AG/EF/3273

À quelques jours de l’ouverture de la Conférence de Copenhague, la Deuxième Commission appelle à la sauvegarde du climat

04/12/2009
Assemblée généraleAG/EF/3273
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission                                        AG/EF/3273

39e séance – après-midi                                     4 décembre 2009  


À QUELQUES JOURS DE L’OUVERTURE DE LA CONFÉRENCE DE COPENHAGUE, LA DEUXIÈME COMMISSION APPELLE À LA SAUVEGARDE DU CLIMAT


Elle adopte 11 textes dont un qui recommande à l’Assemblée générale de faire du 13 octobre, la journée internationale de la prévention des catastrophes


La Commission économique et financière (Deuxième Commission) s’est réunie aujourd’hui pour adopter 11 projets de résolution relatifs à des enjeux de développement et de protection du climat, dont elle était saisie pendant ses travaux.  À l’exception d’un texte, présenté par l’État d’Israël et relatif aux technologies au service du développement, tous les autres projets de résolution ont été adoptés sans vote par les délégations. 


Parmi ces projets de texte adoptés par la Deuxième Commission, celui relatif à la sauvegarde du climat a été qualifié « d’historique » par le représentant de la Suède qui s’exprimait au nom de l’Union européenne.  D’autres délégations, dont celle des États-Unis ou encore celle du Soudan qui intervenait au nom du Group des 77 et de la Chine, ont pour leur part relevé que cette adoption était un signe encourageant à la veille de la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques.


Par un premier texte relatif aux produits de base,la Commission recommande à l’Assemblée générale dedemander que soit adopté un ensemble cohérent de mesures aux niveaux national, régional et international pour limiter la volatilité excessive des cours et aider les pays en développement tributaires des produits de base.  L’Assemblée soulignerait, en outre, l’importance d’investir davantage dans l’infrastructure afin de promouvoir le développement agricole et d’accroître la diversification et le commerce des produits de base.


Aux termes d’un autre projet de texte présenté par la Bolivie, la Deuxième Commission recommande notamment à l’Assemblée générale d’inviter les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les organisations internationales, régionales et sous-régionales à examiner, selon qu’il conviendra, la question de la promotion d’une vie en harmonie avec la nature et à communiquer au Secrétaire général leurs avis, des données d’expérience et des propositions à ce sujet. 


À l’issue d’un vote par 131 voix pour, aucune voix contre et 37 abstentions, la Deuxième Commission a adopté un autre projet de résolutionpar lequel elle recommande à l’Assemblée générale de demander notamment aux États Membres et aux organismes compétents des Nations Unies de redoubler d’efforts pour mettre au point et diffuser des technologies agricoles durables appropriées.  L’Assemblée générale prierait, en outre, les organismes compétents des Nations Unies, dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Fonds international de développement agricole, de promouvoir, d’appuyer et de faciliter l’échange de données d’expérience entre les États Membres sur la manière d’agrandir de manière viable les zones agricoles et de multiplier les possibilités en matière de développement agricole grâce à des technologies propices à la régénération des sols, à l’amélioration de la fertilité des sols et l’accroissement de la production agricole dans des situations écologiques pressantes.


Aux termes d’un projet de résolution, adopté tel qu’oralement amendé, les délégations de la Deuxième Commission recommandent à l’Assemblée générale de convoquer en septembre 2010 une réunion d’examen de haut niveau de deux jours à l’occasion de sa soixante-cinquième session, afin d’examiner les progrès de l’action menée pour réduire la vulnérabilité des petits États insulaires en développement dans le cadre de l’application de la Stratégie de mise en œuvre de Maurice.


Comme le lui recommande la Deuxième Commission en vertu d’un projet de résolution relatif à la stratégie internationale en matière de prévention des catastrophes, l’Assemblée générale déciderait de proclamer le 13 octobre Journée internationale de la prévention des catastrophes.  Elle exhorterait, en outre, les États Membres à continuer d’élaborer, d’actualiser et de renforcer les mesures de réduction des risques de catastrophe.


Par ailleurs, aux termes d’un projet de résolution intitulé « Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures », adopté tel qu’oralement amendé, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale de souligner la gravité des changements climatiques et invite les États à coopérer à la réalisation de l’objectif ultime de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Si l’Assemblée suivait la recommandation de la Deuxième Commission, elle estimerait égalementqu’il est urgent de fournir des ressources financières et techniques, de renforcer les capacités et de mettre à disposition et transférer les technologies afin de venir en aide aux pays en développement qui subissent les effets des changements climatiques. 


Par l’adoption d’un autre projet de texte relatif à un nouvel ordre économique international, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale de réaffirmer qu’il faut continuer de s’employer à instaurer un nouvel ordre économique international fondé sur les principes d’équité, d’égalité souveraine, d’interdépendance, d’intérêt commun, de coopération et de solidarité entre tous les États.  


Aux termes d’un autre projet de résolution, relatif à l’élimination de la pauvreté et autres questions liées au développement, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée de souligner le rang de priorité le plus élevé doit être accordé à l’élimination de la pauvreté dans le programme de développement de l’Organisation des Nations Unies. Toujours en vertu de ce texte, l’Assemblée réaffirmeraitaussi la nécessité de tenir tous les engagements en matière d’aide publique au développement, notamment celui qu’ont pris de nombreux pays développés de consacrer à l’aide publique au développement en faveur des pays en développement 0,7% de leur produit national brut d’ici à 2015 et au moins 0,5% d’ici à 2010, et de consacrer de 0,15 à 0,20% de leur produit national brut à l’aide publique au développement en faveur des pays les moins avancés.


En outre, concernant l’enjeu de la mise en valeur des ressources humaines,la Deuxième Commission a adopté un projet de texte par lequel l’Assemblée générale demanderait notamment que soient prises aux niveaux national, régional et international, des mesures privilégiant l’amélioration et le développement de l’instruction ainsi que l’acquisition de compétences scientifiques et insisterait sur la nécessité de faire en sorte que d’ici à 2015, chaque enfant, garçon ou fille, puisse suivre le cycle complet de l’enseignement primaire et avoir accès, dans des conditions d’égalité, à tous les niveaux d’enseignement.


Aux termes d’un autre projet de résolution, relatif aux partenariats mondiaux, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale d’encourager la poursuite des activités relevant du Pacte mondial des Nations Unies en tant que partenariat novateur entre secteur public et secteur privé permettant de promouvoir les valeurs de l’ONU et les pratiques commerciales responsables au sein du système des Nations Unies.  Elle se féliciterait également de la collaboration entre le Forum africain du secteur privé et le Pacte mondial des Nations Unies et recommanderait de renforcer ce partenariat en concertation avec la Commission de l’Union africaine en vue d’appuyer le développement du secteur privé en Afrique. 


En outre, par un autre projet de résolution, intitulé « Université des Nations Unies », la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale d’approuver deux amendements à la Charte de l’Université des Nations Unies.


Enfin, aux termes d’un dernier projet de résolution (A/C.2/64/L.50), relatif aux mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement, et qui a été présenté par la représentante du Soudan au nom du Groupe des 77 et de la Chine, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée générale de demander notamment à la communauté internationale de condamner et de rejeter l’imposition de telles mesures pour exercer une pression économique et politique sur les pays en développement.


La Deuxième Commission examinera une autre série de résolutions dont elle est saisie le mercredi 9 décembre, à 15 heures.



PRÉSENTATION ET ADOPTION DE PROJETS DE RÉSOLUTION


Aux termes du projet de résolution intitulé « Produits de base» (A/C.2/64/L.53), adopté sans vote, l’Assemblée générale noterait avec une profonde préoccupation les cas récents d’envolée puis d’effondrement des cours des produits de base et le fait que de nombreux pays en développement et pays en transition tributaires des produits de base restent extrêmement vulnérables aux fluctuations des cours.


Elle demanderait que soit adopté un ensemble cohérent de mesures aux niveaux national, régional et international pour limiter la volatilité excessive des cours et aider les pays en développement tributaires des produits de base. 


L’Assemblée soulignerait, en outre, l’importance d’investir davantage dans l’infrastructure afin de promouvoir le développement agricole et d’accroître la diversification et le commerce des produits de base.  Enfin, par ce texte, elle lancerait un appel pour que le Cycle de négociations de Doha pour le développement aboutisse en 2010 à des résultats ambitieux, équilibrés et axés sur le développement.


Aux termes du projet de résolution intitulé « Harmonie avec la nature » (A/C.2/64/L.24/Rev.1), adopté sans vote, l’Assemblée générale inviterait les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les organisations internationales, régionales et sous-régionales à examiner, selon qu’il conviendra, la question de la promotion d’une vie en harmonie avec la nature et à communiquer au Secrétaire général leurs avis, des données d’expérience et des propositions à ce sujet. 


Elle inviterait également tous les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les organisations internationales, régionales et sous-régionales à profiter de la Journée internationale de la Terre nourricière, selon qu’il conviendra, pour promouvoir la mise en œuvre d’activités et l’échange d’avis et de points de vue en rapport avec les conditions et les principes à respecter pour vivre en harmonie avec la nature, et les données d’expériences y relatives.


À l’issue d’un vote, par 131 voix pour, aucune voix contre et 37 adoptions, la Deuxième Commission a adopté le projet de texte intitulé « Les technologies agricoles au service du développement » (A/C.2/64/L.21/Rev.1*).  Par ce texte, l’Assemblée générale soulignerait l’importance de la collaboration, du partage de l’information et de la diffusion des résultats des travaux de recherche consacrés aux technologies agricoles ainsi que d’une consultation à grande échelle au moment de définir les programmes de recherche mondiaux. 


L’Assemblée demanderait notamment aux États Membres et aux organismes compétents des Nations Unies de redoubler d’efforts pour mettre au point et diffuser des technologies agricoles durables appropriées, notamment dans les pays en développement et avec eux, à des conditions équitables, transparentes et convenues. 


Elle prierait, en outre, les organismes compétents des Nations Unies, dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Fonds international de développement agricole, de promouvoir, d’appuyer et de faciliter l’échange de données d’expérience entre les États Membres sur la manière d’agrandir de manière viable les zones agricoles.


Explications de position


Avant le vote, la représentante d’Israël s’est réjouie des « soutiens nombreux » recueilli par ce projet de résolution, ce qui, a-t-elle poursuivi, atteste de l’importance de cet enjeu et des travaux de la Deuxième Commission.


S’exprimant lui aussi avant le vote, au nom du Groupe des pays arabes dont il assure la présidence, le représentant de l’Iraq a expliqué à l’avance leur position de s’abstenir à l’occasion du vote sur ce projet de résolution.  Le Groupe des pays arabes déplore, a-t-il dit, la concurrence entre celui-ci et un autre projet de texte présenté par le Soudan au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Il a également relevé que le projet de résolution soumis au vote ne « tient compte ni des intérêts des pays développés, ni de ceux des pays en développement ».  Le représentant de l’Iraq a également regretté le fait que l’État d’Israël, « dernière puissance occupante de l’histoire moderne », profite de la tribune des Nations Unies pour tirer des retombées, au plan politique, d’une initiative très importante pour les pays en développement. Ce pays, a-t-il poursuivi, exploite à son profit l’enjeu des technologies au service du développement, alors même qu’il soumet le peuple palestinien à un traitement cruel et contrarie le développement agricole dans les territoires palestiniens occupés et dans le Golan syrien occupé.  Le Président du Groupe des États arabes a conclu son intervention en déclarant que l’État d’Israël n’a aucune légitimité sur et ne porte en réalité aucun intérêt aux questions de développement agricole ni à celles relatives au transfert de technologies dans vers pays du Sud.  Il a estimé que voter en faveur de ce projet de résolution encourageait l’État d’Israël à continuer à occuper les territoires palestiniens notamment.


Après le vote, la représentante d’Israël s’est félicitée de son résultat et des efforts ayant mené à son adoption.  Le large éventail de coauteurs de ce projet de résolution, venant de pays du Nord et du Sud, souligne l’importance de ce texte et des recommandations qui y sont contenues, a-t-elle poursuivi.  La représentante d’Israël a enfin estimé que le fait qu’aucun pays n’ait voté contre ce projet de texte était une bonne nouvelle.  Ceci marque le début du chemin à parcourir, a-t-elle également souligné.


La Deuxième Commission a adopté sans vote un texte intitulé : « suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement » (A/C.2/64/L.46), en vertu duquel l’Assemblée elle noterait que les conséquences néfastes des changements climatiques et de l’élévation du niveau des mers font peser sur le développement durable des petits États insulaires en développement des risques graves qui leur sont propres. 


Elle convoquerait notamment, en septembre 2010, une réunion d’examen de haut niveau de deux jours à l’occasion de sa soixante-cinquième session afin d’examiner les progrès de l’action menée pour réduire la vulnérabilité des petits États insulaires en développement dans le cadre de l’application de la Stratégie de mise en œuvre de Maurice. 


En outre, l’Assemblée convoquerait des réunions préparatoires régionales pour les petits États insulaires en développement dans leurs régions respectives.  Elle appellerait enfin la communauté internationale à appuyer davantage les efforts déployés par les petits États insulaires en développement pour s’adapter aux conséquences néfastes des changements climatiques.


Par un projet de texte, adopté sans vote, relatif à la « Stratégie internationale de prévention des catastrophes » (A/C.2/64/L.52), l’Assemblée générale  se féliciteraitdes progrès accomplis dans la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyogo et soulignerait la nécessité de mieux intégrer la réduction des risques de catastrophe dans les politiques, plans et programmes de développement durable. 


L’Assemblée générale exhorterait, en outre, les États Membres à continuer d’élaborer, d’actualiser et de renforcer les mesures de réduction des risques de catastrophe.  Elle déciderait enfin de proclamer le 13 octobre Journée internationale de la prévention des catastrophes.


En vertu du projet de résolution intitulé « Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures » (A/C.2/64/L.54), adopté sans vote, l’Assemblée générale rappellerait notamment les obligations financières des pays développés parties à la Convention-cadre et au Protocole de Kyoto et des autres pays développés parties figurant à l’annexe II de la Convention-cadre. 


Elle souligneraitla gravité des changements climatiques et inviterait les États à coopérer à la réalisation de l’objectif ultime de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.  Elle estimerait encorequ’il est urgent de fournir des ressources financières et techniques, de renforcer les capacités et de mettre à disposition et transférer les technologies afin de venir en aide aux pays en développement qui subissent les effets des changements climatiques. 


Toujours par ce texte, l’Assemblée générale prieraitle Secrétaire général de prévoir des fonds pour les sessions de la Conférence des Parties à la Convention-cadre et de ses organes subsidiaires dans le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2010-2011.


Explications de position


Le représentant du Pérou a regretté l’absence, dans le texte adopté par la Commission, d’un amendement soumis par sa délégation et qui visait, a-t-il relevé, à établir un lien entre ce texte et les débats en cours au plan international sur les enjeux du réchauffement de la planète.


Prenant la parole à son tour, le représentant des États-Unis a estimé que la Conférence de Copenhague est un enjeu de taille.  Il a, d’autre part, estimé que le budget ordinaire de la Convention-cadre devrait être financé sur la base de contributions volontaires et non pas par le budget ordinaire de l’Organisation des Nations Unies.


S’exprimant au nom de l’Union européenne, le représentant de la Suède a estimé que l’adoption, sans vote, de ce projet de résolution, est « un moment historique », à quelques jours de l’ouverture de la Conférence de Copenhague. Cette décision encourage les États en vue d’aboutir à un accord dans les prochains jours, a-t-il conclu.


La représentante du Soudan, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine s’est, elle aussi, réjouie de l’adoption de ce texte.  Elle a rappelé l’importance du principe de responsabilités communes mais différenciées dans la lutte contre les changements climatiques.  Elle a également souhaité que ce premier pas contribue au succès de la Conférence de Copenhague.


Le représentant de la Colombie s’est joint aux précédents intervenants pour se féliciter de l’adoption sans vote du projet de résolution.  Il est important d’arriver à Copenhague dans un esprit de détermination et de coopération, a-t-il lancé. 


Aux termes du projet de résolution intitulé « Vers un nouvel ordre économique international » (A/C.2/64/L.16), adopté par 108 voix pour et 52 abstentions, l’Assemblée générale constaterait avec préoccupation que les crises internationales qui sévissent actuellement dans les domaines de l’économie, des finances, de l’énergie et de l’alimentation ainsi que les problèmes qu’engendrent les changements climatiques aggravent la situation internationale et nuisent aux perspectives de développement des pays en développement. 


L’Assemblée générale réaffirmerait qu’il faut continuer de s’employer à instaurer un nouvel ordre économique international fondé sur les principes d’équité, d’égalité souveraine, d’interdépendance, d’intérêt commun, de coopération et de solidarité entre tous les États.  


Enfin, l’Assemblée prierait le Secrétaire général de faire figurer dans le prochain rapport qu’il présentera au titre de la question intitulée « Mondialisation et interdépendance » une vue d’ensemble des grands problèmes d’ordre économique et de politique générale qu’il faudra résoudre sur le plan international pour assurer une croissance économique soutenue et un développement durable qui soient équitables et sans exclusive.


Explications de position


Le représentant des États-Unis a déclaré que la mise en œuvre de ce projet de résolution nécessitera une forte coopération entre tous les États Membres.  « Nous sommes convaincus que l’ONU est le cadre approprié pour répondre aux exigences concrètes du monde d’aujourd’hui et que les consensus de demain sur des questions économiques devront être innovantes ».


La représentante du Pérou a déclaré que sa délégation appuyait ce projet de résolution même s’il n’est plus nécessaire, a-t-elle estimé, de mentionner dans le texte des résolutions datant des années 1970, qui se référent à des contextes économiques totalement différents de celui, mondialisé et marqué par la crise financière, d’aujourd’hui.


La représentante de la Suède, au nom de l’Union européenne, a jugé elle aussi que les références à des résolutions « vieilles de trois décennies » n’étaient pas opportunes, la réalisation ayant finalement comme lacune de ne pas refléter au plus près les réalités actuelles. 


Le représentant du Chili a indiqué que sa délégation avait appuyé ce projet de résolution en faveur de plus d’équité, de justice et de coopération internationale dans le contexte fragile du nouvel ordre mondial.


Le représentant de la Colombie a salué l’adoption de ce projet de résolution qui réaffirme la pertinence du processus intergouvernemental du développement lancé à Monterrey.


Le représentant du Canada, intervenant également au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (CANZ), a déclaré que son pays s’était abstenu lors du vote sur ce texte, la priorité de la Commission devant être de se tourner vers l’avenir.  Ce projet de résolution n’est pas en phase avec les efforts en cours pour corriger les effets néfastes de la crise sur les pays en développement, a-t-il dit.


Le représentant de Cuba, dont la délégation a appuyé le projet de résolution, a déclaré que le monde actuel était toujours marqué par des disparités économiques et sociales importantes, les trois dernières décennies ayant vu une hausse de la pauvreté et de l’exclusion.  Il a estimé qu’il était temps de changer de cadre économique international, car « l’ordre mondial actuel n’est pas propice au développement ».


Par un autre projet de texte relatif à la « Deuxième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (2008-2017) » (A/C.2/64/L.56), adopté sans vote, l’Assemblée générale soulignerait le fait que –face aux multiples crises et problèmes mondiaux interdépendants qui sévissent actuellement– la coopération et l’engagement accru de toutes les parties prenantes concernées, notamment le secteur public, le secteur privé et la société civile, sont plus nécessaires que jamais.  


L’Assemblée générale réaffirmerait égalementque chaque pays est responsable au premier chef de son propre développement et qu’on ne saurait trop insister sur le rôle des politiques et des stratégies nationales dans le développement durable et l’élimination de la pauvreté, et considèrerait que les efforts supplémentaires effectivement déployés par les pays devraient être complétés au niveau international. 


L’Assemblée soulignerait, par ailleurs, le rang de priorité le plus élevé qui doit être accordé à l’élimination de la pauvreté dans le programme de développement de l’Organisation des Nations Unies.  


Aux termes de ce texte, elle réaffirmeraitaussi la nécessité de tenir tous les engagements en matière d’aide publique au développement, notamment celui qu’ont pris de nombreux pays développés de consacrer à l’aide publique au développement en faveur des pays en développement 0,7% de leur produit national brut d’ici à 2015 et au moins 0,5% d’ici à 2010, et de consacrer de 0,15 à 0,20% de leur produit national brut à l’aide publique au développement en faveur des pays les moins avancés.


Explications de position


Le représentant du Bangladesh, qui s’est félicité de l’adoption de ce texte, a souligné que la réalisation de l’Objectifs du Millénaire pour le développement I, relatif à l’élimination de la pauvreté, devra être l’une des priorités des États Membres d’ici à 2015.


Par le projet de résolution intitulé « Mise en valeur des ressources humaines  »(A/C.2/64/L.51),adopté sans vote, l’Assemblée générale soulignerait que la mise en valeur des ressources humaines est un élément essentiel des efforts faits pour atteindre les objectifs de développement arrêtés au niveau international, y compris les Objectif du Millénaire pour le développement.  Elle demanderait notammentque des mesures soient prises afin d’intégrer le principe de l’égalité des sexes dans les activités de mise en valeur des ressources humaines. 


Par ce texte, l’Assemblée demanderait aussi que soient prises aux niveaux national, régional et international, des mesures privilégiant l’amélioration et le développement de l’instruction ainsi que l’acquisition de compétences scientifiques et insisterait sur la nécessité de faire en sorte que d’ici à 2015, chaque enfant, garçon ou fille, puisse suivre le cycle complet de l’enseignement primaire et avoir accès, dans des conditions d’égalité, à tous les niveaux d’enseignement.


Aux termes du projet de résolution intitulé « Vers des partenariats mondiaux » (A/C.2/64/L.14/Rev.1), adopté sans vote et tel qu’oralement amendé, l’Assemblée générale réaffirmerait le rôle crucial que joue l’Organisation des Nations Unies, notamment l’Assemblée générale et le Conseil économique et social, en vue de promouvoir des partenariats dans le contexte de la mondialisation.  


L’Assemblée générale engagerait la communauté internationale à continuer de promouvoir des approches multipartites dans le règlement des problèmes de développement dans le contexte de la mondialisation. 


Elle encouragerait la poursuite des activités relevant du Pacte mondial des Nations Unies en tant que partenariat novateur entre secteur public et secteur privé permettant de promouvoir les valeurs de l’ONU et les pratiques commerciales responsables au sein du système des Nations Unies et des milieux d’affaires internationaux, notamment grâce à la multiplication des réseaux locaux. 


En outre, l’Assemblée se féliciterait de la collaboration entre le Forum africain du secteur privé et le Pacte mondial des Nations Unies et recommanderait de renforcer ce partenariat en concertation avec la Commission de l’Union africaine en vue d’appuyer le développement du secteur privé en Afrique. 


Enfin, par ce texte, l’Assemblée générale lancerait un appel à tous les organismes des Nations Unies participant à des partenariats, pour qu’ils veillent à préserver l’intégrité et l’indépendance de l’Organisation et fournissent des informations sur leurs partenariats dans leurs rapports ordinaires, le cas échéant, sur leur site Web et par d’autres moyens.


Par le projet de texte relatif à des « Amendements à la Charte de l’Université des Nations Unies   » (A/C.2/64/L.55), adopté sans vote, l’Assemblée générale approuverait deux amendements à la Charte de l’Université des Nations Unies.


Un nouveau paragraphe 8, libellé comme suit, serait ajouté à l’article I: « L’Université délivre des maîtrises, doctorats, diplômes, certificats et autres titres universitaires selon les conditions énoncées par le Conseil dans les statuts ».  Le deuxième amendement viserait à inclure un nouveau paragraphe 2 bis, libellé comme suit, qui s’ajouterait à l’article IX: « les programmes de deuxième et troisième cycle de l’Université visés au paragraphe 8 de l’article I peuvent aussi être financés par des droits de scolarité et des redevances connexes ».


Le représentant du Japon s’est réjoui de l’adoption de ce projet de résolution qui devrait permettre la création d’un programme de troisième cycle à l’Université des Nations Unies.  Il s’agit là d’un pas en avant important pour les Nations Unies, qui supposera un appui continu aux activités de l’Université de la part des États Membres, a-t-il déclaré. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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