Cinquième Commission: les délégations regrettent que le retard dans le paiement des contributions financières empêche l’ONU de s’acquitter pleinement de son mandat
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Cinquième Commission
33eséance – matin
CINQUIÈME COMMISSION: LES DÉLÉGATIONS REGRETTENT QUE LE RETARD DANS LE PAIEMENT DES CONTRIBUTIONS FINANCIÈRES EMPÊCHE L’ONU DE S’ACQUITTER PLEINEMENT DE SON MANDAT
Elle examine le budget annuel 2010-2011 de la Base logistique de l’ONU (BSLB) à Brindisi estimé à 72 millions de dollars par le Secrétariat
La Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires) a examiné ce matin la situation financière de l’ONU au 30 avril, ainsi que le financement de la Base de soutien logistique des Nations Unies (BSLB) à Brindisi.
Tout en se félicitant d’une baissedu niveaudes contributions non acquittées au 30 avril 2010, par rapport à 2009, les neuf délégations intervenues ce matin ont relevé un niveau d’arriérés de 2,5 milliards de dollars - 1 milliard et 61 millions de dollars impayés au titre du budget ordinaire; 1,24 milliard pour les budgets des opérations de maintien de la paix (OMP); 117 millions pour le Plan-cadre d’équipement et 86 millions pour les Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et pour le Rwanda. Elles ont toutes rappelé que les États Membres devraient, en vertu de la Charte de l’ONU, verser leurs contributions intégralement, dans les délais prescrits et sans condition avant de saluer la création d’un site Internet qui permet aux délégations de suivre, au jour le jour, l’état des contributions des États Membres.
Au nom du Groupe de CANZ (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande), le représentant du Canada a attiré l’attention sur les conséquences des contributions non versées qui, a-t-il dit, pénalisent les États Membres ayant réglé leurs contributions et surtout les pays contributeurs de troupes ayant engagé des frais et dont le remboursement se fait attendre. À cet égard, le représentant du Groupe des 77 et de la Chine s’est dit préoccupé que 750 millions de dollars étaient encore dus aux pays fournisseurs de contingents, la plupart sont des pays en développement.
Intervenant au nom du Groupe de Rio, le représentant du Chili a noté que 60% des contributions non acquittées étaient le fait d’un seul pays, en regrettant les incidences de ces dettes sur la capacité de l’ONU et qui l’empêchent de s’acquitter pleinement de ses mandats. « Le principal responsable de ces impayés cumule aussi 50% des dépenses militaires mondiales », a rappelé le représentant de Cuba avant d’insister que la principale garantie de paix et de sécurité était l’élimination définitive de la pauvreté et la consécration du droit au développement de tous les pays.
En outre, les représentants de la Fédération de Russie et du Japon se sont inquiétés des problèmes de trésorerie de quelques opérations de maintien de la paix, en notant le recours à des emprunts croisés à hauteur de 194 millions de dollars provenant d’opérations de maintien de la paix clôturées pour financer des missions actives.
La Secrétaire générale adjointe à la gestion, Mme Angela Kane, avait présenté aux membres de la Cinquième Commission la situation financière de l’ONU au 30 avril 2010, vendredi 7 mai (1).
Entamant l’examen du financement de la Base de soutien logistique des Nations Unies (BSLB) à Brindisi pour l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011, la Cinquième Commission a entendu le représentant du Japon qui a demandé des précisions sur la proposition de transfert de postes du Siège vers la Base logistique des Nations Unies à Brindisi. À l’instar du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), il a estimé que la demande de crédits présentée par le Secrétariat ne permettait pas à l’Assemblée de se faire une idée précise de la totalité des ressources consacrées à l’exécution d’une tâche particulière.
Compte tenu des recommandations formulées dans son rapport, le CCQAB recommande que l’enveloppe de 72 millions 017 800 dollars proposée par le Secrétaire général pour couvrir le déploiement de 127 fonctionnaires internationaux et de 279 agents nationaux soit réduite de 3 millions 847 200 dollars.
Les rapports du Secrétaire général sur le financement de la BSLB étaient présentés par M. Jun Yamazaki, Contrôleur de l’ONU, et celui du CCQAB par la Présidente du Comité, Mme Susan McLurg.
La Commission a entendu les délégations des pays suivants sur les divers points de son ordre du jour: Yémen (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Espagne (au nom de l’Union européenne), Chili (au nom du Groupe de Rio), Canada (au nom du Groupe de CANZ), Philippines (au nom de l’Association des Nations de l’Asie du Sud Est, ANASE), Cuba, Japon, Fédération de Russie et Singapour.
La prochaine séance plénière de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
(1) voir notre communique AG/AB/3947.
AMÉLIORATION DE LA SITUATION FINANCIÈRE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES
Rapport du Secrétaire général sur la situation financière de l’Organisation des Nations Unies (A/64/497/Add.1)
Le présent rapport met à jour les informations figurant dans le précédent rapport du Secrétaire général sur la situation financière de l’Organisation des Nations Unies (A/64/497). Il fait aussi le point de la situation au 31 décembre 2009 et présente des projections actualisées, compte tenu des informations disponibles au 30 avril 2010.
Quatre indicateurs principaux sont retenus pour évaluer la situation financière de l’Organisation: le montant des contributions mises en recouvrement, le montant des contributions non acquittées, la situation de trésorerie et le total des sommes que l’Organisation doit aux États Membres. Le montant des contributions mises en recouvrement en 2009 jusqu’au 31 décembre était supérieur au montant constaté au 31 décembre 2008 pour le budget ordinaire et pour les tribunaux internationaux, mais il était inférieur à ce montant pour les opérations de maintien de la paix, tandis que le Plan-cadre d’équipement demeurait le même. Le total des contributions non acquittées au 31 décembre 2009 était moins élevé que le total relevé au 31 décembre 2008 pour toutes les catégories, sauf pour les tribunaux internationaux.
Les soldes de trésorerie étaient plus élevés à la fin de 2009 qu’à la fin de 2008 pour toutes les catégories, sauf pour celle des opérations de maintien de la paix. En 2009, l’ONU a dû financer les activités de la MINURSO, de l’ONUCI, de la MONUG et de la MINUT au moyen de prélèvements sur les comptes de missions de maintien de la paix clôturées.
Au 31 décembre 2009, les montants dus aux pays ayant fourni des contingents et du matériel avaient augmenté, pour se situer à 775 millions de dollars – augmentation imputable au fait que les engagements de dépenses contractés avaient augmenté en 2009.
Débat général
M. WALEED ALSHAHARI (Yémen), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a constaté quelques améliorations de la situation financière de l’ONU, avec une baisse des contributions non acquittées l’année dernière. Cependant, notant qu’il reste 1 milliard et 61 millions de dollars impayés au titre du budget ordinaire de l’Organisation et 1,24 milliard pour les budgets des opérations de maintien de la paix, il a regretté qu’environ la moitié des sommes impayées pour ces budgets, ainsi que pour les budgets des tribunaux pénaux internationaux et du Plan-cadre d’équipement, soit due par un seul État Membre. Cela sape les efforts menés par les États Membres et le Secrétariat visant à améliorer l’efficacité des Nations Unies, a-t-il ajouté. Le représentant a rappelé que le versement intégral, ponctuel et sans condition des quotes-parts de contributions aux différents budgets de l’ONU est une des obligations imposées aux États Membres par la Charte de l’ONU. C’est pourquoi, il a rejeté toute mesure de coercition unilatérale contraire au droit international qui entrave le paiement des sommes dues par certains membres du Groupe des 77 au titre des budgets de l’Organisation. Le représentant s’est dit aussi préoccupé par le fait qu’au 30 avril 2010, environ 750 millions de dollars étaient encore dus aux pays fournisseurs de contingents, qui pour la plupart sont des pays en développement. Avant de conclure, le représentant a félicité le Secrétariat d’avoir créé une page Internet permettant de suivre l’état des versements effectués par les États Membres.
Intervenant au nom de l’Union européenne, Mme BEATRIZ GONZALEZ BETANCOURT (Espagne) a rappelé qu’il incombe à chaque État Membre de verser intégralement, dans les délais impartis et sans condition leurs contributions financières aux différents budgets de l’ONU. Tout en se félicitant que 136 États Membres se sont acquittés de la totalité de leurs contributions dues au 31 décembre 2009, elle a noté que cela représentait 10 États de moins que l’année précédente. Par ailleurs, elle s’est dite préoccupée par le fait que le montant des contributions non acquittées soit de 1 milliard 61 millions de dollars au 30 avril 2010. En ce qui concerne le budget des opérations de maintien de la paix, elle s’est inquiétée du niveau de contributions non acquittées au 30 avril 2010 s’élevant à 1 milliard 240 millions de dollars. S’agissant des missions de maintien de la paix achevées, elle a insisté sur la nécessité de restituer le solde de ces missions aux États Membres, conformément aux règles financières des Nations Unies. En outre, elle s’est dite préoccupée par le fait que le montant des contributions non acquittées soit de 86 millions de dollars pour les Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et pour le Rwanda. S’agissant du Plan-cadre d’équipement, la représentante a fait remarquer qu’au 30 avril 2010, 117 millions de dollars étaient toujours impayés. L’ONU, a-t-elle fait remarquer, ne pourra s’acquitter de ses fonctions de plus en plus exigeantes que si les États Membres s’acquitteront à temps de leurs contributions.
Mme MANAHI PAKARATI (Chili), s’exprimant au nom du Groupe de Rio, a réaffirmé l’importance pour tous les États Membres de s’acquitter de leurs obligations financières à l’égard de l’ONU, tout en reconnaissant les difficultés de certains pays, en particulier les pays en développement. Elle a salué les efforts menés par ces pays pour effectuer les versements nécessaires aux différents budgets de l’Organisation et demandé de prendre des mesures appropriées pour faciliter leurs paiements dans les délais et conditions requis. Elle a rejeté toute mesure unilatérale contraire au droit international qui fait obstacle et parfois même empêche certains membres du Groupe de Rio de s’acquitter des sommes dues au titre des différents budgets de l’Organisation. Le Groupe de Rio constate que la situation financière des Nations Unies s’était améliorée en 2009 par rapport à 2008, a-t-elle dit, tout en notant les déficits de 1 milliard et 61 millions de dollars pour le budget ordinaire et de 1,24 milliard de dollars pour le budget des opérations de maintien de la paix. En outre, plus de 60% des contributions non acquittées de tous les budgets de l’ONU sont le fait d’un seul pays, a-t-elle fait remarquer, regrettant les incidences de ces dettes sur l’efficacité des Nations Unies et leur capacité de s’acquitter pleinement de leurs mandats.
La représentante a regretté les retards enregistrés dans les remboursements devant être faits aux pays fournisseurs de contingents. Elle a rappelé qu’il incombe à chaque État Membre de payer ses quotes-parts de contributions au titre du budget des opérations de maintien de la paix. Concernant les budgets des tribunaux pénaux internationaux, Mme Pakarati a noté quelques progrès dans le paiement des contributions. Par ailleurs, elle a encouragé les États Membres à continuer à appuyer le Plan-cadre d’équipement, indiquant que plusieurs pays de sa région s’étaient acquittés de leur contribution à ce titre. À l’instar d’autres délégations, la représentante a félicité le Secrétariat pour la création d’un site Internet permettant de suivre l’état des contributions versées par les États Membres.
M. PHILIPPE LAFORTUNE (Canada), s’exprimant également au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (CANZ), a indiqué que son Groupe était encouragé par l’amélioration, au cours de l’année écoulée, de la situation financière globale de l’Organisation, tandis que l’on note une baisse des contributions non acquittées par rapport à 2009. Le Groupe, a-t-il poursuivi, demeure cependant préoccupé par l’augmentation, à la fin 2009, du nombre d’États n’ayant pas effectué toutes leurs contributions dues et exigées. Il est inacceptable qu’un certain nombre de pays manquent régulièrement à leurs obligations, a ainsi souligné M. Lafortune, en rappelant aux nouveaux États Membres la nécessité de s’acquitter de leurs obligations, en vertu de la Charte de l’ONU, et de verser ses contributions intégralement, dans les délais prescrits et sans conditions. Le représentant a en outre attiré l’attention sur les conséquences des contributions non acquittées qui pénalisent tant les États Membres ayant payé en totalité et dans les temps, que les pays contributeurs de troupes ayant engagé des frais dont le remboursement se fait attendre. Il a conclu en soulignant la nécessité de rechercher les moyens d’éliminer le gaspillage et les doublons, et de rationnaliser les activités et les ressources de l’Organisation.
M. LIBRAN CABACTULAN (Philippines), intervenant au nom de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), s’est rallié à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine. En 2009, l’ANASE ne représentait que 1,019% des cotisations dues au titre du budget ordinaire de l’ONU, soit environ 25 millions de dollars. Les membres de l’ANASE font de leur mieux pour s’acquitter dans les délais prescrits de leurs contributions financières, malgré la crise financière qui les a touchés et qui a contraint leurs gouvernements à réduire les dépenses, a-t-il dit. Le problème du financement de l’ONU n’est pas nouveau, a poursuivi le représentant qui a aussi noté l’augmentation impressionnante des budgets des opérations de maintien de la paix au cours de ces dernières années. Les contributions des États Membres, a-t-il fait remarquer, ne peuvent couvrir les coûts de ces missions. Tout en reconnaissant que les États Membres partagent la responsabilité de cette situation, nous avons la capacité de trouver des solutions, a-t-il affirmé. Il a appelé à renforcer les engagements pris envers l’Organisation en versant les contributions non acquittées dans les délais prescrits.
M. Cabactulan a encouragé le Secrétariat à continuer de rechercher des moyens innovants et efficaces pour utiliser au mieux les ressources limitées de l’Organisation, en mettant l’accent sur une plus grande responsabilité et de meilleurs résultats. Il a demandé en particulier que les rapports financiers soient soumis dans les temps afin de permettre aux États Membres d’effectuer les règlements nécessaires sans retard. Le représentant a ensuite félicité Mme Angela Kane, Secrétaire générale adjointe à la gestion, et toute son équipe pour avoir créé un site Internet permettant aux États Membres de vérifier l’état de leurs versements en temps réel. Les Philippines se sont déjà inscrites sur ce site, a-t-il précisé.
M. PEDRO NUÑEZ MOSQUERA (Cuba) a fait remarquer que les contributions non acquittées étaient essentiellement le fait d’un État Membre. Il a insisté sur l’importance pour tous les États Membres de régler leurs contributions dans les délais prescrits par la Charte de l’ONU, intégralement et sans condition. Il a rappelé que l’attachement de Cuba aux principes du multilatéralisme se manifestait non seulement par sa participation active dans tous les organes de l’ONU, mais aussi par le respect de ses obligations financières en vertu de la Charte de l’ONU. Le représentant a souligné les difficultés de Cuba de respecter ses obligations financières en raison des conséquences néfastes du blocus économique que subit l’île et de la crise financière internationale qui, a-t-il fait observer, est le fait des pays développés. Il a indiqué que Cuba était à jour pour ses contributions financières au titre des budgets des opérations de maintien de la paix et de celui du Plan-cadre d’équipement, ainsi que pour la moitié de sa contribution financière au titre du budget ordinaire. « Compte tenu du blocus criminel dont nous souffrons, nos virements sont constamment tributaires des fluctuations monétaires qui ont des incidences directes sur nos capacités de paiement », a-t-il dit. Le travail de l’ONU dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité est très coûteux et devrait être mieux géré, a-t-il estimé avant de souligner également les coûts des missions politiques spéciales. C’est un indice qui montre que quelque chose va mal dans le monde d’aujourd’hui et que nous sommes incapables de régler, a-t-il ajouté avant de souligner toutes les choses que nous pourrions régler avec les sommes consacrées aux dépenses militaires. Il a rappelé que 50% des dépenses militaires mondiales étaient le fait d’un seul pays. La principale garantie de paix et de sécurité est l’élimination définitive de la pauvreté et la consécration du droit au développement de tous les pays, a-t-il insisté avant de féliciter le Secrétariat de la mise en place d’un site Internet permettant aux délégations de suivre l’état des contributions au titre du budget de l’ONU.
M. AKIRA SUGIYAMA (Japon) a assuré que son pays s’est fidèlement acquitté de ses obligations financières à l’égard de l’ONU malgré une situation fiscale très difficile. Cette année, le Japon a redoublé d’efforts pour verser les sommes dues au titre du budget des opérations de maintien de la paix plus tôt que d’habitude, en tenant compte des besoins accrus de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) après le tremblement de terre du 12 janvier dernier. Le représentant a noté avec satisfaction que les contributions non acquittées sont moins élevées au 30 avril 2010 qu’à la même date l’année dernière, pour tous les budgets (ordinaire, opérations de maintien de la paix, Tribunaux pénaux internationaux et Plan-cadre d’équipement). Il a exhorté le Secrétariat à améliorer la situation financière de l’ONU en mettant l’accent sur la responsabilité et l’utilisation des ressources de façon plus efficace. M. Sugiyama s’est dit très préoccupé par l’utilisation de 194 millions de dollars provenant d’opérations de maintien de la paix clôturées pour contribuer au financement des Tribunaux pénaux internationaux et des missions actives. Ce type d’emprunt ne doit être pratiqué que de façon tout à fait exceptionnelle, pour faire face à un déficit de liquidités, sans constituer une source facile d’emprunts, a-t-il estimé, avant de demander des précisions sur ce point. Avant de conclure, il a remercié le Secrétariat d’avoir mis en place un portail en ligne permettant de suivre l’état des contributions versées au titre des différents budgets de l’ONU.
M. VLADIMIR N. PROKHOROV (Fédération de Russie) s’est félicité que le montant des contributions non acquittées dans toutes les quatre catégories –budget ordinaire, opérations de maintien de la paix, Tribunaux pénaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et pour le Rwanda; Plan-cadre d’équipement - était inférieur au 30 avril 2010 à celui en vigueur au 30 avril 2009. Il a noté que l’essentiel des sommes encore dues repose sur les épaules d’un tout petit nombre d’États Membres. Il s’est inquiété du fait que quelques opérations de maintien de la paix continuent à connaître des problèmes de trésorerie. Le représentant a estimé que les États Membres assumant le fardeau des opérations de maintien de la paix avaient le droit d’exiger de l’ONU une évaluation précise en matière de personnel et de ressources nécessaires pour la réalisation des objectifs. Il a salué la mise en place d’un site Internet pour publier l’état des contributions financières des États Membres. Le représentant a souhaité que les États Membres soient en mesure de verser leurs contributions à temps pour permettre à l’ONU de réagir à tous les défis et mettre en œuvre, dans les meilleures conditions, les programmes décidés par les États Membres.
M. CRAIG LIM BOON HUN (Singapour) s’est dit encouragé par la baisse des contributions non acquittées en 2009 pour le budget ordinaire et pour le budget des opérations de maintien de la paix. Sa délégation félicite les États Membres qui ont accompli les efforts nécessaires pour s’acquitter à temps de leurs obligations financières, surtout dans le contexte de crise, a-t-il dit. La situation financière demeure précaire et les grands contributeurs doivent faire le nécessaire pour payer leurs contributions en totalité et dans les temps, a insisté le représentant. En même temps, a-t-il ajouté, le Secrétariat a la responsabilité d’assurer une bonne utilisation des ressources disponibles, en renforçant la responsabilisation et en assurant l’efficacité des résultats. Les ministères des finances subissent des pressions dans le monde entier et il est du devoir des États Membres d’insister pour que leurs contributions soient bien utilisées par le Secrétariat, a estimé M. Lim.
ASPECTS ADMINISTRATIFS ET BUDGÉTAIRES DU FINANCEMENT DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES
Rapport du Secrétaire général sur l’exécution du budget de la Base de soutien logistique des Nations Unies (BSLB) à Brindisi pour l’exercice allant du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009 (A/64/575)
Aux termes de ce rapport, l’Assemblée générale devra se prononcer sur l’affectation du solde inutilisé de l’exercice allant du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009, soit 1 432 300 dollars; ainsi que sur les autres recettes de l’exercice clos le 30 juin 2009, qui s’élèvent à 3 412 000 dollars, provenant d’intérêts créditeurs (2 905 300 dollars), de recettes diverses ou accessoires (241 200 dollars) et de l’annulation d’engagements d’exercices antérieurs (265 500 dollars).
En ce qui concerne les stocks stratégiques pour déploiement rapide, il conviendrait que l’Assemblée générale prenne note du présent rapport.
Rapport du Secrétaire général sur le budget de la Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi pour l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011 (A/64/698)
Ce rapport porte sur le budget de la Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi (Italie) pour l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011, dont le montant s’élève à 72 millions 017 800 dollars et couvre le déploiement de 127 fonctionnaires internationaux et de 279 agents recrutés sur le plan national.
La corrélation entre le montant total des ressources demandées pour l’exercice et les objectifs de la Base est expliquée dans un tableau budgétaire axé sur les résultats établi pour la composante appui.
Les explications relatives à la variation des ressources humaines et financières font référence, s’il y a lieu, aux produits correspondants prévus par la Base logistique.
À l’origine, le Département des opérations de maintien de la paix utilisait le dépôt de l’ONU, d’abord situé à Naples puis transféré à Pise (Italie). Ce dépôt avait été créé en 1956 pour abriter le matériel devenu disponible après la liquidation de la première Force d’urgence des Nations Unies. La Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi (BSLB) est opérationnelle depuis la fin de 1994.
Catégorie de dépenses
Dépenses
(2008/09)Montant
réparti
(2009/10)Dépenses prévues
(2010/11)Variation
Montant
Pourcentage
Militaires et personnel de police
–
–
–
–
–
Personnel civil
21 774,7
26 268,7
37 007,2
10 738,5
40,9
Dépenses opérationnelles
22 562,0
31 685,4
35 010,6
3 325,2
10,5
Montant brut
44 336,7
57 954,1
72 017,8
14 063,7
24,3
Recettes provenant des contributions du personnel
3 403,3
3 808,6
5 419,4
1 610,8
42,3
Montant net
40 933,4
54 145,5
66 598,4
12 452,9
23,0
Contributions volontaires en nature (budgétisées)
–
–
–
–
–
Total
44 336,7
57 954,1
72 017,8
14 063,7
24,3
Rapport du CCQAB sur le budget de la Base de soutien logistique des Nations Unies à Brindisi pour l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011 (A/64/660/Add.12)
Le CCCQAB est préoccupé par la présentation actuelle des crédits demandés, laquelle ne permet pas à l’Assemblée générale de se faire une idée précise de la totalité des ressources consacrées à une fonction ou à l’exécution d’une tache particulière. En outre, un tel dispositif complique la structure hiérarchique. Le CCQAB prie le Secrétaire général d’envisager de présenter un budget consolidé pour toutes les fonctions d’appui quel que soit l’endroit où elles sont exécutées afin de faciliter l’évaluation de la totalité des ressources consacrées à la fonction d’appui.
Compte tenu des observations et recommandations formulées aux paragraphes 41 à 45 et 48 à 51 de son rapport, le CCQAB recommande que l’enveloppe proposée par le Secrétaire général soit réduite de 3 millions 847 200 dollars. Il recommande par conséquent que l’Assemblée générale alloue à la Base de soutien logistique des Nations Unies une enveloppe de 68 170 600 dollars pour l’exercice allant du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011.
S’agissant de l’exécution du budget allant du 1er juillet 2008 au 30 juin 2009, le CCQAB recommande que le solde inutilisé de 1 million 432 300 dollars ainsi que les recettes et ajustements d’un montant de 3 millions 412 000 dollars soient portés au crédit des États Membres selon des modalités arrêtées par l’Assemblée.
Présentation et débat général
M. JUN YAMADA (Japon)a souhaité des précisions sur la proposition de transfert de postes du Siège vers la Base logistique des Nations Unies à Brindisi. À l’instar du CCQAB, il s’est dit préoccupé par la demande de crédits faite par le Secrétariat qui, a-t-il fait remarquer, ne permet pas à l’Assemblée générale de se faire une idée précise de la totalité des ressources consacrées à l’exécution d’une tâche particulière. Il a souhaité que l’on fasse preuve de la plus grande prudence pour établir le montant des ressources destinées à la BSLB comme élément essentiel d’appui aux opérations de maintien de la paix.
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