gouvernance électronique, s’est félicité le représentant, qui a aussi indiqué que l’utilisation de bases de données efficaces avait permis de conduire, dans son pays un recensement, très précis de la population.  Notre pays est prêt à partager son succès avec d’autres, comme en témoigne la création du Centre de l’alliance globale des TIC, auquel a largement participé Bahreïn, a indiqué le représentant.


M. ABDUL HANNAN (Bangladesh) a indiqué que les pays en développement ont besoin de transferts de technologies dans le domaine de l’information et des communications afin d’être capables de suivre le rythme et la cadence de la mondialisation.  Le Bangladesh, a t-il souligné, a mis en place un programme dénommé « Vision 21 » qui a pour but de rendre la gouvernance numérique effective dans le pays d’ici à l’an 2021, qui représente la date de célébration des 50 ans d’indépendance du pays.  Avec 60 millions de personnes possédant un téléphone portable et 99% du territoire bangladais couverts par les réseaux de télécommunications, a-t-il indiqué, notre pays s’apprête à entrer dans une nouvelle ère de croissance des technologies de l’information et des communications, avec 15 000 kilomètres de fibre optique posés et la prise de mesures destinées à assurer un accès à l’Internet pour tous, notamment en zones rurales.


Mme LILIÁN SILVEIRA (Uruguay) a mis l’accent sur deux aspects essentiels: l’accès à l’information et l’atténuation de la fracture numérique.  Pour répondre simultanément à ces deux défis, elle a dit qu’il fallait mettre au point des projets éducatifs ambitieux, à l’image de celui que son pays a lancé avec le programme intitulé « Un enfant, un ordinateur ».  À la suite de la mise en œuvre de ce programme, 96% des enfants uruguayens possèdent désormais un des 371 000 ordinateurs portables offerts par le Gouvernement, a précisé la représentante.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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