La Commission demande au Département de l’information de l’ONU de sensibiliser l’opinion publique à l’impact de la crise économique et financière sur le développement
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Quatrième Commission
Soixante-quatrième session
10eséance – matin
La Commission demande au Département de l’information de l’ONU de sensibiliser l’opinion publique à l’impact de la crise économique et financière sur le développement
Après avoir achevé son débat sur les questions relatives à l’information, la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a adopté en bloc et sans vote, ce matin, deux projets de résolution et un projet de décision relatifs à ces questions.
Intitulé « Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information », le second projet de résolution, doté d’un dispositif long de 86 paragraphes, recommande à l’Assemblée générale de demander au Département de l’information (DPI) de jouer un rôle actif dans la sensibilisation de l’opinion publique à la crise financière et économique mondiale et à son incidence sur le développement.
En outre, l’Assemblée, selon la Commission, devrait prier le Secrétaire général de continuer à ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat donnent des informations détaillées, nuancées, objectives et impartiales sur les questions dont l’Organisation est saisie et ce, dans les six langues officielles en vigueur à l’ONU.
Par ces deux textes qui doivent maintenant être adoptés par l’Assemblée générale, la Commission réaffirme la nécessité pour les journalistes de travailler librement et efficacement, tout en fixant dans le détail les tâches assignées au Département de l’information des Nations Unies.
En vertu du premier projet de résolution relatif à « l’information au service de l’humanité », l’Assemblée devrait, selon la Commission, demander que tous les pays coopèrent afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement.
Enfin, par un projet de décision, la Commission recommande à l’Assemblée de porter à 113 le nombre des membres du Comité de l’information, en y admettant la Sierra Leone.
Avant l’adoption de ces trois textes, la Quatrième Commission a achevé son débat, entamé mardi dernier, sur les questions relatives à l’information. Les délégations de la République islamique d’Iran et de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ont critiqué l’ordre mondial actuel dans lequel les pays développés monopolisent, selon elles, les moyens d’information et véhiculent des messages hostiles aux régimes politiques qui leur déplaisent.
S’agissant de l’objectif affiché de parvenir à la parité des six langues officielles de l’ONU, la délégation tunisienne a souligné que le manque de ressources ne devrait pas empêcher cette revendication, largement partagée par la majorité des États Membres, de se concrétiser.
Les délégations suivantes se sont exprimées dans le cadre de la fin de ce débat: Égypte, Pakistan, Bahreïn, Arabie saoudite, République populaire démocratique de Corée (RPDC), Burkina Faso, Koweït, Fédération de Russie, Bangladesh, République du Congo, Moldova, République islamique d’Iran, Colombie, Tunisie et Chine.
La Quatrième Commission, qui se réunira vendredi matin à 10 heures, débattra des effets des rayonnements ionisants.
QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION (A/64/21 ET A/64/262 )
Débat général
M. AMR KAMAL ELDIN ELSHERBINI (Égypte) a estimé que les technologies de l’information et des communications sont des outils indispensables face aux crises internationales. Il a encouragé le Département de l’information à poursuivre ses efforts, notamment en communiquant sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et sur les notions de culture, de paix et de tolérance.
À cet égard, le représentant a mis l’accent sur la nécessité de renforcer le multilinguisme car la parité entre les langues, selon lui, favorisera le rapprochement et la compréhension entre les peuples. Il a donc appelé à une meilleure parité entre les six langues officielles sur le site Internet de l’Organisation. Il a aussi souhaité que le Département poursuive son Programme spécial d’information sur la question de Palestine et mette l’accent sur la souffrance du peuple palestinien. Israël, a-t-il dit, continue d’occuper les territoires arabes depuis 1967 et il est temps que le Peuple palestinien recouvre ses droits imprescriptibles et jouisse d’un État avec Jérusalem-Est pour capitale.
M. SHAFQAT JALIL (Pakistan) a assuré que sa délégation était « consciente de l’énormité de la tâche et des défis » auxquels le Département de l’information devait faire face. Il a « un important rôle à jouer dans une période critique où le monde est assailli par des polarisations et des incompréhensions entre et au sein des sociétés, des religions et des cultures ». Le Pakistan estime donc que l’information et la communication doivent servir de « pont entre les différentes cultures et religions ». Son représentant a souligné par ailleurs l’importance d’une coopération étroite entre le Département de l’information et d’autres départements de l’ONU. Il a dit attacher une grande importance aux centres d’information qui sont « les yeux et les oreilles » de l’ONU.
Par ailleurs, le représentant a proposé que les journalistes des pays en développement jouissent d’un traitement équitable non seulement quand il s’agit d’obtenir des entretiens avec le Secrétaire général mais aussi dans la galerie réservée à la presse à l’ONU. Il a rappelé que les États Membres avaient constamment demandé que le Secrétariat fournisse des laissez-passer supplémentaires aux chargés de la presse des missions pendant le segment de haut niveau de l’Assemblée générale pour qu’ils puissent effectivement couvrir ces réunions. Le représentant s’est tout de même félicité du système de « points rouges » introduit par le DPI pour faciliter le travail des médias au cours de cette session.
M. FAISAL AL ZAYANI (Bahreïn) a insisté sur le respect de la liberté d’expression, « pierre angulaire » des libertés fondamentales et des droits de l’homme. La liberté d’expression doit être garantie sans distinction de race, a-t-il insisté, avant de se féliciter de ce que la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée au mois de mai dernier, ait permis de mettre en lumière ces questions. Il a donc souligné que la pleine jouissance de la liberté d’expression ne saurait être possible sans la réduction de la fracture numérique entre les peuples du Nord et ceux du Sud. Il a jugé qu’en l’occurrence, la création de nouveaux centres d’information serait l’un des moyens de réduire cette fracture numérique, en favorisant l’accès du plus grand nombre aux technologies de l’information. Concluant sur le fait que le DPI est « la voix des Nations Unies qui doit continuer de résonner dans le monde », il l’a appelé à respecter la parité entre les six langues officielles des Nations Unies.
M. SULAIMAN AHMED ALAQIL (Arabie saoudite) a souligné que compte tenu de l’importance du dialogue entre les cultures et les religions, son pays appelait à la création d’un environnement sain pour diffuser les valeurs de dialogue, de tolérance et de modération. L’Arabie saoudite appelle aussi à l’établissement de liens constructifs de coopération et de paix entre les cultures, les peuples et les nations. Elle appelle enfin à interdire la diffusion de toute pensée de haine, d’exclusion et de racisme. Évoquant la lutte contre le terrorisme, il a souligné que son pays avait obtenu de grands succès dans ce domaine, notamment en engageant une réflexion dont plusieurs grands pays ont bénéficié. L’Arabie saoudite a aussi organisé en 2005 une importante conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, a-t-il rappelé.
Il a, à son tour, jugé nécessaire d’allouer des ressources supplémentaires pour parvenir à la parité complète entre les six langues officielles des Nations Unies. Cela suppose d’en finir avec l’inégalité actuelle entre les six sites Internet de l’ONU, a-t-il dit avant d’appeler le Département à couvrir, comme il se doit, les questions affectant les populations du Moyen-Orient, particulièrement celles relatives aux souffrances du peuple palestinien.
M. KIM CHOL MIN (République populaire démocratique de Corée) a expliqué que le développement rapide de l’information et des technologies de l’information jouent un rôle important dans la promotion du développement social et l’amélioration du bien-être de l’humanité. Toutefois ces technologies demeurent entre les mains de quelques pays développés, a déploré le représentant. Il a regretté l’abus de certains pays qui préfèrent réaliser leurs « objectifs sinistres » plutôt que de promouvoir la paix et la justice dans le monde. Ils utilisent leur pouvoir pour diffuser des informations déformées qui préconisent même le renversement des systèmes politiques, a-t-il souligné. Les États-Unis, a-t-il dit pour illustrer ses propos, continuent de mener une guerre psychologique, par la voie des ondes de la « Radio Free Asia ».
Le représentant a appelé à un renversement de l’ordre actuel, dans lequel les pays développés monopolisent les moyens d’information. Si nous voulons un monde basé sur l’égalité, la priorité doit être accordée à la création d’un ordre juste, a-t-il insisté, en arguant que ce monde est possible si une aide particulière est accordée aux pays en développement pour qu’ils puissent élargir leur accès aux technologies de l’information. En attendant, a conclu le représentant, « même si les États-Unis continuent de déformer la réalité et de calomnier le système socialiste de notre pays, le peuple coréen reste fidèle à son dirigeant ».
M. LEOPOLD BONKOUNGOU (Burkina Faso) a estimé que les efforts du Département de l’information visant à parvenir à un traitement plus équilibré de l’information entre les six langues officielles de l’ONU devraient se poursuivre. Il a souligné que s’il était évident que l’ONU ne pouvait rester en marge des évolutions actuelles dans le domaine de l’information, il n’en demeurait pas moins que l’Organisation devait « prendre en compte les aspirations profondes des nombreuses populations des pays en développement qui n’ont pas toujours accès aux outils modernes de communication ». Il a rappelé l’importance des moyens traditionnels d’information pour ces pays, tels que la presse écrite, la radio et la télévision.
Il a exhorté la communauté internationale à fournir aux pays en développement et à leurs médias publics et privés toute l’assistance et l’appui nécessaires au renforcement de leurs ressources humaines et techniques. « À cet égard, la coopération régionale, Sud-Sud et Nord-Sud est capitale pour construire des solidarités agissantes à même de réduire la fracture numérique ».
Évoquant le rôle important des centres d’information, il a constaté que « malheureusement le bon fonctionnement de nombre d’entre eux, dont celui de Ouagadougou qui a une vocation sous-régionale, est aujourd’hui handicapé par le manque de ressources suffisantes ». Le Centre de Ouagadougou, a précisé le représentant, a « aujourd’hui besoin d’un appui supplémentaire de la part du Département de l’information afin de renforcer ses capacités et d’accroître son efficacité ».
Alors que le monde évolue rapidement, M. NAYEF ALOTAIBI (Koweït) a déploré que toutes les populations ne bénéficient pas du même accès aux technologies de l’information. Il a, par ailleurs, jugé qu’il fallait renforcer le multilinguisme, et notamment la diffusion de l’information en langue arabe. Le représentant du Koweït a mis l’accent sur la démocratie qui se développe dans son pays et le principe de la liberté d’expression qui a été consacré dans la Constitution. Le respect des libertés fondamentales font du Koweït l’un des pionniers régionaux, a souligné le représentant. Il a réaffirmé l’engagement de son pays à continuer de promouvoir la liberté de la presse et a souhaité que les journalistes puissent exercer leur métier librement et qu’ils soient protégés dans leur travail. Enfin, le représentant a demandé au DPI de renforcer ses efforts concernant la couverture de la question palestinienne.
M. RUSLAN BAKHTIN (Fédération de Russie) a estimé que d’une manière générale les efforts du Département de l’information méritaient des félicitations, en particulier en ce qui concerne la rationalisation des centres d’information. Évoquant les liens avec les organisations non gouvernementales (ONG), il s’est félicité de l’organisation de briefings réguliers avec elles. Il s’est aussi félicité de l’acceptation du projet russe d’enregistrer sur support vidéo certaines conférences. S’agissant du multilinguisme, la Fédération de Russie est favorable à la généralisation de la transcription en russe de toutes les activités d’importance relevant du Département de l’information. Le représentant a indiqué que l’on estimait à 31 millions en 2009 le nombre d’usagers en russe des sites d’information onusiens. Il a donc demandé le renforcement du portail d’information en russe.
Il y a encore beaucoup à faire s’agissant des portails dans les langues officielles, a insisté le représentant. Il a réaffirmé l’attachement de la Fédération de Russie à assurer l’accès universel à l’information avec les moyens modernes de communication. Concernant la mémoire de l’Holocauste, il s’est félicité de ce que les associations d’anciens combattants russes puissent participer aux manifestations, rappelant qu’Auschwitz avait été libéré par l’Armée rouge. Il a mis en garde contre toute tentative de réviser l’histoire au profit des anciens nazis.
Mme SHARKE CHAMAN KHAN (Bangladesh) a rappelé qu’en tant que pays fournisseur de contingents, le Bangladesh attache une importance à la sensibilisation du public aux missions de maintien et de consolidation de la paix des Nations Unies, d’autant que le maintien de la paix est l’un des grands succès des Nations Unies. Avec 10 000 soldats engagés dans les opérations de l’ONU, le Bangladesh, a dit la représentante, souhaite que l’histoire reflète le rôle héroïque des Casques bleus sur le terrain. Alors que son pays a perdu quelque 100 soldats dans l’exercice de leurs fonctions, la représentante a déploré qu’aucune information n’ait été publiée à ce sujet par le DPI. Cette contribution héroïque, non seulement des soldats bangladeshis mais également des autres pays, doit être connue des dirigeants d’aujourd’hui et de demain, a insisté la représentante.
Elle a également mis l’accent sur l’importance de la parité linguistique et a rappelé, par ailleurs, que le Centre d’information de Dhaka n’avait toujours pas de directeur à temps plein, alors qu’il joue un rôle important auprès de la population en faisant connaître notamment le travail et les idéaux des Nations Unies.
M. RAPHAEL DIEUDONNE MABOUNDOU (République du Congo) a souligné que le Département de l’information devait « pouvoir s’appuyer sur un mandat clair et sur un financement adéquat afin qu’il devienne plus opérationnel et plus compétitif ». Il a souligné « la nécessité d’approfondir la collaboration qui a toujours existé entre le Département de l’information et le Comité de l’information ». Soulignant le « rôle combien important joué par les Centres d’information », le représentant congolais les a exhorté à diffuser davantage les informations liées aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies et à la réalisation des OMD. Il a réitéré le soutien de son pays à la création d’un Centre des Nations Unies à Luanda pour les pays lusophones.
S’inquiétant du déséquilibre dans l’accès aux nouvelles technologies, M. Maboundou a évoqué la mise en chantier depuis deux ans par son Gouvernement d’un vaste projet de télécommunication sous fibre optique sous-marine grâce à l’appui des partenaires au développement. Ce projet devra permettre, à court terme, aux populations congolaises, même les plus éloignées, de s’arrimer à la mondialisation, a-t-il assuré.
M. ALEXANDRU CUJBA (République de Moldova) a demandé au Département de l’information de renforcer son partenariat avec la société civile. L’expansion des liens du DPI avec les médias et les ONG ainsi que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication pourraient permettre au Département de toucher un public plus large et de répondre de manière plus efficace aux défis actuels, a poursuivi le représentant. Le représentant a salué les efforts soutenus des Nations Unies pour aider le peuple moldave à acquérir une meilleure connaissance du rôle et des fonctions des Nations Unies. En coopération étroite avec les autorités locales, deux centres de documentation des Nations Unies ont été créés alors que le troisième devrait ouvrir prochainement, a expliqué le représentant. L’objectif est de renforcer les liens entre la jeunesse moldave et les agences des Nations Unies ainsi qu’a accroître la participation de cette jeunesse dans les processus de prise de décisions, a ajouté le représentant. Il a, par ailleurs, souligné l’engagement de son pays en faveur de la liberté d’expression et de la presse. Mon Gouvernement, a-t-il affirmé, s’oppose fermement aux pratiques de contrôle des médias dont le but est de déformer ou supprimer l’information, a-t-il conclu.
M. AMIR HOSSEIN HOSSEINI (République islamique d’Iran) a félicité le Département de l’information pour avoir traité d’importants thèmes de portée mondiale tels que la réforme de l’ONU, les OMD, le développement durable ou le dialogue des civilisations. Il a souligné, à son tour, l’importance des Centres d’information. Il a voulu toutefois que l’attention portée aux questions émergentes mondiales, telle que la grippe A (H1N1) ou la crise financière, ne détourne pas les efforts pour faire connaître la « situation désespérée du peuple palestinien innocent ». Pour le représentant iranien, « l’occupation de la Palestine et le déni du droit à l’autodétermination des Palestiniens sont la raison principale de la poursuite du conflit dans les territoires occupés ».
Il a constaté par ailleurs que les médias n’étaient pas seulement un moyen de partage de l’information mais aussi un outil très puissant et efficace pour promouvoir des politiques expansionnistes ou certaines cultures dominantes ayant des structures sociales et culturelles différentes. Il a dit avoir observé que les médias pouvaient être utilisés pour « déformer la réalité, manipuler l’opinion publique et la conduire à soutenir de gros mensonges ». Il a évoqué, à cet égard, « un nouveau type d’agression étrangère sous la forme d’une guerre douce », une « guerre non déclarée ». Les Nations Unies sont soumises à la même menace, a-t-il prévenu tout en voyant néanmoins une lueur d’espoir dans le fait que de nouveaux médias, recentrés sur les peuples et véhiculant des messages totalement différents de ceux des puissances hégémoniques, attirent des audiences de plus en plus grandes. Avec l’aide de l’ONU, particulièrement du DPI, cette tendance émergente pourrait largement contribuer à l’affirmation de la voix des victimes de cette guerre, a-t-il souligné.
Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a mis l’accent sur les 63 Centres d’information, notamment sur celui de Bogota, qui se font l’écho des activités de l’ONU. Elle a salué la couverture faite par le DPI de questions essentielles, telles que le maintien de la paix et les changements climatiques. Elle a, en revanche, déploré l’impact négatif des réductions budgétaires sur les centres d’information, en réaffirmant l’appui de son pays au centre de Bogota. La représentante a demandé une réorganisation de ces centres qui prenne en compte le multilinguisme. À cet égard, elle a mis en avant le rapport A/64/262 du Secrétaire général qui souligne l’importance de promouvoir et de diffuser des informations sur les Nations Unies dans toutes les six langues officielles.
M. GHAZI JOMAA (Tunisie) a souligné la nécessité pour la communauté internationale d’accomplir de plus grands efforts pour combler la fracture numérique. Le Département de l’information a un rôle de premier plan à jouer à cet égard, en particulier pour faire réaliser à l’opinion publique l’importance des documents adoptés par le Sommet mondial de l’information de 2005 en Tunisie. En outre, M. Jomaa a souligné l’importance de poursuivre les efforts en faveur de la parité entre les langues officielles. « Toutefois, nous pensons que le manque de ressources à ce stade, souligné par le rapport comme une difficulté majeure pour atteindre cet objectif, ainsi que d’autres difficultés, ne devrait pas empêcher cette volonté de réaliser cette revendication largement partagée et exprimée par la majorité des États Membres », a-t-il ajouté.
S’agissant du Comité de l’information, celui-ci « devrait assurer un suivi permanent des questions à son ordre du jour. Sa session de fond annuelle devrait être consolidée par un travail d’évaluation continu entre ses membres et le Département ainsi que par des consultations plus régulières en vue d’éviter un simple examen occasionnel des questions liées à l’information et de doter ses travaux d’une certaine dynamique », a estimé le représentant.
M. LIU YUTONG (Chine) a estimé qu’un ordre de l’information et de la communication plus équilibré et plus impartial permettra aux pays de mieux travailler ensemble. Il a rappelé qu’au cours de ces dernières années, le Département de l’information a fourni aux peuples du monde des informations de nature précise, objective et impartiale. Il a salué le rôle exemplaire joué par le DPI et a invité les médias à suivre cet exemple, en accordant la priorité à une information juste et de qualité. Il a déploré que certains journalistes s’adonnent à la sensation, fassent des citations hors contexte et offrent des informations qui induisent en erreur. Les journalistes ne devraient pas être des meneurs d’opinion, a-t-il estimé, en arguant que c’est par l’élaboration d’un code de conduite professionnel que les médias joueront un rôle meilleur.
Le représentant a souhaité que le DPI attache une plus grande importance aux questions de développement. La majorité des 192 États Membres des Nations Unies sont des pays en développement, a-t-il rappelé. Le Département devrait aussi promouvoir l’échange entre les civilisations, formuler des opinions correctes, jouer un rôle constructif, éviter les distorsions et les préjugés basés sur la religion, la race et la culture, et développer un dialogue équitable. Le Département doit également accentuer ses efforts pour répondre aux besoins des pays en développement, a insisté le représentant, en appelant aussi le Département à n’épargner aucun effort pour combler la fracture numérique.
Adoption de projets de résolution (A/63/21)
La Commission a adopté sans vote le projet de résolution A relatif à « L’information au service de l’humanité ». Elle recommande ainsi à l’Assemblée générale de demander que tous les pays coopèrent et agissent de manière concertée afin d’atténuer les disparités dans la façon dont l’information circule à tous les niveaux, en fournissant une assistance accrue pour développer les infrastructures et les capacités de communication dans les pays en développement. L’Assemblée demanderait également que les journalistes puissent travailler librement et efficacement.
La Commission a ensuite adopté, toujours sans vote, le projet de résolution B intitulé « Politique et activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information ». Par ce projet qui compte 86 paragraphes à son dispositif, la Commission recommande à l’Assemblée générale de demander au Département de l’information de jouer un rôle actif dans la sensibilisation de l’opinion publique à la crise financière et économique mondiale et à son incidence sur le développement, y compris s’agissant de la réalisation des OMD.
L’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à ne ménager aucun effort pour que les publications et autres services d’information du Secrétariat donnent, dans toutes les langues officielles, des informations détaillées, nuancées, objectives et impartiales sur les questions dont l’Organisation est saisie; ces informations devant se traduire par un souci constant d’indépendance, d’impartialité, d’exactitude et de totale conformité avec les résolutions et décisions de l’ONU.
En outre, l’Assemblée prierait le Département de l’information et le Département des opérations de maintien de la paix de continuer à coopérer à la mise en œuvre d’un programme efficace d’ouverture aux populations locales pour expliquer la politique de tolérance zéro de l’Organisation en matière de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels.
Elle prierait le Secrétaire général de continuer à tirer pleinement parti des derniers progrès de l’informatique pour diffuser de façon économique et rapide des informations sur l’ONU, selon les priorités fixées et compte tenu de la diversité linguistique de l’Organisation. Enfin, elle prierait également le Secrétaire général de tout faire pour maintenir les services fournis par le Département de l’information pendant les travaux prévus par le Plan-cadre d’équipement.
Par un projet de décision relatif à « l’information au service de l’humanité », adopté également sans vote, la Commission recommande à l’Assemblée de porter de 112 à 113 le nombre des membres du Comité de l’information et d’y nommer, ce faisant, la Sierra Leone.
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